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Quand une blessure mène à la beauté

Justin Luebke

Hier, j’ai frappé un mur, j’ai dû accepter l’évidence : mon corps a décidé de prendre une pause de la course. Mes genoux ne veulent tout simplement plus courir. C’est frustrant mais c’est comme ça… Et avec toutes les péripéties de santé que j’ai vécues dans les dernières années, s’il y a une chose que je ne fais plus, c’est m’entêter contre mon corps.

On s’entend, c’est loin d’être un problème majeur d’ordre national. Mais j’étais sur une belle lancée, sur un élan positif pour ma santé physique et mentale. Mais la vie a décidé que je devais ralentir, encore une fois. J’ai peut-être des ambitions trop intenses ou des visées trop rapides mais quoi qu’il en soit, je m’adonne plus à la lecture qu’à la foulée en ce moment…

Parlant de lecture… Hier, sage comme une image, j’ai fait installer mes pneus d’hiver, en avance, pour être prête à affronter l’hiver. Comme mon garage est situé à quelques minutes du Carrefour Laval (endroit que j’évite de fréquenter en dehors de mes visites au garage), j’en ai profité pour aller faire des petits achats et heureusement, une librairie figure parmi les magasins de ce lieu.

Ce n’est pas le choix qui manquait mais j’ai été attirée par un bouquin différent dont un des auteurs, l’architecte Pierre Thibault, m’a complètement séduite à Tout le monde en parle ce dimanche. Je parle bien sûr du livre « Et si la beauté rendait heureux » qu’il a publié avec le journaliste François Cardinal. Au dos, on peut y lire cette phrase : ce livre inspirant donne envie de côtoyer la beauté au quotidien et de bâtir un environnement où l’on puisse se poser, se réjouir et vivre ensemble.

N’est-ce pas encourageant que des hommes brillants s’attardent sur ce sujet et nous partage leur vision et leurs découvertes? Moi je trouve cela franchement rafraîchissant et j’ose espérer qu’on va avoir plus de Pierre Thibault qui vont collaborer aux grands projets de notre société. Entendre cet homme parler des écoles comme un milieu de vie où les enfants devraient se sentir en sécurité et à l’aise en ayant envie d’apprendre et de grandir, ça ne fait que renforcer ma pensée qu’il manque de gens de cette trempe dans les niveaux décisionnels.

Dans le livre, je suis tombée par hasard sur ce passage :

Je viens tout juste de terminer des bureaux pour une grande firme. J’y ai aménagé un espace pour s’arrêter, contempler, partager. […] Ce n’est pas un lieu de production, c’est un lieu qui envoie un message clair : « Dans cette entreprise, nous pouvons être assis ailleurs que devant notre ordinateur à faire  » tac tac tac « … »

Je trouve ça merveilleux. Lire ces mots, noirs sur blancs, c’est comme réaliser que je ne suis pas seule à penser ainsi, à avoir l’impression qu’on est parfois des petits rats de laboratoire cloués à nos chaises de bureaux dans nos cubicules gris… Il existe d’autres modèles, d’autres façons de faire, plus saines et surtout plus humaines.

Je veux plus de Pierre Thibault dans nos vies! En attendant, je vous invite à vous procurer cet ouvrage magnifique : Et si la beauté rendait heureux. Et en passant, ça fait un maudit beau cadeau de Noël ça! 😉

Photo : Unsplash | Justin Luebke

La liste du bonheur

Jérémy Demay : La liste

Hier, j’ai débuté la lecture du livre de Jérémy Demay : La liste. Ayant lu plusieurs critiques positives, je ne m’attendais pas à être déçue et après quelques pages seulement, je savais que, non seulement ce serait une agréable lecture, mais que j’allais aussi être touchée comme je l’avais été par les livres de Josée Boudreault.

Quand des talents d’ici, même adoptés avec les années comme pour l’auteur humoriste français, ouvrent leur cœur et nous témoignent de leurs expériences de vie, bonnes et moins bonnes, ça peut toujours être enrichissant et c’est tout à fait le cas avec cet ouvrage sincère. Authentique et ouvert, l’auteur nous partage ses réflexions et ses coups durs qui l’ont fait grandir mais aussi sa relation avec le public.

Je le dis d’emblée, je ne connaissais que très peu Jérémy Demay, ayant vu quelques sketches à la télévision dans des Gala Juste pour rire. Mais j’ai surtout découvert dans cette lecture un homme sensible et  honnête, qui ose parler de ses émotions, de ses moments de détresse, de sa dépression et des outils et rencontres qui l’ont aidé à passer au travers. Avoir le droit d’être heureux est en quelque sorte la ligne de pensée derrière ce bouquin franchement rafraîchissant.

J’adore ce type de lecture qui permet d’être à la fois touchée et informée, qu’on fasse appel à ma sensibilité autant que ma logique. Alors je ne peux que vous le recommander, et même si vous ne le lisez pas tout de suite, c’est le type de livre qu’on peut avoir toute sa vie dans sa bibliothèque et auquel on se réfère fréquemment.

J’entame ma troisième semaine de ce que je qualifie de mon arrêt volontaire de travail. Chaque fois que quelqu’un me demande si je vais bien, je souris car je sens chez certaines personnes de l’inquiétude face à cette décision. Mais je vous rassure, c’est une des meilleures que j’ai prise dans ma vie alors ne vous inquiétez pas! Quoique bienveillante, cette inquiétude jaillit plus des craintes de mon interlocuteur que de mon mode de vie actuel.

Et en y réfléchissant, j’ai réalisé qu’à travers les années, à chaque cycle d’environ 5 ans, j’ai ressenti le besoin d’arrêter, de prendre du recul par rapport à mon travail et à me reposer, me repositionner, me recalibrer. Que ce soit au Cégep, après plusieurs années au même endroit ou maintenant, c’est comme si intérieurement, quelque chose me disait que je ne me réalisais plus et que je devais me recentrer pour à nouveau me sentir bien. Quel beau phénomène naturel, tout de même!

Je vous invite à réfléchir à vos aspirations, à ce pourquoi vous êtes là où vous êtes et à vous demander si c’est le meilleur que vous pouvez faire, accomplir, être. On court tellement dans nos vies effrénées qu’on en oublie parfois de se demander si on est heureux. Je le répète souvent, je crois que plus les gens seront sur leur X, plus ils seront comblés, heureux, en paix et connectés, moins il y aura de violence, de chicane et de malheurs.

Bonne semaine!

P.S. Je vous parlerai prochainement de 2 ajours sur mon site, les sections recos resto et recos vino. Pour le moment, elles sont presque vides mais je travaille à les bonifier. On me demande parfois des recommandations de restaurants où on mange santé et/ou on peut trouver des vins bios et/ou nature, ainsi que des suggestions de vins bios et/ou nature alors voilà, les listes seront disponibles à tous!

Une lecture éclairante

Annie Spratt

Connaissez-vous Josée Blanchette? Pas personnellement je veux dire mais la suivez-vous? Moi, c’est une femme que j’adore et que j’admire, pour sa lucidité et son ouverture d’esprit autant que pour son talent d’auteure et de communicatrice. Sa franchise et son audace font d’elle une grande journaliste. Elle lance aujourd’hui son plus récent ouvrage, Je ne sais pas pondre l’œuf, mais je sais quand il est pourri, une vaste enquête sur le monde médical et particulièrement l’industrie du cancer.

D’entrée de jeu, il faut savoir qu’elle a elle-même subit cette industrie et c’est d’ailleurs ce qui a déclenché chez-elle ce désir de creuser et de mettre en lumière les déroutes de cette omerta. Atteinte d’un cancer du côlon, elle a décidé, en juin 2014, d’affirmer publiquement son refus de traitement, constatant que la chimiothérapie faisait des ravages sur son corps et réalisant à quel point aucune alternative n’était offerte aux patients.

Elle raconte d’ailleurs dans son livre qu’un oncologue est par définition simplement le spécialiste de la chimio. Pas de chimio, pas d’oncologue. On peut aussi y comprendre rapidement que les médecins ne peuvent pratiquement pas aller à l’encontre de cette pratique courante qu’est la chimio en cas de cancer tant l’industrie pharmaceutique a une main mise sur notre système de santé. On savait déjà qu’ils avaient le bras long mais on comprend que c’est pire qu’on le croyait.

L’objectif derrière son livre est avant tout d’ouvrir les yeux des gens sur leurs propres habitudes de vie mentionnant qu’un grand ennemi de notre société est notre ignorance. Les patients ne sont pas assez informés selon elle mais aussi, à mes yeux, ils ne sont pas assez curieux. Il n’a jamais été interdit de questionner son médecin sur les traitements proposés et, soit dit en passant, il n’est pas plus interdit de refuser un traitement. Je parle par expérience ici car j’ai refusé le cocktail de médicaments qu’on me suggérait fortement pour ma maladie de Crohn. Et vous savez quoi? Je m’en porte beaucoup mieux…

Je suis tout à fait d’accord avec l’auteure qui explique qu’on doit travailler sur la base, soit l’intérêt et la connaissance de la population envers toutes les méthodes et médecines possibles, pas seulement celle liée à la carte soleil. Le système actuel rejette tout traitement alternatif alors que le médecin devrait considérer tout élément pouvant ajouter à notre confort. La méditation, le yoga, l’alimentation hypotoxique sont quelques exemples qui ont fait leurs preuves dans la vie de bien des gens.

Se prendre en main, décider de s’informer par soi-même, être curieux et s’intéresser aux diverses possibilités qui s’offrent à nous devrait être un réflexe chez chaque citoyen. Comme le rappelle Josée Blanchette, une personne sur deux souffrira du cancer et pourtant, ce que Richard Béliveau dit à propos de l’alimentation, ça ne passe pas.

C’est triste de voir à quel point certaines personnes croient aveuglément leur médecin qui leur prescrit des tonnes de médicament mais qui ne s’intéresse pas à ce qui se passe dans leur vie. Je rêve d’une médecine plus humaine, plus inclusive de toutes les approches et surtout, d’une relation d’écoute et de respect entre le patient et son docteur. Je rêve, vous croyez?

Photo : Unsplash | Annie Spratt

Article source : Le Devoir

Lecture d’été et plan de voyage

Sans bagage, un conte d'amour et de voyage

Petit matin pluvieux, où la lenteur est de mise. Je savoure le temps qui passe, qui s’égrène lentement. Les vacances me font le plus grand bien, même si mon corps a décidé de lâcher-prise et que des petits virus se sont taillé une place. Peu importe, j’ai le temps de me soigner, de dormir et de reposer ma tête qui a trop travaillé ces derniers mois.

Ralentir amène immanquablement son lot de réflexion, de questionnement et de rêverie. Et si j’arrêtais tout? Et si je partais faire le tour du monde? Et si je tentais de vivre d’une passion quelconque au lieu de passer mes journées rivée devant un écran?

Mais je sais pertinemment qu’il n’en sera rien, même si ça fait un bien fou de rêver. Pas que j’en serais incapable car je suis très caméléon, je m’adapte à tout, rapidement et simplement, non sans une petite angoisse. Mais parce que j’aime ma vie actuellement. Pas tous les jours, pas parfaitement mais ayant acquis une indépendance et une stabilité, je n’ai pas envie pour le moment de tout chambouler. Je profite de ce que j’ai gagné, accumulé.

J’ai lu un excellent livre dans ma dernière semaine de vacances et il m’a donné envie de voyage et d’aventure. Sans bagage, un conte d’amour et de voyage, de l’auteure Clara Bensen. Bouquin d’abord né d’un récit sur le Net, cette jeune américaine raconte son expérience de vie dans un voyage rocambolesque qui, comme le titre l’indique, se fera sans bagage mais aussi sans réservation ni itinéraire. Accompagné d’un presque inconnu, Jeff, un  drôle de numéro qui l’embarquera dans cette expérience de voyage des plus déroutante, connu sur un site de rencontre et accro à la liberté.

Ce récit autobiographique m’a permis d’abord de voyager sans quitter ma chaise longue mais aussi de me projeter et m’imaginer dans ces conditions. Autant voué au divertissement qu’à la découverte de soi, ce roman m’a beaucoup plu et c’est avec enthousiasme que je vous partage cette découverte. Teinté de folie et de petites leçons de vie, cet ouvrage vous amènera ailleurs et vous donnera assurément envie de vérifier si votre passeport est toujours valide.

Ça m’a bien entendu fait réfléchir à ma sédentarité des dernières années, aux voyages que je n’ai pas fait, aux craintes qui grandissent en vieillissant, de voyager seule en tant que femme et de quitter le confort pour explorer le monde. Et j’ai compris que me priver de découvertes était une erreur qui m’accable et à laquelle je devrai remédier sous peu.

Il y a tant de beaux coins sur cette planète, tant de gens à rencontrer, de petits paradis à découvrir que je ne peux pas perdre de temps à contempler mes orteils dans ma cour confortable de la rive-nord. Sans aller dans l’extrême comme les deux personnages de ce roman, j’ai tout de même envie de pousser mes limites et de passer par-dessus mes appréhensions pour m’ouvrir au monde et aller serrer des pinces aux quatre coins du globe.

Alors, je vous laisse, je vais aller surfer un peu pour explorer les destinations qui me tentent et établir mon prochain itinéraire!

On est tous ici pour quelque chose

Dayne Topkin

Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi on est là? Je veux dire… Pas là comme dans ici, ce lieu mais là comme dans la vie. Je sais, c’est une question existentielle pour un matin caniculaire qui annonce une journée lourde et dans une saison qu’on voudrait légère. Mais sérieusement, vous êtes-vous déjà posé cette question?

Je ne me la pose surement pas assez souvent et je suis plus du genre à suivre le flot de la vie, à saisir les opportunités qui m’intéressent quand elles passent et à ne pas trop réfléchir existentiellement. Mais par moment, je me dis : c’est quoi le but de tout ça? Ou plutôt : c’est quoi mon but à moi, sur cette terre?

J’ai la ferme impression qu’on est ici pour quelque chose, pour apporter un plus à la Vie, pour apporter notre touche personnelle à l’humanité. Je sais, ça peut paraître un brin ésotérique mais je m’assume 😉 Je vous ai déjà parlé du livre qui a marqué ma vie, Le Why Café, et sa suite. Mais l’auteur, John P. Strelecky, a aussi écrit un livre qui s’intitule Les 5 grands rêves de vie. C’est un livre marquant qui parle de leadership dans son expression la plus globale.

L’auteur nous raconte l’histoire de Thomas Derale, un homme considéré par ceux qui l’ont connu comme étant le plus grand leader au monde.  Ses compagnies ont fait fortune, ses employés l’ont aimé et ses clients étaient prêts à attendre des semaines pour avoir la possibilité de transiger avec lui.   Il est décédé tragiquement à l’âge de 55 ans, et même dans ce dernier acte de sa vie, il a su inspirer tous ceux qui l’ont côtoyé jusqu’à la fin.

Ce livre raconte qui il était, comment, sa philosophie de vie, sa vision du leadership et la façon dont il a mené sa vie jusqu’à la fin.  On y dévoile ses secrets qui lui ont permis de bâtir 14 compagnies des plus prospères, de créer une culture d’entreprise si extraordinaire que les clients et les gens voulaient tous y participer et de laisser un héritage qui guidera les générations à venir. Les principes développés dans ce livre, comme la raison d’être et les cinq grands rêves de vie, ont changé la vie de milliers de personnes qui les ont appliqués tant dans leur vie personnelle que dans leur vie professionnelle. Et tout cela nous est raconté par le personnage d’un homme qui a fait la rencontre de Thomas, par hasard.

Cet ouvrage ne peut faire autrement que de venir vous chercher, vous interpeller. Il se connecte directement à nos émotions, à nos souvenirs, à notre vision de la vie. C’est troublant et enrichissant à la fois.

Et ce matin, ne me demandez pas pourquoi, j’ai repensé à cette lecture qui m’a fait grandir et beaucoup réfléchir. Car on a tous des occasions d’influencer positivement les gens qui nous entourent, à notre façon. Que ce soit au travail ou dans la vie personnelle, on peut toujours s’intéresser aux autres et leur démontrer notre intérêt et notre gratitude pour leurs efforts. Si chacun d’entre nous prenait 5 minutes par jour pour affirmer son respect à quelqu’un, je suis convaincue que ça ferait boule de neige et qu’au bout du compte, l’effet de groupe serait énorme.

Et si on essayait pour voir?

 

Photo : Unsplash | Dayne Topkin