Choisir d’être soi, de se respecter et de faire fi des exigences toujours plus élevées de la société, ce n’est pas nécessairement reposant. Une personne m’a écrit dernièrement pour me dire que mon blogue lui faisait du bien mais en même temps, lui laissait parfois l’impression d’être un mouton, de ne pas s’écouter et de laisser les autres décider de sa trajectoire. Et j’ai pris soin de lui faire comprendre que personne n’arrive à se détacher complètement du cadre sociétal mais que l’important est d’essayer, jour après jour et de se recentrer dès qu’on se sent éloigné de soi-même.
Quand on se lève le matin, c’est une nouvelle journée qui commence, une nouvelle page blanche. Je crois sincèrement qu’il ne faut surtout pas laisser la journée d’hier polluer celle d’aujourd’hui et que peu importe ce qu’on a manqué, ce dont on est moins fier ou ce qu’on n’a pas pu compléter à notre guise dans le passé, on doit regarder vers l’avant, le cœur léger et la tête remplie d’espoir.
On est tous influencé par notre entourage, par la publicité, par nos lectures, ce qu’on visionne, ce qu’on entend. Et c’est normal! Il ne faut pas se mettre de la pression et commencer à vouloir tout contrôler, sinon on n’arrive à rien à part une bonne dose de stress. Mais, avant de prendre une décision, de faire un choix ayant un certain impact, de rencontrer des gens, d’avoir des discussions, si on prend quelques secondes, quelques minutes pour fermer les yeux, respirer et se connecter au fond de soi, on sera plus authentique et moins perturbé par tout ce qui interagit avec nous.
Chaque jour, on a l’occasion de faire le bien, de s’accomplir et de trouver plus de sens à notre vie. Mais ça ne tombe pas du ciel et par moment, on perd le nord, on change de cap, on s’égare, on cherche nos repères. Tout ça c’est correct car on évolue, on est en constante transformation donc rien n’est acquis ni permanent. Ce qui nous allait hier peut nous rendre inconfortable aujourd’hui. Lâchons prise un peu et donnons-nous simplement la chance d’être heureux.
On a étudié fort et travaillé d’arrache-pied pour arriver où l’on est. Mais rien ne nous oblige de rester dans notre domaine ou notre emploi si aujourd’hui, ça ne nous convient plus. On a le droit de changer d’idée, de prendre conscience que finalement, l’idée qu’on s’était fait de quelque chose n’était pas très réaliste et qu’au bout du compte, on préfère autre chose. C’est normal et même très sain car ça veut dire qu’on est à l’écoute de soi.
Plus personne ne reste dans le même cadre toute sa vie aujourd’hui pour la simple et unique raison qu’on a compris qu’on avait le choix et que les conditions sont plus favorables au changement. Bien sûr, on ne parle pas ici de tout balancer au moindre coup dur ou à la première difficulté. Et c’est pour cela que je juge important de s’enraciner et de s’écouter, de sentir ce qui nous fait vibrer pour être en mesure de prendre le pouls et de s’aligner avec nos valeurs, nos envies profondes et nos rêves.
Il ne faut pas remettre à plus tard notre bonheur et celui-ci ne sera comblé que par nous-mêmes. Si on parvient à identifier ce qui nous empêche d’avancer et de vivre sereinement, c’est déjà un très grand pas. Et si on n’est pas encore rendu là, rien ne nous empêche d’explorer, de tester nos envies par des cours, des ateliers, des activités qui nous sortent de notre quotidien pour ainsi explorer qui on est réellement. Profitons de chaque opportunité qui se présente, ouvrons nos antennes afin de détecter ce qui nous entoure. C’est dans ce contexte qu’on découvre ce qu’est réellement la vie, en dehors du métro-boulot-dodo qui nous pèse. Et c’est à ce moment qu’on peut sentir, en nous, qu’on a trouvé notre route.
Photo : Unsplash | Danielle MacInnes