Écoutons ce corps qui nous parle

Corinne Kutz

Dernièrement, je vous mentionnais que je ne suis pas vraiment du type à faire des bilans ou à prendre des résolutions. En fait, je réalise que je suis plutôt le genre de personne à constamment réfléchir et analyser mon parcours, mes choix et mes décisions. Ce qui fait qu’en fin d’année, je n’ai pas de grande surprise ou de rétrospective approfondie à faire.

Je ne suis pas non plus le genre de personne qui se fixe des buts ultra précis. Je préfère me laisser porter, demeurer ouverte aux opportunités et me fier à mon instinct. J’ai toujours cru qu’à trop vouloir planifier d’avance ma vie, je passerais à côté de plein de choses.

Mais quand je regarde en arrière, dans le rétroviseur de mon année 2016, je réalise qu’elle a été une année d’ajustements. Alimentaires d’abord, dû à ma condition et au choix que j’ai fait de refuser la médication mais aussi de façon plus globale, sur mes choix de vie. J’ai décidé d’intégrer la course à pied de façon sérieuse dans ma vie pour soigner mon corps et mon esprit, me dégager de tensions et pouvoir mieux sentir ce véhicule unique que nous avons pour la vie.

Cette décision a aussi entraîné une réflexion sur mes choix alimentaires car chaque repas peut avoir une influence sur mes « performances ». J’utilise les guillemets car je n’ai aucun objectif fixé concernant mon temps de course ou mes distances. Je cours pour le plaisir, pour me faire du bien et pour me connecter aux sensations physiques. Si mon programme d’entraînement prévoit 30 minutes, je fais cette course de manière investie mais sans me préoccuper si je suis plus ou moins rapide que la dernière fois.

Ce qui m’a le plus frappé par contre, c’est la conséquence de ma consommation d’alcool. Non pas que je considère avoir un problème de consommation mais plutôt le fait que si je bois quelques verres un soir, ma course du lendemain sera plus difficile. En langage commun, j’aurai moins de jus dans les jambes.

Et j’ai aussi réalisé que le lendemain d’une consommation d’alcool, de repas copieux ou de sucre en plus grande quantité, mon corps est moins agile au lever et je ressens plus d’inconfort dans mes articulations. On ne parle pas ici de douleur mais disons que mes mouvements sont moins légers. J’ai souvent lu sur l’alimentation hypotoxique et sur l’inflammation engendrée par l’absorption de certains aliments mais je ne peux que le constater depuis quelques temps.

Cette année a donc été sous le thème de la prise de conscience et je vois cela comme étant extrêmement positif car quoi de mieux que d’être plus à l’écoute de son corps et d’en prendre soin ? Après tout, c’est notre plus fidèle compagnon, celui qui nous mène là où l’on désire aller, celui qui embarque avec nous dans tous nos projets les plus fous et surtout, celui qui nous parle et nous lance des messages importants.

Je me souhaite, et je nous souhaite à tous, une année 2017 sous le thème de la santé, de la prise de conscience et du bonheur. Le bonheur simple d’exister et de l’apprécier, le bonheur pur dans les petits moments magiques, le bonheur chaleureux de l’amour de nos proches et le bonheur doux de l’acceptation de soi.

Ce n’est ni ce qu’on possède, ni ce qu’on espère qui font de nous quelqu’un d’heureux. C’est d’apprécier ce que l’on est qui nourrit notre cœur et nous donne le sentiment d’être comblé. Cessons de trop attendre d’avoir ceci ou cela pour être heureux et décidons de l’être, ici et maintenant. Je suis convaincue qu’en étant plus à l’écoute de notre bonheur actuel, notre futur sera parsemé de belles journées et de belles surprises.

 

Photo : Unsplash | Corinne Kutz

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