Toujours en vie

Sixteen Miles Out

Dernièrement, on m’a beaucoup parlé de mon blogue et surtout du fait que je n’écrivais plus. Bien qu’il y ait un aspect flatteur au fait qu’on me dise que mes écrits manquent à certaines personnes, que j’ai aidé des humains à réfléchir, à avancer, à se remettre en question ou simplement que j’ai été un divertissement, il n’en demeure pas moins que j’avais moins envie d’écrire. La pandémie a pesé lourd dans la balance, car à mes yeux, il s’est dit et écrit beaucoup (trop) de choses pour que ma parole ajoute quoi que ce soit au discours ambiant.

Depuis deux ans, nous vivons un traumatisme collectif qui a impacté de façon majeure nos vies, notre quotidien, notre routine. Personnellement, j’ai eu besoin de me déposer dans les derniers mois, de prendre du recul, de regarder ma vie et ses composantes afin de déterminer ce qui allait devenir mon nouveau quotidien. Car, c’est mon humble opinion, mais je ne crois sincèrement pas qu’on va « revenir à la vie d’avant » comme certains le prétendent.

Et honnêtement, je n’y tiens pas tant que cela. Tout d’abord, parce que je suis une personne qui ne regarde pas derrière, qui n’est pas nostalgique et qui ne vit pas dans le regret. Pour moi, ce qui compte, c’est ce qu’il y a ici et maintenant et ce que je peux faire pour améliorer le futur. Ce qui est passé est passé, je ne peux rien y changer. Mais je sais que le métro-boulot-dodo, la course folle d’avant, je n’en veux plus. J’étais déjà une fervente adepte du télétravail et je suis très heureuse d’avoir maintenant des milliers d’acolytes dans mon camp 😉
Outre les transformations subites à cause de la pandémie, j’ai vécu toute sorte de bouleversements sur le plan personnel qui m’ont amenée à me pencher sur ma façon d’aborder les gens et la vie. Je n’entrerai pas dans les détails intimes mais j’ai vécu une des plus grandes épreuves de ma vie. Je ne m’apitoie pas sur mon sort, au contraire. Je reconnais dans cette histoire mes erreurs et mes errances et, petite pointe d’ésotérisme ici, je sais que c’est arrivé pour une bonne raison : pour me faire avancer.

J’aurais peut-être pris un ou deux degrés de drame de moins mais c’est la vie. Et aujourd’hui, je sais que je demeure une personne privilégiée qui a sa maison, qui travaille et qui mange à sa faim alors jamais je ne vais me plaindre. Je tente simplement de rassurer ceux qui se sont inquiétés de mon silence radio. I’m alive! 🙂

Est-ce que je vais reprendre l’écriture de manière assidue? Je ne le sais pas. Je suis très transparente sur cet aspect car je ne veux pas créer d’attentes, encore moins des frustrations. Ça m’a toutefois touchée de savoir que des gens à qui je parle rarement ou même jamais auraient aimé avoir ma petite touche personnelle dans leur quotidien, parfois sombre.

Alors je voulais prendre quelques minutes ce matin pour vous dire que je vais bien et que oui, je réfléchis à la reprise d’une façon quelconque de mon blogue, sous une forme ou une autre. Je me donne le temps et le droit de trouver une formule qui me conviendra, qui sera assurément moins fréquente qu’avant.

Donc si vous avez des suggestions, des commentaires ou des sujets que vous voulez que j’aborde, il me fera plaisir de vous lire.

D’ici là, je vous souhaite du bonheur, de la santé (!) et surtout, du détachement… Parce que ça fait un bien fou!

Photo : Unsplash / Sixteen Miles Out

Related Posts

Clem Onojeghuo S’écouter vraiment 8 avril 2020
Char Beck Le silence est d’or 22 novembre 2017