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L’authenticité, c’est la clé

Obi Onyeador

On m’a encore demandé pourquoi j’étais seule. Cette question qui revient souvent, ce statut qui perturbe les gens dans leurs certitudes, dans leurs propres insécurités. Car oui, quand on me questionne sur mon célibat, quand on projette sur moi des intentions, des peurs ou des émotions, ça parle plus de mon interlocuteur que de moi. Mais j’ai appris à vivre avec cela et à faire comprendre, dans le respect, que moi, je suis bien dans ma situation.

La société actuelle nous dicte que le bonheur, c’est d’être en couple. Et pourtant, je connais plusieurs personnes qui m’envient. Car souvent, on voit la vie plus verte dans le jardin du voisin, on idéalise la vie des autres. Nous sommes de véritables paradoxes sur deux pattes. Mais apprendre à vivre seule, à s’y plaire, à ne pas attendre des autres, ça fait un bien fou. Car on apprend tout d’abord à s’aimer soi-même et à se faire confiance. Puis, on apprend à s’ouvrir aux autres, à les accueillir tels qu’ils sont, car on est disponible, émotionnellement.

Pendant des années, la solitude me faisait peur. Je comblais le vide de mille et unes façons. Le silence m’effrayait donc j’avais constamment de la musique ou la télévision en fond sonore. Je passais mon temps à magasiner, à fureter sur le Net, à chercher ailleurs mon bonheur. Puis, tranquillement, j’ai apprivoisé cette solitude et j’ai compris qu’elle m’apaisait pour peu que je la laisse exister.

Être célibataire, pour quelqu’un qui est dépendant affectif, c’est sans doute la plus grande peur. Il m’est souvent arrivé de me faire questionner sur ma vie, sur comment je faisais pour vivre seule en sentant dans le regard de l’autre le désarroi que ce statut inspirait à cette personne. Il y a longtemps, je croyais que je devais à tout prix être en couple, que c’était normal, souhaitable et que ça constituait une certaine réussite dans la vie.

Mais j’ai compris que de vouloir être en couple à tout prix, ça peut nous amener à faire de mauvais choix et surtout, nous inciter à ne pas être à l’écoute de soi, à taire notre instinct et à faire fi des émotions qui nous dictent de partir. Rester ensemble juste pour ne pas être seul, c’est très malsain. Et pour l’avoir expérimenté à quelques reprises, ça peut être très nocif pour la santé mentale…

Pourquoi suis-je seule? Parce que je m’aime assez pour ne pas dépendre de quelqu’un, pour ne pas endurer une relation pour le simple fait de correspondre à une norme. Aussi parce que j’ai envie de laisser la place à la spontanéité et à l’ouverture aux autres. Parce que, lorsque je rencontrerai la bonne personne, je serai entièrement disponible et disposée à entrer en relation.

Avec les années, j’ai appris à me connaître, à m’apprécier mais aussi à avouer mes faiblesses, à accueillir ma vulnérabilité. Longtemps, je vivais comme si rien ne pouvait m’atteindre, avec une immense carapace pour empêcher à toute possibilité de me blesser de m’atteindre. Mais, vous vous en doutez, j’ai aussi rejeté les bons sentiments avec les mauvais. Et j’ai été blessé par ma propre attitude, par ma fermeture comme mesure de protection.

Aujourd’hui, je me suis construite et je suis fière de ce que je suis devenue. Imparfaite mais consciente de cela, profonde et résiliente pour me permettre d’avancer encore dans la découverte de moi, de la vie et des autres. Et je ne cherche plus la perfection chez l’autre non plus. Je cherche plutôt la vérité dans chaque être humain que je rencontre.

L’authenticité est pour moi la clé de toute bonne relation. En amitié, en amour et en affaires, être soi évite de perdre son énergie inutilement et permet de rapidement savoir si on est à notre place. Pas de jeu, pas de supercherie. Que du vrai, connecté à soi. Ça clique? On continue. Pas un bon feeling? On arrête. Simple comme ça.

 

Photo : Unsplash | Obi Onyeador

Voyager pour se découvrir

William Bayreuther

Hier, petit moment d’excitation dans ma journée : j’ai réservé mon vol et loué la maison qui m’accueillera, avec mon amie, en Guadeloupe en janvier. Les 2 moments que je préfère dans le processus de planification d’un voyage sont la réservation des lieux, et l’enregistrement à l’aéroport (aka le point de non-retour).

Je me souviens encore de mes premiers voyages, en compagnie de mon paternel. Je devais ressembler à une enfant devant un sapin de Noël bien garni de cadeaux tant j’étais fébrile. Ce sentiment de liberté qui m’habitait, mélangé au petit stress et à un peu de peur de l’inconnu donnait un cocktail euphorisant. Je ne savais pas encore à quel point mon père allait me transmettre sa passion pour la découverte du monde.

Hier, donc, j’ai réservé. J’avais hâte de le faire puisque je n’attendais que le GO de mon acolyte. Pourtant, ce n’est pas un long périple qui m’attend, tout juste une petite semaine pour fuir un peu l’hiver et refaire le plein de vitamine D. Mais c’est le principe, le concept même de partir qui me plaît. Malgré ma conscience environnementale qui me dicte que le transport aérien est très polluant, je ressens ce bonheur de savoir que je me déracinerai pour quelques jours.

Voyager, on peut le faire dans notre province, dans notre pays ou sur la terre entière. Ce n’est pas toujours la destination qui compte. Souvent, c’est de laisser sa vie, la mettre sur pause quelque temps pour aller se tremper dans une autre eau, pour changer d’air, de perspective. Personnellement, ça me fait un bien fou, même si ce n’est que pour quelques jours.

Pendant des années, je me suis privée de ce plaisir pour de multiples raisons dont la peur de voyager seule. J’avais un blocage, un frein mental qui me donnait l’impression que c’était dangereux, que je ne pourrais pas me débrouiller seule et que c’était mieux de rester dans mon patelin, dans ma zone de confort en d’autres mots.

C’est troublant de constater parfois à quel point on peut être notre propre bourreau, notre propre entrave. L’important, je crois, ça reste d’en être conscient et de se regarder aller comme on dit. On répète souvent des comportements et à force, on finit par s’y habituer. Mais faire un pas de côté et se demander si on est vraiment bien dans une situation ou si on est uniquement sur un chemin connu et facile, c’est très sain.

Alors, il y a quelques temps, je me suis demandé pourquoi je n’avais pas voyagé dans les dernières années et la seule véritable raison, c’est cette peur particulière qui régnait en moi. Réalisant cela, j’ai compris qu’il n’en tenait qu’à moi d’affronter cette peur et de foncer. Mon voyage à Compostelle a été un déclencheur, a rallumé la mèche, le désir de découvrir le monde.

2019 sera assurément une année plus généreuse en voyages et j’en suis très heureuse. Je fêterai mes 40 ans quelque part ailleurs dans le monde, fière de ce que je suis devenue et des efforts que j’ai mis pour y arriver. Ça sert aussi à ça, les caps de vie, les grands tournants. À regarder dans le rétroviseur et se dire : wow, j’ai fait tout ce chemin!

Que ce soit pour aller flâner, faire du sport ou découvrir l’histoire dans des lieux mythiques, je vais aller là où mon cœur me mènera. Car maintenant que je l’écoute attentivement, ce dernier me dicte ce que j’ai envie de vivre réellement, et non pas ce qui semble cool de faire. Je le dis souvent, ce n’est ni le salaire ni la grosseur de la maison qui compte. Ce sont nos expériences de vie, ce qu’on décide d’accomplir et de réaliser. Ce n’est ni une recette, ni un processus sans faille mais c’est la meilleure façon de se découvrir soi-même.

 

Photo : Unsplash | William Bayreuther

Parce que ce n’est pas toujours facile…

Kinga Cichewicz

Novembre, ce n’est pas juste Movember, ses moustaches et nœuds papillons. C’est aussi le Mois de la sensibilisation à la maladie de Crohn et à la colite au Canada. Le Canada est un des pays ayant l’un des taux les plus élevés de cas au monde. Et ces deux maladies sont réellement contraignantes pour beaucoup de patients, voir débilitantes.

Pour la plupart des gens, voyager, faire un roadtrip, c’est agréable et simple. Pour quelqu’un qui souffre d’une maladie inflammatoire chronique de l’intestin, ça peut devenir un véritable cauchemar et une grande source de stress. Parce que, voyez-vous, l’accès aux toilettes n’est pas considéré comme un droit fondamental. Et quand tu souffres de ce type de maladie, savoir que tu ne pourras pas trouver facilement une toilette, c’est incommodant.

Vous me direz que ce n’est pas un sujet réjouissant mais c’est la réalité de plus de 250 000 canadiens et on n’en parle jamais, justement parce que ça n’a rien de drôle ni d’instagrammable. Je parle fréquemment de santé sur ce blogue, souvent de manière à provoquer un peu le changement chez les gens, leur donner le goût de se prendre en main. Et la raison est fort simple : le sport est mon médicament.

Pour la majorité des gens, il est possible de manger, de boire et de vaquer à leurs occupations sans se soucier de leur confort intestinal, sans se demander si un met causera une crise ou s’il y a une toilette à proximité. Jadis, je vivais ainsi, dans l’innocence et l’insouciance de mon état et des conséquences de mon alimentation. Malheureusement, la vie a décidé de mettre sur mon chemin une épreuve qui allait me suivre toute ma vie.

J’ai été très en colère à la suite de mon diagnostic car j’avais l’impression qu’on m’enlevait ma liberté et que je ne méritais pas cela. Du jour au lendemain, ce que je prenais pour de simples symptômes anodins trouvaient une explication et surtout, portaient un nom : la maladie de Crohn. Et tout à coup j’ai dû être connectée à mon corps en permanence, l’écouter, l’analyser, le calmer et tenter de le comprendre.

On prend tellement de trucs pour acquis et la santé est un des aspects les plus futiles à notre esprit jusqu’à ce que tout vacille. Soudainement, on comprend qu’on a un impact sur notre état mais surtout, qu’on peut perdre ce qu’on croyait permanent. Tout à coup, rien n’est simple et on doit changer, s’adapter, revoir ses priorités, ses principes et habitudes de vie. Pas par choix, mais par obligation.

Toutefois, je dirais que j’ai vu du positif dans tout cela. J’ai appris à cuisiner comme jamais, je me fais des recettes délicieuses qui ne m’incommodent pas et je n’ai plus le stress de me demander si ce que je mange passera sans douleur. Quand je vous dis qu’on prend pour acquis des trucs banals…

La vie avec une maladie inflammatoire, ça exige des ajustements mais j’ai tenté d’en faire quelque chose d’instructif. Tous n’ont pas l’opportunité, le temps ou l’énergie pour décortiquer leur vie comme je l’ai fait afin d’ajuster le moindre irritant. Et pour certains patients, la maladie est beaucoup plus avancée et incommodante.

Alors, je décide de soutenir Crohn et Colite Canada, l’organisme qui m’a fourni une quantité phénoménale d’informations et un soutien rassurant quand j’en avais le plus besoin. Mais surtout, je sensibilise dès que je le peux, pour faire comprendre aux gens la réalité de ces maladies et la complexité qui en découle.

Si une personne vous demande d’utiliser votre salle-de-bain, croyez-moi, elle a pilé sur son orgueil longtemps avant de se rendre là et a cherché bien malgré elle à s’organiser autrement. Ne la rejetez pas. Ouvrez-lui votre porte, que vous soyez une pharmacie, un restaurant ou un bureau. C’est primordial et ça devrait être un droit humain fondamental. Si vous avez envie de soutenir cette cause, je vous invite à passer à l’action par ici. Parce que chaque geste compte. Et celui-ci ne vous demande que quelques secondes et quelques clics. Tsé, facile de même! Merci!

 

Photo : Unsplash | Kinga Cichewicz

Ma victoire à moi

Lviv

Je suis impressionnée. En lisant l’article sur une dame de 85 ans qui a bouclé son 16e marathon de New York en un peu plus de 6 heures, j’étais stupéfaite. Dans le sens positif du terme. Dans le sens de « oui, on peut courir longtemps sans que nous genoux se dégradent ». Parce que c’est sans aucun doute la fausse croyance que j’entends le plus souvent quand je parle de mon sport favori.

Je ne compte plus le nombre de personnes m’ayant affirmé, convaincues, qu’elles ne pouvaient pas courir à cause d’un problème de genoux. Au début, je leur expliquais que je souffrais moi-même d’un syndrome fémoro-patellaire et qu’il suffisait d’y aller graduellement, que toutes les structures du corps sont capables de s’adapter, que l’être humain, à la base, est fait pour marcher et courir et non pas rester assis devant un ordi…

Mais avec le temps, j’ai compris que pour beaucoup de gens, c’est facile de se cacher derrière une telle croyance. Ça déculpabilise. Et si c’est votre cas, grand bien vous fasse. Je ne suis plus dans la phase de vous juger (parce que oui je l’ai fait auparavant). Je préfère garder mon énergie pour ma propre condition. Chacun son chemin comme on dit…

Toutefois, j’aimerais qu’on mette quelque chose au clair : bouger, ça donne de l’énergie, ça ne l’épuise pas. Bouger, ça renforce le corps, ça stimule le système immunitaire, ça fait circuler le sang et ça nous purifie de l’intérieur. Je dis ça car j’entends aussi, souvent, la fameuse phrase : ah mais je suis trop fatiguée. Jadis, je l’ai dite moi-même! Mais j’ai compris, depuis le temps, qu’on se ressource en s’activant.

Vous n’avez pas bougé depuis votre dernier cours de badminton du cégep et craignez de vous blesser, d’être courbaturé et que ça gâche vos journées? Soit! Allez marcher! Personne ne se barre le dos à aller marcher, on marche tous les jours. Sortez une station de métro à l’avance pour allonger votre marche du retour jusqu’à votre maison, stationnez votre auto loin dans le stationnement de l’épicerie, faites le tour du quartier pour voir les décorations de Noël qui s’illumineront sous peu. Bref, n’importe quelle raison est bonne pour aller marcher.

Vous êtes un poisson dans l’eau? Toute bonne municipalité possède des installations de piscine qui se respectent. Vous avez besoin d’acolytes pour vous motivez? Je n’ai jamais vu autant de cours de groupe qu’actuellement, vous trouverez assurément chaussure à votre pied. Mais de grâce, n’attendez pas le fameux moment de la résolution du début d’année que vous abandonnerez deux mois plus tard. Intégrez, tranquillement, l’activité dans votre quotidien. Une fois que ça a sa place dans notre routine, on ne le voit plus comme un effort, une corvée.

Pourquoi je parle de cela ce matin? Parce que j’ai entendu la campagne pour le vaccin contre la grippe. Et parce qu’il y a quelques années, j’étais une patate de sofa, j’avais mal partout et je ne comprenais pas pourquoi je manquais d’énergie et attrapais tous les virus qui croisaient mon chemin. Puis, lentement, j’ai changé mes habitudes de vie. J’ai recommencé la course à pied, modifié mon alimentation et allégé mon cerveau grâce à la méditation pour cesser de penser le soir, afin d’avoir un sommeil réparateur. Et ça a changé ma vie.

On n’a pas besoin d’aller faire un marathon à New York pour mieux filer. J’ai beaucoup d’admiration pour ceux qui le font (encore plus à 85 ans!) mais je sais aussi que ce n’est pas pour tout le monde. La mode est au grand dépassement de soi, à la performance et aux médailles. Mais ma médaille à moi, aujourd’hui, c’est d’avoir rejeté la médication qu’on voulait me prescrire, c’est d’être capable de bien me nourrir et d’être en forme, tous les jours, de profiter de la vie sans m’inquiéter de demain. Et ça, c’est plus impressionnant pour moi que le haut d’un podium. Ma victoire, c’est d’avoir décidé, un jour, de me choisir et d’avancer, à mon rythme. Et vous aussi, vous le pouvez.

 

Photo : Unsplash | Lviv

Dehors novembre

Scott Webb

Corvée de feuilles hier. En fait, je dis corvée, mais en réalité, j’adore cela. Ça me ramène loin derrière, quand j’étais petite et que je sautais dans les tas de feuilles que mon père tentait de contrôler. Ce temps où l’insouciance régnait dans ma vie, où mes plus grandes préoccupations étaient constituées de jeux, de nourriture et du pyjama que j’allais porter pour dormir.

Je n’ai jamais compris ceux qui achètent ces souffleurs à feuilles. Outre le bruit agressant qu’ils produisent, il me semble que ça coupe tout le plaisir qu’on a de jouer dans ces derniers vestiges d’une saison chaude qui s’étiole. Ceux qui vivent à la campagne avec d’immenses terrains me diront qu’ils n’en viendraient jamais à bout et je peux comprendre. Mais quand je vois un voisin s’armer de cet appareil alors qu’on a des minuscules terrains de la largeur de nos maisons de ville, j’avoue que je suis perplexe.

En plus, c’est du sport gratuit! Ça fait travailler les muscles moins sollicités normalement et ça permet de prendre l’air. Que demander de plus? Mais aujourd’hui, j’ai l’impression qu’on est trop pressés, trop stressés, pour retrouver ce genre d’amusement dans les petits détails de la vie. Tout devient une corvée, on perd le sens du divertissement. On achète des machines pour régler plus vite des tâches ingrates mais on paye un abonnement au gym pour s’entraîner. Allez comprendre…

Je nous regarde aller parfois et je rigole. Il me semble qu’on se complique la vie, beaucoup. On achète plein de produits pour se simplifier la vie mais on passe notre temps à tout nettoyer, parce qu’on a beaucoup de biens. On peste contre l’internet qui lâche ou le iPhone qui déraille mais on oublie que la vraie vie, elle n’a pas besoin de connexion wifi ni d’écran. On se commande des boîtes d’aliments pré-mesurés mais on se plaint qu’on ne sait pas cuisiner…

Parlant de ces boîtes, désolée si vous en êtes un fervent consommateur mais pour moi c’est non. Un des avantages d’avoir Internet haute vitesse, c’est justement d’avoir accès à une multitudes de recettes. Alors je ne comprendrai jamais qu’on puisse demander à une entreprise de décider à notre place ce qu’on va manger. En plus, c’est polluant avec tous ces emballages multiples et ça coûte les yeux de la tête.

Le plaisir de faire les choses soi-même se perd avec le temps. Que ce soit cuisiner ou entretenir son terrain, il y a de plus en plus d’entreprises qui proposent de tout faire à notre place. J’en conviens, je suis la première à déléguer mon ménage mais c’est pour passer plus de temps dehors et profiter de la vie. Jamais je n’accepterais qu’on gère mon alimentation ou qu’on m’enlève le plaisir de jardiner.

Avec une famille et une vie bien remplie, je peux concevoir la sous-traitance quand c’est pour une bonne cause. En revanche, quand je vois des gens évachés sur leur sofa au lieu de jouir de leur santé, je me dis qu’on n’a pas la même philosophie. Et quand je les entends se plaindre de douleurs au dos ou ailleurs, je tourne ma langue sept fois…

Dehors, novembre prend ses aises et nous apporte sa grisaille, son petit vent froid et sa noirceur tôt en fin de journée. Mais c’est un cycle, un passage obligé. Alors, si au lieu de se plaindre de sa présence, on l’acceptait, on l’accueillait et on trouvait une façon de l’apprécier, il me semble que ce serait moins pénible, non? C’est si plaisant de cuisiner de bons petits plats réconfortants qui réchauffent la maison et diffusent leurs effluves. Surtout après avoir travaillé dehors. C’est comme quand on était enfant et qu’on savourait un bon chocolat chaud en revenant de patiner et jouer dans la neige. On ne chialait pas contre l’hiver, on en profitait. Alors il n’en tient qu’à nous d’agir ainsi, encore aujourd’hui.

 

Photo : Unsplash | Scott Webb