Le coeur bien ouvert

Tim Marshall

Aujourd’hui, c’est #MardiJeDonne, la journée internationale du don. Votre Facebook vous l’a surement signalé mais si jamais ce n’est pas le cas, je vous en informe. Car à mes yeux, ce qui fait la force d’une communauté et d’une société, c’est sa capacité de s’entraider, de tendre la main à quiconque en a besoin, de s’allier pour être plus forts, ensemble.

Ensemble, ce mot qui paraît presque utopique en cette ère virtuelle où les gens se voient dans la réalité de moins en moins, préférant les Facetime, les SMS, les Messenger et autres moyens de « communication ». Mais est-ce vraiment de la communication ? Je comprends très bien l’utilité des appels Skype ou Facetime quand un parent est à l’étranger et veut souhaiter bonne nuit à son enfant, ou qu’un couple se voit séparé pendant quelques jours et désire se voir autrement qu’en photo.

Mais dans le quotidien, il me parait difficile d’entretenir des relations solides quand tout passe via un écran, quand on n’a pas le senti, le feeling de la rencontre, de l’énergie qui passe entre les gens, quand on ne peut pas déceler le langage du corps, ce qui transparaît dans un regard, ce qui se cache derrière un petit sourire.

Donner, c’est aussi ça, être soi. Donner un sourire ou un bonjour, c’est déjà s’investir. Combien de fois a-t-on lu dans l’itinéraire qu’une personne qui fait la quête aimerait au moins qu’on la regarde, qu’on la remarque, qu’on cesse de faire comme si elle n’existait pas. Qu’y a-t-il de plus triste que ne pas exister ? Que personne n’ose nous regarder doit être terriblement souffrant et dégradant.

Parfois, on n’a pas les moyens de donner financièrement ou en temps mais on a tous la capacité de donner de la considération aux gens qui nous entoure. Que ce soit la réceptionniste au bureau, celle qui fait le ménage, le préposé à l’accueil, le responsable de la sécurité de notre immeuble ou un pur inconnu que l’on croise dans l’ascenseur. Ne soyons pas timides et sourions, ayons le courage de se regarder, de se saluer. Ça fait du bien autant à nous qu’aux autres, ça égaie une journée, ça change la vibe comme on dit…

Bien entendu, si nous en sommes capables, donner du temps, des denrées (oui, la guignolée des médias s’en vient !) ou des sous pour une cause qui nous tient à cœur, c’est particulièrement gentil et ça aidera assurément des gens dans le besoin. Pourquoi ne pas remplacer quelques cafés à 3$ d’ici Noël par un don de 20$ à l’organisme de notre choix, ou faire le tour de son garde-manger pour donner des cannes de soupes et de légumes ?

Quand on voit les besoins criant de Moisson Montréal qui peine à répondre à la demande, on peut se questionner sur les raisons de cette perpétuelle progression de la pauvreté dans notre coin du monde, nous qui sommes considérés comme une population riche et aisée. Mais derrière cette image de pays florissant se cache pourtant des gens qui vivent dans la rue, qui ne mangent pas à leur faim et qui cumulent les boulots ingrats pour nourrir leur famille, péniblement. Et pour qui, souvent, le sourire n’est pas monnaie courante…

En cette journée internationale du don, soyons généreux, ouvrons notre cœur et rappelons-nous que ça peut arriver à tout le monde de tomber et de ne pas pouvoir se relever seul. Et si vous en avez les capacités, donnez de votre temps, même si c’est seulement une heure par semaine. Ce sera surement une heure de bonheur pour une personne qui en a besoin.

Merci!

 

Photo : Unsplash | Tim Marshall

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