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Le fruit de nos récoltes

Joanna Kosinska

En lisant ce matin un article dans La Presse+ sur le fait de les gens mangent de moins en moins de fruits et légumes frais, j’ai vraiment trouvé que notre société a tendance à ce pas avoir les bonnes priorités. On se plaint de notre système de santé est parfois bancal mais si on traitait les problèmes en amont, il y aurait surement moins de gens dans les hôpitaux. Bien s’alimenter et avoir suffisamment de vitamines et minéraux, ça représente un pilier fondamental d’une bonne santé. Et ça commence bien souvent par des fruits et légumes frais…

Quand je regarde l’étendue des terres disponibles au Québec ainsi que l’eau potable que nous avons à profusion, j’ai beaucoup de difficulté à comprendre comment on en est arrivé là. Est-ce qu’on a tant envie des aliments tropicaux qu’on est pris à ce plus se satisfaire de nos productions d’ici? À force de vouloir l’exotisme à tout prix, est-on en train de tuer nos producteurs locaux? Je ne sais pas pour vous mais moi j’aime franchement mieux savourer des framboises, des asperges, des concombres et des pommes du Québec, que de savoir que ma pêche a parcouru des milliers de kilomètre et a muri à l’arrière d’un camion.

C’est la responsabilité de tous de faire en sorte que notre consommation est responsable et reflète ce qu’on désire pour notre société, d’aujourd’hui et de demain. Car oui, il y a un demain! Les générations à venir doivent avoir les valeurs à la bonne place et comprendre l’impact de leur pratique et habitudes de vie. On parle de sport et de nos urgences mais à la base, il y a ce qu’on ingère et ce qui traverse nos organes pour donner à notre corps le carburant pour avancer et se régénérer.

Je conçois mal qu’en 2016, avec les avancées que nos producteurs ont connu pour être plus efficaces et mieux gérer leur production maraîchère, on en soit à devoir payer plus cher pour nos fruits et légumes. Le fameux chou-fleur à 10$, pour moi, c’est anormal. Mais si ça arrive parce qu’on veut tellement en avoir 24/7 dans nos épiceries et donc que celles-ci doivent en faire venir d’Australie (j’exagère à peine), et bien on a un problème. La consommation responsable, c’est aussi de s’habituer à manger les aliments de saison. Rétablissons la réputation du rutabaga et autres légumes longtemps boudés, assumons que nous ne pouvons pas manger des fraises en plein mois de février…

Je me souviendrai toujours de mon enfance quand, vers 6 ou 7 ans, je pouvais aller dans le jardin, tirer sur une carotte, l’essuyer sur mes pantalons et croquer dedans à pleines dents. Je m’ennuie de cette accessibilité et surtout de ce goût pur d’un légume qui n’avait pas passé des heures en attente dans un camion et qui n’avait pas été embelli à grand coup de pesticide.

Si je gagnais à la loterie demain matin, mon premier projet serait de m’acheter une terre pour cultiver et savourer à chaque jour le fruit de mes récoltes. Et il faut rêver, il faut faire les efforts nécessaires pour arriver à un équilibre dans notre société. Ce n’est pas normal qu’ici, au Québec, on ne soit pas en mesure de nourrir notre monde avec nos productions locales. On a l’espace et les ressources nécessaires pour le faire. Trouvons le moyen pour régler cette situation aberrante.

 

Photo : Unsplash | Joanna Kosinska

Miroir : dis-moi, qui est la plus belle?

Anda Ambrosini

Ce matin, en lisant La Presse+, j’ai été quelque peu troublée par la section pause santé qui met en lumière l’obsession grandissante pour la santé, fortement véhiculée et mal communiquée par des gens pas toujours honnêtes. La collaboratrice dresse le portrait d’une jeune blogueuse qui, en apparence, respire la santé et le bonheur mais qui au fond se révèle être littéralement obnubilée  par son alimentation. Au départ simple passion, son alimentation est devenue source d’angoisse et de problèmes.

Et quand on voit tout ce qui se dit ou se vend sur la supposée bonne santé, on a de quoi être déroutée. Et surtout, quand on creuse sur les gens derrière ces messages à priori inoffensifs, on se rend compte que la plupart n’ont aucune idée ni aucune formation sur la santé ou la nutrition. Est-ce que Gwyneth a déjà fait un bac en nutrition? Je ne crois pas… Et j’ai beau trouvé Jacinthe René resplendissante, elle n’a pas plus étudié dans ce domaine.

On est bombardé de trucs et astuces pour se sentir mieux mais comme tout sujet traité de façon intensive dans les médias de toute sorte, on finit par être saturé et surtout complètement perdus entre le vrai et le faux. Et comme la psychologue interviewé dans l’article le mentionne : c’est une industrie derrière tout ça. Ne l’oublions surtout pas! Qui dit business dit bien souvent peu de scrupule… Et je la cite : « l’industrie de l’amaigrissement fait quand même un chiffre d’affaires de 50 milliards de dollars par année en Amérique du Nord ».

Je suis moi-même parfois tombée dans le panneau de certains gourous du bien-être, en essayant le juicing ou une cure detox mais sans en faire tout un plat. Mais si le moindrement vous êtes dans une phase de votre vie moins glorieuse, ça peut vite virer au cauchemar et occuper votre esprit jour et nuit. Et à force de confusion, d’obsession, de rechute et de nouvelles trouvailles miracles, disons que la probabilité d’un succès est très mince et les risques pour la santé sont immenses.

La panoplie de photo diffusées sur les réseaux sociaux de vedette au sourire parfait, de gens supposément en pleine possession de leurs moyens qui ne jurent que par la nouvelle découverte santé nous font douter et surtout sème en nous le doute. Suis-je assez ceci ou cela? Devrais-je perdre du poids? Devrais-je essayer ce nouveau truc? Tout cela nous éloigne de plus en plus de l’acceptation de soi et du réel bien-être.

Bien entendu, on doit faire attention à nous, bien s’alimenter, bouger et boire de l’eau mais tout cela doit se faire dans les limites de la modération et surtout dans le PLAISIR! Si vous savez que le sucre vous donne mal à la tête, il est tout à fait sain de l’éviter. Mais si vous le faites car vous avez lu un article dévastateur et que ça occupe maintenant votre esprit la moitié de la journée et que vous finissez par succomber et vous enfiler une boîte complète de biscuits, c’est autre chose…

Tout est une question d’équilibre dans la vie et surtout d’écoute de soi. Prendre un verre de vin, manger un repas copieux de temps en temps, ça n’a jam ais tué personne et je reste convaincu que sur l’échelle du bonheur, ça ajoute une petite coche… Trouver le juste milieu, découvrir les activités et les aliments qui nous conviennent demeurent à mes yeux des clés de succès beaucoup plus probantes qu’une cure miracle inventée par un édenté dans le fond des bois…

 

Source de l’article de La Presse+ :
http://plus.lapresse.ca/screens/f0cd6f73-dce3-4561-aad1-496a70543250%7C5ybby-NOquYo.html

 

Photo : Unsplash | Anda Ambrosini

22 avril : Jour de la Terre

Jour de la Terre

22 avril pluvieux, la terre pleure et nous indique son désarroi face au traitement qu’on lui inflige. Elle est triste notre planète de voir à quel point on est méchant et égoïste. On ne pense qu’à nous, on ne fait pas attention à elle. Notre terre est une femme battue et méprisée.

Vous me trouvez dure ce matin? Effectivement mais il ne s’agit que du constat navrant de nos agissements incohérents et irrespectueux envers cette terre qui ne demande qu’à être notre amie. On l’intime et on la maltraite comme bon nous semble, on en abuse comme si elle nous appartenait et qu’on était en droit d’en faire ce qu’on voulait. Mais pourtant, on devrait en prendre soin comme si c’était une pierre précieuse, une ressource exceptionnelle. Comme notre mère, notre sœur, notre amie…

Il n’y a pas que le 22 avril qu’on doit s’arrêter pour réfléchir à notre relation avec la terre. C’est toute l’année qu’il faut repenser notre mode de vie, notre empreinte écologique et  surtout à l’avenir qu’on détermine par nos agissements. Le thème de cette année est particulièrement révélateur : Offrons mieux à nos enfants.

Car effectivement, ce que vous faites aujourd’hui n’a peut-être pas de conséquence dans votre quotidien mais dans 20 ans, dans 50 ans, tous nos petits défauts de consommation auront eu un impact majeur sur la qualité de vie des générations futures. On peut faire semblant et se mettre la tête dans le sable (pollué par nos pesticides) mais un jour ou l’autre, et plus tôt que tard, ça nous rattrapera.

Individuellement et collectivement,  nous avons une grande responsabilité et nous devons en prendre conscience. Les choses ont changé et nous avons fait quelques pas dans la bonne direction mais il y a encore beaucoup à faire. Le cycle de vie des objets que l’on consomme, les emballages inutiles des aliments qu’on achète, le recyclage déficient, tous ces éléments et bien d’autres devraient faire partie des préoccupations de nos élus et de notre propre mode de consommation.

Acheter, c’est voter, vous vous souvenez de ce slogan? Laure Waridel en a fait un livre il y a quelques années et il est tristement toujours d’actualité. Cet ouvrage pouvait se résumer à notre pouvoir de contribuer par nos choix de consommation au développement d’une économie responsable. Si vous n’avez jamais mis la main sur ce livre, je vous le suggère fortement. Il fait réfléchi, et bien à part ça!

Alors, si vous vous sentez d’attaque pour arrêter de nier l’évidence, si vous comprenez que chaque petit pas compte, consultez le site de l’organisme pour connaître les activités du Jour de la Terre mais aussi, pour savoir comment, toute l’année vous pouvez embarquer dans le train du changement :
http://www.jourdelaterre.org/agenda-2016/

Comme on dit : qui ne tente rien n’a rien!

Photo : Jour de la Terre

J’aime mon café!

karl chor

Ce matin, en ce beau 18 avril de printemps, débute la première édition de J’aime mon café, la semaine québécoise des cafés indépendants. Ce projet a pour objectif de remercier les artisans locaux du café de qualité qui mettent chaque jour tous les efforts dans la fabrication du produit final.

Promouvoir et faire découvrir les cafés et les artisans d’ici, n’est-ce pas une noble cause? Sachant à quel point il est difficile de survivre dans un domaine aussi compétitif où les gros joueurs grugent l’énergie des plus petits et où les affaires varient selon la météo, je crois qu’on se doit d’être solidaire!

Toute la semaine, les cafés participants vous offriront des rabais pour vous remercier de votre fidélité. Mais n’abusez pas si vous voulez qu’ils soient encore là l’an prochain 😉 Honnêtement, je suis toujours très heureuse quand j’entre dans un lieu qui sent bon la torréfaction, où l’odeur chaleureuse du café vient titiller mes narines, et où le barista souriant me concocte un latté parfait décoré d’une fleur dans ma mousse. Je sais, ça ne me prend pas grand-chose pour être heureuse, mais que voulez-vous, je suis comme ça!

Plus sérieusement, j’ai toujours eu à cœur la réussite des commerçants de chez-nous, ces gens qui travaillent d’arrache-pied pour nous offrir service et produit de grande qualité et surtout, qui mettent tout leur amour dans ce qu’ils font. Pas de recette toute faite, par de franchise en 40 étapes. De la bonté, de la générosité et une bonne dose de courage, voilà ce dont sont dotés ces valeureux soldats du commerce. Souvent debout avant tout le monde, partagé entre le service, les commandes, la comptabilité et les projections, ils sont de véritables funambules des affaires, se dénichant des talents à toute heure du jour ou de la nuit pour faire rouler l’entreprise qu’ils ont monté avec leurs tripes.

Alors ce matin, je vous dis merci, du fond du cœur, de toujours être là, souriants et investis, malgré les difficultés et les imprévus qui forgent votre carapace d’entrepreneur. Et j’invite tout le monde à vous soutenir et surtout à prendre le temps de s’informer sur l’origine de leur café et particulièrement concernant les conditions dans lesquelles les caféiculteurs travaillent. Je pense à l’équateur ce matin qui a subi une terrible catastrophe naturelle et qui produit du café savoureux.

L’éthique n’est pas toujours une valeur présente dans ce domaine et, tout comme pour le vin, les profiteurs se sont taillés une place avec leurs grains trop cuits. Malheureusement, comme dans tout, les mauvaises expériences font en sorte que beaucoup se tournent vers ce qu’ils considèrent comme une valeur sûre : les grandes chaînes. Mais si vous creusez un peu, vous découvrirez que ceux-ci, comme pour la fabrication de vêtements dans les pays sous-développés, vont souvent très loin au nom du profit, bâclant les règles environnementales et abusant des producteurs avec des conditions inhumaines.

Alors, je vous invite à découvrir les cafés près de vous, à prendre le temps de connaître ceux qui s’affairent à vous servir ce savoureux breuvage et à faire l’effort, toute l’année, pour acheter des produits éthiques. Chaque geste compte.

 

Photo : Unsplash | karl chor

Se simplifier la vie…

ML van Dam

En lisant un article ce matin sur la courbe de la simplicité, je souriais en lisant les résultats d’un sondage effectué et tout particulièrement sur la source du sondage : une compagnie de rasoir 🙂 J’ai trouvé cela assez cocasse mais en même temps, le sondage, très sérieux, révèle vraiment une corrélation entre la simplicité et le niveau de bonheur des femmes sondées. D’où l’affirmation : les mères les plus heureuses au pays font tout pour se simplifier la vie!

« La recherche a démontré que 29 % des mamans sont heureuses, 38 % sont neutres et 33 % sont malheureuses, mais toutes les mères s’entendent pour dire que la simplicité fait hausser le facteur bonheur, puisque 92 % affirment que le seul fait de simplifier des aspects de leur vie les rendrait plus heureuses. »

Je ne saurais qualifier la rigueur avec laquelle a été effectuée cette étude mais disons que je suis assez confiante sur le lien de cause à effet proposé. Par contre, je trouve cela très triste de lire que 33% des mères consultées se considèrent malheureuses, adeptes de la simplicité volontaire ou pas. C’est le tiers de la masse ça! Et parions qu’il ne s’agit pas de post-partum ici…

Est-ce que les gens sont plus malheureux qu’avant ou si c’est seulement qu’on en parle plus? Je crains tristement que l’effet « nouvelle en continu » et accès instantané aux médias sociaux qui déversent le faux bonheur des autres sont deux sources de stress et de mauvaise estime de soi. Comme quoi, la simplicité volontaire peut aussi passer par une simple utilisation plus modérée des fils d’actualités à portée complexante.

La façon de vivre a beaucoup évoluée depuis l’avènement des technologies de manière plus présente dans nos vies. Le choix de vivre mieux avec moins a toujours fait réagir et attiré plusieurs personnes et l’effet du désencombrement a indéniablement une incidence positive. Et je parle ici de choix car pour plusieurs, c’est plus une conséquence d’une situation difficile qu’un choix et dans ce cas, ça peut se résumer plus à une source de stress que d’apaisement.

Tout ça pour dire que peu importe la source de l’étude et sa profondeur, il est intéressant de s’attarder sur les sous-entendus des propos. On cherche tous une façon de se simplifier la vie et la promesse de la technologie de nous la faciliter est complètement passée à côté de son objectif. On se sent souvent plus stressé d’avoir manqué un appel que de se savoir joignable en tout temps. Et honnêtement, en 37 ans de vie, il m’est arrivé une seule fois d’avoir réellement à être joignable 24/7. Alors a-t-on vraiment besoin de cela ou n’est-ce pas plutôt un boulet que l’on traîne?

Réflexion ce matin plus que trouvailles ou suggestions mais l’article a suscité dans mon esprit autant de doute que de plaisir. Surtout quand on arrive à la fin et qu’on peut y lire :

« Plus de huit mamans sur dix recherchent des produits ou services qui pourraient les aider à simplifier des aspects de leur vie, puisqu’elles comprennent clairement que même les petites tâches du quotidien peuvent contribuer à un mode de vie plus simple », affirme Madame Jew. « Par exemple, utiliser un rasoir trois en un pour ne pas avoir à préparer, raser et hydrater la peau en trois étapes peut véritablement simplifier la vie. Cela crée un effet boule de neige – simplifier chaque étape de votre routine rend votre vie beaucoup plus simple et, en bout de ligne, votre cœur plus heureux. »

Il ne faudrait quand même pas oublier qui a payé pour cette étude… 😉

Source : http://www.newswire.ca/fr/news-releases/simplifier-pour-etre-heureuse-absolument-ont-dit-92–de-nos-mamans-575385361.html

 

Photo : Unsplash | ML van Dam