Parlez-moi d’amour

Kayle Kaupanger

Ne trouvez-vous pas qu’il est de plus en plus difficile de parler d’amour, de liberté et de respect de nos jours? J’ai cette étrange impression que tout ce qu’on dit est jugé, décortiqué, qu’on cherche la faille, la petite bête noire. On n’a jamais eu accès à autant d’informations mais on se contente de scruter la vie d’autrui comme des bêtes affamées.

Vous me trouvez dure ce matin? C’est qu’il faut voir le genre de messages désagréables que je reçois parfois. Je vous résume en quelques lignes : quand j’écris sur le célibat assumé, on me traite de vieille fille frustrée, quand j’écris sur la liberté de choix qu’on devrait respecter, on me dit de rester enfermée chez-moi si je n’ai pas envie d’être regardée et quand j’écris sur le comportement désolant de certains hommes, on me dit que les vraies femmes, elles aiment ça un vrai homme…

Heureusement que j’ai la couenne dure comme on dit car j’aurais fermé ce blogue depuis longtemps. Et je n’ose imaginer les réactions ce matin à la suite de ce billet. Mais je persiste et signe : jamais je ne me tairai pour faire plaisir à des dérangés. Oui, des dérangés. Car pour perdre son temps à répandre son venin à tout vent comme cela, il faut avoir une part de dérangement en soi. Une mauvaise énergie, un besoin de rabaisser les autres pour se sentir mieux.

Et de cette graine, il y en a trop. Les réseaux sociaux ont le dos large car, bien sûr, ça donne un accès facile au micro virtuel mais l’émotion et le besoin de miner le moral, c’est là bien avant, tapi au fond des gens. Ce qui est triste, c’est qu’ils se nourrissent entre eux, s’encouragent dans leur délire et s’auto-congratule devant tant de haine et de misérabilisme.

Vivre et laisser vivre, se concentrer sur son propre bonheur au lieu de jalouser celui des autres, de critiquer les petites faiblesses ou de mettre en lumière les failles, ça ne vous tente pas? Il me semble que c’est pourtant plus constructif, plus enrichissant. Mais je sais, tous n’ont pas cette envie d’être heureux, de vivre sereinement. Dommage pour vous, je ne cesserai pas de partager ni mes réflexions, ni mes découvertes.

Parlant de découverte… Avez-vous regardé la mini-série d’épisodes rigolos appelée « C’est quoi l’trip » sur Tou.tv? Si ce n’est pas le cas, je vous invite à ajouter cela à vos favoris pour la prochaine journée pluvieuse. La jeune animatrice, Rosalie Bonenfant, décortique les tendances du moment, se plongeant dans diverses expériences. Curieuse et frondeuse, elle plonge tête première dans ses épreuves pour se confronter et révéler l’humain dans sa sortie de zone de confort. Rafraîchissant et divertissant. On aime!

L’autre trouvaille télévisuelle plus traditionnelle, c’est Bonsoir bonsoir. Plusieurs critiquent le style décousu de Jean-Philippe Wauthier mais personnellement, j’adore. Sortir du cadre, faire les choses différemment, ça me plaît. Et le moustachu au style toujours bien travaillé réussit haut la main, malgré des petits dérapages comiques. Je n’ai jamais été une adepte des émissions de fin de soirée mais quand je manque un épisode, je m’empresse de le regarder en rattrapage le lendemain. Ce n’est pas peu dire!

Alors, ces partages annoncent clairement le début de la saison du dégel et du ménage de printemps. C’est la fin de la saison de District 31 cette semaine, on change d’air dans nos télés comme dans nos maisons. Alors ça serait bien qu’on change de ton sur les réseaux sociaux aussi, non? Vœu pieux? Je vis d’espoir et d’eau fraîche, que voulez-vous.

Photo : Unsplash | Kayle Kaupanger

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