En ce petit matin frisquet d’octobre, je méditais dans ma voiture, roulant lentement sur la route, à ce que je retiendrai de l’année 2015. Je ne suis pas vraiment du type bilan de fin d’année et résolutions et je déteste les dates fixes alors non le 1er janvier, je ne me fais pas une panoplie de promesse que j’aurai déjà oublié quand j’aurai les fesses dans le sable pour me faire oublier l’hiver quelques instants…
Cette année, c’est en cet automne de campagne électorale interminable que je me questionne sur ce que j’ai fait de cette année 2015. Qu’ai-je appris, qu’ai-je acquis, qu’ai-je accompli? Et le mot qui retentit sans cesse dans mon esprit est : confiance. Je le murmure à peine, encore timide d’en parler.
Pour ceux qui me connaissent bien, je ne suis pas du genre à déborder de confiance en moi et à étaler mon estime de moi. J’ai plutôt longtemps été celle qui mettait de l’avant les autres pour se cacher derrière. Ça m’a tout de même permis d’avoir des équipes de rêves au travail car, croyant plus en eux qu’en moi, je crois que je réussissais à les faire briller, à les motiver, à les encourager à donner le meilleur d’eux-mêmes pour qu’ensemble on soit bons.
Cette année, après des soucis de santé, une séparation et de nombreuses heures de réflexion, on dirait qu’il y a eu un déclic… Une prise de conscience… Une affirmation de mon moi-même… Je suis quelqu’un et je suis surtout quelqu’un de bien. J’ai croisé beaucoup de personnes malsaines dans ma vie et on dirait que ça m’a permis, avant de savoir qui j’étais, à savoir qui je n’étais pas.
J’aime foncièrement les gens, l’humain en général. Je m’intéresse aux autres et je m’attarde à ce qui les fait grandir, les terrorisent, les fait pleurer… Et pas à pas, à travers des rencontres et des moments de solitude, j’ai compris ce qui s’appliquait à moi. J’ai encore de la difficulté à y mettre des mots, à le dire à haute voix mais à l’intérieur de moi, je sais. Je sais que je me suis définie, je sais que je m’aime plus qu’avant, je sais que je tente maintenant de faire plus pour moi au lieu de tout faire pour les autres, je sais que j’ai envie de ressentir ce calme au fond de moi qui est relativement récent. Je sais surtout que maintenant, j’en suis capable.
Et c’est en ce sens que le mot confiance prend toute cette place. Confiance en moi, en mes capacités et en mon pouvoir d’agir, pour moi. Après 10 ans de thérapie, j’ai l’impression pour la première fois, d’être en mesure de voler de mes propres ailes et de me sentir libre et sereine. Les tourments intérieurs ont laissé place à un sentiment de force de caractère. L’angoisse s’est transformée en une envie de découvrir, de m’ouvrir et de prendre des risques.
Oh j’aurai encore de ces moments de remise en question, de doute et de peur mais au fond de moi je sais maintenant que le calme revient après la tempête. Et ça, ça fait vraiment du bien!
Et vous, quel serait votre qualificatif de 2015?
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