Mère nature nous gronde

Paul Green

Ce matin, à mon réveil, j’entendais les déneigeurs qui s’affairaient dehors et je savourais les quelques minutes qu’il me restait dans mon lit. Et je me suis sentie privilégiée de pouvoir travailler de la maison, surtout quand la météo se déchaîne et que les sorties de route s’accumulent plus vite que les centimètres au sol.

D’ailleurs, je me questionne toujours autant sur la lenteur dont les entreprises font preuve dans leur adhésion à ce mode de travail. L’efficacité en est prouvée depuis belle lurette et les bienfaits sur la santé des travailleurs et leur fidélité grâce à ces conditions ont été démontrés à plusieurs reprises. C’est un changement de philosophie plus qu’autre chose et j’ose croire que de plus en plus d’employeurs emboiteront le pas. Ce n’est pas en construisant des routes qu’on changera le monde, c’est en permettant aux gens de ne pas se déplacer au bureau…

La température de ce matin nous prouve encore que Mère nature est fâchée contre nous, contre notre comportement stupide envers cette Terre qui nous accueille mais ne nous appartient pas. On est comme de mauvais locataires qui saccagent les lieux et ne paient pas le loyer. Il n’y a juste pas de planète voisine habitée pour se plaindre de notre attitude…

Hier, je vous partageais des trucs écolos que j’ai intégrés à mon quotidien pour ajouter ma touche personnelle à la sauvegarde de la planète mais il y a tant à faire. Je suis du type à penser que chaque petit geste compte et qu’il faut embarquer dans la danse personnellement pour que, collectivement, on fasse une différence, qu’on influence notre entourage pour provoquer l’effet boule de neige.

De nature optimiste, j’ose rêver d’un monde meilleur, un monde où tout le monde agira en tout respect envers l’environnement, où toutes les voitures seront électriques, où plus de pistes cyclables seront aménagées et déneigées l’hiver, où les pollueurs seront punis sévèrement, où l’agriculture biologique sera soutenue et glorifiée, où chaque initiative écologique donnera des crédits d’impôts et où, dans l’esprit de chacun, le moindre déchet en sera un de trop.

En cette période où la plupart des gens prennent des résolutions qui disparaîtront avec la fonte au printemps, j’aimerais qu’on ait plutôt le réflexe de se questionner sur nos comportements personnels et collectifs pour s’améliorer, un geste à la fois. En plus d’apporter un sentiment de fierté et de participation à la société, bien souvent, cela nous permet d’économiser. C’est ce que les anglais appellent un win-win ça, non?

Que vous habitiez Montréal ou la banlieue, que vous soyez parents ou pas, diplômes fraichement en poche ou jeune retraité, toutes les conditions méritent des ajustements et je crois qu’il y a toujours matière à réflexion et à amélioration. Changer de carrière ou de pays est faisable alors j’ose croire que changer ses habitudes pour construire un monde meilleur l’est aussi.

Soyons conséquents avec nos convictions, nos souhaits pour la planète et pour les générations futures. Soyons conscients de notre impact, de notre héritage et surtout, de nos possibilités. C’est si facile de remettre à plus tard, de se dire que de toute façon, le voisin ne le fait pas, que notre municipalité n’est pas assez investie sur cet enjeu, que notre famille n’a pas les mêmes préoccupations. Peu importe l’attitude de ceux qui vous entoure, si vous, personnellement, croyez en l’importance de soigner notre planète : agissez! Je suis convaincue qu’on vous en félicitera et que vous enclencherez, sinon des changements d’habitudes, mais au moins des réflexions.

Soyons fiers de notre coin du monde, propre, sain et en parfait équilibre. Cohabitons écologiquement pour laisser à nos enfants un écosystème accueillant.

 

Photo : Unsplash | Paul Green

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