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Ce que je suis devenue…

Kaleb Nimz

La vie nous fait parfois de belles surprises, sèment sur notre parcours des rencontres impromptues. Hier, j’ai eu le plaisir de revoir une personne que j’ai côtoyée il y a quelques années et qui a toujours été à mes yeux stimulante et qui dégage une vitalité étonnante. Il y a de ces gens qui ont une aura, un charisme et une force dans le regard, et qui peuvent t’insuffler une énergie hors du commun et dont la proximité donne automatiquement le sourire.

Je me suis demandée pourquoi je n’avais pas gardé le contact, pourquoi je n’avais pas eu l’occasion de recroiser sa route. La vie est ainsi, elle nous amène ailleurs, nous fait faire des détours, des virages et du kilométrage. Sans trop qu’on ne sache pourquoi, on se rend à certaines destinations, on croise des carrefours, on choisit des directions… Sans toujours en connaître l’impact, on prend des tangentes qui font que notre entourage change.

De revoir cette personne m’a fait réaliser tout le chemin parcouru et la distance qui s’est installée depuis certains événements de ma vie. Le cheminement que j’ai fait et la façon dont j’ai évolué m’ont frappé hier soir grâce au recul amené par cette rencontre, comme une prise de conscience. Il s’est écoulé tout ce temps depuis notre dernière rencontre? J’ai changé à ce point? Ça fait si longtemps?

La vie c’est ça, une suite d’occasions, d’événements, d’anecdotes, de questionnements et d’avancements. Et il faut parfois regarder en arrière pour voir ce qui a changé. C’est un peu comme retourner au chalet familial après 10 ans. Les arbres sont rendus matures et très hauts, ça nous paraît pareil mais différent, ça a évolué, nos repères ne sont plus les mêmes. Mais on s’y sent toujours aussi bien.

Dans certains cas, on reprend la communication là où l’on avait laissée, comme si la conversation avait été mise sur pause. Dans d’autres cas, on réalise qu’on a pris des chemins totalement différents et qu’on ne s’arrime plus aussi bien. Dans tous les cas, ça nous confronte à notre réalité, notre passé, notre parcours. Et ça fait parfois franchement du bien de réaliser qu’on a réussi à accomplir ceci ou cela, qu’on a avancé, qu’on se sent mieux qu’à l’époque.

Je ne suis pas une nostalgique et je ne vis jamais dans le regret. J’assume mes paroles et mes actes et j’aime ce que je suis devenue, malgré mes petits défauts et mauvais plis. Quand je me regarde, je me dis que ce résultat est le fruit de mon expérience et que tout ce qui m’a forgé est arrivé pour une bonne raison. Chacune de mes rencontres m’a appris quelque chose et je suis convaincue que toutes celles qui surviendront dans le futur seront tout aussi enrichissantes. Est-ce de garder un esprit ouvert? Je ne sais pas mais chose certaine, jusqu’à maintenant, ça m’a plutôt bien servi!

Il faut se sourire et s’aimer pour espérer recevoir la même chose en retour.

 

Photo : Unsplash | Kaleb Nimz

Mes vœux les plus sincères

Ian Schneider

Ces jours-ci, nous commençons déjà à recevoir les vœux de Noël, les cartes de souhaits des fournisseurs et entreprises de services, au bureau comme à la maison. Mon planificateur financier se fait toujours un devoir de m’envoyer sa petite carte signée à la main pour me souhaiter un temps des fêtes rempli de réjouissance et de bonheur. Et ça m’a amené à réfléchir sur la signification de ces fameux souhaits et à l’importance de ceux-ci.

On entend souvent : nos meilleurs vœux de santé, bonheur et prospérité! Si on s’y attarde un instant, la santé est particulièrement importante pour vivre du bonheur. C’est comme un prérequis en soi, une forme de dépendance intrinsèque. Rare sont les gens très malades qui vous diront qu’il file le parfait bonheur, soyons honnêtes. Et être malade, ne pas filer, sentir qu’on n’est pas à notre meilleur, que notre corps se bat contre quelque chose, ça mine le moral, ça gruge notre énergie, ça nous enlève notre sourire…

Que ce soit une simple grippe ou un cancer, on accueille rarement une maladie de façon joyeuse et détendue. Peu importe la gravité, on se dit bien souvent qu’on aurait dû rester couché cette journée-là…

Passons au bonheur maintenant… Quel concept flou et surtout propre à chacun! Quand je pense aux syriens qui viendront nous rejoindre dans les prochaines semaines, je suis presque certaine que leur définition du bonheur est beaucoup plus simple que la nôtre. Leur bonheur n’a aucun lien avec le dernier iPhone, un voyage à Bali ou 3 mois de vacances… Être en sécurité, avoir un toit au-dessus de leur tête, leur propre logis, de la nourriture et de la chaleur sont probablement des critères en tête de liste pour eux. Mais souhaiter le bonheur à quelqu’un, c’est gentil, c’est aimable et touchant. Ce qui est encore mieux, c’est de prendre le temps d’écouter la personne nous dire ce qui la rendrait plus heureuse.

La prospérité : l’antipode de l’austérité. J’aurai surement un petit sourire en coin si M. Couillard souhaite, dans ses vœux, la prospérité à la population québécoise…

Souvent liée à l’abondance, la richesse ou l’opulence, la prospérité a aussi un certain fond de religion catholique. C’est à mes yeux un souhait particulier et je suis ambivalente quant à sa valeur. On dit souvent que l’argent ne fait pas le bonheur et honnêtement, la prospérité sonne pour moi comme un cadeau empoisonné. Je préfère de loin souhaiter l’amour aux gens car s’il y a bien une chose au monde qui ne s’achète pas, c’est bien cela!

Avec la morosité et la méfiance qui accompagne les divers événements sordides des dernières semaines, j’aimerais sincèrement souhaiter à tous la paix, sous toutes ses formes. La paix d’esprit, la paix dans les conflits, la paix entre les religions, les peuples, les politiques et les ennemis. Que votre esprit soit à l’écoute de votre corps afin que votre santé soit au rendez-vous et que vous sachiez prendre soin de vous et de vos proches. Faites des câlins, profitez des moments de bonheurs et de la bonne compagnie de votre famille et vos amis, souriez aux passants, tendez la main aux gens dans le besoin.

Notre monde a besoin d’une bonne dose d’humanité et de quiétude, et c’est chacun de nous qui peut décider de changer l’ambiance et d’installer un climat de sérénité.

Joyeuses fêtes! (Peace)

 

Photo : Unsplash | Ian Schneider

Quelques minutes de bonheur

William Felker

J’adore l’art, sous toutes ses formes, dans tous ses styles d’expression. Et ce matin, je me réjouissais d’entendre la nouvelle concernant Corno qui exposera à l’Art Basel de Miami, là où les meilleurs se rassemblent. C’est très valorisant pour cette artiste québécoise qui s’est établit à New York et qui vit de son art depuis 40 ans. Et c’est aussi une belle leçon de persévérance et de courage que cette artiste nous démontre. Décider de partir ainsi, s’installer dans une telle ville, s’inspirer de cette métropole aux multiples facettes demandait beaucoup de bravoure et d’audace et cela réclame le respect.

Mon moyen d’expression de prédilection est l’écriture et je me réjouis chaque jour d’avoir cette aisance à me raconter. Mais peu importe le moyen, je crois qu’il est très sain de laisser libre court à son esprit. Certains le feront par des travaux manuels, d’autres par le chant, la danse, la peinture ou le tricot. Peu importe le véhicule choisi, le résultat sur la personne ne peut qu’être bénéfique. Corno réussit à utiliser de son art comme métier et peu de gens peuvent le faire. Souvent plus un hobby, notre créativité nous mène rarement sur une scène ou dans une salle d’exposition.

Mais c’est le trajet qui compte, le parcours, les transitions, l’effort et le plaisir que nous procurent ces instants qui souvent nous révèle à nous-mêmes des facettes insoupçonnées. Encore une fois, ce n’est pas une question d’exploit, de reconnaissance absolue ou de gains financiers. C’est une question d’équilibre, de bien-être et de connaissance de soi. Tant mieux  si on peut en tirer quelque chose mais l’expérience en soi me semble suffire à justifier la tâche.

Il n’y a qu’à regarder le plaisir qu’ont les enfants à faire de la peinture, du dessin, à danser, à s’amuser de toutes les façons possibles pour se rappeler à quel point ça peut faire du bien. On perd souvent cette naïveté en grandissant et la peur du jugement vient souvent nous bloquer dans nos élans. Mais si on arrêtait de se juger soi-même et qu’on laissait ressurgir un peu nos cœurs d’enfants, le stress ferait peut-être place à une détente, une joie et un amusement qu’on avait mis de côté.

Se laisser aller, se laisser emporter sans se restreindre ou se censurer, comme quand nous étions jeunes et encore dans l’innocence de l’enfance. Prendre plaisir avec de petites choses, e pas se laisser submerger par le quotidien parfois lourd et oppressant. Pour un instant, ne pas penser au lendemain et être purement dans le moment présent. Le temps d’un coup de pinceau, d’une page à écrire, d’un morceau au piano… Ces quelques minutes peuvent parfois changer le cours d’une journée mais on ne s’accorde que rarement le temps de se divertir.

Avant que la folie de Noël nous embarque dans son tourbillon, pourquoi ne pas s’octroyer des petits moments de plaisirs pour sa rappeler à quel point ça fait du bien. On arrivera peut-être plus détendus aux nombreux partys. On a tendance à remettre à plus tard car il y a toujours quelque chose à faire. Et si ce qu’on avait à faire, c’est justement de se donner du temps à soi?

Quelques minutes dans une journée… que pourrait-il arriver mis à part un peu de bonheur?

 

Photo : Unsplash | William Felker

Un ballon ou un marathon?

Vlad K.

Dans la vie, on fait face à toute sorte de défis… Que ce soit d’arriver à concilier travail et famille, de garder sa motivation pour s’entraîner, d’apprendre une nouvelle langue ou simplement de demeurer soi-même malgré les diversions de la vie… Nombreux sont les obstacles pour nous faire dériver du chemin prévu.

La société d’aujourd’hui en est une de performance, de recherche de l’étincelant, de dépassement de soi. Cela a pour effet que de simplement exister semble si banal et commun qu’on ne s’y attarde plus. Mais si on prenait un peu de recul et que l’on revenait à la source, sans quête absolue ni formule clé pour atteindre le nirvana?

Être, tout simplement, vous vous en souvenez? J’ai parfois l’impression qu’on se met collectivement la barre haute, comme si de vivre notre vie n’était pas suffisant et qu’il fallait à tout prix s’ajouter un marathon, une retraite de yoga et une cure de jus pour être acceptable aux yeux de nos concitoyens.

Les réseaux sociaux ont intégré dans nos vies la notion de partage mais aussi l’effet pervers qui vient avec… L’exploit à partager pour récolter le plus de like ou de partages. Est-ce vraiment à cela qu’on peut mesurer notre niveau de bonheur? Je ne crois pas…

J’ai vraiment l’impression qu’on passe à côté de quelque chose de vrai à trop vouloir mettre en scène nos vies pour épater la galerie. Et cela ne se passe pas uniquement sur Facebook… On tend à exiger des employés qu’ils soient joignables le soir et les week-ends, qu’ils répondent à leurs courriels même en vacances ou durant leur congé parental… L’accès si facile à tous ces moyens de communication rend le lien entre le travail et la vie privée quasi permanent.

Mais il y a aussi les messages à peine subtiles véhiculés dans les médias et sur les blogues : les 10 meilleurs trucs pour être mieux, adoptez cette technique et vous deviendrez riches, les pires erreurs à ne jamais commettre, qu’on en commun les gens qui réussissent… La surenchère de l’excellence met une pression énorme sur le commun des mortels qui au fond de lui désire simplement être heureux tel qu’il est. On lui martèle qu’en réalité son bonheur est directement lié à sa propension à adopter les bons comportements.

Mais ces fameux comportements, qui les déterminent exactement? Et, entre vous et moi, nous sommes tous différents alors comment peut-on envisager que la formule convient à tous? Quand je lis ce type de billet ou d’article, je me questionne systématiquement sur la source et sur la cible. Qui a décidé que je devrais agir ainsi pour atteindre tel but. Et ce but, est-il réellement le mieux ou plutôt celui que la société tente de m’imposer?

De Gwyneth à Jacinthe, en passant par tous ces gourous des conseils financiers, moraux, alimentaires et autres… Tous ces prêcheurs de belles paroles qui derrière eux ont souvent une armée de gens en marketing et en communication… j’ai tendance à dire : laissez-moi donc déterminer ce qui est bien pour moi. Et en cas de doute… j’ai quand même le droit de me tromper, car c’est souvent dans l’erreur qu’on apprend.

Et, ces jours-ci, je me rappelle surtout ce qui me rendait heureuse quand j’étais petite : jouer dehors. M’amuser dans l’eau au chalet, faire des châteaux de « bouette » (et les goûter!), courir dans les champs, me promener en montagne, faire du ski de fond avec mon père… Parfois un simple ballon peut suffir à faire sourire. Sans artifice ni exploit à la clé…

 

Photo : Unsplash | Vlad K.

Les joies de la première neige

Firasat Durrani

Ah la première neige… C’est féerique, ça donne envie de rester en pyjama en buvant un chocolat chaud et en écoutant de la musique de Noël. Chose certaine, ça ne donne aucune envie de prendre la route! Mon trajet matinal qui naturellement est simple et sans embûche a été un véritable parcours d’obstacles ce matin. Désolée mais là je vais vous balancer le fond de ma pensée…

Fait #1 : nous sommes au Québec. Et figurez-vous qu’au Québec, l’hiver revient à chaque année, plus ou moins dans la même période.

Fait #2 : qui dit hiver, dit neige. L’effet de la neige sur la chaussée modifie les habitudes de conduites. Mais vous savez quoi? Vous étiez totalement en contrôle en mars dernier, vous vous en souvenez?

Fait #3 : qui dit neige et hiver, dit pneus d’hiver! Et que je n’entende personne me dire que la loi exige seulement les pneus avec le petit icône de flocons à partir du 15 décembre… Ce n’est pas la seule loi qui ne fait pas de sens! D’ailleurs, on serait peut-être dû pour la revoir celle-ci, non? Alors ceux qui jouent les surpris et qui ont été dans le décor ce matin, désolée mais je n’ai aucune compassion. C’est l’hiver, comme à chaque année. C’est peut-être parce que je suis originaire de Mont-Laurier mais pour moi, le 15 novembre, mes pneus d’hiver sont solidement accrochés à mon véhicule, prêts à affronter les conditions hivernales.

Fait#4 : Avec la saison froide vient la luminosité du soleil qui arrive plus tard le matin. Allumez vos phares! J’ai croisé quelques joyeux lurons ce matin à 6 h 15, moment où il fait encore sombre, tous phares éteints comme s’ils étaient dans in film d’espion près à surprendre l’ennemi… Hello les champions, on doit vous voir sinon vous risquez un accrochage. Et vous savez quoi? Vos assurances vont vous déclarer coupable car vous n’étiez pas sécuritaires. Tenez-vous le pour dit.

Fait #5 : qui dit petite neige dit chaussée glissante. Oh la grande surprise ici! Je sais, je vous imagine les yeux écarquillés, complètement déstabilisés par mes propos. Quoi? Glisser? Déraper? Perdre le contrôle? Ça n’arrive qu’aux autres cela… Et bien les autres je les ai vu ce matin se retrouver dans le fossé et croyez-moi, ils avaient l’air tout ce qu’il y a de plus normal. Gardez vos distances et ne vous précipitez pas dans la valise de votre prédécesseur. De toute façon, il n’y garde pas son déjeuner alors vous n’y gagnerez rien, à part peut-être une jolie bosse sur votre pare-choc.

Vous vous dites peut-être : elle est bien bête ce matin, elle. Non, non, je suis souriante et énergique, comme tous les matins. J’aimerais seulement passer le mot que ça sera comme ça pour quelques mois alors ça serait bien si collectivement, on arrivait à s’accorder avant le mois de janvier, non?

Et pour ceux que ça stresse de conduire l’hiver, je vous invite à lire l’article de La Presse+ ce matin sur la scutellaire, une merveilleuse plante aux vertus calmantes. Elle redevient populaire mais je peux vous assurer de son efficacité, étant moi-même une adepte depuis plusieurs années. Que voulez-vous, on a tous nos petites faiblesses 😉

Lire l’article ici

Sur ce, bonne journée!

 

Photo : Unsplash | Firasat Durrani