La pensée collective

Drop the Label Movement

Penser et agir pour soi n’est pas une attitude égoïste, quoi qu’on en pense. Car, à la base, comme on nous le dit dans l’avion lors des explications des mesures de sauvetage, on doit se sauver d’abord avant de s’occuper de quiconque. Il est tout à fait naturel de combler ses besoins, d’agir en fonction de ces aspirations et de penser selon nos envies et désirs profonds.

Mais on doit aussi avoir une part de pensée collective en soi, de conscience sociale qui implique de mesurer l’impact de ses faits et gestes sur la communauté. Cette faculté est rudement mise à l’épreuve en cette période de grand bouleversement générant un niveau d’anxiété extrême. Quand on nous parle de prioriser les patients à traiter (et à vacciner), on devient tout à coup moins « en mode collectif ».

Hier, j’ai ressenti une grande frustration devant la liste des maladies chroniques diffusées sur le site du gouvernement. Ça couvrait pratiquement tout sauf le système digestif, système qui chez-moi est déficient, affecté par ce qu’on appelle une MII (maladie inflammatoire de l’intestin). Heureusement, plusieurs spécialistes ont rectifié le tir en expliquant que les gens priorisés sont un petit lot de personnes atteints gravement et que la liste fournie par le gouvernement méritait des précisions.

La communication est un art et, bien que je ne sois pas du genre à lancer des tomates au gouvernement car personne ne peut se targuer d’avoir mieux fait dans le passé (on vit un moment inédit alors…), disons qu’il y a quelques ratées dans la diffusion de l’information.

La pensée collective donc… La force de ce mode de pensée réside dans le fait qu’on sort de sa petite personne pour penser globalement, socialement. Et en ce moment, on en a grandement besoin. L’immunité collective étant un des moyens les plus efficaces pour passer au travers de cette crise, disons que la résistance aux consignes et le refus du vaccin m’apparait comme un geste purement égoïste. Il se trouve surement des gens pour qui le vaccin n’est pas adéquat, comme pour tous les vaccins d’ailleurs. Mais ce sont des exceptions…

Quand on voit le niveau de propagation du virus dans ce super gym de Québec qui faisait fi des mesures de protection, on n’a pas à se demander longtemps pourquoi on doit continuer de faire des efforts dans cet ultime droit vers la liberté. Baisser la garde en ce moment, ce serait rejeter tout ce qui a été fait jusqu’à maintenant, perdre tous nos acquis et s’avouer vaincu devant cet ennemi invisible.

Et, à la limite, qu’une personne n’ait pas l’impression d’être en danger, ça la concerne. Mais il ne s’agit pas que d’elle, c’est ça qu’il faut comprendre. On devient tous un possible vecteur de contagion pour quiconque nous croisons. C’est là où le geste collectif prend tout son sens. « Si vous ne le faites pas pour vous, faites-le pour les autres » comme on dit.

Alors, oui, le beau temps s’amène et on pourra bientôt profiter de nos cours pour s’aérer et se changer les idées. Mais demeurons prudents et ne tentons pas le diable. Ce serait dommage de gâcher tous ces efforts faits depuis plusieurs mois pour un « petit party de piscine » hein!

D’ici l’automne, on aura retrouvé quelques libertés, des gestes impossibles encore aujourd’hui reviendront dans nos routines de vie, et bientôt, pas si loin, on pourra se faire des câlins. L’ancien slogan de notre PM était on se donne le go (Legault). Je le recyclerais à la sauce COVID… On va attendre le GO avant de crier victoire mais quand ce sera le cas, on va se gâter pas pire. Ce n’est pas si loin, on ne lâche pas… xx

Photo : Unsplash – Drop the Label Movement

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