Agir sur soi

emily reider

Ce dimanche, en marchant dans les rues de ma belle ville et dans le magnifique boisé mitoyen, j’écoutais l’excellent balado Grand écart. Jean-Philippe Wauthier s’entretenait avec l’auteur Maxime Caron sur le sujet de la crise de la quarantaine. Ce dernier, à l’opposé du cliché de l’acquisition d’une belle voiture sport, a décidé de se mettre à l’entraînement à l’approche de ce cap fatidique. Mais c’est quand il abordait un point crucial de ce processus qu’il m’a interpellé : celui de briser ses habitudes et d’agir sur soi.

On a tous une routine, qu’elle soit très rigoureuse ou plus fluide. Mais nos habitudes font partie de ce que l’on est. On peut être un lève-tôt ou plutôt préférer flâner longtemps dans le lit, on peut aussi être très méticuleux sur son alimentation ou décider au gré des jours ce que notre réfrigérateur accueillera. Mais il est rare qu’on choisisse consciemment de briser le cycle de notre quotidien, de bouleverser nos règles de vie.

Pourtant, c’est souvent quand on décide de se brasser la cage qu’on se sent le plus vivant, le plus à sa place. Sortir de sa fameuse zone de confort, délaisser ce qui est connu et maîtrisé, pour se lancer dans la nouveauté : ça travaille l’humilité. Et c’est dans ce temps-là qu’on est fier de soi, qu’on apprend à apprécier sa force et sa volonté.

Agir sur soi, c’est tout ce que l’on peut vraiment faire au fond. On ne peut pas changer les autres, encore moins leur exiger de modifier leur vie. C’est sur soi qu’on a le plus d’impact et qu’on peut ressentir les bienfaits d’une prise en charge. Car oui, on peut se prendre en main. Je ne parle pas de régime drastique ici mais d’une prise de conscience de sa propre vie.

Si, comme M. Wauthier, votre corps vous lance un message, il n’en tient qu’à vous d’agir. Dans la vie, on peut rester là à se plaindre de son sort, on peut pester contre la vie qui va trop vite, contre le manque de temps ou d’argent, contre les responsabilités qui nous empêchent de faire ce qu’on veut… Mais en réalité, il y a toujours moyen de changer les choses. Ça demande parfois des sacrifices et une bonne dose d’imagination mais rien n’est impossible.

Déjà, d’y croire, ça peut demander un effort. Mais comme disait Roosevelt : Believe you can and you’re halfway there. J’ai cette citation sur mon îlot de cuisine pour ne jamais oublier de garder confiance en mes capacités. Et depuis plusieurs années, j’applique ce principe à la fois simple et complexe. Car on ne nous apprend pas à avoir confiance en soi concrètement. Ça se travaille avec le temps et les expériences.

La sensation d’être à sa place, sur le droit chemin, dans son élément (ou peu importe la formule qui vous convient), c’est extrêmement grisant et ça nous propulse toujours plus loin. Quand on atteint l’objectif fixé ou un niveau supérieur dans le dépassement de soi, on en veut toujours plus. Il n’y a pas de fin à l’accomplissement et c’est ce qu’il y a de plus beau dans cette histoire. La vie est une aventure et il n’en tient qu’à nous de déterminer nos destinations.

Vous rêvez de voyager? Alors foncez et réservez votre avion. Vous ne pourrez plus reculer ainsi… Vous souhaitez apprendre une nouvelle langue? Trouvez-vous un cours et allez-y, sans trop vous poser de question. Vous aspirez à démarrer votre propre entreprise? Participez à des ateliers entrepreneuriat, suivez des cours, assistez à des conférences et rencontrez d’autres entrepreneurs.

Se laisser inspirer par le parcours des autres, ça fait franchement du bien et ça donner le goût d’être, nous aussi, dans le mouvement. Je parle de mouvement car je crois qu’il n’y a rien de plus ennuyeux que de stagner et de s’engluer dans un quotidien morne et déprimant. J’ai toujours cru qu’il vaut mieux essayer quelque chose et se rendre compte qu’on n’aime pas cela que de constamment se demander si c’est fait pour soi. On peut cocher un élément sur sa bucket list mais on peut aussi le rayer. Rien ne nous oblige à tout aimer mais je crois, foncièrement, qu’on se doit au moins d’essayer…

 

Photo : Unsplash | emily reider

Related Posts

Jordan Whitt Apprendre à danser sous la pluie 28 octobre 2016
Ty Williams Le cœur à la bonne place 18 décembre 2017