Gare à la consommation impulsive!

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Et oui, c’est déjà le retour du vendredi fou, notre version du black Friday américain. Cette journée de rabais et d’aubaines peut devenir vite une source de stress pour quiconque consomme de manière compulsive et trouve toujours une bonne raison pour acheter. J’ai fait partie de ce clan pendant longtemps et même aujourd’hui, en voyant les publicités dans la Presse+ et sur Facebook, ça me travaille.

Depuis un bout, je me suis désabonnée des nombreuses infolettres de magasins pour cesser d’être constamment sollicitée et influencée. J’ai compris que je n’avais besoin de rien mais que je me créais des besoins au fur et à mesure que les promotions rentraient dans ma boîte de réception. Comme on dit, si on le voit pas, ça n’existe pas. Donc, ma première barrière à la surconsommation est de ne pas faire entrer virtuellement chez-moi la tentation.

Par contre, il peut être judicieux de profiter de cette journée où on « casse les prix » si on a un réel besoin ou si on veut faire nos emplettes de Noël à l’avance. Mais encore là, il faut vraiment vérifier si les prix n’ont pas été gonflés avant le rabais, si ce sont des produits de qualité, si c’est vraiment nécessaire et utile dans notre vie, si le destinataire du cadeau sera satisfait (les retours sont en conséquence du rabais en général et rendu au 26 décembre, il sera peut-être trop tard)… Bref, avant d’acheter, on doit se questionner, être certain de notre achat et faire nos devoirs.

Si vous êtes comme moi et que vous n’aimez pas les foules, le magasinage en ligne peut être très tentant. Bien installé confortablement dans notre foyer, ça peut être une approche intéressante pour magasiner mais le manque de proximité avec les objets affichés sur l’écran peut donner une impression différente et nuire à notre discernement. Par expérience, je sais que ça peut sembler moins grave d’acheter en ligne, on n’a moins l’impression de dépenser, caché derrière l’écran de notre iPad. Mais ce sont les mêmes dettes, les mêmes montants qui s’accumulent. On n’a juste pas une vendeuse qui nous dit merci et bonne journée à la fin…

Il faut être prudent dans notre consommation car ça peut devenir un piège. J’ai acheté récemment un manteau de qualité en seconde main pour me rendre compte après quelques semaines que je n’étais pas confortable dedans. Et bien devinez quoi? Je suis prise avec car je ne peux ni le retourner ni le revendre sur le site d’où je l’ai acheté. Donc on peut ainsi accumuler beaucoup d’objets dans nos maisons dont on ne se sert jamais. On n’a qu’à penser au contenu de nos armoires de cuisine qui, bien souvent, ne sert qu’en partie.

Bref, je n’ai pas de solution miracle à vous fournir aujourd’hui ni de trucs infaillibles puisque chaque personne est différente et consomme à sa façon. Mais je sais qu’en général, dans la société, il y a un certain problème avec l’achat impulsif et non justifié. Déjà, d’en être conscient, c’est un grand pas. Cesser de se mettre la tête dans le sable, être alerte et prendre le temps de se demander pourquoi on achète, ça peut nous éviter quelques faux pas. Respirer, aller faire un petit tour pour voir si, vraiment, on en a réellement besoin, si ce n’est pas juste une impulsion malsaine… Avoir une liste à la base, ça aide mais même là, on peut se créer des besoins inutiles.

Soyez vigilants, apprenez à vous connaître et pensez à toutes ces années sans l’objet de votre convoitise pour voir si vraiment votre vie était moins belle sans celui-ci. Je sais, ça peut sembler extrême, mais je peux vous jurer que ça m’a évité quelques dépenses inappropriées. Je ne suis pas parfaite, j’ai encore mes faiblesses et j’évite l’autoflagellation. Mais pour chaque achat dont je ne suis pas fière, je donne à Renaissance pour qu’au moins, les moins nantis profite de mes erreurs. Le malheur des uns fait le bonheur des autres, dit-on ?

 

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