Dans la vie, les différentes situations et les contextes exigent de nous que l’on s’adapte, que l’on pèse nos mots et que l’on doive parfois se taire ou s’éclipser. Être soi, 100% soi, peut être difficile dans cette constante adaptation. On perd un peu le fil de ce qu’on est, de notre vraie nature. Au travail, dans la société ou entre amis, on laisse par moment une part de soi au placard, de peur d’être jugé ou de se sentir décalé.
Alors, quand on peut être totalement soi, sans tabou, sans jugement, sans filtre ni contrainte, on flotte, on se sent pleinement vivant et on veut renouveler l’expérience, étirer le temps. Rencontrer un humain comme nous, avec le même sens de l’humour, la même autodérision, le même sens de la répartie ou la même philosophie de vie, c’est rafraîchissant et hautement stimulant. Comme si on vivait sur la même fréquence, le même tempo. Comme si ça nous donnait des ailes.
Et, on l’oublie, mais c’est rare de trouver ainsi quelqu’un avec qui on vibre, avec qui on peut retirer son masque, son armure, pour se déposer, pour vivre, tout simplement. Être non seulement important aux yeux de quelqu’un mais aussi être pertinent, divertissant, réjouissant, émouvant. La complémentarité, la vraie, profonde et troublante, devient évidente quand on la vit mais peut demeurer intangible de l’extérieur.
Avec toute la technologie qui envahit nos vies, on peine à revenir à l’essentiel, au pur sentiment de bien-être, au moment présent qui nous révèle le mieux de nous-même mais qui met aussi en lumière notre fragilité, notre vulnérabilité. Être soi, ça peut faire peur quand on s’est forgé une image, qu’on s’est tant adapté qu’on a perdu le contact avec nos valeurs et notre enfant intérieur.
Ça peut paraître cliché mais on a tous besoin de cette portion de gamin qui dort en nous. C’est ce qui nous permet de nous émerveiller, de rêver, de s’amuser sans se juger soi-même, sans penser aux mille contraintes de la vie. C’est la légèreté et l’insouciance qui nous manquent tant au quotidien.
Quand on réussit à se connecter vraiment à soi, en faisant fi de l’extérieur, des opinions, des regards et des normes sociales, on prend conscience alors à quel point on s’en met beaucoup sur les épaules, on exige de soi une perfection inatteignable entraînant inévitablement de la déception. En revenant à l’essentiel, on se défait de nos chaînes et on peut ainsi savourer chaque instant, chaque seconde.
Le bonheur, c’est propre à chacun, relatif à chaque situation. Celui de l’un n’est pas celui de l’autre. Quand on entre en relation avec des gens pour qui le bonheur prend ses racines à la même source, ça devient magique et vivifiant. Ça ne s’achète pas, ça se vit, tout simplement. C’est comme les goûts, ça ne se discute pas. Mais ça se partage avec grand plaisir!
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