Posts by "trouv" — Page 23

Se sentir vivant, ailleurs

Thom Holmes

Petite nostalgie ce matin… Mon ami débute son voyage sur le chemin de Compostelle, départ de Puy-en-Velay. Un périple hivernal, en bivouac. L’autonomie, la pleine responsabilité de son bonheur et de son confort. Et ça me donne le goût de partir, de quitter ce rythme si effréné pour retrouver cette paix, ce silence, cette douceur. On lit souvent que Compostelle laisse une grande marque chez le pèlerin, et que pour certains, c’est le début d’une longue aventure.

On ne mesure pas toujours les impacts d’un voyage sur notre être, notre âme. Les découvertes que l’on fait sur soi réapparaissent sans crier gare, sans s’annoncer et remontent à la surface pour venir nous titiller et nous rappeler à quel point, quand on prend le temps, on peut s’ancrer, se connecter à soi. De voir mon ami avec son gros sac et son équipement, ça a fait remonter ce stress qui m’habitait avant de faire mon premier chemin (et non le dernier).

Il faut le vivre pour le comprendre diront certains et je suis assez d’accord. On a beau montrer des photos et expliquer notre expérience, il n’y a rien comme fouler ce sol mythique pour saisir l’ampleur de l’aventure. Je n’ose même pas imaginer le défi supplémentaire que représente le fait de le parcourir en hiver et avec une tente comme habitation au lieu des gîtes. Mais quelle belle histoire de vie cela fera!

À mes yeux, c’est si important de vivre des expériences, de s’accorder le temps de se déraciner pour se connaître et se découvrir dans d’autres eaux. Quand on reste dans notre petit confort, dans le connu, dans ce qu’on maîtrise, on s’engourdit et on finit par ne plus pousser les limites extérieures de son carcan. Nul besoin d’aller à l’autre bout du monde, on peut très bien trouver une nouvelle facette de soi dans une salle de concert à 10 km de la maison… C’est la nature de l’expérience qui compte, pas sa distance.

Cette année, j’aurai 40 ans. Je n’ai toujours pas décidé de la destination qui m’accueillera pour ce changement de cap. Je tergiverse, je change d’idée toutes les semaines. Mais je sais que j’ai envie de partir, c’est la base de ma réflexion. Étrangement, c’est fin seule que j’ai envie de partir, pour aller à la rencontre des autres et de moi-même, en profondeur. Me donner l’opportunité de m’ouvrir, me sortir de ma petite sécurité bien confortable.

Quelqu’un m’a dit dernièrement que c’était triste de fêter son anniversaire en solitaire. Mais pour moi, si je ne suis pas en mesure de faire cela, c’est qu’il me reste un grand chemin à faire. J’ai besoin de me tester. Oh oui, ça me stresse, j’ai plein d’inquiétudes et d’appréhensions, mais j’ai cette conviction que c’est ce que je dois faire. Je vais peut-être pleurer ma vie seule dans une chambre d’hôtel alors que je changerai de dizaine, mais j’aurai tenté le coup, j’aurai dépassé mes limites. Et je sais que j’en sortirai grandie.

L’âge, c’est si peu important au fond. C’est comment on se sent qui importe. Et je n’ai jamais autant ressenti, justement. Alors la prochaine étape, pour moi, c’est d’aller ressentir ce que je suis ailleurs, dans un environnement inconnu. J’ai toujours eu une bonne étoile, alors je ne m’inquiète pas. Appelez cela un ange-gardien, un protecteur ou peu importe… Je sais que je trouverai toujours une solution à tout.

Il y a vingt ans, je faisais un voyage marquant, avec mon père : le Maroc. J’avais été dépaysée et confrontée à une autre réalité de vie. Mais j’avais surtout reçu la piqûre du voyage et de l’ouverture au monde. Cette envie d’aller voir ailleurs, de se mesurer et de plonger dans le reste du monde. Quelle belle sensation que celle de sortir d’un avion et d’humer l’air à de milliers de kilomètres de chez soi, d’entendre les gens vivre et parler, cette frénésie autre que la sienne. C’est très peu écologique et je m’engage à acheter mes crédits carbones pour compenser mes trajets aériens. Mais j’ai besoin de ces moments déroutants qui me prouvent, chaque fois, que je suis bien en vie…

Photo : Unsplash | Thom Holmes

Oser se regarder vraiment

Bekah Russom

De nos jours, la tendance est à la beauté, au style épuré, à la pureté et au très léché. Alors, quand on ne file pas, quand quelque chose nous tracasse ou nous bouleverse, on se sent presque mal de ne pas cadrer dans toute cette splendeur. Je lisais récemment un billet de blogue très profond (que je n’arrive malheureusement pas à retrouver) qui parlait du malaise d’une dame face à cette mascarade sociale qui amplifiait son anxiété.

Ça m’a beaucoup touché, à la base, qu’elle ose se livrer sur ce qu’elle ressentait. Mais aussi, ça a mis en lumière quelque chose que je ressens, parfois, moi aussi. Le beau, l’éclatant et l’ultra-brillant que nous diffuse en rafale les réseaux sociaux nous rend sensible et vulnérable. Car dès que l’on sort du cadre, on se sent inadéquat, imparfait. Notre cerveau sait pertinemment que la photo a été retouchée, que ce n’est que le côté clair de la force et que la zone d’ombre ne sera jamais présentée publiquement mais notre cœur et notre âme en sont tout de même affectés.

Ce qui m’interpelle dans cela, c’est que pour avancer et trouver une certaine paix intérieure, on doit oser se regarder vraiment, tel qu’on est, en toute honnêteté. Si on passe sa vie à porter un masque et à se voiler la face, on ne fait que tomber de haut quand la réalité nous rattrape. Et peu importe ce qu’on voit défiler sur notre écran, tout le monde a des blessures, traîne de vieilles histoires non réglées et tente de faire son possible avec le bagage qu’il a.

En fuyant constamment ce côté moins propre et moins attrayant de soi, on ne fait que le laisser nous mener sans contrôle. Tandis que si on décide de le regarder en face et de le ressentir, on peut l’accepter et faire en sorte qu’il soit un atout plutôt qu’un frein. Parce que souvent, sans s’en rendre compte, on réagit aujourd’hui avec notre blessure du passé. Sans en être conscient, on laisse en quelque sorte notre enfant blessé parler à notre place. Quelque chose en nous a été semé mais si on passe notre temps à le nier, on ne fait qu’entretenir cet écart avec la réalité.

J’ai appris, il y a des années, à ouvrir mon livre, à relire mon histoire de vie. Des fois, ça fait mal, des fois, on ressent de la colère et on préfère fermer brusquement le tout en se disant qu’on peut très bien vivre sans faire ce processus. Mais ça finit toujours par remonter et par nous envahir, consciemment ou non. Alors, personnellement, j’ai décidé d’y aller lentement, page par page. Pour me donner le temps d’intégrer le tout et de me réconcilier avec ce passé.

Quand je disais cette semaine qu’on ne règle pas son passé, quelqu’un m’a écrit pour me dire que c’était faux. C’est peut-être une question de sémantique mais je réitère mon point. On règle un conflit ou on règle une facture, mais on ne règle pas son passé. Pour la simple et unique raison qu’il fait partie de nous pour la vie, il teinte qui l’on est. On peut faire toutes les séances de PNL que l’on veut, reprogrammer son cerveau en entier mais le passé restera là malgré tout. Il sera simplement moins envahissant.

Oser se regarder vraiment, prendre la mesure de notre vécu et embrasser notre différence, c’est tout un programme, celui d’une vie. Mais c’est ce qui nous permet de vivre et de ressentir de belles émotions. Je ne regrette aucun des moments difficiles que j’ai vécus car ils m’ont permis d’être qui je suis, cet être imparfait mais lucide. J’ai plein de défauts, je n’arrive pas toujours à maîtriser mes émotions, je réagis parfois trop, parfois en retard et il m’arrive même de me tromper! 😉 Mais tout ça, c’est ma vie, et je ne la changerais pour rien au monde.

Photo : Unsplash | Bekah Russom

Le bonheur ne tombe pas du ciel

Miguel Bruna

Ces jours-ci, le froid nous mord les joues, les véhicules chignent au démarrage et on est un peu crispés lorsqu’on met le nez dehors. Mais quand je pense aux tempêtes tropicales et autres catastrophes naturelles que les gens habitant plus au sud subissent, je me dis que je préfère notre froidure. Ça ne m’empêchera pas de m’envoler pour la Guadeloupe sous peu pour faire le plein de vitamine D et m’évader de mon quotidien.

Je me souviens encore de cette époque où je prenais à peine deux semaines de vacances par année, congé pendant lequel je demeurais joignable par mon employeur et où je peinais à décrocher réellement. Il m’arrivait même de prendre ces vacances avec des collègues… Le boulot, c’était le centre de ma vie, mon ancre, mon pilier qui me gardait la tête hors de l’eau.

Quand je regarde dans mon passé, je vois plusieurs périodes sombres, des moments difficiles où l’anxiété me grugeait de l’intérieur et où je n’arrivais pas à me définir. C’est un des rares avantages de vieillir : acquérir une certaine connaissance de soi et une estime plus solide. Le simple fait de partir en voyage représente pour moi un avancement. J’ai longtemps eu peur de sortir de ma coquille, paralysée par cette angoisse permanente. Nul besoin de vous dire que mon périple sur le chemin français de Compostelle en 2018 constitue une étape cruciale de mon cheminement!

Je ne suis ni une nostalgique, ni une personne qui se berce de son passé. Je suis d’ailleurs plutôt du type à regarder en avant. Mais je réalise, avec les années qui passent, qu’il est important de constater et d’apprécier son parcours. Personne ne nous félicitera de notre chemin ni de notre avancement. C’est à nous de faire le bilan, d’observer ce qui a évolué, ce qui doit être encore revu et savourer les victoires.

Dans un autre ordre d’idée, je me souviens d’avoir lu souvent, sur des sites de rencontre, des descriptions qui indiquaient que le candidat avait « réglé son passé ». J’ai toujours trouvé étrange cette formule. Qu’est-ce que cela signifie au juste? On ne règle pas son passé, à moins d’avoir commis des actes criminels et d’avoir purgé sa peine… On l’accepte, on se pardonne, on le comprend, on l’analyse, on en tire des leçons. Mais le régler? Hummm, je suis sceptique.

Cette fin de semaine, j’écoutais l’émission « L’autre midi à la table d’à côté » sur la première chaîne et Louise Latraverse expliquait à Yann Perreau son aversion pour la place qu’on accorde au bonheur aujourd’hui. « Laissez-moi vivre » clamait-elle! Et cela m’a fait sourire car à force de glorifier le bonheur et le « Hygge » danois, on finit par se mettre une pression sur les épaules. Tu n’es pas heureux? C’est ta faute car il y a trois millions de livres qui peuvent t’aider à obtenir le niveau supérieur de bonheur… (ironie)

Cet échange entre les deux artistes m’a beaucoup plu. Ces deux explorateurs du monde, deux drôles d’oiseaux qui ont osé sortir des sentiers battus, décrivaient leurs découvertes et prises de conscience. C’est beau d’entendre des gens d’expérience réfléchir sur leur vie, leur parcours et leurs erreurs. Parce que non, la vie, même dans le glamour, ce n’est pas toujours parfait. Ça prend quelque débarques, quelques déroutes pour forger le caractère et enseigner les bases de la vie.

Tout cela pour dire que, ce matin, malgré le -18 au thermomètre, je suis contente d’être ici. Ma vie n’est pas parfaite, j’ai encore bien des choses à améliorer, à travailler pour corriger ma façon de vivre et me simplifier la vie, sortir de mes patterns, mais j’accepte ce qui est et je sais que j’aurai l’énergie pour poursuivre mon travail personnel. Je crois qu’on devrait passer plus de temps à s’observer et s’apprécier et s’éloigner un peu des comparaisons inadéquates. Apprenons à se contenter soi-même et gérons nos attentes envers la vie. Ça aide à justement être plus heureux et à ne pas attendre inlassablement que ça tombe du ciel…

Photo : Unsplash | Miguel Bruna

Minuit moins une

Javardh

Hier soir, à Radio-Canada, une grande émission portant sur la thématique de l’environnement était diffusée en direct. Animée par Céline Galipeau, « Minuit moins une pour la planète » regroupait un panel de spécialistes du domaine. Et au lieu d’opter pour l’approche alarmiste, quoi qu’on nous ait quand même servi quelques statistiques et faits inquiétants nécessaires à la compréhension de la situation, on nous invitait à réfléchir et à s’informer sur les moyens de faire notre part. Des exemples de partout dans le monde étaient présentés, grâce aux correspondants présents à l’étranger, pour démontrer qu’avec de la volonté et l’ouverture d’esprit, tout est possible.

Si vous n’avez pas pu visionner cette émission spéciale, elle est disponible en ligne ici. Surprise agréable, l’animatrice a pu s’entretenir précédemment avec l’ancien ministre français de la Transition énergétique, Nicolas Hulot, qui avait démissionné en direct à la radio à la suite de son constat décevant du manque de volonté de son gouvernement de faire les changements nécessaires pour freiner la dérive environnementale. L’icône du mouvement écologiste français n’a pas réussi à imposer un nouveau modèle, à faire changer les choses. Et il avait cette impression de tromper la population.

Plusieurs figures marquantes de la sphère écologique nous ont partagé leur vision, dont Laure Waridel que j’adore écouter car elle sait nous transmettre sa passion et son amour infini pour l’innovation en développement durable. Pionnière du commerce équitable et cofondatrice d’Équiterre, elle est membre de la Chaire de recherche de la transition écologique de l’UQAM. Et ses acolytes étaient tout aussi qualifiés et intéressants : Catherine Morency, ingénieure, professeure à Polytechnique et titulaire de deux Chaires de recherche sur la mobilité des personnes et Alain Webster, professeur en économie de l’environnement à l’École de gestion de l’Université de Sherbrooke

Regrouper des experts en la matière pour échanger et partager les initiatives de partout, ça me semble le meilleur moyen d’éveiller les consciences et de faire réaliser au plus récalcitrant que l’heure est venue de sortir de son petit nombril et d’accepter de modifier ses habitudes. Ensemble, on peut faire une différence et c’est à nous de mettre de la pression sur nos gouvernements pour qu’ils instaurent des projets, des lois et des normes à la hauteur du respect que nous avons envers notre planète souffrante.

Le titre le dit bien, il est minuit moins une. Et à voir les recours collectifs de jeunes, d’ici et d’ailleurs, qui se regroupent pour défendre leur droit de vivre sur une planète saine, ça démontre clairement qu’il ne nous reste que peu de temps pour changer de cap radicalement. Les coûts reliés aux catastrophes générées par les changements climatiques dépassent largement les investissements nécessaires pour s’adapter et ça ira en empirant… Ça prend quoi pour qu’on mette en place les mesures nécessaires? Plus de morts? Plus de disparitions d’espèces de la faune et la flore?

Heureusement, nous sommes ingénieux et nous avons les moyens de faire le virage vert dont on parle depuis si longtemps. Et nous avons des maîtres dans l’art de nous mobiliser et nous informer face aux défis environnementaux auxquels nous faisons face. Il faut cependant tendre l’oreille et accepter que oui, on devra changer et s’adapter. Le changement, ça fait peur et fondamentalement, l’humain est réfractaire. Mais si on veut conserver notre qualité de vie, nos belles forêts et nos rivières si agréables, on doit agir. MAINTENANT.

Ce n’est plus qu’une simple question de recyclage. C’est une question de justice sociale. Car les générations à venir ont droit à une qualité de vie. Et actuellement, nous sommes en train de détruire et de gaspiller les ressources de manière sauvage, ce qui les privera d’une vie saine. C’est dur à lire ce matin? Imaginer à vivre, en 2050. 2050 en passant c’est dans 31 ans. Pas dans un million d’années…

La planète a déjà prouvé par le passé qu’elle peut expulser les éléments perturbateurs à sa survie. Ça serait le fun qu’en tant que population humaine, on ne soit pas évincé de notre demeure. Que dans l’histoire du monde, dans des milliers d’années, on ne soit pas les cancres dans les livres d’histoire, quand la nouvelle vie qui renaîtra découvrira notre massacre écologique. Yes, we can!

Photo : Unsplash | Javardh

Aller au bout de soi

Artem Bali

Dernièrement, je suis tombée par hasard sur un article relatant la vie de Sarah Marquis, cette Suissesse qui fait le tour du monde, à pied. Et quand je dis le tour du monde, je ne parle par des villes et endroits souvent fréquentés par les touristes. Je parle littéralement de lieux très éloignés où peu de gens osent s’aventurer. Vous pouvez lire l’article ici.

En fouillant un peu à son sujet, j’ai été agréablement surprise de constater son courage et sa fougue. Mais surtout, j’ai apprécié ses propos concernant son intérêt pour aller au bout d’elle-même et pour redécouvrir ce que c’est réellement, être un humain. Elle fait beaucoup référence à cette animalité que nous avons complètement occultée de nos vies, relayée au rang des états sauvages que l’on juge allègrement. Et pourtant, à la base, nous sommes un animal, simplement plus conscient de notre état que nos animaux de compagnie.

Faire un avec la nature, connaître les signes précurseurs d’un danger ou d’un orage, comprendre le comportement de la faune et de la flore, connaître les ressources naturelles qui permettent de s’alimenter, tout cela, Sarah Marquis l’a expérimenté. Elle bonifie sans cesse ses connaissances sur la terre et la nature afin d’être en totale autonomie.

Lire sur ses périples, c’est franchement confrontant car on réalise à quel point on est confortable dans nos pantoufles. On ose à peine essayer de nouvelles activités ou destinations alors qu’on pourrait utiliser ces leviers puissants pour découvrir vraiment qui on est et de quoi on est capable. J’aime beaucoup m’informer sur les expériences de vie de ces grands aventuriers qui défoncent les barrières sociales, les moules que nous sommes habitués de voir et de vivre.

La solitude fait aussi partie des sujets qu’elle aborde. Et c’est intéressant d’observer notre inconfort devant le fait d’être seul, de voyager seul et de fonctionner seul. Car c’est lorsque l’on doit se fier à soi uniquement qu’on apprend à découvrir nos compétences, notre débrouillardise et toutes nos qualités souvent étouffées par la routine et les garde-fous sociétaux.

Se perdre, par exemple, c’est une chose qu’on décrit comme négatif mais ça peut pousser à être créatif, à aller au-delà de ses limites régulières. La peur est aussi une émotion qu’on décrit comme étant mauvaise et tout dans notre vie est fait pour nous éviter de vivre des difficultés, des craintes et des ajustements. La société a mis en place un moule qui nous garde dans une stabilité un peu débilitante.

Comme l’explique la marcheuse, ce qu’elle désire, c’est comprendre qui elle est, connaître ses outils. Et pour cela, il faut parfois un peu forcer les choses, se mettre dans un autre contexte. Je pense qu’on gagnerait tous à tenter plus souvent de nouvelles choses. On ne parle pas ici de mettre sa vie en danger mais bien de pousser un peu plus loin chaque fois que c’est possible.

J’ai la nette impression que cette tendance prendra de l’ampleur car les gens ont de plus en plus besoin de ressentir leur valeur, leurs capacités ainsi que de trouver un sens à leur vie. Le petit train-train quotidien finit par user une partie de la population pour qui l’argent et la grosse demeure ne représentent plus un gage de bonheur.

Si vous êtes du genre à chercher à vous dépasser, à vouloir explorer et sortir des sentiers battus, je vous invite à plonger dans les récits de Sarah Marquis. Son authenticité transparaît dans ses écrits et ses réflexions profondes sur la nature humaine bouleversent et ouvrent l’esprit. C’est franchement plaisant de se laisser toucher par son audace et de constater à quel point on est souvent son propre frein. J’aime bien découvrir ces grands explorateurs version moderne. Ça brasse, ça déroute mais ça titille aussi. Bonne lecture!

Photo : Unsplash | Artem Bali