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Basta, les standards!

Serge Kutuzov

On nous dit quoi manger, quoi ne pas manger, quoi faire, quoi ne pas faire, quoi dire, quoi ne pas dire… On nous dit d’être gentil, d’être poli, de ne pas faire trop de bruit, de respecter les autres, de se respecter soi-même, de traiter les autres comme on voudrait être traité, de faire du sport, de se reposer, de trouver un travail inspirant, de trouver sa voie, d’explorer, de ne pas stagner, de prendre de l’expérience, de ne pas trop dépenser, d’épargner, de se gâter…

Je ne sais pas pour vous, mais moi, des fois, j’ai juste le goût de dire : STOP! On se fait bombarder de consignes et de conseils mais on sait tous très bien qu’il n’y a pas qu’une seule formule, un seul moule, que ce qui convient à minou ne convient pas à pitou. Alors pourquoi on continue d’essayer d’être et de faire comme tout le monde? Pourquoi on écoute les recommandations de n’importe qui?

Hier, suite à mon billet concernant l’intensité, j’ai reçu plusieurs réactions, en commentaires sur ma publication Facebook mais aussi en privé. Et, ce qui est ressorti de cette rétroaction, me semble-t-il, c’est qu’on se sent encore coupable d’être qui on est, d’être intense ou timide, d’être loud ou trop réservé, de prendre de la place ou pas assez. J’ai l’impression qu’on est tellement dans une ère de comparaison que même quand on veut être authentique, on ne peut pas faire autrement que de regarder les autres aller et de se demander si on ne dérange pas un peu trop.

À vous lire par moment, j’entends un gros OUF, comme si vous me disiez : merci de me dire que je ne suis pas la seule. Ce n’est pas la première fois et, je crois, pas la dernière non plus. Mais peu importe le sujet, je ne cesserai jamais de le répéter : on est qui on est et c’est parfait ainsi. Il n’y a pas de standards dans l’être humain, malgré ce que l’industrie de la mode tente de nous imposer depuis si longtemps. Il n’y a pas une seule manière de penser qui soit meilleure que les autres.

Bien entendu, le respect de soi et d’autrui devrait être au cœur de nos comportements mais la définition même de cette valeur diverge d’une personne à l’autre. J’ai pour mon dire que faire de notre mieux est déjà une excellente base dans la vie. Et, quand on cesse de se mettre une pression folle pour se conformer, notre esprit devient plus léger et on donne le meilleur de soi.

On n’est pas parfait et on ne veut surtout pas le devenir. (Anyway, c’est quoi être parfait, hein?) Si tout le monde était pareil, similaire, des copies conformes, ce serait terriblement ennuyant! C’est la couleur de chacun qui nous stimule, qui nous fait rire, qui égaie notre quotidien. Le talent brut des artistes anime nos vies et pourtant, ce sont souvent les plus grands moutons noirs de notre société. Alors pourquoi tenter de vivre sous le radar, de ne pas sortir du lot?

Oui, parfois, on va peut-être vous regarder bizarre, vous juger parce que vous ne sonnez pas comme tout le monde. Et alors? J’ai tendance à penser que, de toute façon, on vous jugera. Le jugement est devenu un réflexe dans notre société alors, comme je le dis souvent, vous ne ferez que décider du sujet de commérage à votre sujet. 😉

Finalement, ce que je veux vous dire ce matin, c’est : soyez vous-mêmes et basta le reste! La vie est trop courte pour vivre la vie des autres, la vie qu’on veut vous imposer. Vivez celle qui vous fait envie, qui vous fait vibrer. Et, oui, c’est un conseil que je vous donne. S’il ne vous dit rien, si vous me trouver trop intense, vous avez le droit de me le dire aussi, vous avez le droit de ne pas m’écouter et de faire à votre tête. Car c’est VOTRE VIE. Faites-en ce que vous voulez… Mais faites-le bien! 🙂

 

Photo : Unsplash | Serge Kutuzov

Accepter son intensité

Emily Morter

Récemment, quelqu’un de mon entourage m’a dit, tout bonnement : tu es intense toi, hein? Et je n’arrivais pas à me décider si c’était positif ou négatif comme commentaire. Puis, en rentrant chez-moi ce soir-là, j’ai décidé que je voyais d’un bon œil l’intensité qu’on m’assignait. Car, entre vous et moi, en partant, je préfère grandement qu’on me décrive comme intense que comme plate!

Bon, vous me direz que je vais dans les extrêmes et qu’il y a tout un spectre de qualificatifs entre les deux et vous avez tout à fait raison. Mais, je crois sincèrement que l’intensité, quand elle est bien canalisée, peut être un tremplin formidable dans la vie. Et, pour quiconque ne se sent pas particulièrement motivé en ce moment, je vous rassure, ce n’est pas nécessairement acquis…

Je me souviens d’une époque où j’avais peur d’à peu près tout, où je ne me faisais pas confiance, où je craignais le moindre faux pas et où je me brimais moi-même de peur de me tromper. Je n’ai pas besoin de vous dire à quel point j’étais malheureuse, coincée dans ma lourde carapace et constamment en mode survie. Mais, avec les années, j’ai appris à mieux me connaître et surtout à m’estimer, à croire en moi et en mes capacités. Et, à force de me focaliser plus sur mes qualités que sur mes défauts, sur mes bons coups que sur mes erreurs, j’ai compris que je valais la peine.

Avec ce changement, avec cette évolution de moi-même, est venue cette intensité. Elle a toujours habité en moi, elle a toujours été là mais je la taisais, je la cachais de peur de me laisser envahir par elle. Je préférais être investie par la gêne et la peur, car c’est tout ce que je connaissais. Comme quoi, les zones de confort, c’est pas toujours bon!

Quand j’ai compris que je pouvais vivre mon intensité librement, qu’elle me propulsait véritablement, et qu’utilisée à bon escient elle me permettait de dépasser mes limites mentales, je n’ai plus eu de doutes : elle constituait un allié. Même si, à certains moments, je dois la tempérer, je dois prendre de grandes respirations pour calmer mes ardeurs et diminuer sa puissance, elle demeure un atout non négligeable dans ma vie.

Et parfois, je me regarde dans le miroir, et je vois cette étincelle dans mon regard, celle de la fougue, de la vivacité, de la force de mon caractère et je me dis : tu es capable de tout. Je n’attends plus que quelqu’un me le dise, je n’espère plus cette reconnaissance d’autrui pour agir, je ne patiente pas dans mon coin me disant qu’un jour, ce sera mon tour. Je m’autorise de prendre ma place, à ma façon, avec respect et conviction.

Je crois que l’intensité est liée à l’intuition, à l’instinct, et que, quand on décide de s’écouter et de se faire confiance, celle-ci prend sa place à l’intérieur de nous, pour nous faire rejaillir, pour nous amener là où nous devons être, pour nous aider à être qui nous devrions être. L’intensité avec laquelle on investit notre propre vie nous permet d’en faire ce qu’on veut. Tout comme dans le sport, les répercussions sont proportionnelles à l’investissement que l’on y met.

Alors, si un jour, on vous reproche d’être trop intense, dites-vous qu’il se peut fort bien que ce soit parce que cette personne vous envie d’avoir cette énergie et cette motivation. Si vous avez ce feu en vous, assurez-vous de l’utiliser de la bonne façon et je vous garantis que tout se passera bien 🙂

 

Photo : Unsplash | Emily Morter

La peur au ventre, mais le sourire aux lèvres

NordWood Themes

On a tous déjà vu ou connu des gens qui vivent leurs rêves à fond, qui semblent n’avoir peur de rien et qui foncent dans la vie comme s’il n’y avait pas de lendemain. Vous savez, ceux qui partent faire le tour du monde ou qui changent de carrière et passent d’un bureau au 20e étage à un champ de patates bios… On a l’impression, en les regardant aller, que rien ne peut les arrêter, qu’ils ont une carapace à l’épreuve de tout. Mais, quand on s’attarde à leur histoire, quand on prend la peine de creuser, de les écouter, de comprendre réellement leur parcours, on comprend qu’ils ont, bien souvent, changé de cap, un beau jour.

Souvent, le message que ces personnes vont transmettre est celui-ci : vivez vos rêves au lieu de vivre vos peurs. Car on laisse beaucoup de place à nos peurs dans nos vies. La première étant la peur du ridicule, celle de se planter et de faire rire de nous. Et celle-ci, elle est menée par notre égo qui craint plus que tout de perdre de son lustre. Mais, à force d’expérimenter et de comprendre qu’on ne meurt jamais d’une petite débarque, on finit par mettre de côté notre orgueil et par comprendre qu’on bénéficie de ces moments de doute et de gêne.

Vivre ses peurs, ça veut aussi dire de rester dans les « peut-être ». Peut-être que j’aurais dû, peut-être que je devrais, peut-être que si… Et ces hésitations nous font manquer plein d’opportunités pour explorer. S’il y a une chose que j’ai découverte dans les dernières années, c’est que parfois, on peut essayer quelque chose de nouveau et se rendre compte que ce n’est pas pour nous. Mais au moins, c’est maintenant barré de la liste et on peut passer à autre chose au lieu de toujours se demander si ça aurait pu nous plaire.

Ma psy me parle souvent de ce principe d’élimination qui fait que, par moment, on ne sait plus trop ce qu’on veut mais on sait ce qu’on ne veut pas. Car il est normal de ne pas toujours être 100% convaincu de savoir ce qui nous convient puisqu’on est en constante évolution. Ce qui nous allait bien il y a quelques années n’est sans doute plus tout à fait adéquat aujourd’hui, et c’est bien ainsi. Il ne faut pas s’accrocher à nos repères comme à une bouée, sinon on stagne et on cesse de grandir.

On peut aussi avoir peur de la nouveauté, peur du changement. On le voit souvent en entreprise quand une restructuration ou une transformation survient. Certaines personnes vont sauter à pieds joints dans cette mouvance, ayant l’impression d’une bouffée d’air frais comme quand on aère au printemps. Alors que d’autres vont se rassembler en clan pour faire face à la tempête et tenter de garder le plus possible leurs acquis sans trop affecter leur zone de confort.

C’est très humain d’avoir peur et depuis la nuit des temps, on tente de s’éloigner de ce qui nous fait craindre. Mais quand on vit uniquement dans cette appréhension, on se paralyse soi-même et on perd un temps précieux et une énergie folle. Parfois, ça prend un choc terrible pour nous sortir de notre torpeur alors que, dans d’autres moments, ça se fait tout en douceur, progressivement. On s’ouvre comme une fleur sous le soleil chaud, on s’épanouit lentement. Et je crois que cette formule est celle qui apporte le plus de plénitude.

C’est surprenant de ma part d’arriver à une telle conclusion car je suis plutôt du type impulsif (on ne change pas un taureau). Et je ne sais pas si c’est ce qu’on appelle la sagesse mais j’ai compris avec le temps que je devais affronter mes peurs une à une, les laisser s’éclaircir pour être en mesure de leur faire face, de bien les comprendre pour les surmonter. Avant, j’avançais tête baissée pour les défoncer sans regarder mais je me plantais souvent, je me blessais et je recommençais. Alors que maintenant, je prends mon temps, je sonde et je maîtrise avant d’avancer plus loin.

Peu importe la technique, je crois que l’important est de trouver son rythme, de se faire confiance et de garder en soi ses convictions profondes, à l’abri des tourments. Car, des difficultés, tout le monde en aura, rien n’est facile, même pour celui qui semble au-dessus de ses affaires. La différence est plutôt dans notre réaction face à ces épreuves. Et la leçon à retenir, selon moi, est la suivante : accepter qu’on tombe parfois pour trouver la force de se relever et continuer notre route.

 

Photo : Unsplash | NordWood Themes

Savoir reconnaître

Adam Jang

Reconnaître les forces des autres, reconnaître ses propres faiblesses, reconnaître nos besoins et nos limites, reconnaître que la vie vaut la peine malgré les difficultés, reconnaître qu’on doit faire des efforts et que rien ne tombe du ciel, reconnaître sa chance, reconnaître la beauté qui nous entoure dans les petites choses, reconnaître les attentions subtiles que les des autres nous portent… Je pourrais continuer longtemps ainsi mais je pense que vous avez saisi le concept!

Quand je lis certains textes et commentaires sur Internet, j’ai parfois l’impression qu’une portion de la population s’imagine que tout lui est dû, que ce que ces gens pensent constitue la vérité absolue et que tout le monde devrait suivre leur voie. Il y a aussi la fameuse attitude : faites ce que je dis, pas de ce que je fais… Vous savez, ceux qui chialent sur tout comme s’ils étaient sans faille mais qui agissent à l’opposé?

Mon but n’est pas de faire le procès de quiconque ce matin, j’ai plutôt envie qu’on prenne conscience, collectivement, de nos comportements parfois nocifs et troublants. On est quand même chanceux d’être ici, bien en vie, dans un système sociétal loin d’être parfait mais dans lequel on a le droit de s’exprimer et ou le soutien social n’est pas trop déficient. Si on a un minimum d’ambition et de jugeotte, on peut s’en sortir vraiment bien.

On peut surtout s’épanouir, progresser, évoluer de manière saine et avec une certaine insouciance, prendre le temps de se construire une vie à notre image. Mais cela implique aussi d’assumer ses choix, de faire face à la réalité, de cesser de se comparer constamment pour plutôt apprécier ce que l’on est. Être plutôt qu’avoir. Être soi à part entière et non pas être soi par rapport à l’autre.

La maladie de la comparaison fait des ravages actuellement et je trouve cela très triste car elle mine l’estime personnelle de bien des gens. Quand je lis la génération qui me suit, j’ai parfois l’impression qu’on l’a échappé un peu avec eux… Ayant accès à tout en tout temps, nés avec un appareil mobile à la main 24/7, des jeunes sont en constante confrontation avec ce qui les entoure. Comme si toute leur vie se mesurait dans un rapport aux autres, par une hiérarchie de coolitude, dans un jugement incessant.

Loin de moi l’idée de tomber dans le « c’était tellement mieux avant » car je suis moi-même une actrice active du monde numérique et que tant d’avantages en proviennent qu’on ne saurait plus s’en passer. Mais il faut savoir doser, prendre du recul, savoir se définir sans ce miroir permanent, être capable de décrocher et garder ses positions, ses convictions et son authenticité. Les réseaux sociaux, c’est un grand panneau dans lequel il est facile de tomber pour se laisser influencer négativement et se faire prescrire la vie qu’on devrait avoir, à coup de « j’aime » et de partage.

Reconnaître qu’on regarde trop la vie des autres, reconnaître qu’on laisse pénétrer dans notre schéma mental les nombreux commentaires sur nos publications, reconnaître qu’on a besoin de s’éloigner du virtuel pour se reconnecter au réel bien vivant qui nous entoure : ce sont des réflexions souhaitables si elles s’appliquent et des choix sains qu’on peut faire si on sent que c’est nécessaire.

Mais au-delà de tout cela, reconnaître qu’on est qui on est, qu’on est beau, qu’on est bon et qu’on a notre place, notre valeur, notre légitimité, c’est en soi un grand pas en avant. Parce qu’être heureux, ce n’est pas avoir une vie parfaite sur Instagram, c’est savourer la joie et s’attacher à ce qui nous comble malgré les petits bouts de noirceur qui viennent s’immiscer dans notre quotidien. Une fois qu’on a compris cela, on peut espérer garder en nous une bonne dose de paix intérieure et d’amour propre et reconnaître, enfin, qu’on est si bien et qu’on aime notre vie, telle qu’elle est, imparfaite mais à notre image.

 

Photo : Unsplash | Adam Jang

Un 8 mars bien chargé

Aman Ravi

En cette Journée internationale des femmes, j’avais un horaire ultra chargé (un horaire de ministre comme me disait mes collègues plus tôt). Et, ironiquement, je pensais à toutes ces batailles que les femmes ont menées pour nous permettre de travailler, de voter, d’avoir les mêmes droits que les hommes. Mais ça signifie aussi d’accepter les conséquences de cette égalité non acquise, la réalité de tout un chacun. Celle d’être dans le jus comme on dit, celle de faire partie d’un projet qui avance à vitesse grand V, celle du manque de ressources, de la surcharge et des tonnes de réunions de travail. Celle qui m’a empêché de publier mon article en début de journée, comme à mon habitude…

Être une femme en 2018, c’est beaucoup mieux qu’avant mais ce n’est pas encore parfait. Et aujourd’hui, avec tout ce qui s’est brassé dans les derniers mois, on sent que les femmes prennent leur place, qu’elles s’expriment et qu’elles osent davantage dénoncer et parler de leurs expériences. Mais en cette journée marquante, on constate qu’on peut aussi être épuisée de parler de la place des femmes, de rappeler les souffrances et mauvais traitements, de ressasser des histoires blessantes.

Ce qui est triste, c’est qu’on fait un cas de cette journée dans l’année mais les 364 autres jours ne semblent pas être aussi importants aux yeux de certains. Quand on voit les inégalités salariales, les commentaires désobligeants que les femmes entendent encore quand elles travaillent entourées d’hommes, quand on sait qu’elles se font refuser des promotions simplement parce qu’elles sont femmes, on peut se demander ce que ça change d’avoir une journée pour en parler si le lendemain, plus personne ne s’en soucie.

Des avancements, il y en a eu, certes. Mais je me souviens encore du temps où on me demandait de mettre mes atouts en valeur pour une présentation à un client sous prétexte que ça aiderait mon employeur à obtenir un nouveau contrat. Et naïve comme j’étais, jeune et perplexe, je faisais « cet effort » car je croyais que c’était normal, qu’ils avaient le droit d’agir ainsi. Aujourd’hui, quand je repense à cela, je m’auto-flagelle d’avoir été si innocente.

En tant que femme, on a aussi notre part de responsabilité, on ne peut pas mettre sur le dos des autres et de la société ce qu’on subit. On doit prendre la parole, oui mais aussi incarner le changement que l’on désire voir se produire. Oser être qui on est et qui on veut être, ça veut dire réfléchir à notre façon d’être, d’agir et de parler pour s’assurer qu’on ne fait pas perdurer des vieux réflexes, des vieux dogmes.

Je suis fière d’être une femme, fière d’être qui je suis, fière du chemin que j’ai parcouru. J’ai fait des erreurs, je n’ai pas toujours été à la hauteur de ce que je veux qu’on soit en tant que société mais c’est par ces erreurs que j’ai appris et que j’ai développé ma capacité d’analyse. Notre parcours nous construit et nous aide à voir ce que le futur représente pour nous. Ce futur, je le souhaite positif et inclusif. Un futur où chacun et chacune sera un humain, tout simplement.

Cette journée témoigne du chemin parcouru et du travail qu’il reste à faire, elle met en lumière les acquis et les incongruités. Et plus on creuse, plus on constate une panoplie de petits éléments froissants, d’injustices qu’on ne voyait pas avant. Ce qui est une bonne chose en soit car on doit voir ce qui ne fonctionne pas pour le corriger. Mais ça peut aussi donner l’impression que c’est pire que c’est… Comme on dit, tout est relatif!

Bref, je suis heureuse d’être qui je suis, et très contente d’habiter ici. Quand on se compare on se console et quand je vois dans la presse qu’en Arabie Saoudite, les cours de conduite pour les femmes commencent à peine, je suis particulièrement soulagée de ne pas vivre de la persécution permanente comme il se vit là-bas.

J’aimerais quand même que demain, la semaine prochaine, dans un mois, on soit encore en train de parler de la place qu’on accorde aux femmes, des droits et des barèmes qui nécessitent un ajustement. Il faut toujours demeurer alerte et ouvert d’esprit et ne pas hésiter à remettre en question les standards. Mais je garde la foi et j’ai confiance qu’ensemble on saura, au-delà des mots, poser les gestes qui feront la vraie différence.

 

Photo : Unsplash | Aman Ravi