En ces temps de pandémie, on a tous peur, on a tous un million de questions en tête, on se demande tous si on en fait assez et jusqu’à quand tout ceci durera… La première chose à faire est de comprendre que c’est normal d’être angoissé et perturbé, de ne pas être 100% productif, d’avoir la tête ailleurs. Nous ne sommes pas des robots, c’est humain de ressentir de l’anxiété quand une situation menaçante survient. Et pour ceux qui prennent ça à la légère, je n’ai qu’une chose à dire : si vous ne le faites pas pour vous, faites-le pour nous.
Pour ceux qui se retrouvent en situation financière précaire car les revenus ne rentrent plus que et le frigo se vide, je vous dis : demandez de l’aide. C’est dans des situations comme ça qu’on réalise à quel point on est bien entouré. Si vous êtes à l’aise et pouvez aider, faites-le. Que ce soit un don à un organisme de banque alimentaire ou d’aide aux itinérants, que ce soit en faisant des dons de sang ou via le bénévolat, soyons solidaires.
Et de grâce, respirons par le nez…Il faut arrêter de paniquer et de scruter Facebook pour lire une foule d’informations erronées et de fausses nouvelles. Au nombre de faux remèdes que j’ai vu passer, je serais surement guérie de tous les maux de la terre si tout cela était vrai. Alors svp, cessez de partager des publications « bidons » et concentrez-vous sur le réel, sur les gens, sur le temps présent. Lisez, faites du yoga, allez marcher, profitez-en pour faire votre grand ménage du printemps, le tri de vos vêtements, inscrivez-vous à un cours en ligne, renouez virtuellement avec vos amis… Bref, soyez humain!
Je sais, ça peut avoir l’air moralisateur tout ça mais c’est important qu’on se rappelle ou plutôt qu’on découvre comment réagir à tout ça. Parce qu’on va se le dire, on n’a pas vécu la guerre et ces temps-ci, tout a un petit air de temps de guerre. Les rues sont vides, les gens font des réserves pour se sécuriser à grand coup de papier hygiénique et toute notre routine de vie est chamboulée. On peut en rire mais ça met en lumière cette crainte profonde de l’inconnu, du virus qui nous menace et qui devient un risque concret pour ceux qui ont une santé plus fragile.
On a la chance d’être dans un lieu relativement sécuritaire si on se compare à plusieurs pays ou états désorganisés, notre gouvernement provincial gère la situation de façon exceptionnelle, on demeure un pays riche, on a un système de santé qui couvre tout le monde comparativement au États-Unis… Tout ce qu’on nous demande c’est de rester chez-nous, d’être prudent, de prendre soin de nous et d’attendre que ça passe. Il y a pire comme situation.
C’est le moment pour faire ce qu’on reporte depuis des semaines… Le ménage de l’ordi, le tri des photos de notre téléphone, se remettre à écrire, lire cette fameuse trilogie qu’on trouvait un peu exigeante… La vie nous envoie des messages parfois et pourquoi ne pas voir ici un gros signal de : respirons par le nez et reprenons le contrôle de nos vies. Le virtuel nous permet de rester en contact et de travailler de la maison. Mais ne restons pas collés à nos écrans en permanence. Regardons-nous dans les yeux, reprenons contact avec notre environnement, soyons là, présents, dans le ici et maintenant.
Parce que ce maintenant est exceptionnel et inusité. C’est du jamais vu. C’est une leçon de vie. C’est la morale de la grande histoire de la vie. C’est là pour nous dire : hey, vous pensiez que tout allait bien. Mais tout est éphémère. La santé, les acquis, tout cela est remis en cause. Alors prenons cela au sérieux sans paniquer. Soyons philosophes devant l’évidence : on ne contrôle rien.
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