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Il est temps de changer…

Dyaa Eldin - Dreamcatcher

Il y a de ces journées dans la vie où on a l’impression que tout va de travers. On se lève et on sent déjà que le seul bon moment de la journée sera celui où on se recouchera le soir. Et vous savez quoi? Ça en prend des comme celle-là pour apprécier les autres… Il faut les assumer et se dire qu’heureusement, ça n’arrive pas trop souvent.

Hier, c’était une de celle-là… j’avais seulement hâte qu’elle se termine pour aller me blottir dans mon petit chez-moi douillet et oublier cette journée.

Ce matin au réveil, je savais déjà qu’elle serait mieux. Mon chat ronronnait à mes pieds, j’avais bien dormi, on était vendredi… Avouez que comme début, c’est assez winner… Je savais déjà que je ne perdrais pas un temps fou à m’habiller, Casual Friday! La radio annonçait le gros accident d’autobus près de Bordeaux et, le cœur rempli de compassion et d’empathie, je me considérais incroyablement chanceuse d’être en forme et épargnée d’une telle tragédie.

Assise dans le métro, j’ai lu avec effroi la chronique de Rima Elkouri sur ces femmes autochtones qui ont vécu l’enfer durant des années et qui ont osé parler, enfin, pour que justice soit faite. Ça m’a sidéré de constater à quel point l’humain peut être un monstre. Des policiers qui amènent une jeune femme sur une route, à plusieurs reprises, pour des fellations contre de l’argent. Avec cette confiance de celui qui se dit que c’est normal et sans conséquence. J’avais mal au cœur…

J’ai toujours tendance à croire que si tu craches en l’air, ça te retombe dessus. Vieilles valeurs judéo-chrétiennes qui ressurgissent parfois : ne fais pas mal à ton prochain ou le bon dieu pourrait te le faire payer…

Mais sur ce coup-ci, il dormait au gaz ou quoi? Comment cette situation a-t-elle pu perdurer aussi longtemps sans que rien ne soit fait? Et pendant qu’on y est… Les enfants disparus de mort suspecte depuis des années… Les femmes de ces communautés qui disparaissent sans que quiconque n’agisse…

Les autochtones étaient ici avant nous ; on les a envahis, on les a repoussés dans des communautés éloignées souvent sans aide, sans suivi, sans avis… Et on laisse sans ressource, avec leur désarroi et leur souffrance. Mais pendant ce temps, on « adopte » des enfants via Vision Mondiale, on dépense des fortunes pour adopter des enfants à l’international et on fait des dons pour des causes et catastrophes humanitaires qui ont lieu à des centaines de kilomètres de nous… Car sortir un petit 20$ pour une tragédie lointaine, c’est moins dur sur le moral que de regarder la réalité en face à 500 km d’ici…

On a élu des libéraux à tous les niveaux… Vous avez lu la définition du mot libéral? Personne tolérante, indulgente…

Mais dans ce cas-ci, on ne doit absolument pas tolérer cette situation… On doit agir! Le changement, M. Trudeau? C’est maintenant!

 

Photo : Unsplash | Dyaa Eldin

Be strong!

Charissa T.

On le voit partout, on se fait bombarder de messages sur l’entraînement, la force de caractère,  la nécessité d’être au top et de se dépasser… Mais en même temps, il n’y a jamais eu autant d’antidépresseurs de prescrits, de congés de maladie, de retards au travail… Met-on la barre trop haute?

En pensant à la force, mon esprit me retourne systématiquement l’image de mes 2 grand-mères, des femmes d’une autre époque, qui ont élevé plusieurs enfants, ont vécu dans une période rude et qui devaient demeurer solides pour leur famille. Leurs droits étaient loin d’être aussi clairs et définis que les nôtres, leur situation exigeait un tempérament de guerrier et malgré tout, j’ai l’image de femmes fières.

Elles avaient des valeurs assumées, un cœur en or et une générosité inébranlable. Elles savaient faire beaucoup avec peu, faire face à toutes les épreuves et prendre leur place dans ce monde d’hommes. Des regards perçants, convaincants et sincères se sont imprégnés dans mon esprit à propos de ces dames. Toutes petites mais si grandes à la fois. Des familles si différentes mais si propres de leur époque. Je n’ose imaginer ce qu’était leur réalité quotidienne.

Et aujourd’hui, je vois des gens stressés par leur travail, par le trafic, par leur situation financière et par mille et une raisons diverses. La société a évolué et les technologies sont venues bouleverser notre quotidien. Mais ce changement a aussi généré une anxiété sociale répandue et parfois je me demande à quel point « c’est mieux » qu’avant…

On nous vend à gros prix des expéditions extrêmes, des « tout inclus » pour se reposer, des retraites pour se ressourcer, des gadgets pour nous rendre plus efficaces… Mais tout cela ne change rien, c’est une course infinie pour plus de bonheur éphémère…

Bien entendu, les chaînes de nouvelles en continu nous donnent faussement l’impression qu’il y a plus de catastrophes qu’avant alors qu’en réalité on y est seulement plus exposé. Mais ce perpétuel tourbillon de préoccupations autour de nous ne génère-t-il pas l’angoisse parmi la population? Est-ce que le fait de tout savoir et d’avoir accès à tout en tout temps ne vient pas finalement affaiblir la masse et mousser les craintes?

Être fort, n’est-ce pas finalement avoir la force de résister à toute cette bulle étouffante et de se forger sa propre vision de la vie? Être fort, n’est-ce pas de dire : ça suffit, cessez de me canarder de vos énergies négatives? Cette maladie de vouloir être le premier à diffuser les mauvaises nouvelles est-elle en train de rendre tout le monde obsédé et déconnecté de la vraie vie?

La vraie vie, celle d’humains capables de se regarder dans les yeux, de s’apprécier, de se soucier les uns des autres, de surmonter des épreuves ensemble et de grandir intérieurement… A-t-elle encore un écho ou n’est-ce qu’une illusion? Chose certaine, ce n’est pas le visage rivé sur un écran qu’on la savoure la vie.

Sur ce, je vais aller côtoyer de vrais humains au travail 😉

Photo : Unsplash | Charissa T.

Le futur, c’est aujourd’hui qu’on le dessine

Paula Porto

Aujourd’hui, 21 octobre 2015, c’est LA journée de Marty et Emmett, nos deux joyeux flyés. C’est effectivement aujourd’hui que Marty atterrit dans notre monde, ce monde qu’ils ont imaginé parfois à la perfection, parfois complètement champs gauche… À ce que je sache, nos voitures ne volent toujours pas (même si j’en rêve à tous les matins)!

Imaginez le futur, le façonner dans notre esprit en fonction de nos désirs et aspirations… Dans le fond, nous sommes tous un peu des Emmett en quelque sorte. Quoi que lui en faisait son métier et littéralement une obsession… Mais reste qu’il nous a permis de s’imaginer un monde si différent, si magique, si loin de notre réalité de l’époque. Il a surement inspiré moult inventeurs, une panoplie de jeunes scientifiques et oh combien d’amoureux de la fameuse DeLorean!

Notre monde est-il mieux que ne l’ait imaginé notre cher docteur? J’en doute… Absorbés par nos appareils dits « intelligents », on passe à côté de bien des choses. On est si concentrés à regarder ce qui se passe dans le virtuel qu’on rate souvent ce qui nous entoure, dans le réel. Et ça, personne ne l’avait prédit.

À quoi ressemblera notre monde dans 25 ans? Comment serons-nous en tant qu’humains? Aurons-nous enfin compris que nous ne sommes que des locataires de cette terre et qu’elle peut nous évincés à tout moment? Serons-nous plus à l’écoute les uns des autres, attardés à notre prochain au lieu de visionner des vidéos de chat sur Youtube? Saura-t-on partager nos richesses plus équitablement? Ou en sera l’égalité homme-femme, le racisme, l’intégrisme et la violence?

J’ose croire que nous aurons appris des erreurs du passé mais sans vouloir être pessimiste, si le passé est garant de l’avenir, je ne donne pas cher de notre peau! Pour chaque avancée, un recul se présente… Il n’y a qu’à regarder l’état de nos forêts, de notre eau de toutes nos ressources naturelles pour comprendre qu’on se met la tête dans le sable (bitumineux).

Pour réaliser l’ampleur du revirement nécessaire, je vous suggère fortement de visionner le documentaire Home écrit et réalisé par Yann Arthus-Bertrand et produit par Luc Besson. La terre vue du ciel m’a fait pleurer de désolation. En voyant l’état de notre planète, la pression que l’on exerce sur notre environnement, je n’ai pu que nous haïr. Comment peut-on imaginer agir ainsi et ne jamais en subir les conséquences? C’est franchement aberrant et chaque humain devrait regarder ce film pour au minimum être conscient de son empreinte. Est-il présenté dans les écoles pour que nos générations futures nous brassent la cage un peu? Je le souhaite et si ce n’est pas le cas, faisons pression pour qu’il devienne un ouvrage scolaire.

Chose certaine, si on devait imaginer notre monde dans 25 ans en fonction des mêmes habitudes malsaines, il n’y aurait pas beaucoup de verdure, d’eau potable, de fruits et légumes frais, de céréales et probablement peu d’air pur…

Alors on attend quoi pour changer les choses? Que la fiction devienne la réalité?

 

Photo : Unsplash | Paula Porto

On court après nos vies, ça en vaut-tu le prix ?

Joshua Sortino

Petit matin gris, teinté de rouge par les résultats d’hier… Mais je ne me prononcerai pas sur l’issue de l’élection, je n’ai aucune envie de partager mon opinion ni d’émettre de quelconques hypothèses.

J’observais ce matin, dès l’entrée du métro, le visage et l‘attitude des gens, pour voir si ce revirement avait changé quelque chose. J’écoutais les talons d’une femme frapper durement le sol de béton, et son attitude pressée, voire même stressée. Qu’est-ce qui peut bien avoir autant de poids sur cette dame pour qu’à 6 h 30 du matin elle soit déjà autant à la course? Et au fait… Après quoi on court?

J’ai l’impression que l’on passe notre vie à courir après l’intangible, sans trop savoir ce qui nous arrivera une fois arrivés on ne sait trop où. Il me vient en tête une chanson de Mes Aïeux intitulée Train de vie :

Alexis, ralentis
Assis sur la galerie du Paradis
Toi tu r’gardes d’En Haut ceux qui te r’gardaient de haut
On court pis on s’énerve comme des p’tites fourmis
On s’épivarde, on s’éparpille comme des vraies queues d’veaux
Hey, on court après quoi, on court après qui ?
On s’essouffle pour épater la galerie
Hey, on se prend pour quoi, on se prend pour qui ?
On court après nos vies, ça en vaut-tu le prix ?

Après tout, si on continue de courir, aura-t-on vraiment profité de nos vies ou si on aura seulement couru après? L’ironie de la chose est que la course à pied n’a jamais été aussi populaire…

Savourer le moment présent, ce fameux concept si immatériel que dans notre société de surconsommation, on peine à comprendre ce qu’il représente entre 2 gazouillis et un selfie. À force de vouloir montrer au monde à quel point notre vie est merveilleuse, passe-t-on à côté de l’essentiel?

Je l’avoue, j’ai diffusé bien des insignifiances sur Facebook… Comme tout le monde, j’ai embarqué dans le bateau de la superficialité. Mais avec un peu de recul, j’ai réalisé que rien de tout cela n’était nécessaire et encore moins valorisant. Je préfère de loin écrire et partager mes réflexions sur mon blogue, de façon plus approfondie et partager du contenu de mon cru qu’une photo absurde dont tout le monde se fou éperdument. C’est ma vision et je l’assume pleinement. Et je ne juge pas mes amis qui partagent plusieurs statuts par jour. Mais j’ai compris que je n’adhérais plus à cette pratique. Et je suis curieuse de voir ce qu’on en pensera dans quelques années, quand une bonne majorité aura pris une distance face à cette vague faussement sociale.

Qui sait, on aura peut-être droit à une autre chanson de Mes Aïeux ou de leur successeur sur le sujet!

 

Photo : Unsplash | Joshua Sortino

Aujourd’hui, on s’exprime!

elections

Ça fait vraiment longtemps qu’on attend cette journée… Je ne sais pas pour vous mais moi j’ai vraiment eu mon quota de promesses électorales et de déclarations houleuses. Le processus électoral en est un des plus pénible et archaïque car à mes yeux, rien dans cette mascarade ne  nous permet de voir le vrai visage des gens qui se prétendent « le-plus-meilleur-politicien-qui-veut-devenir-notre-PM ».

Mais une chose est sûre : j’irai voter. Pourquoi? Parce que des femmes avant se sont battues pour que j’aie ce droit, parce que dans certains pays, de gens se font tuer pour avoir pris le risque d’aller voter, parce que si on ne vote pas, on est vraiment mal placé pour chialer que le gouvernement ne vaut pas un clou, parce que si on veut avoir un impact dans la vie, ben on doit lever notre derrière de notre sofa et affirmer nos choix… Bref, je pourrais continuer comme ça longtemps mais de toute façon, il n’y a selon moi aucun argument valable pour ne pas aller voter.

Peu importe votre allégeance, vos croyances, votre dégoût de la politique, votre indécision, votre envie de les envoyer tous promener… Le fait d’aller faire un X, c’est de dire à ces gens que vous avez le pouvoir au bout de votre crayon. Parce entre vous et moi… si seulement 50% de la population se présente pour voyer, quel message on envoie? Qu’on s’en balance et qu’ils peuvent bien faire ce qu’ils veulent. Mais le problème c’est que ce sont eux qui déterminent le montant d’impôt que vous allez payer au printemps 2016 et les autres qui suivront, ce sont eux qui détermineront comment l’argent sera investi, comment les générations futures pourront bénéficier de nos investissements, comment nos routes, nos ponts, nos écoles, nos hôpitaux, nos bibliothèques, nos garderies, nos centres de soins et tout le tralala seront gérés… Parce que, si on ne va pas voter maintenant, autant au provincial qu’au fédéral, ils vont se dire : faisons de beaux sourires, disons ce qu’ils veulent entendre, endormons-les bien comme il le faut et ensuite, faisons à nos têtes et laissons-nous influencer par les plus riches…

Ça vous tente? Pas moi… J’ai envie qu’ils aient la chienne qu’on les renvoie, qu’ils comprennent qu’on se laissera pas berner, qu’on a compris qu’on peut changer les choses, qu’ils nous respectent et surtout qu’ils nous écoutent. C’est quand la dernière fois où vous avez vraiment eu l’impression que nos politiciens ont agi dans l’intérêt de la population, la vraie, celle qui doit se serrer la ceinture et qui court après sa vie pour y arriver?

Je trouve qu’on se décourage bien vite et je suis la première à passer rapidement sur les articles qui concernant la politique. Mais le samedi matin, je me fais un devoir de repasser les nouvelles de la semaine pour m’informer et connaître les enjeux en cours. Si je ne le fais pas, je ne peux pas me plaindre que les décisions prises vont à l’encontre de mes valeurs et principes.

Alors aujourd’hui, en ce 19 octobre frisquet, je vous demande de faire valoir votre droit et d’aller mettre votre X sur un bulletin de vote. Parce que le vrai visage de notre société, c’est nous qui le dessinons!