J’ai des collègues qui me disent fréquemment : c’est l’fun, malgré les embûches, tu gardes toujours le sourire… Et à chaque fois, je me dis à moi-même « je n’y peux rien, je suis faite comme ça ». Mais après mûre réflexion, j’ai réalisé que je n’ai pas toujours été comme cela. Je me souviens d’une ancienne patronne qui m’avait dit : qu’est-ce qui se passe, on dirait que tu traînes un nuage noir avec toi?
On lit ou on entend souvent des phrases clichées du type : on choisit d’être heureux dans la vie, il n’en tient qu’à nous de choisir le bonheur, on est maître de son destin. Et loin de moi l’idée d’appuyer l’idée qu’on est victime de la vie mais par moment, il arrive que non, on ne puisse pas choisir. Tout simplement parce qu’à ce moment-là, on n’est pas en mesure de trouver ce qui cloche et d’agir, de mettre le doigt sur le bobo et de le régler.
Oui j’ai tendance, malgré le chaos, à rester joyeuse et à tenter de sourire pour que les gens qui m’entourent ne soient pas affecter par ce qui m’arrive. On réagit tous différemment aux situations et c’est parfait ainsi. Et quand on est pris dans le sable mouvant de nos émotions ou nos problèmes, et bien c’est correct aussi. Des fois, il faut brasser longtemps les affaires pour être capable d’en sortir, de bouger et d’avancer.
J’ai souvent dit : il n’y a rien qui arrive pour rien dans la vie. Et je le crois sincèrement. Toute rencontre, tout événement, toute épreuve a un sens, peu importe lequel. Il y a une raison derrière tout cela, un apprentissage à faire, sur soi, sur la vie, sur les autres, sur l’humain, sur l’univers, ou sur ce que vous croyez. On n’est pas toujours apte à le voir, à le sentir et à le comprendre mais ce n’est pas nécessairement ça qui est important. IL ne faut pas toujours essayer de comprendre. Des fois, des années plus tard, on repense à une relation ou à une situation et on se dit que ça nous a permis de voir autrement les choses.
Et parfois, on ne saura jamais. Et ça aussi c’est correct. À trop vouloir analyser et assimiler, on peut aussi se priver de nouveauté. J’ai toujours dit que je n’aime pas stagner et je crois qu’il y a un certain besoin de s’ouvrir pour évoluer. On change, on se transforme, on gagne en maturité, on apprend (ou pas) de nos erreurs… Et tout ça, c’est la beauté de la vie. La sagesse vient avec l’âge disent certains mais j’aurais plutôt tendance à croire que c’est l’expérience qui nous permet de voir venir les coups plus d’avance qu’avant.
La beauté de la vie, c’est qu’elle nous réserve des surprises, bonnes ou mauvaises. On ne sait pas de quoi sera fait demain et cet inconnu nous ouvre l’esprit, nous garde alerte, nous stimule à avancer à notre rythme, selon nos valeurs et notre style de vie. Nos choix, nos désirs et nos convictions nous guident.
Je fais confiance à la vie et jusqu’à maintenant elle me le rend bien. Peut-être qu’au fond, c’est ça le secret? Juste aller de l’avant, sans trop se poser de question… Se lancer et voir ce qu’il adviendra.
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