Rêver sa vie autrement

Stephanie McCabe

Que feriez-vous si vous gagniez le gros lot à la loterie? On s’est tous déjà posé cette question entre nous et surtout on en a tous rêvé un jour. C’est normal au fond car je connais très peu de gens qui sont satisfaits à 100% de leur vie et malgré qu’on dise que l’argent ne fait pas le bonheur, il aide quand même un peu.

Si du jour au lendemain vous n’aviez plus l’obligation du métro-boulot-dodo qui débute à 5 h 30 le matin, si vous n’aviez plus à courir sans jamais avoir assez de temps pour tout faire, si vous n’aviez plus à vous soucier du budget familial pour éviter des soucis, comment serait votre vie?

Il n’y a pas si longtemps, j’ai rêvé, très concrètement que je gagnais au loto. Un montant très précis que je visualisais dans mon compte bancaire. C’est très rare dans mon cas que je fais des rêves aussi précis alors j’étais d’autant plus intriguée. Et je me suis questionnée sur l’impact qu’aurait ce changement sur ma vie. Bien entendu, l’appel du voyage se fait sentir rapidement dans un tel contexte mais j’ai réalisé que j’aimerais étudier. Pas étudier pour avoir un métier, mais étudier pour apprendre, pour me cultiver, assouvir ma curiosité dans de multiples domaines que je n’ose pas aborder par manque de temps et d’énergie.

Mais avec des moyens presque illimités, je me plongerais dans plusieurs sphères d’études, sans pression ni précipitation. Du design à la psychologie, en passant par la gestion d’entreprise et l’alimentation, je crois que je n’aurais pas assez d’une vie pour faire le tour!

Sans la facilité de la richesse, car à mes yeux c’est ce qu’elle apporte, je lis et je fais de courts ateliers instructifs. Ayant toujours eu l’esprit intéressé par plusieurs sujets à la fois, je me verrais mal avancer dans la vie sans m’éduquer d’une certaine façon.

Quand j’étais petite, j’ai changé plusieurs fois de profession visée et malgré que mon choix se fût arrêté sur l’enseignement du français, j’ai complètement dérivé de cette option quand j’ai été immergé dans le numérique, qu’on appelait à l’époque le « multimédia ». Un monde s’est ouvert à moi quand j’ai découvert ce domaine qui ne figurait pas dans les livres d’orientation.

Je ne regrette pas mon choix et je dois dire que j’ai eu une belle carrière jusqu’à maintenant, avec ses hauts et ses bas mais surtout avec des rencontres enrichissantes et des projets stimulants. Mais comme la majorité des gens, après plus de 15 ans dans un cercle professionnel, je me questionne sur mon intérêt et ma motivation à poursuivre dans cette voie.

D’où la réflexion suite à ce rêve… Avoir accès à toutes les possibilités, c’est presque étourdissant et j’imagine le vertige que doivent ressentir les gagnants d’un gros lot. C’est loin d’être nécessaire au bonheur et je peux présumer le calvaire que ça peut devenir de gérer les offres et sollicitations qui doivent survenir mais malgré tout, on en rêve tous…

On n’achète pas la béatitude, la paix d’esprit ni l’amour et je crois que chacun a en lui les clés de son propre bonheur pour peu qu’il ou elle prenne le temps de sentir, se connaître et s’aimer. Mais avouez que d’avoir pour seul plan de vie de se faire plaisir, c’est tentant, non? 😉

 

Photo : Unsplash | Stephanie McCabe

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