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On est tous ici pour quelque chose

Dayne Topkin

Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi on est là? Je veux dire… Pas là comme dans ici, ce lieu mais là comme dans la vie. Je sais, c’est une question existentielle pour un matin caniculaire qui annonce une journée lourde et dans une saison qu’on voudrait légère. Mais sérieusement, vous êtes-vous déjà posé cette question?

Je ne me la pose surement pas assez souvent et je suis plus du genre à suivre le flot de la vie, à saisir les opportunités qui m’intéressent quand elles passent et à ne pas trop réfléchir existentiellement. Mais par moment, je me dis : c’est quoi le but de tout ça? Ou plutôt : c’est quoi mon but à moi, sur cette terre?

J’ai la ferme impression qu’on est ici pour quelque chose, pour apporter un plus à la Vie, pour apporter notre touche personnelle à l’humanité. Je sais, ça peut paraître un brin ésotérique mais je m’assume 😉 Je vous ai déjà parlé du livre qui a marqué ma vie, Le Why Café, et sa suite. Mais l’auteur, John P. Strelecky, a aussi écrit un livre qui s’intitule Les 5 grands rêves de vie. C’est un livre marquant qui parle de leadership dans son expression la plus globale.

L’auteur nous raconte l’histoire de Thomas Derale, un homme considéré par ceux qui l’ont connu comme étant le plus grand leader au monde.  Ses compagnies ont fait fortune, ses employés l’ont aimé et ses clients étaient prêts à attendre des semaines pour avoir la possibilité de transiger avec lui.   Il est décédé tragiquement à l’âge de 55 ans, et même dans ce dernier acte de sa vie, il a su inspirer tous ceux qui l’ont côtoyé jusqu’à la fin.

Ce livre raconte qui il était, comment, sa philosophie de vie, sa vision du leadership et la façon dont il a mené sa vie jusqu’à la fin.  On y dévoile ses secrets qui lui ont permis de bâtir 14 compagnies des plus prospères, de créer une culture d’entreprise si extraordinaire que les clients et les gens voulaient tous y participer et de laisser un héritage qui guidera les générations à venir. Les principes développés dans ce livre, comme la raison d’être et les cinq grands rêves de vie, ont changé la vie de milliers de personnes qui les ont appliqués tant dans leur vie personnelle que dans leur vie professionnelle. Et tout cela nous est raconté par le personnage d’un homme qui a fait la rencontre de Thomas, par hasard.

Cet ouvrage ne peut faire autrement que de venir vous chercher, vous interpeller. Il se connecte directement à nos émotions, à nos souvenirs, à notre vision de la vie. C’est troublant et enrichissant à la fois.

Et ce matin, ne me demandez pas pourquoi, j’ai repensé à cette lecture qui m’a fait grandir et beaucoup réfléchir. Car on a tous des occasions d’influencer positivement les gens qui nous entourent, à notre façon. Que ce soit au travail ou dans la vie personnelle, on peut toujours s’intéresser aux autres et leur démontrer notre intérêt et notre gratitude pour leurs efforts. Si chacun d’entre nous prenait 5 minutes par jour pour affirmer son respect à quelqu’un, je suis convaincue que ça ferait boule de neige et qu’au bout du compte, l’effet de groupe serait énorme.

Et si on essayait pour voir?

 

Photo : Unsplash | Dayne Topkin

L’art du profil de rencontre

Isaac Hesed

Je ne sais pas si vous avez déjà utilisé un site ou une application de rencontre mais il y a des phrases clichées et typiques de ce type de plateforme qui me font rire ou grincer des dents. Chacun a son interprétation propre de la chose mais en prenant un peu de recul, bien souvent, c’est phrase comportent plusieurs sous-entendus et en disent long sur la personne qui les expose.

Celle qui me fait rire à tout coup : je veux quelque chose de simple.

Honnêtement, en vous et moi, connaissez-vous beaucoup de gens dans votre entourage qui désire à tout prix développer la relation la plus compliquée et malsaine de leur vie dans la prochaine année? Ça veut dire quoi au juste une relation simple? Que personne ne vous contredira jamais? C’est utopique. Que vous n’aurez jamais de désaccord, que vous filerez le parfait bonheur, 24/7 et que tous vos amis vous envieront pour les 25 prochaines années car vous serez en harmonie à tout jamais? SVP, lâchez Netflix et les films à l’eau de rose un peu. Une relation, ça vient avec des émotions, des hauts et des bas et c’est ce qui nous fait grandir. Sinon, achetez-vous un animal de compagnie…

Une que je vois depuis ma première utilisation de ce genre d’outil est : cherche quelqu’un avec un passé réglé (et parfois un passé régler!)

Bon… On va mettre une chose au clair : notre passé fait partie de nous, il nous a construit, il a fait de nous qui nous sommes aujourd’hui. Assurément, si ton ex t’a laissé hier, ton passé est encore un peu ton présent et non il n’est pas « réglé ». Mais je n’ai jamais vu personne inscrire dans son profil : je pleure encore mon ex et j’ai envie de quelqu’un qui me ramasser à la petite cuillère.

C’est une formule qui me dérange depuis toujours. Et j’ai l’impression que ça en dit long sur la personne qui l’écrit. Une pointe d’amertume par rapport à la dernière relation qui s’est terminée car l’ex est revenu dans le décor et vous a dérobé votre amoureuse? Des rencontres infructueuses? Un radar déréglé qui fait que vous attiré toujours les personnes à problèmes? Bref, au lieu d’écrire cela, pensez donc positif et dites donc clairement ce que vous cherchez. Cette formule-là ne tient pas la route et en rebute plus d’une.

Et enfin, les combos classiques de : j’aime voyager, aller au restaurant et voir mes amis… Ça s’applique à environ 80% de la faune célibataire alors si vous étiez capable de mettre un trait distinctif, ça vous aiderait à sortir du lot!

Je sais, certains diront que je juge et que chacun a droit à son approche. Oui vous avez toute la liberté du monde d’écrire ce que bon vous semble dans votre profil mais si celui-ci est endormant, ne vous étonnez pas que personne ne réponde à vos perches virtuelles et, de grâce, cessez les messages du type : ouin, c’est ben le fun de parler tout seul, tu pourrais au moins me répondre. #fail

 

Photo : Unsplash | Isaac Hesed

Je m’engage pour définir mon avenir

Markus Spiske

Hier, mon fil Facebook m’a gentiment présenté une image toute simple qui contenait cette phrase : anything that costs you your peace of mind is too expensive. Je pourrais traduire cela par « tout ce qui vous coûte votre tranquillité d’esprit est trop cher » ou en version plus claire « si c’est pour te rendre folle, penses-y donc 2 fois avant d’accepter! »

Je ne sais pas pour vous mais moi, dans ma vie, on m’a souvent montré ou tenté de me faire croire qu’il fallait que je sois gentille, bonne et polie. Et pendant longtemps, dans ma tête, ça voulait dire que si quelqu’un m’offrait un boulot, un drink ou un coup de main, je me devais de l’accepter à tout prix par respect pour la personne qui l’offrait.

Ce qui a fait que dans ma carrière j’ai parfois enduré des emplois ou des mandats qui n’étaient pas faits pour moi. Je me souviens d’un de mes premiers contrats de consultation il y a de cela bien des années où le client, dont je tairai le nom, était un parfait misogyne et me regardait comme si j’étais juste en dessous de la photocopieuse dans sa chaîne de valeur. Je m’efforçais de faire mon travail toujours de mon mieux, je tentais de lui démontrer mon talent, mon expertise et la qualité de mes réalisations mais à ces yeux, c’était peine perdue puisque je n’étais qu’une femme.

J’ai aussi eu un patron qui me sortait des qualificatifs dégradant, un nouveau à chaque mois, qui, dans son esprit, étaient gentils. J’étais son trophée, celle qu’il traînait avec lui chez des clients pour se remonter et parader, fier pan. Ça m’a pris des années avant de le comprendre, et surtout de réaliser que ce comportement vicieux et dégradant ne faisait en fait que miner ma confiance en moi. Car plus je prenais de l’assurance, moins j’avais besoin de lui et plus ça le frustrait. Je n’ai pas besoin de vous expliquer que la fin de cette relation professionnelle a été des plus houleuses et que j’en ai payé très fort le prix.

Mais toutes ces expériences ont forgé mon caractère et on fait la femme que je suis aujourd’hui. J’ai maintenant des antennes beaucoup plus aiguisées pour détecter les machos et les égocentriques qui ne veulent que me siphonner mon énergie et qui n’ont aucun égard pour mon bagage. Maintenant, je suis capable de dire Merci mais non merci. Et à chaque occasion qui se présente où j’en conclus par cette phrase, je me félicite d’être capable de me choisir, de décider que pour moi, ce n’est pas la bonne option et que quelque chose de mieux m’attend ailleurs.

Ça prend malheureusement plusieurs débarques, des solides en plus, pour apprendre parfois. Mais je n’ai aucun regret d’avoir enduré tout cela car j’ai une carapace bien forgée aujourd’hui, un véritable bouclier anti-missile et surtout, j’ai des comparables. Dans mon métier, on analyse beaucoup le marché et ce qui se fait de bien ailleurs, pour calibrer et mesurer ce qui serait adéquat pour l’entreprise. Mais j’ai réalisé qu’en fait, cette expertise, je peux aussi l’utiliser pour moi.

Définir ce qui est bon pour moi, consolider mes actifs, analyser mes actions passées pour doser le futur et profiter de l’expérience acquise pour construire un avenir plus agréable. C’est peut-être ça finalement, mon véritable travail…

 

Photo : Unsplash | Markus Spiske

Le tout est plus grand que la somme des parties

Alexis Brown

Quand on travaille en équipe, on constate assez rapidement la force du groupe. On se remémore les adages longtemps répétés quand nous étions petits qui se résument bien par « Le tout est plus grand que la somme des parties » ou par cette phrase de Ronald Reagan :

En travaillant ensemble et en réunissant nos richesses, nous pouvons accomplir de grandes choses.

Et après un projet fort exigeant et de nombreuses heures à analyser, documenter, concevoir, tester et discuter, je ne peux que constater la force de l’esprit d’équipe et le pouvoir de la réunion des compétences. Chacun apporte son expertise et son bagage, le partage avec les autres, donne son opinion, émet des hypothèses et le résultat final est comme une immense courtepointe des acquis de chacun des membres.

J’ai toujours aimé l’humain, l’équipe et le partage mais ce matin, après un nouveau et dernier déploiement (trop) matinal, je suis fière des gens avec qui j’ai travaillé sur cette mission presque impossible. Je sais que beaucoup ont dépassé leur limites, se sont privés d’activités et de sorties pour arriver à livrer la marchandise et ont donné le meilleur d’eux-mêmes dans des conditions pas toujours optimales.

Quand on voit le fruit de notre labeur, que la pression retombe et que le rythme redevient à peu près normal, on regarde en arrière et on fait le bilan. Rien n’est parfait, mais quand on sait qu’on a livré de notre mieux, qu’on s’est respecté et qu’on y est allé avec notre cœur, on ne peut qu’être satisfait. Chaque expérience, chaque projet et chaque défi nous fait grandir, nous en apprend plus sur nous et sur l’humain en général. C’est très gratifiant de pouvoir constater à quel point ensemble on peut faire autant.

Euripide, célèbre dramaturge disait : Aucun de nous ne sait ce que nous savons tous, ensemble.

Toutes ces belles phrases nous rappellent l’efficacité du travail collaboratif et surtout la puissance de l’intelligence collective. Être sensible aux autres dans un groupe, c’est assurer une culture d’équité. Quand une personne se sent incluse, concernée, écoutée et respectée, elle participera plus activement à la réussite du projet. Dans le cas contraire, une personne qui se considère opprimée ne livrera pas le meilleur d’elle-même.

Que ce soit dans une relation, dans un projet ou n’importe situation qui implique plusieurs personnes, pour arriver à optimiser et bénéficier du mieux de chacun, il est préférable de bien les traiter.

Écouter, respecter, féliciter, encourager et soutenir, des mots si simples en théorie mais parfois complexe en pratique dans certaines entreprises. Et, pour ma part, des brownies faits maison pour démontrer mon appréciation à mes supers collègues, ça ajoute une petite touche d’humanité dans ce monde virtuel!

 

Photo : Unsplash | Alexis Brown

Être agent libre

kychan

Être agent libre requiert de bien se connaître, de savoir se vendre et de savoir ses forces et faiblesses. Peu importe le domaine d’expertise, on a souvent que quelques minutes pour se vendre car dans la tête de bien des gens et des clients, on gagne trop cher et on est un mal nécessaire. C’est la triste réalité…

J’ai souvent expérimenté la chose dans mon travail en rencontrant des clients ou des collègues qui systématiquement me passait comme commentaire que les consultants coûtaient cher. Mais ce que ces gens oublient c’est qu’on est éjectable, toujours à 2 semaines de la porte comme on dit dans le milieu (dixit JSG 😉

Au départ, quand on commence, c’est stressant. On a peur de perdre un mandat, de se retrouver « sur le banc ». Avant d’avoir un coussin financier suffisant et de trouver son rythme de croisière, il peut s’écouler quelques mois, pendant lesquels on se demande parfois pourquoi on a fait ce choix-là. Puis, sournoisement, une routine s’installe et on finit par adorer son statut, du moins pour certains. L’insécurité de départ fait place à un certain confort et finalement, si on vraiment fait pour cela, on se régale de cette liberté.

Avec les années et à force de côtoyer différentes personnes et intégrer de multiples entreprises, un des plus gros avantages de la consultation c’est d’être constamment en évolution. L’adaptation à différents modèles et styles de gestion garde l’esprit ouvert et permet d’intégrer beaucoup de connaissances. J’ai probablement plus appris sur le terrain que je n’aurais pu apprendre sur les bancs de certaines universités. Ce fut mon choix personnel et je ne le regrette absolument pas.

Il y a plusieurs années, j’avais un certain complexe à ne pas avoir de diplôme universitaire mais finalement, je me suis rendue compte que mon expérience compensait grandement. Ça doit faire partie des avantages de vieillir de se débarrasser de ses vieux complexes. On gagne en rides mais aussi en maturité!

J’ai souvent dit qu’un jour, j’allais changer de domaine, faire autre chose, être plus près des gens, de la création… Mais étrangement, depuis quelques années, j’aime mieux ce que je fais, j’ai trouvé la formule qui me convenait et je me sens moins pressée de quitter ce milieu. Devoir restée devant un ordinateur me dérange toujours autant mais le changement fréquent d’environnement coupe l’effet routinier et stagnant. Il faut croire que j’ai fini par comprendre ce qui me convenait mieux…

Tout ça pour dire que je souhaite vraiment à tous de trouver leur place et le style qui leur convient. Il n’y a pas un seul modèle ni une façon de faire unique et quiconque tente de vous imposer sa voie est probablement bien malheureux. Et je demeure convaincu que si chaque personne trouve sa place, la société s’en portera mieux.

 

Photo : Unsplash | kychan