La fête du partage

Simon Maage

Voilà, nous sommes le 1er décembre, on peut enfin parler de Noël sans se faire lancer des tomates. Je blague un peu mais j’ai eu quelques commentaires concernant mon sapin de Noël déjà fièrement exposé à la mi-novembre et j’entends souvent des gens dire qu’ils sont irrités par le fait qu’on en parle de plus en plus tôt. Désolés de vous décevoir, mais moi, j’aime Noël et je m’assume pleinement.

Il y a quelque chose de féérique et de magique avec cette fête. Les enfants rêvent à tous ces possibles présents, les soirées de fête se succèdent, les maisons sont décorées et mêmes les villes, maintenant, s’y mettent et agrémentent le paysage pour mettre de l’ambiance. On a peu l’occasion de voir autant de mobilisation et de participation des citoyens et des municipalités, ce travail en commun, cette collaboration pour embellir et répandre la magie de Noël.

Bien sûr, les plus grincheux me diront que pour beaucoup, ça ne fait que mettre en lumière leur solitude ou leur difficulté mais je crois que c’est surtout une opportunité pour tous de faire le bien, d’aider justement ceux pour qui c’est moins facile ou joyeux. J’en connais plusieurs qui vont dans les CHSLD ou autres centres pour personnes âgées et qui vont faire des câlins, écouter, accompagner et divertir. Pour d’autres, c’est d’aller faire du bénévolat à La Moisson pour que les paniers de Noël soient prêts à temps.

Beaucoup d’actions sont possibles et si vous n’avez pas le temps, investissez un peu et donnez. C’est en grande partie ainsi que je tente de rendre à la société le bonheur qu’elle m’apporte, de redonner au prochain et de faire mon petit plus dans ce monde pas toujours parfait. Faire des boites de denrées non périssables, acheter des cadeaux pour des enfants défavorisés, donner des sous à toutes les guignolées que je croise sur ma route, offrir des cartes de souhaits avec des billets de loto à des inconnus dans des centres d’aide pour leur permettre eux aussi de rêver et d’avoir le cœur léger quelques instants.

Je pense que c’est un des aspects que j’apprécie le plus de cette période festive : l’entraide. C’est véritablement vers la fin de l’année que tout le monde retrousse ses manches pour donner un petit coup de main de plus, pour faire cet effort supplémentaire qui peut changer la vie d’une personne. C’est beau, c’est généreux, c’est lumineux comme moment et si tout le monde met la main à la pâte, on peut réellement faire changer les choses.

Au lieu d’acheter plein de cadeaux pour les enfants de nos familles, si on en réservait quelques-uns pour des gens qu’on ne connaît pas, qu’on permettait à chaque enfant de remettre un cadeau à un jeune inconnu qui en a besoin, ça démontrerait peut-être des valeurs plus humaines que la surconsommation et le luxe… Car on va se le dire, on vit quand même dans un coin du monde sécuritaire et on n’a pas vraiment besoin de tous ces bidules. On peut très bien vivre sans tout cela et au lieu d’encourager les compagnies multimilliardaires, on pourrait aussi choisir d’aider une entreprise locale en achetant ses produits.

Bref, Noël, c’est une occasion pour faire le bien, dans tous les sens du terme. Voir ses amis et sa famille et passer de bons moments ensemble, partager, donner, offrir, encourager, accompagner, aimer, soutenir… C’est la période où on peut le plus interagir avec notre communauté, où les bras sont ouverts pour se réchauffer, où la notion de partage prend tout son sens. Partageons nos festivités, soyons solidaires et ouverts d’esprit. Laissons le rationnel de côté quelques instants et permettons-nous, un peu, de croire encore au Père Noël…

 

Photo : Unsplash | Simon Maage

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