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Besoin flagrant de légèreté

Anthony DELANOIX

Saviez-vous que les marmottes aiment la coriandre? En fait, non seulement la coriandre mais aussi le persil, la mélisse et le basilic… Je sais, c’est un sujet totalement futile et je dirais même quasi inutile mais j’en ai marre ce matin de la lourdeur et des mauvaises nouvelles. Alors j’y vais dans l’insolite!

La semaine dernière, par un beau matin ensoleillé (non!), je savourais mon verre de jus en admirant ma cour arrière et mon dur labeur quand, oh misère, j’ai constaté que ma belle coriandre qui semblait vouloir défier le Guiness de la plus rapide expansion avait été bousillé et évidemment par des petites dents agiles et gourmandes. En fait, la moitié de mes plants de fines herbes semblaient avoir subi les affres d’un rotoculteur vivant…

Vous me direz, mais on s’en fout de tes fines herbes? Et bien pas moi et honnêtement, ça fait du bien de se détendre et de délirer un peu sur une thématique on ne peut plus superficielle et improvisé! Un peu de laisser-aller, d’anti-intello, une sortie du cadre sévère de l’actualité.

Mais, admettons que je voudrais rester dans le léger ce matin tout en étant utile, je pourrais vous partager mon coup de cœur matinal, découvert grâce à la toujours pertinente Katerine Verebely : Men I Trust et la nouvelle pièce musicale Lauren. Rythme langoureux parfait pour le 5 à 7, une voix douce et enveloppante, je dirais même planante, un style raffiné et un baume pour le cœur.

Pour découvrir, c’est par ici.

Et comme m’a appris ma chroniqueuse culturelle préférée de 2016, ils seront au Festival de Jazz de Mtl les 6 et 7 juillet prochain. C’est tu pas beau la vie? D’ailleurs, parlant du Festival de Jazz, je ne sais pas si vous avez jeté un coup d’œil à la programmation mais je la trouve particulièrement intéressante! Moi qui ne suis pas la plus grande fan des foules au centre-ville, j’avoue que je vais mettre de côté ma mini-phobie pour profiter pleinement des concerts qui nous seront offerts. Surtout quand on travaille au centre-ville, ce serait fou de s’en passer!

Probablement que c’est parce que je viens de Mont-Laurier et que la plus grande foule était massée lors de la fête de la Saint-Jean mais je n’ai jamais été très à l’aise dans les immenses groupes de gens. Mais bref, je trouverais bien le moyen d’écouter les artistes sans me sentir coincée, l‘organisation des lieux étant fort bien planifiée.

Et durant mes vacances, j’aurai tout le temps pour protéger mes fines herbes de l’appétit vorace de la petite marmotte qui vient se nourrir dans mes plates-bandes. L’ayant croisé l’autre matin en partant travailler, j’avoue qu’elle avait une petite face sympathique. Je ne peux pas vraiment lui en vouloir de savourer mes herbes bios. Et que voulez-vous, j’ai toujours été l’amie des animaux. Je vais peut-être par contre ajouter 2 ou 3 plantes destinées à ma bestiole, question de cohabiter de façon plus équitable! C’était sans aucun doute le billet le plus désinvolte de cette série! Bonne journée 🙂

 

Photo : Unsplash | Anthony DELANOIX

Du rythme et du plaisir

Kimberly Richards

Ce matin, je pourrais facilement vous parler de mon « premier rendez-vous » d’hier soir, qui fut fort agréable. Mais comme le dit prospect lit mon blogue, je ne vais pas lui faire l’honneur de lui consacrer une chronique, quand même. Il faut se garder une petite part de mystère après tout 😉

Alors, le cœur léger, je me demandais bien de quoi je vous entretiendrais ce matin. Le sujet des chiens méchants ne m’attirait guère, la corruption perpétuelle du gouvernement ne m’inspirait pas plus et qui plus est, j’avais envie d’un peu de positif. Les vacances qui s’en viennent? Les Francos qui sont commencées et qui lancent le bal à la saison intense des festivals à Montréal? La beauté de la vie?

Puis un sujet qui rassemble tout cela s’est imposé : la musique. La musique qui accompagne les vacances et dont le rythme se ralentit ou s’accélère selon l’ambiance désirée. Pendant l’été, les airs joyeux et festifs dominent et nous réjouissent. Les voitures, les boutiques et les restaurants s’accordent pour célébrer la belle saison, celle qu’on attend impatiemment le reste de l’année. L’été, la saison du bonheur… Et sa trame sonore qui nous le rappelle à chaque note.

Quelques suggestions d’albums pour guider vos moments forts :

Lola Marsh
Lola Marsh

You’re Mine de Lola Marsh : la jolie voix de la chanteuse nous berce, c’est léger et bon comme une crème glacée dégustée au soleil. Groupe de Tel-Aviv, on a peine à croire qu’en ces lieux parfois sombres et déchirants puissent persister des airs si doux et sympathiques.

 

 

Elliot Root
Elliot Root

II d’Elliot Root : pour les amateurs de piano et synthé, vous serez charmés. Une voix simple mais claire, un style un peu pop, la teinte de Nashville dans cette musique alternative fait plaisir et donne le sourire.

 

 

 

Christine and The Queens
Christine and The Queens

Chaleur humaine de Christine and The Queens : incontournable album qui a surpris et charmé depuis sa sortie. Rythmé, séduisant et accrocheur, c’est sans aucun doute un album phare de ma collection virtuelle. Je ne m’en lasse pas et j’adore sa voix. Oui, je suis complètement vendue 🙂

 

 

Laura Marling
Laura Marling

Alas, I Cannot Swim de Laura Marling : un peu de lenteur et de douceur, pour les matins calmes et les fins de soirée. Une voix magnifique et une délicatesse rassurante dans cet album que j’ai écouté déjà à plusieurs reprises avec toujours autant de plaisir.

 

 

Bref, j’aurais pu continuer longtemps mais bon… Je poursuivrai sur une autre lancée à un autre moment. Il faut bien que je vous réserve quelques surprises! Bonne écoute et bon week-end.

 

Photo : Unsplash | Kimberly Richards

Le roi des mots

Austin Prock

Je le connaissais par sa musique, j’abusais de son talent à outrance, je me laissais toucher par sa musique d’une grande qualité… Mais hier soir j’ai découvert le roi des mots. J’ai eu le plaisir d’assister au spectacle de Louis-Jean Cormier, accompagnée de mon amie dont c’était l’anniversaire. Un flash au printemps quand les billets sont sortis : la date concordait avec cette journée spéciale pour elle. Pourquoi ne pas se faire plaisir et assister à cette performance?

Je ne me souviens pas d’avoir été autant séduite par un artiste. Et je ne parle pas ici de groupie finie qui salive devant une Rockstar.

Je parle de transcendance.

Je parle de révélation.

Je parle d’illumination.

Et il nous avait avertis en plus, dans tout son humour et sa dérive verbale.

J’appréciais, donc, l’écoute de ses albums mais j’ai découvert une personnalité d’une générosité sans nom et le genre de personne qui, sincère, authentique et centré, laisse place à la folie, nous amène dans son monde ludique, chaleureux et vrai. Franchement, je m’attendais à une expérience agréable mais jamais à ce point. Et à voir l’enthousiasme de la salle, je peux confirmer que mon état reflétait celui de mes compatriotes.

L’intensité du moment m’a fait oublier le nom du concepteur visuel mais je lui lève mon chapeau. La qualité de ses projections n’avait d’égal que le talent des musiciens. Dépouillé de fantaisies, le décor mettait en valeur les gens et les instruments, une petite bulle pour cette bande de joyeux lurons qui transmettent leur plaisir à la salle et de qui on constate une complicité profonde.

Des artistes de cette trempe nous font réaliser que le travail de bureau est une réalité toute autre. Je nage dans le virtuel, dans l’intangible. Être en contact direct avec un talent pur et si touchant rappelle que la vie, ce n’est pas le travail. La vie c’est se laisser bercer, apprécier la culture d’ici, se laisser transporter par le roi des mots et garder à l’intérieur ce souvenir magique qui ne demande qu’à être renouvelé.

Profiter de la vie et de ces petits trésors de bonheur, il ne faut jamais l’oublier.

En cette période de festivités qui nous grugera beaucoup d’énergie, n’oubliez surtout pas de vous faire plaisir, d’écouter votre petite voix intérieure qui vous demande une bataille d’oreiller, un troisième dessert, une soirée collé en amoureux, l’appel d’un concert, d’un souper, d’une lecture tranquille… Bref, faites-vous plaisir, à vous aussi. Pas seulement aux autres. Car le bonheur c’est contagieux, par la scène ou par un simple sourire, un simple regard. Le contact humain a un pouvoir prodigieux.

 

Photo : Unspash | Austin Prock

M’enlever ma musique, m’enlever ma source d’inspiration…

Corey Blaz

Dans ma vie, la musique occupe une place de premier choix. Peu importe comment je me sens, peu importe la situation et l’événement, il y a toujours une trame sonore, qu’elle soit audible pour les autres ou uniquement présente dans mon esprit. Je ne suis absolument pas musicienne et je n’ai jamais eu la patience d’apprendre un instrument. Pour moi, la musique fait partie de l’ambiance, comme la trame sonore vient soutenir l’intensité et la gravité d’un passage d’un film.

Mes goûts sont assez variés et surtout, ils fluctuent selon ce qui survient dans ma vie. Par moment, j’ai besoin de beat, besoin que ça fesse, que ça bouge et confortablement assise dans mon véhicule, je me nourris de cette accentuation musicale pour appuyer mon état intérieur. À d’autres moments, la douceur, la profondeur et la finesse occupent l’espace et teintent mon environnement. Le piano est de loin l’instrument qui fait le plus vibrer ma fibre intérieure. Fan inconditionnelle des 2 albums solo piano de Chilly Gonzales, je ne peux imaginer ma vie sans ce ressourcement périodique. Je peux, à répétition, me délecter de ces albums empreint de richesse et d’émotions.

Une voix qui m’atteint profondément est celle de Dallas Green, chanteur de City and Colour. Il y a une telle douceur mais en même temps un côté sauvage et extrêmement touchant dans son organe vocal. Moi qui ai toujours adoré les voix rauques et graves pour les hommes, je me surprends à être envoutée par cette sonorité plus aigüe et fine. Les goûts, ça ne s’explique pas comme on dit… Jouxtée à celle plus brute de la chanteuse Pink, j’ai d’autant plus appréciée celle source de frisson sur l’album du duo temporaire You+Me intitulé Rose ave. Un véritable bijou sur disque.

Et la semaine dernière, mon bonheur fut à son apogée, lors de la sortie du nouvel album de City and Colour : If I Should Go Before You. Maturité, plaisir et sincérité se sont mariés le temps d’un instant pour inspirer M. Green et l’inciter à inclure ses camarades dans la production de ce nouvel album. Lui qui a toujours été très solitaire, autodidacte et qui a souvent conçu la majorité de ses albums seuls, s’est laissé tenter par l’expérience de groupe et je dois dire que le résultat est fort intéressant.

J’ai fait ma première écoute lors d’une petite marche automnale en ce week-end chaud et très plaisant. Le soleil brillait, une petite brise chaude faisait virevolter les feuilles au sol… Et j’avais dans les oreilles cette mélodie qui me remplissait de bonheur. Un moment de pure magie… de grâce… C’est dans ces petits moments de bonheurs qu’on peut dire : merci la vie!

 

Photo : Unsplash | Corey Blaz