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22 mars : Journée mondiale de l’eau

Jessica Furtney

Chaque matin, une des premières choses que je fais en me levant, c’est de boire un verre d’eau, tout simplement. Un geste banal auquel je ne réfléchis pas, je m’hydrate tout en me réveillant, m’extirpant de mes songes et prenant lentement le pouls de mon corps. Et jamais, dans cette routine matinale, je n’ai réfléchi à cet accès direct à l’eau potable, à partir du robinet de ma cuisine. Jamais je ne me suis imaginée que je pourrais un jour devoir faire un effort pour avoir accès à de l’eau.

Au Québec, l’eau potable est accessible aisément, soit par le réseau municipal de votre ville ou, pour ceux qui habitent plus loin, via un puit artésien. Rares sont les endroits où il est impossible de creuser jusqu’à une source, on s’entend. Mais pourtant, plusieurs communautés autochtones du Canada doivent se questionner chaque fois qu’elles utilisent de l’eau, ne serait-ce que pour le bain.

On vit dans un endroit du monde où une majorité de la population gaspille de grandes quantités d’eau potable alors qu’une minorité peine à obtenir de l’eau pour survivre. Cette dichotomie m’effraie et me fâche sincèrement car on ne parle pas d’une région perdue dans le fin fond de l’Afrique. On parle de ces nations qu’on a bousculées en arrivant sur cette terre promise, qu’on a isolées, dont on a abusé, et maintenant qu’on délaisse dans des conditions inhumaines.

Désolée pour le topo déprimant ce matin mais la triste réalité n’attend pas le bon moment pour monter à la surface. Et il est rare que je partage des pétitions ou mouvements citoyens car ce n’est pas l’objectif de ce canal de communication que j’ai entrepris de créer. Mais par moment, je trouve qu’on doit se serrer les coudes et s’élever pour dénoncer et forcer notre gouvernement à agir. Je vous invite à participer à la campagne de la Fondation David Suzuki pour un meilleur accès à l’eau potable pour ces communautés délaissées : http://action2.davidsuzuki.org/fr/eaupotable

Outre cette signature, nous devons aussi réfléchir à nos gestes du quotidien pour cesser ce gaspillage monumental auquel on ne pense souvent même pas. Je suis un peu intense par moment dans mes tentatives de récupération de l’eau mais je préfère qu’on me juge pour mon zèle que pour mon insouciance. Voici donc quelques trucs que j’ai adoptés il y a plusieurs années :

  • Le fameux truc du brossage de dents : non, l’eau n’a pas besoin de couler pendant que vous vous brossez les dents, pas plus que pendant que vous faites mousser le savon dans vos mains, appliquez le nettoyant sur votre visage ou tout autre produit qui requiert une petite étape en dehors de l’eau. Chaque millilitre d’eau épargnée, c’est un petit geste de plus pour l’environnement.
  • Le rinçage de vaisselle : que ce soit avant de mettre un plat au lave-vaisselle ou pour enlever la mousse, faire tremper ou peu importe, toute cette eau peut servir pour arroser les plantes au lieu d’aller dans les tuyaux. Si vous vous inquiétez de l’effet du savon sur vos plantes, changez de savon. Ce sera aussi bénéfique pour la peau de vos mains…
  • La chasse d’eau : pour les familles nombreuses, ça peut être plus ardu mais si comme moi vous habitez seule, il est inutile de partir la chasse d’eau après chaque numéro 1. Économiser quelques « flush », même si vous avez la toilette la plus performante au monde, c’est un beau geste qui demande peu d’efforts.
  • Chaque fond de verre d’eau devrait être utilisé au lieu d’être jeté : je suis une grande buveuse d’eau et j’ai la manie d’avoir des verres dans différentes pièces de ma maison. Quand j’en trouve un qui traine, je me sers du restant de liquide pour arroser mes plantes (ou je le transvide dans un arrosoir). Je ne peux pas concevoir de jeter de l’eau, même pour 2 gorgées. Que voulez-vous…

Vous verrez qu’en mettant en place ces nouveaux réflexes, il vous deviendra de plus en plus difficile de gaspiller et quand vos proches seront sur le point de jeter de l’eau, vous leur en ferez la remarque. Ensemble, on est capable de partir cette belle chaîne de changement.

Ma nouvelle initiative cette année : le bac de récupération d’eau de pluie! Je vous en donnerai des nouvelles. Et d’ici là, partagez vos résolutions!

 

Photo : Unsplash | Jessica Furtney

Le bonheur ne s’achète pas

Kawin Harasai

Ces temps-ci, je vous en ai vaguement parlé dans mes derniers billets, je réfléchis beaucoup à ma consommation en général. Que ce soit les vêtements, les produits cosmétiques, les aliments, je passe tout en revue, question de distinguer le nécessaire du superflu, de faire ressortir mes impulsions versus mes réels besoins. Et plus je passe au crible mes achats ou mes envies, plus je réalise à quel point j’ai été sous l’emprise du marketing incessant.

J’ai toujours su que j’achetais trop, que j’aimais dépenser pour me faire du bien. J’étais peut-être un peu dans le déni mais pas au point de ne rien comprendre. J’avais les moyens de mes ambitions comme on dit et je me gâtais, comme je gâtais mes proches, me disant que ça ne servait à rien de bien gagner sa vie si c’était pour tout garder pour soi. Et je crois quand même avoir fait du bien, autant à moi qu’aux autres.

Sauf que derrière ces habitudes se cachait quand même un inconfort, un mécanisme qui s’implantait de plus en plus profondément. Une journée plus difficile? Je surfais sur le web et pouvais me commander un vêtement, un livre ou un accessoire déco pour embellir mon environnement. Un événement à fêter : je me faisais un joyeux plaisir de me procurer une bouteille de vin bio fabuleux… et souvent onéreux.

Puis, à l’automne, j’ai décidé que j’avais besoin d’une pause, je me suis accordée quelques semaines de vacances pour refaire mes forces et profiter de la vie un peu. Et ça m’a donné l’occasion, ou l’opportunité, de me regarder aller comme on dit. J’y ai vu beaucoup de réflexes malsains et de consommation abusive en tout genre, pour compenser certains aspects que j’appréciais moins de ma vie. Je le dis en toute transparence car j’ai l’impression que beaucoup de gens vivent ce genre de cercle vicieux, consciemment ou non.

Quand on prend le temps de regarder où va notre argent, on réalise parfois qu’on n’a pas une vision réaliste de notre niveau de dépenses inutiles. Quand je parle d’inutile, c’est en fait que sur le coup on trouve cela satisfaisant, ça comble un besoin à court terme de nouveauté mais on se rend vite compte que dans la vie, ça ne nous apporte pas de réel bonheur.

J’ai fait le tour de ma maison à plusieurs reprises dans les derniers mois pour faire un grand ménage, un tri dans mes possessions et si je me mets à calculer le prix de chaque item que je donne, je réalise que quelques semaines de salaire s’en vont directement à Renaissance. Je n’ai pas pu m’empêcher de me dire que si j’avais fait un tel don en argent, j’aurais au moins eu un retour d’impôt.

Peut-être vous direz-vous que vous n’avez pas ce problème, que vous êtes super économe et que rien dans votre budget ne fait l’objet d’une telle réaction. Tant mieux si c’est le cas, je suis très sincère quand je dis cela. Et, de grâce, inculquez ces valeurs à vos enfants. Car je peux vous jurer que ce n’est pas à l’école qu’on nous apprend le sens de l’économie!

Si vous êtes comme moi, je vous invite à prendre le temps de réfléchir sur vos réflexes de consommation. Comme dans tout, c’est la prise de conscience qui constitue la première étape vers le changement. Fixez-vous des objectifs afin de vous inciter à économiser et surtout à moins dépenser. Mais soyez conscients et présents d’esprit à chaque fois que vous sortez de l’argent de votre portefeuille. C’est très facile aujourd’hui avec les cartes de crédit et l’achat en ligne, c’est beaucoup moins flagrant mais c’est tout aussi nocif.

C’est le temps des impôts et rares seront mes billets à saveur économique mais je trouvais que ça valait la peine de partager cette réflexion. Car comme on dit, mieux vaut prévenir que guérir!

 

Photo : Unsplash | Kawin Harasai

L’effet domino

Neslihan Gunaydin

Je ne sais pas si c’est l’effet des réseaux sociaux qui diffusent quantité d’informations en tout genre mais j’ai clairement l’impression que de plus en plus de gens entament des changements dans leur vie et partagent leurs initiatives citoyennes. Des trucs pour le compost en passant par le zéro déchet, des astuces pour recycler des objets qu’on pensait impossible à réutiliser, du partage sincère et du troc comme je n’en n’ai jamais vu. Et je trouve ça beau!

On parle beaucoup du cynisme ambiant, du désintérêt pour la politique et de la vague de désabusement qui fait rage depuis plusieurs années, quand les scandales ont fini par nous éclater au visage mais j’ai toujours cru qu’on avait plus d’impact dans notre petite communauté et ça me fait particulièrement chaud au cœur de voir qu’un mouvement semble émerger.

Est-ce la nouvelle génération qui nous pousse à changer ou simplement un ras-le-bol collectif qui amène chaque citoyen à se questionner et se positionner? Peu importe la raison, on semble se prendre en main. L’agriculture urbaine a été à mes yeux un des éléments déclencheurs qui a prouvé qu’on peut, à la hauteur de nos talents et nos capacités, faire de petits gestes pour l’environnement et notre santé. Cultiver ses propres fines herbes et quelques plants de légumes nous fait non seulement réaliser le plaisir d’avoir des produits frais sous la main mais nous reconnecte aussi avec la terre.

Les frigos collectifs qui sont apparus dans les dernières années démontrent aussi une volonté de diminuer le gaspillage et du même coup, de prendre soin de notre société. De plus en plus de gens se réunissent pour cuisiner en groupe pour éviter les pertes en plus de tisser des liens et découvrir de nouveaux voisins.

Avec l’avènement du socio-financement, on voit aussi beaucoup de projets innovateurs être supportés par des citoyens, faute de financement traditionnel. Et je trouve que cette façon de faire permet aux gens de s’intéresser concrètement à ce qui se fait chez-nous, de découvrir des entrepreneurs et leur vision, plus que par une info-pub ou l’émission Les Dragons. De vrais gens, de vrais projets, de vrais défis et une vraie participation.

Quand j’étais petite, mon oncle était maire de ma municipalité et je me souviens très bien d’une campagne qui avait circulée dans la ville qui prônait l’achat local : l’achat local, c’est vital. Trente ans plus tard, je m’en souviens encore. Au-delà des quelques mots du slogan, on sentait un désir profond de soutenir nos producteurs locaux, de favoriser le travail de nos artisans et de diminuer par le fait même la pollution due au transport de marchandise. On était dans les années 90 et déjà on sentait qu’on pouvait avoir un impact, que chaque petit geste peut compter dans la grande équation de la vie.

Je ne suis ici ni pour faire la morale ni pour juger vos choix mais j’ai envie de vous encourager à réfléchir à votre consommation, à mesurer chaque achat et à tenter de voir s’il n’y aurait pas un produit similaire conçu par des mains de chez-nous. Oui, parfois c’est un peu plus cher, mais si vous comparez la durabilité et la qualité, vous comprendrez souvent que la facilité n’est pas toujours un gage de succès. Le made in China acheté au magasin à un dollar finit trop souvent aux vidanges, à polluer la planète, vous obligeant à racheter.

Cultivons, refusons les bouteilles d’eau jetables, soyons conséquents de chacun de nos gestes et osons dénoncer. Si on attend toujours que le voisin le fasse, on attendra longtemps. Et on sait tous pertinemment qu’il faut démarrer la roue à un moment donné pour engranger les transformations. Soyons le premier domino de la chaîne!

 

Photo : Unsplash | Neslihan Gunaydin

Le spectre des besoins

Annie Spratt

Depuis le début de l’année, j’ai entamé un exercice d’analyse de ma consommation en général. Outre mon mois de sevrage d’alcool, j’ai aussi scruté à la loupe mes achats de 2016, mes dépenses et mes avoirs matériels. J’ai eu certaines périodes dans les derniers mois où le stress m’a fait surconsommer et j’en suis pleinement consciente. Je crois que l’important n’est pas de se taper sur la tête, chose qui ne règle jamais rien d’ailleurs, soyons-en conscients. Mais c’est plutôt de regarder les choses en face et d’en identifier la source, de comprendre ce qu’on tente de combler par ces achats, souvent impulsifs.

Je ne ferai pas une auto-psychanalyse sur mon blogue ce matin et je ne vous résumerai pas le livre de Pierre-Yves McSween (En as-tu vraiment besoin). J’ai plutôt envie de vous partager mes impressions, ainsi qu’un billet que j’ai lu hier soir et qui résume bien ma nouvelle philosophie.

Tout d’abord, j’ai aimé l’approche de l’auteure puisqu’elle me rejoint : parler de déconsommation ne sous-entend pas arrêter complètement de consommer. On ne parle pas de vivre misérablement comme plusieurs en ont l’image. Il s’agit plutôt de consommer intelligemment et en fonction de nos réels besoins au lieu des tendances de la société. Car on va se le dire, un gadget nait toutes les 30 secondes pour un besoin qui lui-même est né il y a 45 secondes. On n’a qu’à regarder toutes les babioles qui ont été inventées en cuisine et regarder ce qu’il y avait de disponible il y a 20 ans pour comprendre qu’elles ne sont pas nécessaires. C’est du marketing, tout simplement. Pas besoin d’un couteau spécifique pour couper un avocat, ceux que vous avez feront très bien l’affaire.

Dans son récit, Jeanne Pouget raconte sa fascination dans sa jeunesse pour la publicité et le fait que cette dernière lui a inculqué une véritable passion pour l’achat de produits, aussi banal qu’un gel douche. Et je me suis reconnue dans son parcours car moi aussi, j’ai testé des milliers de savons, shampoings, gels douche, crèmes et autres produits de beauté pour finalement, aujourd’hui, utiliser un pain de savon bio à l’huile d’émeu que je peux utiliser de la tête au pied.

On nous vend du rêve à grands coups de campagne publicitaire et on est si habitué d’y être exposés qu’on ne réalise même plus que nous sommes sous influence. Et je crois que c’est le premier pas dans une prise de conscience de sa consommation nocive. Reconnaître le fait, tout simplement. C’est déjà un grand pas, comme dans tous les cheminements.

Il faut aussi se discipliner un peu… Pour ma part, j’ai eu la fâcheuse habitude de m’abonner à toutes les infolettres qui me promettaient un rabais de 15% sur mon prochain achat. J’en recevais donc une quantité phénoménale et je n’ai jamais profité dudit rabais. J’ai donc décidé de faire un grand ménage dans mes abonnements et, au fur et à mesure que je recevais les offres, je me désabonnais graduellement. Vive la loi anti-pourriel, les compagnies sont obligées de mettre un lien de désabonnement au bas des envois massifs.

Ensuite, dès que l’envie me prenait de magasiner sur Internet, innocemment, sur ma tablette, je me demandais si j’étais réellement prête à dépenser x heures de travail pour cela, si je n’avais pas déjà quelque chose pour combler ce besoin (d’ailleurs, était-il réel?) et où se situait cet achat dans le spectre de mes besoins. Bref, dans la majorité des cas, je déposais ma tablette sur la table pour faire autre chose, tout simplement, sans trop me juger.

Je pourrais en parler longtemps car cette réflexion m’a fait réaliser à quel point j’ai beaucoup trop dépensé dans les dernières années pour des futilités qui n’ont en rien amplifié mon bonheur à moyen et long terme. Je n’ai fait qu’accumulé des boni-dollars sur ma carte de crédit et amoncelé des choses dans ma maison. Suis-je plus heureuse avec tous ces avoirs? Non. Par contre, suis-je fière de moi ces jours-ci de changer ma façon de consommer, de voir les achats et de réfléchir avant d’acheter compulsivement? Beaucoup!

Ça prend souvent un simple premier pas pour enclencher un grand changement. Une question élémentaire, un coup d’œil à son budget, un désir de voyage ou autre projet qui nécessite un montant considérable et tout à coup, on prend conscience de notre comportement. La bonne nouvelle, c’est qu’une fois qu’on sait, on peut tout simplement voir cela comme une belle opportunité pour s’améliorer!

 

Photo : Unsplash | Annie Spratt

Vivre modestement

Jeffrey Wegrzyn

J’écoutais hier, en balado, l’émission Médium large qui présentait un échange sur certaines personnes qui ont réussi à prendre très jeunes leur retraite, voire à 40 ans. Sur leur page Facebook, j’y lisais en même temps les commentaires en réaction à cette diffusion et j’ai trouvé assez particulier de voir des gens les traiter de radins.

On a tous notre vision de la vie, notre niveau de confort minimal et notre interprétation du bonheur mais s’il y a une chose que l’on sait tous, à mon avis, c’est que l’argent ne fait pas le dit bonheur. On peut être riche comme Crésus mais foncièrement malheureux à l’intérieur de soi. Tout comme on connaît des gens qui vivent avec peu de moyens mais sont particulièrement lumineux et souriants.

C’est un objectif très noble de vouloir économiser pour pouvoir prendre sa retraite à un très jeune âge mais je me questionne tout de même sur un fait. Aujourd’hui, l’espérance de vie est de plus en plus longue et un retrait de la vie active à 40 ans peut représenter un peu moins de la moitié d’une vie. Est-ce vraiment souhaitable pour notre société, sachant que les études sont en bonne partie payées par nos impôts et que la vie active permet justement un retour du balancier?

Et il est à parier que la majorité des citoyens qui peinent à boucler leurs fins de mois soit un peu insultée par une telle proposition, ne sachant même pas si leur budget est réaliste pour survivre dans les prochains jours. Mais je trouve tout de même intéressante la réflexion générée par cette émission puisque notre rapport à l’argent m’apparaît quelque peu malsain par moment.

Ce que l’on qualifie de train de vie est bien souvent un gouffre qui gruge nos économies et ne nous procure qu’un plaisir éphémère. Mais si, de boire un bon café au restaurant chaque matin, de souper dans des lieux de haute gastronomie régulièrement, de rouler dans le véhicule de l’année et de porter des vêtements griffés représente votre conception de la vie dont vous rêvez, grand bien vous fasse. Il faut simplement être réaliste et ne pas s’attendre à prendre votre retraite sous peu selon moi…

Pendant des années, les vêtements symbolisaient pour moi une dépense justifiée étant donné mon travail de bureau, avec des clientèles diversifiées. Mais j’ai vite compris que l’habit ne fait pas le moine et surtout que VISA se régalait de mes envies impulsives de la mode de saison. Tout comme les sorties bien arrosées ou les activités mondaines ne m’ont pas apportées le bonheur attendu, les achats de guenille ne me procuraient aucun actif quantifiable.

Je crois qu’on doit évaluer notre relation à l’argent de manière objective et comprendre nos comportements pernicieux pour ensuite faire un plan de match réaliste en fonction de nos besoins. Je ne crois pas que de vivre dans la privation toute sa vie quand on aime se gâter un peu nous mènera à une retraite saine et paisible. Mais de prendre conscience de notre consommation et de ce qu’on tente de combler par le matériel est fort utile et bénéfique.

J’aime écouter de tels échanges qui provoquent une réflexion et des discussions. Avoir un coussin, ça procure une certaine paix d’esprit et je crois que c’est nécessaire pour pouvoir rêver et se sentir libre. Mais donner trop de place à l’argent et à l’épargne peut aussi devenir une obsession. Tout est une question d’équilibre, non?

« L’argent qu’on possède est l’instrument de la liberté; celui qu’on pourchasse est celui de la servitude. »

Jean-Jacques Rousseau

 

Photo : Unsplash | Jeffrey Wegrzyn