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Être qui on est

Georgia de Lotz

Ce matin, cela fait 39 ans que je suis sur terre, que j’existe. Présenté de cette façon, c’est moins festif mais plus impliquant. 39 années d’amitié, de découvertes et de plaisirs, 39 années d’impact sur l’environnement, de choix et de décisions, 39 années à tenter de comprendre ce que je fais ici, mon rôle, ma mission, 39 années à trouver ma place, mon style, ma voie, mes valeurs, 39 années à me définir.

Je ne sais pas pour vous, mais il m’arrive souvent de me demander quel est le sens de la vie, pourquoi on est ici. Je ne suis pas de ceux et celles qui croient qu’on est ici pour faire ce qu’on veut, qu’il n’y a pas de plan ni de grand schéma. Je crois profondément que chaque rencontre, chaque parole, chaque geste fait partie d’un grand tout qui nous mènera quelque part. J’ai eu trop de signes dans ma vie pour nier ce phénomène.

Vous me trouverez peut-être un brin ésotérique ce matin mais, avec les années, j’ai appris à faire fi des critiques et des jugements. J’accepte ce que je suis et je l’affirme sans gêne. Car j’ai compris qu’on n’a pas besoin de tous être d’accord, de penser de la même façon, d’avoir les mêmes opinions. On n’a qu’à se respecter et à s’ouvrir aux autres.

Alors, oui, je me demande ce que j’ai à faire sur terre, ce qui est le fondement de ma vie. Je n’ai pas d’enfant donc je n’ai pas cette mission de transmettre à ma progéniture. Mais, encore là, ce n’est pas une obligation, il y a d’autres moyens pour laisser sa trace, sa signature. Il faut assurément plusieurs années pour trouver notre sens, le temps de laisser notre âme s’imprégner et se forger.

Notre anniversaire ne se vit pas comme dans notre enfance mais il y a toujours une petite note, une magie, une euphorie, malgré l’habitude, malgré la routine, malgré la vie qui va trop vite. Ce matin, rien de particulier dans ma vie mais les souhaits qui entrent me font sourire, la dose d’amour fait du bien. Dans le fond, c’est à ça que ça sert un anniversaire.

Inévitablement, il y a un petit bilan rapide, un regard dans le rétroviseur de la vie. 39 ans de vie, ça ressemble à ça? Puis, en avant, il y a quoi? Dans quoi ai-je envie d’investir ces heures, ces semaines, ces mois et ces années à venir pour avoir le sentiment d’accomplissement, avoir l’impression de faire œuvre utile?

De grandes questions, si peu de réponses. Mais je sais que la vie me guidera, qu’elle m’enverra les personnes, les signes et les épreuves nécessaires à mon épanouissement. Ça doit être la sagesse qui s’installe tranquillement. Mais je n’ai ni peur ni hâte. Car rien ne sert de se précipiter, tout arrivera à point. Et je me sens assez solide pour vivre ma vie, m’amuser et découvrir. J’ai maintenant confiance en mes facultés et en ma capacité de ressentir le bonheur et la joie.

Je n’ai pas toujours été aussi sereine, j’ai longtemps été tourmentée. Mais j’ai investi en moi et aujourd’hui, je récolte le fruit de ce travail acharné, même si ça a pu être douloureux, même si ça m’a demandé d’explorer des zones sombres. J’ai compris qu’il ne faut pas avoir honte de ce qu’on est, de ce qu’on a fait, pensé ou dit. On a tous fait des erreurs et quand on comprend, au plus profond de soi, que personne n’est parfait et que c’est ça être humain, on relaxe un peu, on respire un grand coup et on se dit que la vie, c’est ça. Avancer, s’enfarger, tomber, se relever, rire, pleurer, déguster, découvrir, aimer, détester, rager, fuir, revenir, exprimer, comprendre et grandir.

Notre corps change, notre âme s’éveille, notre regard se transforme mais au fond, on est soi et c’est ça qui est beau. Il ne faut pas tenter de s’adapter pour que le regard des autres change, il faut incarner et ressentir pour que le message passe mieux, soit plus clair. Il faut simplement dire au monde qui on est.

 

Photo : Unsplash | Georgia de Lotz

Vivre, rêver, se délecter…

Zoltan Tasi

Je ne crois pas me tromper ce matin en disant que tout le monde a profité aisément de cette belle fin de semaine ensoleillée. J’ai eu l’impression, à chacune de mes sorties, de voir des gens détendus, sereins et heureux, partout où j’allais. On est peut-être les champions de la jasette sur la météo mais à voir l’effet que ça a sur notre moral collectif, je comprends mieux maintenant notre intérêt assidu.

Après un hiver particulièrement éprouvant, de pouvoir sortir légèrement vêtu, de pouvoir profiter des chauds rayons du soleil, de commencer à jouer plus sérieusement dans le jardin, de pouvoir enfin rêver des journées d’été qui nous feront presque regretter la fraîcheur printanière, tout cela est parfaitement normal. Personnellement, j’aime le cycle des saisons mais l’effet de la combinaison soleil + chaleur est rarement égalé par autre chose.

L’avantage aussi de cette belle saison qui s’installe, c’est qu’on a le goût d’être dehors, de moins travailler. Quand le froid ou la pluie perdure à l’extérieur, on justifie plus facilement les heures interminables à bosser. Mais avec une si belle température, on fait fi des courriels qui s’accumulent, on comprend vite que la vie, la vraie, elle se passe dehors. Et c’est tant mieux.

On ne peut pas être toujours à la course, surchargée, surmenée. On, incluant en moi, doit apprendre à ralentir, à vivre à un rythme plus humain, moins robot. Je le dis car j’ai tendance à m’emballer parfois et que je croise une panoplie de gens comme moi. Mais, je tente toujours de me ramener à l’ordre, surtout quand je peux profiter du beau temps. Travailler, ce n’est pas l’objectif d’une vie, ce n’est qu’un moyen de parvenir à ses rêves…

Et, je ne sais pas pour vous, mais moi je rêve mieux quand il fait beau. Probablement que le fait de pouvoir m’installer dehors pour lire, pour écouter de la musique ou pour jouer dans la terre, et le fait de pouvoir aller courir de longues distances le pas léger et le sourire aux lèvres remplissent mon esprit de belles images et l’amène dans de bonnes dispositions pour s’évader.

Je poursuivais, hier, ma lecture du livre Demain le Québec et, après chaque chapitre, je prenais une pause pour imaginer le monde dans l’avenir, rêvasser sur des projets écologiques, imaginer des plans pour mon environnement immédiat. Et ce matin, j’avais encore la tête remplie d’idées et de concepts tous plus fous les uns que les autres. J’adore ce type de nuit à refaire le monde et à me laisser trimballer dans des aventures imaginaires stimulantes et divertissantes.

On a chacun notre relation avec le temps qu’il fait. Certains ne se laissent pas charmer par les doux rayons chauds alors que d’autres, comme moi, y sont particulièrement sensibles. Il n’y a pas un seul modèle et tant mieux pour vous si la grisaille des dernières semaines ne vous a pas miné le moral. Personnellement, j’ai toujours très hâte de voir mon lilas fleurir, de redécouvrir mon jardin, de planifier les changements que j’y ferai et de voir ce qui a survécu à l’hiver rude et sans pitié.

J’accepte pleinement mes racines campagnardes, je vis au rythme de la nature avec fougue et passion, je me laisse rapidement guider par le vent et le chant des oiseaux représente la plus belle musique à mes oreilles. C’est ainsi. Je me connais bien maintenant, et je peux l’affirmer sans gêne. Je n’ai jamais été réellement une urbaine malgré une dizaine d’années dans la métropole et malgré mon travail qui m’y ramène constamment.

Un jour, peut-être, je quitterai tout pour m’installer au fond des bois, à cultiver et à vivre le moment présent. Tout est possible et c’est ce qui est beau. Mais, d’ici là, je savourerai chaque minute qui m’est donnée pour me ressourcer, au son du vent et des gazouillements. J’assume mon amour pour la nature et quand je regarde la verdure qui s’installe dans les arbres autour de moi, ce spectacle me fait croire qu’elle me le rend bien.

 

Photo : Unsplash | Zoltan Tasi

Partir pour mieux revenir

PAUL SMITH

Hier, j’assistais avec grand bonheur à la soirée d’information pour mon voyage qui me mènera, après environ 300 kilomètres de marche, à Saint-Jacques-de-Compostelle. Deux habituées des chemins et passionnées par leurs périples nous ont partagé leur expérience et transmis cette envie de partir à la découverte de soi dans une aventure hors du commun.

Il y a trois volets à ce type de voyage. Tout d’abord, l’aspect sportif ou physique de la chose. Car oui, c’est de la marche, mais c’est de la marche à tous les jours, avec un sac-à-dos chargé et un terrain variable. Le défi n’est pas tant cardiaque que pour les muscles et les pauvres pieds qui subiront nombre d’ampoules. Moi qui a une peau ultra fragile, je sais déjà que ce sera un des éléments qui m’irritera. Mais quand on s’y prépare, psychologiquement, on peut y faire face, comme tout le reste.

Il y a bien entendu aussi l’aspect social, car sur ces chemins, plus de trois millions de visiteurs convergent vers la ville de Saint-Jacques-de-Compostelle à chaque année. Donc autant dire que, même si certains moments se vivent dans la solitude, il y a toujours un pèlerin pas loin… Selon l’état du moment ainsi que selon le niveau et la qualité de sommeil des derniers jours, la faculté sociale peut être variable. Mais des rencontres marquantes et touchantes peuvent se vivre au quotidien.

L’aspect inévitable de cette expérience est sans aucun doute au niveau spirituel. Bien qu’à l’origine ce périple était très lié à la religion catholique, aujourd’hui, on parle plus de spiritualité. Puisque marcher pendant des jours, dans des lieux foulés par tant de gens et voir tant de paysages, faire cet effort physique exigeant, parfois accompagné de souffrance, parfois accompagné d’une certaine fatigue, ça casse un égo comme on dit.

C’est cette découverte de soi qui m’attire le plus dans ce voyage. Aller à la rencontre de mes failles, de mes limites et les accepter, trouver la force quand je crois que plus rien n’est possible, trouver en moi la confiance en mes capacités et apaiser les tensions et soigner les blessures de l’âme que j’ai pu accumuler au fil de ma vie.

Je sais pertinemment qu’au moment où je m’en attendrai le moins, je risque de « casser », de m’effondrer. Je le sais déjà et j’accepte ce fait. Je ne partirai pas faire une performance, je partirai pour mieux revenir, tout simplement. J’ai la nette impression que, tout comme Nicole qui est une grande adepte quasi annuelle de ces chemins, j’aurai un coup de cœur, un coup de foudre pour ces lieux mythiques, et que j’aurai envie d’y retourner, malgré les difficultés.

Parce que ça me rejoint, parce que j’ai toujours aimé la randonnée, parce que j’aime avancer à mon propre rythme, parce que les lieux religieux, même si je vais rarement à l’église, me procurent une paix intérieure inégalée. Et parce que j’ai envie de nourrir mon âme de ces expériences enrichissantes. Je le sais, je le sens. J’ai rarement été aussi convaincue d’un de mes choix dans la vie.

Je trépigne à l’idée de partir et c’est pourtant dans plus de quatre mois. J’aurai à patienter, à me préparer, à m’entraîner en conséquence. Tout ce chemin qui me mènera sur les chemins, ça fait aussi partie de l’aventure. Choisir chaque item qui trouvera sa place dans mon sac, prévoir le mieux possible mais aussi lâcher-prise puisque tout ne peut pas être considéré à l’avance. Il faut aussi laisser place à la spontanéité et aux surprises qui se présenteront.

Quand on fait de bons choix dans la vie, on le ressent, au plus profond de soi-même. Et je sais pertinemment que cette décision de m’embarquer dans cette excursion m’amènera là où je dois être, me fera rencontrer des gens qui m’apporteront beaucoup et que j’apprendrai sur moi plus que jamais. Il ne reste qu’à attendre le grand départ!

 

Photo : Unsplash | PAUL SMITH

(Re)découvrir le plaisir de bouger

Emma Simpson

Aujourd’hui, en ce 3 mai 2018, c’est la Journée nationale du sport et de l’activité physique. Cette journée sert à rappeler aux gens la nécessité mais aussi le plaisir de mettre à l’horaire des activités physiques pour stimuler le corps et libérer l’esprit. L’éveil printanier est le moment idéal pour réintégrer le sport dans votre routine de vie si vous aviez un peu mis cela de côté durant la saison froide qui s’est étirée trop longtemps.

Pendant longtemps, j’ai fait partie de ces statistiques de gens qui faisaient peu de sport, qui n’avaient pas le réflexe de planifier du temps pour sortir courir, marcher, pédaler ou ramer. Disons que je viens plutôt d’une famille d’intellectuels que de sportifs. Mais, après m’être fait annoncer un diagnostic de maladie chronique, après avoir pris conscience que mon corps n’était pas un acquis imperturbable, j’ai compris que je devais agir et surtout, qu’il n’en tenait qu’à moi d’aller mieux.

Car, oui, la vie va vite, on manque de temps pour tout faire et bien souvent, quand on arrive à la maison après une longue journée de travail, on a juste envie de s’évacher dans le sofa et ne rien faire. Mais, cette sédentarité a un prix, très élevé. Cet impact de l’immobilité sur notre corps nous rattrape immanquablement. Parfois, les symptômes sont plus subtils, parfois, ça nous frappe de plein fouet. Mais je dirais qu’il ne faut surtout pas attendre que la vie nous mette des bâtons dans les roues avant d’agir.

Premièrement, cessons de glorifier la performance à tout prix. Pas besoin d’être Forest Gump ni Bruni Surin pour bouger. On a la fâcheuse tendance aujourd’hui à vouloir que tout soit facile, tout de suite, qu’on n’ait pas mal ni qu’on ne ressente de courbature. On voudrait être beaux en tout temps, ne pas suer et pouvoir être aussi bons, en un claquement de doigt, que ceux qui s’entrainent depuis des années. Je le dis car j’ai, moi aussi, eu ces mauvais réflexes quand je me suis remise à la course.

Et, je vous l’annonce en grande pompe pour ceux de ma génération, on n’a plus vingt ans! Non, on ne retrouvera pas la vitesse et la légèreté qu’on avait à l’adolescence après trois semaines de « remise en forme ». Si c’est ce à quoi vous aspirez, vous allez être déçus et vous allez abandonner. Aussi bien avoir des attentes réalistes. Il faut du temps pour remettre la machine en marche, redonner à notre corps le tonus nécessaire pour atteindre un certain stade de confort pendant l’activité.

Mais, au-delà des difficultés du début et des doutes qui vous assailliront, il y aura ce sentiment de fierté ultime après avoir atteint votre objectif. C’est le fameux contraste entre la déni total pré-activité et l’euphorie libératrice post-activité. Les endorphines, ça vous transforme une baboune en sourire à tout coup! Et ça fait évacuer le stress et la fatigue accumulés, inévitablement.

Pas plus tard qu’hier, je suis revenue chez-moi, la tête pleine de trucs à faire, de problèmes à résoudre et de préoccupations. J’ai pris le temps de manger un peu, de me détendre. Et je me disais : je dois aller courir mais ça ne me tente pas… Mais, je me suis rappelée à quel point, quand je reviens, je me sens bien, légère, détendue et surtout, fière de moi. Alors, j’ai cessé de réfléchir, je me suis changée, j’ai sauté dans mes souliers et je suis sortie faire mes intervalles au programme.

Je pourrais vous parler longuement des effets positifs de la course sur ma vie. Je pourrais vous décrire mon parcours dans les moindres détails, tous les avantages sur ma santé que j’y trouve. Mais ce qui est le plus important, c’est la dignité que j’ai retrouvée. Je me respecte assez pour me donner ce dont mon corps a besoin pour me servir, tous les jours, m’amener là où je veux aller, dans le plaisir. Je me traite avec le même respect que je désire recevoir d’autrui. Je n’ai pas besoin de relever un défi, j’ai seulement besoin de me faire du bien, de m’amuser et d’aimer mon corps, dans toute sa puissance et ses capacités.

 

Photo : Unsplash | Emma Simpson

Savoir faire

Caterina Beleffi

Non, ne m’écrivez pas pour me dire que j’ai oublié le trait d’union entre savoir et faire. J’ai volontairement voulu distinguer ces deux verbes, faire référence à l’union, sans trait, de ces deux puissances du monde. Savoir, comme dans connaissances, mais aussi comme dans sentir qu’on fait la bonne chose, qu’on est bien aligné. Savoir, comme dans incarner sans le moindre doute.

Et faire. Faire ce qu’on sait juste, faire ce qu’on doit faire. Faire comme dans concevoir, comme dans créer de ses propres mains. Faire de son mieux, faire son possible, faire ce pour quoi on est sur terre : du bien. Alors savoir faire, c’est être convaincu d’exécuter la bonne chose, c’est user de ses acquis pour fabriquer, pour accomplir.

Même mon logiciel de traitement de texte tenter de me forcer à relier les mots. Quoi qu’on ne serait pas loin du sujet puisque le savoir-faire se définit par une habileté à résoudre des problèmes pratiques, une compétence acquise par l’expérience dans l’exercice d’un métier. Mais savoir faire, ça va au-delà du boulot, au-delà du niveau professionnel.

Se savoir apte à mettre à exécution son plan de vie, sentir qu’on est à la bonne place, qu’on est fait pour cela. Remplir une fonction qui nous nourrit, nous fait grandir et nous comble. Savoir faire la différence entre le bon et le mauvais, entre le bien et le mal. C’est déjà une grande compréhension de la vie, un bon bout de chemin de fait.

Faire : les définitions sont nombreuses dans le Larousse. Constituer par son action, son travail, quelque chose de concret à partir d’éléments, ou le tirer du néant ; fabriquer ; réaliser, créer. Être à l’origine de quelque chose. C’est un verbe puissant, central et fondateur de notre monde. Si personne ne fait rien, tout s’écroule.

Et pourtant, on porte tellement notre attention sur avoir. Comme si nos avoirs allaient nous rendre heureux. Ils peuvent pourtant nous corrompre et nous enlaidir tant on en veut toujours plus. Les possessions matérielles d’un humain ne le rendent pas meilleur qu’un autre et, en cette ère où l’écologie et l’environnement occupent une place capitale, trop posséder peut même représenter un danger.

Savoir être et savoir faire, voilà donc deux postures plus justes et plus propices à nous apporter la paix mais aussi le sentiment d’accomplissement que l’on cherche tant. Il n’est pas nécessaire de gravir une montagne pour se sentir grand. Le simple faire de donner au suivant, de partager, d’échanger peut nous procurer plaisir et sensation d’utilité. Et pour faire, il faut d’abord être.

Être soi, être présent, être vrai. Ce sont les meilleures armes à posséder pour vaincre et pour durer. On demande souvent les conseils de ceux qui ont réussi et bien souvent, être soi-même ressortira comme le Saint Graal du succès. Quand on se respecte, on est plus convaincant, on incarne la solidité et la confiance en soi. Parce que le doute ne transparait pas, parce qu’aucune parcelle de notre corps ne tente de masquer l’imposture.

Si on dépensait notre énergie à créer selon nos propres valeurs, à s’investir dans le vrai, chacun dans nos vies, puis ensemble, je crois que le monde serait différent. On peut décider de sortir de la voie toute tracée d’avance créée par les gouvernements, la publicité et les grands joueurs, pour prendre le recul nécessaire et se poser la vraie question : qu’est-ce qu’on a envie de laisser comme trace de notre passage sur terre?

 

Photo : Unsplash | Caterina Beleffi