Quand le temps commence à se réchauffer et qu’il devient possible de s’asseoir dehors au soleil malgré le petit vent frais, mon premier réflexe (en dehors de la course à pied) est de m’installer pour lire un livre. Pour moi le printemps, c’est de retrouver ce bonheur si simple de pouvoir m’évader tout en profitant de la beauté de la nature. Nul besoin de vous exprimer ma reconnaissance hier avec ce temps parfait… Je me suis donc installée confortablement, petit pique-nique à l’appui ainsi que léger fond musical de piano pour accompagner le chant des oiseaux chatonnant leurs louages, avec mon roman léger et estival pour laisser rêver mon esprit.
Je ne sais pas si vous connaissez l’auteure Amélie Dubois mais pour ma part, elle figure dans mes préférées pour ce qui est de la catégorie « je n’ai pas envie d’apprendre, je veux me divertir ». Je le précise car il ne s’agit pas ici de grande littérature profonde et soutenue par des recherches historiques. Ça entre dans la catégorie « chick lit » de qualité : divertissant à souhait, un humour décapant, des histoires désopilantes à volonté… Bref tout pour se changer les idées sans tomber dans le glauque ou le thriller. À savourer avec un verre de rosé!
La Fois où… j’ai suivi les flèches jaunes
On y retrouve cette chère Mali qui atterrit sur la route de Compostelle, dans une expérience spirituelle qui s’avèrera relativement confrontante pour celle qui croyait que c’était « juste de la marche ». Au fil des kilomètres et des rencontres, elle frappera les murs physiques et mentaux souvent décrits par les pèlerins qui ont tentés l’expérience. Et elle apprendra à lâcher-prise sur les éléments de sa vie qu’elle ne pourra jamais contrôler ainsi que ceux qui lui grugent trop d’énergie.
Toujours aussi attachante et drôle, on ressent tout de même une quête nouvelle chez cette trentenaire qui a tout abandonné pour vivre de sa plume et qui, malgré ses airs de fille indépendante et autonome, cherche l’équilibre et l’amour (de soi, des autres, de la vie). Les voyageurs qu’elle croisera sur sa route lui feront prendre conscience qu’elle a, malgré ses craintes et ses appréhensions, besoin des autres. L’aide n’a pas ce goût amer qu’elle redoutait et peu à peu la rigidité qui teintait sa vision de Compostelle laisse place à une camaraderie et de réelles amitiés se forgent.
Vous retrouverez donc dans ce roman la légèreté caractéristique du personnage principal jumelée à une introspection soudaine, le tout enrobé d’humour et d’un brin de folie qui donne des fous rires et fait réfléchir à la fois. Du pur plaisir comme on aime, un passe-temps totalement en phase avec la belle température et un besoin de décrocher des catastrophes qui s’accumulent autour de nous.
Cette auteure québécoise prolifique nous a habitués à des histoires rocambolesques et nous sommes servis ici malgré la touche spirituelle qui s’ajoute à l’ambiance comique. Les retours en arrière sur un certain congrès tenu à Gatineau serviront de repères aux accoutumés des récits de cette série.
Si vous cherchez un bouquin qui vous fera rire, voyager et réfléchir, je ne pourrais vous conseiller meilleure compagnon de route. Et qui sait, peut-être comme moi entretenez-vous le rêve de faire la route de Compostelle un jour et y trouverez des informations pertinentes parmi les péripéties amusantes et rafraichissantes de cette protagoniste.
Bonne lecture!
Photo : Unsplash | Ben White