Posts in "Vie saine" Category — Page 4

S’adapter comme Dame Nature

Bruce Mars

Dernièrement, quelqu’un m’a dit : ah non, c’est le mois de novembre qui arrive, je vais encore être déprimée. Et ça a déclenché une longue discussion sur les trucs et astuces pour filer un peu mieux en cette période grise de l’année. Mais aussi, on a jasé sur l’acceptation et sur le fait qu’on n’a pas besoin d’être toujours au top, souriante, enjouée et radieuse. Parce que oui, si on va sur Instagram, tout le monde montre son côté hop la vie mais le dimanche matin, la plupart des gens sont en linge mou, les cheveux en bataille… Et ne le montre pas!

On parlait, entre autres, du fait que la nature, elle, ne se préoccupe pas de l’opinion des autres. Quand le froid prend ses aises, elle laisse tomber ses feuilles, se dénude sans gêne pour s’endormir tranquillement pour l’hiver. Pourquoi nous, qui sommes des êtres intelligents, n’acceptons-nous pas de changer de rythme, de cycle, et voudrait-on à tout prix garder notre énergie de l’été?

Personnellement, avec les étés de plus en plus caniculaires, j’apprends à apprécier les saisons plus froides. J’ai toujours été une adepte de l’automne, cette saison pour s’emmitoufler et flâner sans compromis, un livre dans une main et un thé bien chaud dans l’autre. J’ai appris ces dernières années à me ressourcer dans la course à pied, véritable repoussoir à déprime. Il n’y a rien comme une petite course au froid pour requinquer n’importe qui a l’esprit embrouillé (et repousser les vilains virus).

Mais j’accepte aussi le fait que je suis différente, dans un état distinct de la dernière saison. Je ne cherche plus à tout prix à être parfaite. Avec mon petit teint de rousse, je deviens vite blanche comme un drap en hiver et non, je ne vais pas me badigeonner de fond de teint pour faire semblant d’être bronzée. Je suis comme je suis, ainsi va la vie.

Ces dernières années, j’ai constaté à quel point on se fait bombarder de chroniques et d’articles pour lutter contre les affres de l’hiver. Mais si on décidait plutôt d’en faire notre allié, si on choisissait de trouver notre rythme hivernal au lieu de le combattre? Les activités sont différentes, de même que l’alimentation alors comment peut-on penser qu’on aura la même énergie, le même entrain?

La course m’a apporté cette façon d’aborder l’hiver autrement en me procurant un plaisir inégalé à remplir mes poumons d’air frais et faire le plein de lumière grâce aux quelques rayons du soleil qui peuvent se frayer un chemin jusqu’à ma peau protégée. J’ai aussi adapté ma cuisine avec des plats réconfortants et ajustés aux légumes de saison. Je ne calcule plus le nombre de boissons chaudes que je savoure. C’est ma façon à moi d’approcher cette saison, de l’aimer et d’éviter de déprimer.

Chacun peut trouver sa manière d’y vivre plus sereinement mais il faut chercher un peu, ça ne tombera pas du ciel. Et il y a de fortes chances que malgré tous vos efforts, une petite nostalgie demeure. Et c’est parfait ainsi! Le petit blues, il peut nous inspirer à créer ou nous permettre une introspection plus difficile à faire quand le beau temps nous appelle à papillonner. Faisons comme la nature et profitons de ce changement cyclique pour se reposer, refaire nos forces et ralentir la cadence.

La folie de Noël s’emparera bientôt de nous et je crois qu’en fait, novembre nous sert à prendre notre élan, à se préparer à cette course folle du temps des fêtes. Je ne vous dirai pas de faire vos emplettes de Noël dès les premiers flocons car je n’encourage pas les dépenses et les cadeaux à outrance mais si vous êtes un brin artiste, pourquoi ne pas profiter de ces moments à l’intérieur pour créer vos cadeaux plutôt que de les acheter? Ça vous fera du bien et ça touchera droit au cœur les gens qui recevront vos présents savoureux. C’est aussi ça, s’adapter.

 

Photo : Unsplash | Bruce Mars

Repenser notre avenir

Jagoda Kondratiuk

La Semaine québécoise de réduction des déchets est de retour pour une 18e édition du 20 au 28 octobre 2018 à travers tout le Québec. Pour une nouvelle année, les citoyens, les entreprises et les municipalités sont invités à faire leur part et à relever le DÉFI ZÉRO DÉCHET en développant des actions autour du thème récurrent « Consommer autrement ».

C’est facile de se forcer pendant quelques jours par année, pour se sentir mieux et avoir l’impression de participer au mouvement. Toutefois, si on veut réellement faire une différence, c’est à l’année qu’il faut agir et repenser ses habitudes et sa manière de consommer. Se questionner avant d’acheter, d’abord, mais aussi réviser sa gestion de ses avoirs actuels.

Nos maisons débordent souvent d’objets, de souvenirs et de bébelles qui nous servent peu mais dont on peine à se défaire. Quand l’émotion prend le dessus, il devient ardu d’accepter de se départir de ses biens. Personnellement, je fais un tri perpétuel de mes choses afin de réduire et d’épurer. Un petit peu à la fois, c’est moins radical et ça me donne le temps de m’habituer.

J’ai développé le réflexe de donner le plus possible. Que ce soit à Renaissance ou à des organismes locaux, j’ai compris que tout peut servir à quelqu’un d’autre et qu’on peut faire une différence dans la vie de ceux qui vivent dans le besoin. Pour les objets plus gros ou de plus grande valeur, les sites de vente de biens usagés sont l’idéal. Vous désencombrez et en plus, vous récoltez des sous. Quoi demander de mieux?

Il est facile aujourd’hui de se tourner vers les magasins à bas prix pour combler un besoin rapidement. Mais bien souvent, les objets qu’on y trouve ont été conçus dans des conditions déplorables, à l’autre bout du monde. Disons que pour la réduction de l’empreinte écologique, on repassera… Alors pourquoi ne pas sortir vos talents et bricoler vous-mêmes votre bocal à bonbons ou vos décorations d’Halloween? Ça peut être rigolo et c’est une très belle activité à faire en famille. Si en plus vous réutilisez des éléments que vous auriez mis au recyclage, c’est un geste doublement gagnant!

Il y a aussi de nombreux endroits de location d’outils, d’ateliers multidisciplinaires et autres lieux pour vous permettre de laisser aller votre créativité et vos habiletés manuelles. Pour votre vélo, votre table de chevet, votre ordinateur ou votre manteau, il y a un lieu de réparation qui existe. Réparer au lieu de remplacer, et c’est le début d’un temps nouveau!

Et si vous partagiez avec d’autres un bien? Le principe de l’autopartage a fait ses preuves depuis le temps et il s’applique maintenant à une multitude de domaines. Des vêtements aux locaux de travail, en passant par les vélos, de plus en plus de concepts locatifs émergent. Il vous suffit d’une petite recherche pour trouver ce qu’il vous faut. Ou vous débutez par ici pour voir quelques initiatives.

D’autres idées de partage apparaissent aussi, comme le « foodsharing » qui facilite l’entraide et le partage de nourriture dans des réfrigérateurs extérieurs. Encore là, votre curiosité est votre meilleure alliée et quelques minutes sur les moteurs de recherche vous ouvriront un univers complet. Une première liste pourrait vous éclairer ici.

Ce ne sont pas les initiatives qui manquent, c’est bien souvent plus une question de volonté. Oser changer, c’est se bousculer un peu mais on devient vite fier de soi en réalisant qu’on peut avoir un impact réel. Chaque petit geste compte et c’est une boucle qui s’enclenche. On a envie d’en faire plus quand on comprend que ça ne fait pas mal de s’améliorer. Il suffit de faire le premier pas et d’ouvrir son esprit pour entrer dans la danse et se sentir léger.

 

Photo : Unsplash | Jagoda Kondratiuk

Sortir du chaos

Maksym Kaharlytsky

C’est vendredi, je travaille de la maison. Après 3 jours de meetings, j’ai l’impression d’atterrir, tranquillement. Et je mesure la chance que j’ai de pouvoir rester chez-moi, d’avoir l’option de travailler à partir de la maison. Peu d’employeurs ou de clients ont compris l’impact positif de cette façon de faire sur la vie des travailleurs. Et pourtant, bien souvent, les gens sont simplement tous assis à leur bureau respectif, avec les écouteurs sur les oreilles, sans communiquer entre eux. Je n’ai jamais compris ce besoin de contrôler ou d’avoir sous la main les ressources…

Le vendredi appelle aussi la réflexion du week-end : que ferai-je de mes deux jours de congé? C’est toujours un appel à la créativité, une recherche d’originalité et de désirs à combler. Entre le besoin de se reposer, celui de préparer la semaine suivante, l’envie de bouger et celle de voir du monde, ça peut finir par devenir étourdissant. Mais tout est une question d’équilibre et de priorités. On ne peut pas tout faire en même temps, il suffit d’identifier le plus important pour soi, à ce moment précis.

Avant, le dimanche était le jour de la messe, le jour du seigneur. Pour beaucoup, c’est encore celui du brunch familial. Pour ma part, c’est souvent une journée à passer à l’extérieur, à faire le plein d’air pur et de contact avec la nature. Faire l’éloge de la lenteur en pleine forêt est sans doute une de mes activités favorites. Le simple fait de ne pas avoir d’horaire ni d’itinéraire suffit à me combler.

Sortir du chaos, de la routine, des responsabilités et engagements pour quelques heures, ça me fait sentir libre et légère. Mon cerveau sait bien que ce n’est que temporaire et que tout reviendra comme avant à la fin de la journée mais de me permettre de m’en éloigner un peu rend le tout plus tolérable. On sous-estime souvent le bien-être qu’on peut ressentir quand on s’extrait de ses tâches quotidiennes. Pas de pensées pour le boulot, le lavage, la cuisine, les comptes à payer… Que de l’air frais qui pénètre dans les poumons, les feuilles qui craquent sous les pas, le soleil qui percent à travers les branches dénudées… Que du bonheur!

On doit s’autoriser ces moments de pause, ces micro-vacances pour recharger un peu ses batteries. Sinon, c’est comme si on fonctionnait toujours à la limite du 10%. Vous savez, juste avant que votre iPhone affiche la batterie rouge? On stresse quand on voit son téléphone atteindre ce niveau mais on devrait agir aussi promptement pour soi.

Alors, pour ces deux prochains jours, mon objectif sera de recharger au maximum ma batterie intérieure, de faire le plein de nouvelle énergie et de prendre soin de moi, de multiples façons. Et je vous invite à vous concocter, vous aussi, un programme santé, une mise en lumière de votre petit moi. Ce n’est pas égoïste de penser à soi, c’est primordial pour continuer à offrir le meilleur de soi.

On a le droit de vouloir être bien, de souhaiter se ressourcer, d’avoir besoin de mettre l’emphase sur ses besoins. On se met si souvent de côté, on offre beaucoup, parfois sans compter. Mais procurons-nous ce même niveau de soin, d’attention et d’effort. Peu importe ce qui vous ferait plaisir, offrez-le-vous, tout simplement. La vie est courte, on ne sait jamais de quoi demain sera fait et il serait dommage de regretter plus tard de ne pas avoir assez écouter nos envies.

 

Photo : Unsplash | Maksym Kaharlytsky

Les fameuses bonnes habitudes

Easton Oliver

Les journées raccourcissent et se font grises ces derniers temps. Le cycle des saisons nous apporte le festival des couleurs mais aussi, pour certains, la déprime saisonnière. Le manque de lumière et de chaleur peut devenir un perturbateur d’humeur et d’énergie et ce n’est pas à prendre à la légère. Avec les années, j’ai compris que j’étais sensible à ce changement et que je devais agir en amont pour en contrer les effets. Je ne parle pas de luminothérapie ni de médication. Je suis plutôt portée à ajuster mon alimentation et augmenter mon activité physique pour compenser mon manque de vitamine D.

Je déteste prendre des pilules. Honnêtement, j’ai toujours cru que le corps avait tout en lui pour se guérir lui-même. Et je ne comprendrai jamais le cercle vicieux de ceux qui acceptent de prendre des pilules pour compenser les effets secondaires des autres pilules prises dans la journée. Ça ne me rentre pas dans la tête, que voulez-vous. On est tous maître de son corps et personne ne peut nous obliger à prendre quoi que ce soit. C’est déjà une première règle à se rappeler quand on sort de chez le médecin avec une prescription en main.

Depuis longtemps déjà, je préconise les approches plus naturelles et moins invasives, comme l’ostéopathie. J’ai la chance d’avoir, dans mon entourage, une fée ostéopathe qui a su, à travers les années, connaître mon corps et y apporter les soins réparateurs pour me permettre d’éviter une longue pharmacopée. Je complète avec quelques produits naturels pour donner un coup de fouet à mon système immunitaire, avec parcimonie.

Il faut apprendre à connaître les signes que notre système nous envoie et chaque personne est différente. La concoction qui fonctionne pour votre voisine n’aura peut-être aucun effet sur vous. Alors il faut être attentif, essayer et ouvrir son esprit. Quand on trouve la formule gagnante, elle fera peut-être seulement un temps. Mais je peux vous dire qu’entre alimentation, sport et produits naturels, le tout agrémenté d’une bonne routine de sommeil, j’ai évité de nombreux virus dans les dernières années.

Personnellement, je préfère dépenser mon énergie à prendre soin de moi pour garder la forme que pour combattre un rhume. C’est un choix très personnel et certains me disent que j’en fait peut-être beaucoup. Comme je le dis souvent, chacun son chemin, chacun ses choix. Je ne juge personne même si certains réflexes me paraissent nuisibles. On avance à différentes vitesses et on n’a pas tous les mêmes priorités.

Je vous invite toutefois à analyser un brin vos comportements et à identifier ce qui vous semble nocifs dans vos habitudes. L’objectif n’étant pas de devenir des saints mais plutôt de s’aider, individuellement et collectivement, à aller mieux. Si chacun fait un effort, je suis convaincue qu’il y aura moins de méchants virus qui circuleront.

Et, ce qu’il y a de bien dans tout ça, c’est qu’à force de prendre soin de soi, on y prend goût aussi. On décèle nos moins bons coups, on préconise les choix sains et ça fait boule de neige. À mes yeux, il faut changer une chose à la fois, sinon c’est trop et on retombe dans nos vieilles habitudes.

Encore là, c’est un pas à la fois et à chacun son rythme. Le simple fait d’en parler dans les rencontres de famille et les soupers entre amis a un effet d’entraînement. Loin d’être une compétition, ça peut donner lieu à des échanges enrichissants et un partage d’information lucratif. Entre vous et moi, qu’a-t-on à perdre de l’essayer?

 

Photo : Unsplash | Easton Oliver

Le chemin du bonheur

Fancycrave

Pendant longtemps, j’ai cru que je contrôlais ma vie, que je gérais de manière efficace mon existence et que c’est ce qui apportait le lot de bonnes choses que je vivais. Puis, j’ai vécu de la houle, des périodes moins roses, des remises en question, des moments difficiles et je me suis demandé ce que j’avais fait pour mériter ça. Je ne crois pas être la seule qui a pu se dire : mais je suis une bonne personne, alors pourquoi on me fait vivre cela?

Puis, à force d’avancer et d’analyse le tout, j’ai constaté que la vie se chargeait de me faire vivre ce qui était nécessaire à mon apprentissage, faisait en sorte que je rencontre les personnes qui avaient quelque chose à m’apporter et que mes yeux étaient attirés vers les livres qui pouvaient m’aider dans mon cheminement. Pas de complot contre moi, simplement, parfois, des impressions de déjà vu, pour la simple et unique raison que je m’entêtais à ne pas m’ouvrir au changement, à ne pas intégrer la leçon ou à fuir mes problèmes au lieu d’y faire face.

Hier, j’ai d’ailleurs débuté une nouvelle lecture qui, dès les premières pages, m’a atteint droit au cœur. C’est le roman « Kilomètre zéro » de Maud Ankaoua. Ce premier ouvrage de l’auteure se veut un mélange de témoignage touchant, de partage sincère et de touches d’imaginaire venant ponctuer une histoire commune mais authentique. On y retrouve Maëlle, directrice financière d’une start-up en pleine expansion, une classique femme très occupée, dévorée par son travail qui, par une obligation plus ou moins assumée, se retrouve à faire l’ascension des Annapurnas au Népal, pour aller récupérer un bouquin censé aider son amie atteinte du cancer à guérir.

Le contexte semble farfelu mais les échanges qu’on retrouve dans le livre sont des plus authentiques et percutants. Le genre de lecture qui ne peut pas nous laisser indifférent. Le guide de Maëlle, Shanti, se veut un être serein qui aime aider les gens à se sentir mieux, à se connecter et il partage avec passion ses apprentissages sur la vie, sur l’ego et sur le langage du cœur.

Les passages sur la vie occidentale basée sur l’avoir, sur le fait qu’on se définit par notre emploi, notre statut, notre compte de banque, sont troublants. Il est vrai qu’on n’a plus conscience à quel point on s’éloigne de l’essentiel avec nos maisons, nos voitures, nos milliers de bébelles. Et pourtant, quand on s’écarte de tout cela, on constate à quel point il nous faut peu pour être heureux. Quand on se confronte à des communautés démunies mais souriantes, on réalise qu’on s’en fait beaucoup pour rien et qu’on accorde de l’importance à l’image, au « standing » et qu’on juge les gens trop facilement.

On peut perdre fréquemment le contact avec la vibration du cœur, celui-là même qui sait ce que nous désirons vraiment. On laisse notre tête nous mener par le bout du nez, nous guider dans ce qui conforte notre ego, repousser ce qui nous déstabiliserait et nous sortirait de notre zone de confort. L’ego, ce trouillard, a peur d’avoir l’air fou, peur d’être tassé alors il se charge de nous garder dans le connu pour se nourrir.

Mais quand on prend le temps de s’enraciner et de mettre de côté nos croyances, nos perceptions et tout ce bagage qui distorsionne nos pensées, on se rend compte que ce qui occupe notre esprit n’est pas la priorité. Alors il n’en tient qu’à nous de se recentrer et mettre notre énergie sur ce qui nous tient vraiment à cœur.

C’est tout cela que ce livre m’apporte, et bien plus encore. Si vous avez envie de réfléchir, de vous laisser bercer par les pensées enrichissantes émanant d’une expérience de vie et de voyager à travers le récit d’une auteure de talent, je ne peux que vous conseiller de vous procurer ce bouquin. Le genre de livre que je lirai à plusieurs reprises et qui me demande de prendre des pauses par moment, pour laisser les écrits faire leur chemin jusqu’à mon âme…

 

Photo : Unsplash | Fancycrave