Quand les journées deviennent plus fraîches, quand, au petit matin, je sens mon bout de nez froid et que je suis emmitouflée dans mes couvertures, je me réveille toujours en souriant. J’adore l’automne, la saison parfaite pour un bon thé chaud, le moment de l’année où on ralentit après avoir butiné tout l’été, après la saison des soirées qui finissent trop tard et des mille et une activités extérieures. À ce temps-ci de l’année, on rentre dans nos maisons, on retrouve notre équilibre.
Je le dis souvent mais je me sens privilégiée de vivre ici, où les saisons nous présentent la nature sous différentes facettes et nous font apprécier chaque fois le retour à l’été. Si on n’avait pas ce cycle perpétuel, je ne suis pas certaine qu’on aimerait autant la saison chaude. Pour les skieurs et planchistes, c’est déjà le temps de se procurer la passe annuelle. Pour les coureurs comme moi, on fait le tri dans les vêtements, on fait la rotation pour ranger les shorts et sortir les pantalons plus chauds.
L’automne, c’est vraiment pour moi le moment parfait pour revenir à une routine, aux bonnes habitudes, à la cuisine mijotée, aux recettes qui imprègnent la maison de bonnes odeurs appétissantes. C’est aussi le moment où je dévore des romans, où je rêve de voyages et d’évasion. J’ai toujours préféré rester ici l’été pour savourer chaque minute de notre verdoyant coin du monde mais quand les arbres n’ont plus de feuilles, j’ai une tendance à vouloir aller me ressourcer un peu ailleurs.
Les dernières années, avec mon compagnon à quatre pattes qui nécessitait des soins quotidiens, je ne pouvais pas vraiment me permettre de longs voyages. Et, malgré la peine liée à son absence, je sens maintenant une certaine liberté retrouvée, un monde de possibilités qui s’ouvre devant moi. Trop de choix, trop d’idées… Je magasine, je cherche en trouvant toujours un nouveau plan, une nouvelle destination. Je finirai bien par me décider, sur un coup de tête ou pas, à partir voir le monde, pour mieux revenir.
Autre chose que je dis très souvent : on n’a qu’une seule vie à vivre. Et ça, c’est mon leitmotiv, mon mantra. Si je ne fais pas ce que je veux de ma vie, personne ne le fera à ma place. Et la dernière chose que je veux, c’est me réveiller un matin en constatant que j’ai perdu mon temps, que je n’ai pas consacré mon énergie aux bonnes choses, que j’ai trop attendu pour en profiter. C’est presque une peur, une phobie. Ai-je assez d’une vie pour tout faire?
Je me souviens d’une époque pas si lointaine où mes soirées se résumaient à regarder la télévision car j’étais rongée par l’angoisse. Quand je repense à cela, je me sens très choyée d’avoir pu m’extirper de ce carcan destructeur pour m’ouvrir au monde. Sans cette émancipation, j’aurais manqué plein de belles rencontres, d’activités et de découvertes et surtout, je serais surement profondément triste, comme je l’étais à ce moment-là déjà.
Profiter de la vie, ça ne signifie pas faire le tour du monde ou sauter en parachute. Pour moi, ça veut simplement dire, investir mon temps et mon énergie dans ce qui me fait du bien, nourrit mon âme et me fait sourire. Sourire, c’est exprimer son bonheur, tout bonnement. Alors je cherche principalement des choses à faire qui, par le simple fait de l’évoquer dans mon esprit, me font sourire.
Tout est une question de critères et d’attentes dans la vie et moi, j’ai décidé que ma liste se divisait par ce simple critère. Mes attentes ne sont pas trop élevées donc je risque moins de déception. Ça permet un spectre large de possibilités et mon cœur lui, se laisse guider aisément par cette courte analyse : vais-je sourire? Vais-je avoir du plaisir? Oui? Alors, go!
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