Bâtir ma zone zen

louis magnotti

Ces derniers temps, je réfléchis beaucoup à ma manière d’être, de vivre. J’analyse mes comportements, mon attitude et je tente d’identifier ce qui me rend heureuse versus ce qui me mine le moral. J’ai la nette impression que je peux m’améliorer, changer mon état d’esprit pour être plus sereine et semer autour de moi une énergie plus positive. Mes dernières lectures ne sont pas innocentes, tout me porte vers cette tendance au bien-être. Mais le vrai… Pas celui qu’on clame dans de nombreux écrits sans jamais aller en profondeur.

Il ne suffit pas de se coller un sourire sur le visage pour être bien. Ça doit venir de l’intérieur. Et cet intérieur, il n’est pas toujours agréable ou simple à visiter. Les blessures accumulées et les croyances enracinées font en sorte que notre esprit, dirigé par l’ego, a rarement le goût de s’y attarder. Il est beaucoup plus facile de se critiquer ou de juger les autres que de s’aimer, se pardonner, d’écouter et se réconforter.

Depuis longtemps déjà, j’ai constaté à quel point, si on laisse notre ego nous mener, il tendra vers le négatif, vers le statu quo et vers une zone confortable, loin de tout changement ou bouleversement. Rester dans le connu, ça lui permet de se gratifier. Et dès que quelque chose le perturbe, il est vite sur ses patins pour accuser les autres de tous ses maux. Mais rien ne vient concrètement de l’extérieur et tout est relié à notre façon de voir le monde, notre perception basée sur notre passé.

Je vous parle de tout cela et vous vous dites peut-être que je suis un brin « illuminée », qu’on vit ce qu’on vit et qu’on n’a pas de pouvoir sur ce qui nous arrive. Et pourtant, quand on se met dans une posture accueillante et positive, on reçoit moins de critique et de colère. Les vibrations qui émanent de nous éloignent la noirceur et attirent la lumière. C’est physique dans un sens. Tout est relatif par rapport au reste alors si vous broyez du noir, c’est le noir qui s’approchera, et vice versa.

Alors, oui, on peut travailler sur son humeur, sur ce qu’on dégage pour tenter d’attirer vers soi le beau et le bon. On ne parle pas ici de loterie ou de gains matériels; je fais référence plutôt au bonheur, à la paix. Car, comme je le mentionnais hier, ce ne sont pas nos avoirs qui nous comblent. En travaillant sur notre esprit et sa liaison avec notre cœur, on arrive tranquillement à chasser de nous les pensées malsaines pour se reconnecter à l’essentiel. C’est un exercice ardu, surtout au début, mais je vous promets que ça en vaut l’effort.

Chaque matin depuis un certain temps, je me réveille et pense à des choses positives. Je nomme à voix haute mes intentions de la journée. Pas sous forme d’agenda, plutôt sous forme de ressenti. Comment ai-je envie de passer ma journée? Quelle sensation ai-je envie d’habiter aujourd’hui? Et bien souvent, ça m’aide à partir du bon pied, à faire le plein de bonne énergie pour affronter les nombreuses occasions qui surviendront de ramener mon ego au commande.

Rien n’est facile et il ne s’agit pas du tout d’une solution magique. C’est un travail constant, un lent progrès et parfois, des reculs. Mais dès qu’on prend conscience qu’on tend vers le mauvais côté, qu’on s’éloigne de soi, il suffit d’en prendre conscience. Déjà, ce simple fait suffit à calmer notre rythme cardiaque, à nous détendre et nous ramener dans une zone plus zen.

Cette zone, ce n’est pas une pièce dans la maison, c’en est une qu’on développe en soi, avec l’avantage qu’on l’a toujours avec soi! Ça peut agir comme refuge ou comme zone tampon quand on se sent envahi par les vibrations nocives de l’externe. Mais c’est surtout là où on est véritablement soi, où on laisse de côté le jugement, les questionnements et les troubles pour se ressourcer, respirer et apprécier la vie, telle qu’elle est, pour la laisser nous surprendre.

 

Photo : Unsplash | louis magnotti

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