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Entre ami et ennemi

NeONBRAND

Le 6 février, c’est la journée mondiale sans téléphone portable. Ça me semble une belle occasion pour se poser des questions, s’observer en tant qu’utilisateur et revoir notre usage et surtout notre relation avec cet appareil qui nous semble aujourd’hui, devenu indispensable. Pourtant, il n’y a pas si longtemps, c’était considéré comme un objet de luxe, réservé à une classe relativement riche et particulièrement associé au travail, à un besoin de niveau professionnel.

Aujourd’hui, les enfants naissent pratiquement avec un appareil en main et l’outil sert d’ailleurs à photographier et immortaliser les moments de vie de la progéniture à toute heure du jour ou de la nuit. Mais cette relation de proximité avec nos téléphones peut devenir une obsession, voir une dépendance qui porte maintenant un nom : la nomophobie, pour no mobile phobia.

Je me souviens de mon premier cellulaire, un Nokia qui était encombrant et dont la transmission vocale laissait à désirer. Mais, j’avais l’impression d’accéder à un niveau supérieur de ma vie, d’être enfin joignable en tout temps et de faire partie d’un groupe quelque peu sélect. C’était sans me douter que bientôt, cet appareil deviendrait un mini-ordinateur, ayant réponse à tout et permettant de communiquer sans même s’appeler.

Aujourd’hui, selon les plus récentes études, on consacrerait à son téléphone en moyenne deux heures et demie par jour. Ce qui représente 38 jours dans une année et 6 ans et demi d’une vie d’adulte. C’est beaucoup de temps et on ne sait pas vraiment quel impact réel ça peut avoir sur nos vies, sur nos facultés cognitives et sur tout notre corps en fait. Mais à voir les jeunes constamment penchés sur leur appareil, j’ai comme tendance à croire qu’il y aura des études qui vont nous révéler que la physionomie des gens évoluera.

Récemment, je me suis conscientisée sur mon réflexe d’utiliser mon téléphone intelligent dès que j’avais une question, une interrogation, un oubli ou un besoin d’obtenir une information. Avant même de faire appel à ma mémoire, j’effectuais une recherche et en quelques secondes, j’obtenais une réponse. Mais, j’ai réalisé que ça avait pour effet de diminuer ma mémoire… Petite conclusion mais grand impact!

Je ne suis pas encore au stade de paniquer ou de vivre de l’anxiété si j’oublie mon appareil à la maison un matin mais j’avoue que je me sens un peu nue quand je ne l’ai pas à portée de main. Je tente de prendre l’habitude de le laisser au fond de mon sac quand je vais au restaurant ou quand je visite quelqu’un pour éviter de créer une dépendance trop forte.

Chez certaines personnes, par contre, cette dépendance peut être associée à des épisodes d’insomnie, de stress, d’anxiété et, dans une moindre mesure, de dépression. Certains chercheurs vont même jusqu’à prétendre que des similitudes existent entre l’utilisation « problématique » du cellulaire et la consommation de tabac et d’alcool. Alors, je crois qu’il est grand temps de se questionner et de se forcer pour changer nos habitudes. Donner l’exemple aux jeunes serait déjà un bon point de départ…

La technologie est là pour rester et dans la majorité des cas, elle est bénéfique. Mais quand ça affecte notre capacité de concentration, que ça crée des symptômes physiques inquiétants et que ça provoque des comportements négatifs chez certains individus, il y a lieu de lever un drapeau, de prendre du recul et de trouver des pistes de solution pour mieux gérer cette relation amour-haine avec des petits appareils si importants dans nos vies.

Alors, serez-vous capable aujourd’hui de vous priver, ou du moins, de réduire votre utilisation de votre téléphone intelligent?

 

Photo : Unsplash | NeONBRAND

Altruisme et générosité : les clés d’un monde meilleur

Jerry Kiesewetter

Hier, en cette soirée de Super Bowl empreinte de frénésie, j’ai écouté Tout le monde en parle, à Radio-Canada. Je sais, c’est grave. Mais que voulez-vous, moi, le football, ça me laisse indifférente. Malgré le jugement que je vais attirer par une telle affirmation, je m’assume. Et je ne regrette absolument pas mon choix car j’ai pu voir l’entrevue réalisée avec le prix Nobel de la paix 2006 et inventeur du microcrédit, Muhammad Yunus.

Mon manque de culture m’avait privé des propos de cet économiste qui croit fermement au titre de son dernier livre, Vers une économie à trois zéros : zéro pauvreté, zéro chômage, zéro émission carbone. Grand instituteur du microcrédit, il est surnommé le « banquier des pauvres » et prône un nouveau système fondé sur l’altruisme et la générosité.

L’entendre, hier, expliquer les problèmes fondamentaux du capitalisme et s’exprimer sur sa vision de entrepreneuriat était, ma foi, rafraîchissant. Il fallait voir les autres invités présents hocher de la tête, un peu éberlués par un discours simple et éclairant. Et, je dois avouer qu’on peut difficilement le contredire quand on sait que 8 des plus grandes richesses mondiales équivalent aux avoirs de la moitié de la population de la planète… Des chiffres qui parlent et qui nous ramènent la réalité en plein visage.

Foncièrement convaincant, c’est quand il explique qu’on a fini par se faire croire qu’il est normal de travailler pour quelqu’un qui s’enrichit de nos efforts que ce non-sens nous frappe de plein fouet. Le profit est devenu le Saint Graal, comme si rien d’autre n’importait que le petit butin personnel, le montant qu’on a, individuellement, dans notre compte de banque. Mais pourtant, c’est bien au contact des autres qu’on est le plus heureux. Et si chacun garde sa richesse pour lui, on s’éloigne les uns des autres.

Mettre en commun nos forces, travailler pour faire grandir la communauté plutôt que pour s’enrichir isolément, c’est une vision beaucoup plus saine et profitable collectivement. Mais ça va à l’encontre du capitalisme dans lequel on baigne depuis bel lurette. Et, on le sait, avoir les moyens de lancer des projets d’économie sociale, ce n’est pas évident. Les banques et les subventions actuelles sont toutes axées sur le modèle de profit absolu.

L’objectif derrière une social business, c’est de créer une entreprise dans le but non pas de maximiser ses profits mais de résoudre un problème de santé publique ou d’environnement, principalement. Faire le bien en faisant profiter la société de notre savoir, notre expertise et notre volonté : qu’y a-t-il de plus louable, dites-moi?

J’ai trouvé cet homme franchement inspirant et bien que je n’aime pas vraiment les discours de gourou, je n’ai aucunement senti un endoctrinement ou une pensée fermée ou imposée. Certains diront que ça révèle un idéalisme car quand on est habitués à mesurer le succès par l’argent rapporté, ça paraît impossible de voir les choses autrement. Mais si on mesurait la réussite par l’impact et non le profit, on aurait la capacité de fonder des entreprises différentes et novatrices.

Chose certaine, c’est avec grand intérêt que je lirai son livre, ne serait-ce que pour m’informer sur ce modèle qui sort des normes établies. Petit mouton noir que je suis, j’ai l’impression que je vais m’y retrouver. J’ai toujours voulu trouver une façon de redonner ce que la société m’a offert. Peut-être trouverai-je l’inspiration de créer un nouveau modèle d’entreprise dans cet ouvrage, qui sait? À la base, je crois qu’il faut s’ouvrir et mettre de côté ses raisonnements a priori pour accueillir de nouvelles façons de voir les choses. C’est ainsi qu’on peut espérer créer, ou du moins collaborer, à un monde meilleur.

 

Photo : Unsplash | Jerry Kiesewetter

Un défi pertinent

Ken Treloar

J’en parle depuis quelques jours, encore plus sur mon compte Facebook personnel, mais je participe au Défi 28 jours sans alcool. Je ne vous bassinerai pas sur mes raisons personnelles d’embarquer dans la danse encore cette année mais en lisant la chronique de Patrick Lagacé ce matin, ça a renforcé mes convictions sur la pertinence d’un tel défi.

Il le dit d’emblée, il a longtemps été cynique face au Défi 28 jours sans alcool qui consiste à s’abstenir de boire tout le mois de février. Et je peux comprendre sa position car j’ai moi-même déjà eu un doute sur la sobriété forcée de quelques personnes de mon entourage. Et je trouvais fort pertinent de vous partager cette vision différente que j’ai, et que plusieurs autres ont, aujourd’hui.

Quand on boit peu ou qu’on se questionne rarement sur la place de l’alcool dans nos vies, quand on ne fait que suivre le troupeau, quand on est jeune et influençable, quand on n’a pas envie de se freiner dans nos élans de plaisirs artificiels, on ne se demande pas s’il serait judicieux de prendre une pause de l’alcool (ou de toute autre substance engourdissant nos sensations d’ailleurs). On consomme, on se relève un peu magané le lendemain, on en rit et, à court terme, on recommence. C’est grosso modo le lot de la majorité des Québécois si on se fie aux études qu’on se fait mettre en pleine face depuis quelques années.

Mais, au-delà des statistiques de quantité, ce qui est plus préoccupant, c’est pourquoi on tend autant à vouloir s’anesthésier à petite dose et pourquoi tant de gens rêvent du petit verre de vino qu’ils vont se verser en arrivant de travailler. C’est à ce niveau qu’il y a lieu de se questionner et d’analyser le fond des choses. Le stress constant, le trafic grandissant, la charge mentale et la pression incessantes, le mal-être qui n’a jamais réglé, les tâches qui s’accumulent, les vieilles blessures qui agissent comme des démons sournois… Tout ça, on vit avec tous les jours et il peut devenir facile de fuir plutôt que d’affronter.

Et comme on sera bientôt capable de se procurer du « pot » aussi facilement que de l’alcool, je pense que ça serait bien de prendre quelques minutes, individuellement, pour se demander : ma consommation est-elle saine? Car, on va cesser de jouer à l’autruche, l’alcool a beau être légal depuis bel lurette, ça reste une drogue au sens propre. C’est plus chic que de se rouler un « gros bat » mais c’est aussi vicieux, ça peut détruire autant et ça crée aussi de la dépendance.

Voilà pourquoi je trouve qu’en 2018, année de la légalisation de la marijuana « pour des fins récréatives », le Défi 28 jours me paraît ultra pertinent. 28 jours de sobriété, 28 jours d’énergie renouvelée, 28 jours à confronter ses envies et à affronter les tentations, c’est sain, c’est louable et c’est nécessaire. Et je parie que chaque Tylenol, chaque somnifère et chaque petit bonus qui engourdit un mal physique ou une douleur à l’âme qui est simplement pris par réflexe sera remis en question.

Et si vous désirez pousser plus loin votre réflexion et/ou que quelqu’un de votre entourage a besoin d’un coup de main pour se débarrasser d’une vilaine dépendance, je vous invite fortement à regarder la série documentaire La cure, diffusée les jeudis à Télé-Québec. Vous pouvez aussi voir les épisodes en ligne ici. Cette incursion dans un centre de désintoxication, véritable zoom sur une réalité crue et sincère, ça vous replace le petit malaise de vie… J’ai beaucoup réfléchi en regardant cela et je me suis reconnue dans certains comportements, même si je suis loin d’avoir besoin d’aide à ce point. On a tous nos petits démons, nos petites bibites qui viennent nous gruger l’âme et nous font faire des niaiseries. Juste de comprendre et d’accepter cela, c’est déjà un grand pas. Et le Défi 28 jours de la Fondation Jean Lapointe m’apparaît comme le second pas qui mène vers un monde meilleur, plus senti, plus assumé, plus savouré…

 

Photo : Unsplash | Ken Treloar

Parlons-en!

Nathan Dumlao

En 2018, je crois qu’on est maintenant assez informé pour savoir que la santé mentale, c’est l’affaire de tous. Non, ce n’est pas un signe de faiblesse et non ça n’arrive pas seulement aux autres. La vie nous rappelle trop souvent qu’au détour, on peut s’enfarger, mettre un genou (ou deux) par terre et surtout, qu’on peut avoir besoin d’aide pour se relever, pour regarder en avant, sans peur et sans gêne.

Frapper un mur, que ce soit personnel ou professionnel, personne n’est à l’abri de cela. Parfois, c’est quelque chose que tout le monde a vu venir sauf nous, alors qu’à d’autres moments, tous tombent des nues, ne sachant comment réagir. Mais, la première chose à faire quand ça touche notre entourage, c’est d’éviter de juger, d’écouter et de tenter de comprendre, même si on n’y connaît rien.

Car, on va se le dire, on ne connaît pas grand-chose en santé mentale si on n’a pas eu d’intérêt envers la cause ou si on n’a pas été confronté de près à une situation impliquant ce volet de la santé. Étrangement, on a l’impression de tout connaître du fameux microbiote depuis qu’il a envahi les médias. Mais quand il s’agit de ce qui se passe dans nos têtes, on fait tous un peu l’autruche, on ne sait pas par quel angle aborder la chose et on se dit qu’un jour, on s’y intéressera.

J’exagère un peu mais j’ai rarement vu des gens parler sans malaise de trouble de santé mentale. Souvent, on marche sur des œufs et on prend vite conscience qu’on n’a pas eu beaucoup d’occasion d’en discuter. Et c’est pourquoi j’apprécie le mouvement Bell cause pour la cause. Car ça nous force à y penser, à se positionner, à aborder la chose avec un angle moins dramatique, s’alliant à nos artistes préférés pour mettre de côté nos préjugés et tenter de mieux comprendre.

Selon la Commission de la santé mentale, chaque semaine, plus de 500 000 Canadiens n’iront pas au travail à cause de la maladie mentale. Pensez-y, c’est beaucoup de monde ça! Que ce soit du harcèlement psychologique, des jugements incessants de la part de collègues, une difficulté d’adaptation suite à une restructuration, la source importe peu, c’est la conséquence qui devrait nous préoccuper avant tout. Car quand on ouvre les yeux sur les effets néfastes, on est plus en mesure de faire changer les choses et d’aider les personnes dans le besoin.

Si quelqu’un s’absente régulièrement, il y a anguille sous roche. Et à moins de savoir que cette personne vit une situation personnelle difficile, on peut se questionner sur l’environnement de travail et la sécurité psychologique de cette personne dans son élément. Le bien-être général de tous, c’est une question sociale et non individuelle. Et parfois, il suffit d’une main tendue pour sortir de l’ombre et avoir enfin le courage de parler.

Que votre santé mentale vacille à cause d’un milieu de travail malsain ou parce que vous vivez des moments difficiles dans votre vie privée, sachez qu’il y a de l’aide, qu’il y a des ressources pour vous aider. Et soyez assuré que vous n’êtes pas seul, malgré ce que vous pensez. Personne n’est à l’abri et votre expérience douloureuse vous aidera, un jour, à comprendre et à accompagner une autre personne qui traversera ce brouillard déroutant.

La vulnérabilité émotive, ça démontre qu’on est humain, qu’on a un cœur et des émotions. Elles ne sont peut-être pas toujours agréables mais elles sont nécessaires à notre survie, tel un rempart, un garde-fou. En prendre conscience est une étape cruciale vers un rétablissement. Et une fois ce constat fait, on peut envisager chercher du soutien et des moyens pour éviter de s’enfoncer.

Reconnaître nos forces, nos faiblesses, nos points de vue et nos valeurs, en parler et échanger avec les autres, ça nous amène à réfléchir et à, parfois, ajuster nos positions. Cessons de glorifier la performance, le succès à tout prix, la compétition et le pouvoir et ouvrons-nous aux autres pour créer un cadre de vie inclusif, chaleureux et dénué de jugement. Distribuez votre sourire et votre belle énergie, le monde ne s’en portera que mieux!

 

Photo : Unsplash | Nathan Dumlao

Donner le temps au temps

Harry Sandhu

As-tu deux minutes? As-tu du temps pour qu’on discute de ceci? As-tu un moment en fin de semaine? Peux-tu vérifier ton agenda pour qu’on se planifie un rendez-vous? Le temps prend une place importante dans nos vies, demandant parfois un talent inouï pour jongler avec toutes les obligations et invitations. Et je me demande souvent si on ne s’en met pas un peu trop sur les épaules, voulant plaire à tout un chacun et ne désirant rien manquer.

Avant, je parle de l’ère pré-réseaux sociaux et cellulaire, on avait moins de lien direct avec les gens. Quand on prenait la peine d’appeler quelqu’un, c’est qu’on avait quelque chose d’important à dire ou qu’on voulait prendre des nouvelles. On n’appelait pas sans raison et on se réunissait pour la peine. Les moments de partage ou d’échange étaient moins fréquents mais se révélaient être plus concentrés, servant à se tenir informés des derniers événements, des changements dans la fratrie ou le groupe d’amis.

Aujourd’hui, en un clic, on sait tout. On peut créer des événements Facebook pour se réunir, sans avoir à se parler. On peut envoyer un SMS pour obtenir une réponse instantanée, on possède presque tous des téléphones intelligents mais on s’appelle peu. Le temps est devenu un concept flou car on a l’impression d’être exposé et disponible 24/7. Si on veut des nouvelles de quelqu’un, on va voir son profil Facebook ou Instagram et on sait ce qu’il a mangé pour souper, les endroits qu’il a visités dans les derniers jours et ce qui le préoccupe, selon ses partages.

Le temps revêt un autre visage en 2018, comme si sa valeur avait changé. J’ai connu des couples qui gérait leur horaire de vie grâce à un calendrier Google partagé et des familles ayant un agenda de ministre et jonglant entre les cours des enfants, les repas en famille et les visites d’amis comme si elles pouvaient remporter un prix de meilleure organisation à la fin de l’année. Mais au bout du compte, est-ce que tout ce beau monde est plus heureux, est-ce que tout cela sert vraiment à être plus détendu? J’en doute…

On parle beaucoup de la charge mentale destructrice, souvent chez les mères mais globalement dans les familles, et je me demande si cette façon d’administrer nos vies ne devient pas un problème plutôt qu’une solution. Qu’est-ce que ça ferait si on manquait le party d’anniversaire du 3e cousin, ou si, un dimanche, on décidait de rester en pyjama au lieu d’aller au brunch familial? Et si on décidait plutôt de définir nos priorités personnelles (par individu et/ou par clan) et de prendre chaque décision en fonction de celles-ci?

Ce n’est pas parce qu’on est rejoignable en tout temps, qu’on a accès à tout en 2 secondes et que notre vie est exposée comme jamais qu’il faut systématiquement tout faire, tout accepter, tout tolérer. On ne devrait pas se sentir coupable de ne pas vouloir voir du monde. Notre petite voix intérieure qui nous dit de prendre soin de nous, c’est elle qu’on devrait écouter.

Je trouve qu’on a beaucoup de pression sur les épaules et la comparaison est facile. J’en parle souvent mais la tendance à magnifier, à idéaliser la vie des autres, c’est très malsain et j’entends souvent des gens s’en plaindre. Mais si on cessait de se comparer, de se mettre des impératifs indésirables, de trop vouloir avoir l’air cool, peut-être qu’on se détacherait un peu de toute cette mascarade et qu’on vivrait enfin notre vie, comme bon nous semble.

Prendre son temps, savourer chaque minute d’une belle journée, consacrer son temps à faire ce que l’on aime, avoir le temps de s’aimer, de s’écouter et de vivre, réellement, concrètement, lentement… Ralentir, sortir du tourbillon environnant et se vautrer dans notre petit cocon pour prendre le temps de se connecter, de sentir, de respirer. C’est tout simple, ça ne coûte rien mais ça demande un effort, ça demande d’y penser. Et si, en 2018, on donnait le temps au temps?

 

Photo : Unsplash | Harry Sandhu