Quelle est, pour vous, la définition de la fidélité ? C’est une question que l’on m’a posée récemment et pour laquelle j’ai réalisé que je n’avais pas de description précise ou fixe dans mon esprit. En fait, j’ai surtout pris conscience qu’on a tendance à associer la fidélité à notre relation à l’autre alors qu’en réalité, j’ai le sentiment que la fidélité commence par soi-même. Être fidèle à ses valeurs, ses convictions, ses principes, c’est de là que ça part je crois.
Comment peut-on espérer être réellement fidèle si on ne se connaît pas assez bien, si on n’a pas confiance en soi, si on ne se sent pas solide intérieurement. On peut être fidèle à un fournisseur de service, à son coiffeur, à ses engagements, ses rendez-vous, sans pour autant être fidèle à son conjoint donc la fidélité a plusieurs facettes et niveaux. C’est difficile de généraliser et je crois, sans vouloir offenser qui que ce soit, que ceux qui se déclarent toujours fidèles ont peut-être une vision élastique du concept.
Pour un grand nombre de gens en couple, la fidélité évoque une garantie de la qualité de leur relation amoureuse. Tant que les partenaires restent fidèles l’un à l’autre, ils considèrent que le couple est solide et que les différents entre eux ne sont que des contretemps normaux. Alors que rien n’est acquis dans la vie.
Les commerçants qui réussissent l’on comprit et s’assurent de mériter la confiance et la fidélité de leur clientèle alors qu’en relation, c’est souvent présumé éternel. Et c’est la raison pour laquelle bien des gens tombent de haut quand ils apprennent que l’autre a sauté la clôture. Un peu comme la maladie, beaucoup croient que ça n’arrive qu’aux autres.
Je crois qu’il est important de se questionner sur ses propres fondements et sur l’importance que ce concept, que cette valeur, a pour nous. La religion catholique et la société en général nous a forgé l’esprit à ce qu’on soit fidèle mais en réalité, une bonne partie de la population n’y croit pas sincèrement. Tout comme ce n’est pas tout le monde qui veut des enfants, qui veut cohabiter ou qui veut posséder une maison, le fait d’avoir un partenaire unique, d’y être fidèle et de s’imposer ce carcan n’est pas obligatoire.
Je crois que cela revient à une conception à laquelle je fais souvent référence, soit l’ouverture d’esprit. Si on est ouvert, qu’on s’accepte comme on est et qu’on fait de même pour les autres, c’est là, à mes yeux, que l’on se rapproche le plus de la vraie fidélité. Celle qui part de soi et non d’un modèle préétabli.
Certains me diront peut-être qu’ils ne sont pas d’accord et c’est tout à fait dans le droit de chacun d’avoir une opinion divergente sur le sujet. Tout le monde a le droit à son style de vie, ses habitudes et ses croyances. Il ne faut surtout pas s’imposer quoi que ce soit et encore moins si c’est pour nous rendre malheureux. J’ai connu des hommes et des femmes qui restaient dans une relation classique mais qui souffraient car cela ne leur correspondait pas du tout. Et je trouve cela beaucoup plus triste que quelqu’un qui se dit volage et indépendant et qui s’assume pleinement tel quel.
Pourtant, celui qu’on jugera risque d’être celui aux habitudes plus libertines car ça détonne dans la masse et surtout, ça confronte les autres dans leurs croyances profondes. Alors, je vous invite à prendre le temps de vous poser la question, réellement, ce qu’est pour vous le concept de la fidélité, au sens large. Vous pourriez être surpris de constater que vous teniez pour acquis une valeur qui, finalement, n’est pas au cœur de vos relations…
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