On le cherche, on l’espère, on en est nostalgique, on tente de le planifier, de le partager… Le bonheur est sans doute une des ressources qu’on aurait le plus avantage à cultiver. Car il est gratuit et surtout, il nous rend heureux. Et quelqu’un d’heureux, c’est contagieux, ça transcende et ça influence positivement le monde. Quand le bonheur frappe à notre porte, tout nous semble moins grave, moins éprouvant. Et si on arrêtait de chercher le bonheur en dehors de soi?
Car soyons réaliste, de manière pragmatique, on est tous très conscients que l’argent ne fait pas le bonheur, que ce n’est ni un objet, ni un repas et ni une autre personne ou un voyage qui nous le procurera. Bien entendu, ces artifices peuvent y contribuer mais le vrai bonheur, celui qui dure et qui fait de nous une personne rayonnant et sereine, il est à l’intérieur de nous, il émane de notre être.
Être en mesure de sentir le bonheur en soi est magnifique et cet état de grâce et de plénitude rejaillit sur le monde qui nous entoure. Nous pouvons être ce bonheur et l’apporter avec soi, partout où l’on va. Le bonheur est un compagnon léger, il nous suit, nous accompagne dans notre vie et c’est à nous de choisir de le garder avec nous. Je sais que parfois, c’est difficile de le sentir, de le prioriser face à toutes ces émotions qui peuvent nous chambouler et nous habiter mais en le retrouvant sous les décombres de nos malheurs, on se choisit.
Se choisir, c’est s’assumer, accepter qui l’on est et surtout arrêter de vouloir être ce qu’on exige de nous. La forte pression qui nous est imposée pour que l’on entre dans un moule, qu’on soit docile, à la hauteur, pour qu’on en prenne plus, qu’on donne plus, qu’on en dise moins… Cette charge sur nous nous écrase et enterre notre petite voix intérieure qui nous dit de ralentir, que tout ça n’est pas nous. Le flot de pensées qui se bousculent dans notre tête nous empêche d’entendre notre bonheur, de le sentir et le savourer.
Une des plus belles choses qui existe en ce monde est la méditation, cet état d’être où l’on observe les pensées sans les saisir, sans se les accaparer, sans qu’elles deviennent nous. Comme ma yogi préférée dirait : laissez-les défiler comme des nuages dans le ciel, sans juger, sans critiquer. Cette phrase qu’elle répète à chaque cours a fait son chemin dans mon esprit avec le temps et j’ai réussi à intégrer cette philosophie, ce moyen de me détacher de l’irréel. Être dans le moment présent, c’est être avec soi, avec son bonheur, avec son corps et son esprit, sans se laisser perturber par les pensées.
Il y aura toujours quelque chose pour nous sortir de cet état et il n’en tient qu’à nous de nous recentrer et de retrouver ce petit sac de bonheur qu’on garde en soi. Nul besoin d’attendre d’avoir un coup dur pour le retrouver puisqu’il est sans fin et qu’on peut s’y attarder autant qu’on le désire. En l’entretenant telle une pierre précieuse, on peut l’embellir, le bonifier et ainsi le partager.
Certains me diront ésotérique ce matin? Peut-être… La grisaille extérieure et les sages paroles de ma yogi m’ont amené sur ce chemin, dans cette réflexion et j’avais envie de vous la partager ce matin. Et en toute honnêteté, je crois qu’il est nécessaire de parler du bonheur, plus souvent. Entre vous et moi, peut-on vraiment trop en parler? Je ne crois pas…
Bonne journée! xx
Photo : Unsplash | Brooke Cagle