Vivre, tout simplement…

The Trend'N Female Magazine

Lundi matin, les routes commencent à être denses, la température fraîche rappelle que l’été n’est pas éternel et toutes les radios parlent de la rentrée. C’est à peine commencé que déjà, les cégeps sont perturbés par une grève et les cônes oranges pullulent dans la ville comme. Dans ma petite banlieue de la rive-nord, même les oiseaux semblent trouver ça dur ce matin…

Dans ma routine matinale, j’ai arrêté ma lecture sur un article relatant l’histoire d’une famille qui a décidé de vivre dans le minimalisme pour moins courir, être plus dans le moment présent. Et je les comprends tellement! J’ai décidé de travailler quelques jours à la maison pour prendre soin de mon compagnon félin, histoire de m’assurer que son état reste stable.

Dans la vie, on doit faire des choix et plus je vieillis, plus je comprends que d’agir sans tenir compte de mes valeurs me pèsent de plus en plus. Quand j’étais plus jeune, je ne me préoccupais pas vraiment de cela, je vivais tout simplement. Je suivais le flot, j’avançais sans me poser de question. Mais maintenant, on dirait que je le ressens plus quand quelque chose ne cadre pas avec ce que je suis, quand ça cloche dans mon style de vie.

En lisant sur cette famille, j’ai compris le fondement de leur choix. Épuisés de perdre du temps dans le trafic, contraints de poser des gestes concrets devant des allergies et symptômes flagrants, la vie leur a lancé un message qu’ils ont su entendre. Ça ne fonctionnait plus dans l’état actuel des choses. Un changement s’imposait.

Parfois, quand ça arrive, on se met la tête dans le sable, on évite de voir la réalité en face mais ça finit toujours par nous rattraper. Pour cette petite famille, le bonheur ne se calcule pas en superficie mais plutôt en qualité de vie, en temps libre. Et on pourrait croire qu’une jeune fille de 5 ans trouverait ce mode de vie absurde, entourée d’enfant possédant mille et un jouets. Mais il n’en est rien car ses parents vivent en accord avec leurs valeurs et ça se ressent.

Je trouve cela beau et inspirant de lire ce genre d’histoire, de voir que c’est possible de faire des choix de vie qui s’alignent avec ce qu’on est profondément. Évacuer le superflu, ne plus se baser sur ce que l’on possède mais plutôt sur qui on est. On sait tous que l’argent ne fait pas le bonheur mais on a tendance à se faire prendre par le tourbillon de la consommation. Bombardés que nous sommes de besoins potentiels créés de toute pièce par des spécialistes du marketing, il devient parfois ardu de savoir reconnaître ce qu’on veut vraiment.

Dans notre société où on se base souvent sur le « tu fais quoi dans la vie » pour définir une personne, je trouve encourageant que les biens matériels ne soient pas toujours au centre de la vie d’une famille urbaine. « Être » ne se résume pas à « être médecin », « être avocat », « être boulanger » ou « être propriétaire d’une grosse maison qui coûte cher » mais au contraire c’est être un père, une mère, un enfant, un ami… Un citoyen qui consomme mais qui, aussi, réfléchit, agit, vote par ses choix et s’exprime par ses achats et ses actions.

Nul besoin de faire une grosse révolution ou de tout chambouler. Parfois, il suffit de quelques secondes de réflexion avant de poser un geste ou faire un achat. Et se poser la question : est-ce que mon bonheur en dépend? Est-ce vraiment une priorité? Bien souvent, la réponse est non…

 

Photo : Unsplash | The Trend’N Female Magazine

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