Certaines personnes passeront leur vie à rêver de faire le tour du monde, de changer de carrière, de faire un marathon ou d’écrire un livre… Et d’autres décident d’accomplir leur rêve pour une fois… et en ont la piqûre pour le reste de leur vie…
C’est le cas d’Alister Gardner, un trentenaire de Bromont, mordu de course, qui a très bien performé le week-end dernier à l’Ultra-Trail du Mont-Blanc, en prenant la 86e position sur un total de près de 2600 participants. Cette course de près de 170 km se fait dans les Alpes françaises et offre un dénivelé total de 10 000 m. Comme le dit si bien le principal intéressé, « il s’agit plus d’un test de patience et d’endurance qu’une course ». L’objectif n’est plus de courir le plus vite possible, mais bien de terminer! Bien gérer son énergie, écouter son corps, aller puiser au fin fond de soi… Voilà le véritable défi! En environ 30 heures de course, on a le temps de penser à bien des choses et si on laisse le découragement prendre le dessus, on ne termine pas une épreuve comme celle-là.
En la course n’est qu’une étape dans tout ce processus car imaginez l’entraînement que cela prend pour être en mesure de se rendre là… M. Gardner s’est entraîné en moyenne 20 heures par semaine en plus d’avoir fait des séances au mont Brome où il montait et descendait à la course 5 fois de suite cette montagne d’environ 550 m de haut. (Mon petit jogging de 5 km me paraît si insignifiant tout à coup…)
Une discipline de fer et une détermination inébranlable, voilà ce que m’inspire cet athlète qui carbure aux défis. Car on peut très bien s’imaginer qu’il n’arrêtera pas de sitôt de défier les limites de son corps… Quand on parle de piqûre!
Et il n’était pas le seul québécois à être de la course… Il semble que le Québec regorge de d’ultra marathonien qui ne demande qu’à se surpasser. Chapeau!
J’ai beaucoup d’admiration pour les gens qui se poussent à l’extrême ainsi mais ça me fait aussi réaliser que nous n’avons pas toujours à aller aussi loin pour être fier de soi et grandir dans le dépassement. Que ce soit de changer d’emploi, de se remettre au sport après plusieurs années de sédentarité, d’écrire ses pensées à chaque jour ou de décider de cuisiner tous ses repas au lieu d’aller au restaurant, tous les défis sont bons pour se sentir plus en contact avec soi-même. Car il s’agit bien de cela selon moi : prendre une pause de ce rythme imposé pour faire quelque chose pour soi, se sentir vivant.
Pour ma part, ce blogue fait partie de ce processus. J’ai toujours adoré écrire mais je le faisais pour moi, en solitaire, sans que ce soit exposé ou que je me mette à risque par une prise de position. Puis un matin j’ai décidé d’oser! Et voilà… Ce que vous lisez en ce moment fait partie de mes petits défis que j’ose me lancer à moi-même et qui, sait-on jamais, m’amèneront peut-être ailleurs. Chose certaine, cela me fait le plus grand bien et c’est là, la clé. Parce qu’on ne peut jamais abuser de se faire du bien…
Bonne journée!
Photo : Unsplash | Lou Levit