Au coeur de la nuit, tout est possible…

Dayne Topkin

Rêvez-vous beaucoup? Je veux dire, tout le monde rêve, on le sait, mais est-ce que vous vous souvenez de vos rêves? Et avez-vous parfois l’impression que votre cerveau répond à des forces surnaturelles la nuit comparativement à ce que vous êtes le jour?

Depuis quelques années, j’ai l’impression de rêver plus qu’avant ou du moins d’en être plus consciente. Je ne sais pas ce qui a déclenché cela, ni si c’est normal (qu’est-ce qui est normal, anyway), mais je trouve ça assez cocasse par moment.

Il m’est arrivé de me réveiller littéralement en riant parce que mon ma rêverie m’apparaissait trop absurde pour continuer. Ou de m’éveiller sans même comprendre ce qui se déroulait dans mon esprit et réaliser que les amalgames qui s’y produisent relèvent parfois de scénarios de films.

Et ce qui est drôle, c’est que dans la vie, je ne suis pas nécessairement celle qui a le plus d’imagination. Je suis analyste de métier donc plutôt pragmatique, avec une pensée structurée et je classifie l’information dans ma tête mieux que je ne pourrai jamais ranger mon bureau. Mais la nuit, on dirait que mon cerveau décide de faire la rumba d’idées et brasse tout ce qui a pu traverser mon esprit dans la journée pour en faire une fiesta incongrue.

Parfois, j’ai l’impression que ma tête mélange plusieurs casse-têtes ensemble et tente de faire un tout harmonieux avec cela. Je dis bien tente… Une discussion que j’ai eue dans la journée se transpose dans un épisode regardé, mélangé à des informations lues, à une liste de choses à faire, le tout, teinté d’un soupçon de souvenirs. Ajoutons à cela plusieurs rêves en parallèle qui se chevauchent et vous comprendrez que même si cela se passe dans ma tête, je suis incapable de contrôler ou même de comprendre ce qui se passe.

Je n’ai honnêtement jamais lu sur la signification ou le sens des rêves mais je pense que dans ce contexte, je préfère ne pas le savoir. Par moment, c’est clairement un exutoire si j’ai eu un échange musclé avec un client ou si ma journée a été plus tendue. Mais bien souvent, c’est tellement fictif que ça en devient déroutant.

Dommage que je ne sois pas capable de me rappeler de la majorité de mes rêves car ça ferait de superbes scénarios de films de fiction, croyez-moi!

Je ne sais pas pourquoi j’avais envie de vous entretenir de ce sujet ce matin, autrement que pour partager cette folie nocturne qui se déroule à mon insu. La bonne nouvelle, c’est que ça ne mine pas la qualité de mon sommeil, je me réveille fraîche et dispose le matin, comme si rien n’était arrivé. Mais souvent, les quelques minutes qui précèdent mon lever, à demi-endormie, je tente de recoller les morceaux en vain.

Certains me suggèreront de garder un carnet en tout temps sur ma table de chevet mais cela exigerait que j’allume la lumière pour écrire et c’est une des choses que je déteste le plus le matin, ce choc entre la noirceur et la clarté. Alors je préfère céder mes droits imaginatifs aux lutins de la nuit plutôt que de tenter de noter rapidement les relents de mes songes. Traitez-moi de lâche tant que vous voudrez, je m’assume 😉

Alors si jamais l’envie de me partager vos rêves vous prenait, je tiens juste à préciser que je ne me suis pas recyclée en interprète des rêves qui vous dictera votre avenir et que je n’ai aucune idée de ce que signifie le fait de tenter de courir sans y parvenir, ou de toujours imaginer des araignées. Tout ce que je sais, c’est que c’est vraiment désagréable comme rêve. Voilà.

 

Photo : Unsplash | Dayne Topkin

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