Ce matin, dans le métro, j’ai eu droit à 2 privilèges : premièrement, j’ai pu m’asseoir pour lire ma Presse+ sur mon iPad et deuxièmement, j’étais assise près de deux dames qui discutaient de leur repas de Noël en pleine gestation. Et croyez-moi, je souriais intérieurement en les écoutant tergiverser sur les plats qu’elles allaient préparer avec amour pour leur progéniture respective.
La première, appelons-la Nicole pour les besoins de la cause, expliquait à son amie, que nous appellerons Micheline, qu’elle devait trouver une recette végétarienne car, imagines-toi donc que depuis 7 ans le copain de mademoiselle Julie est végétarien mais ne disait rien depuis tout ce temps. Il devait se nourrir de salade et de légumes le pauvre. Trop timide et sa copine aussi pour dire qu’il ne mangeait pas de viande.
Je me retenais de lui proposer mes recettes de boulettes de lentilles ou de galettes de poisson quand je l’ai entendu dire à Micheline qu’elle avait trouvé une bonne recette de vol-au-vent au légumes qu’elle pouvait lui faire avec une lasagne végétarienne. Dans mon esprit, je ne cessais de me dire : il va avoir aussi faim après que s’il n’avait mangé que de la salade… Et Micheline, dans toute sa générosité de lui dire qu’elle devrait ajouter des pois chiches pour que ce soit plus consistant.
Ah la magie des fêtes! Cette petite anecdote m’a bien fait rire car malgré la méconnaissance avouée de ces dames pour cette « cette façon inconnue » de se nourrir, on sent toute la bonté et l’empathie qu’elles mettent dans la préparation de leur repas. J’avais l’impression de reculer dans le temps, chez mon ancienne belle-mère, au Lac-St-Jean, où cette dernière tentait de m’expliquer la recette de la VRAIE tourtière du Lac alors que moi j’ai grandi à Mont-Laurier et que pour moi de la tourtière, ça ne contient pas de pommes de terre…
Je suis un peu nostalgique de ces grandes tablées familiales, de ces moments chaleureux où le temps de dire, tout le monde retrouve ses vieux repères, où on se taquine et se rappelle des moments cocasses du passé, où les mêmes vieilles histoires reviennent avec plaisir et agrément. Il peut se passer toutes les catastrophes possibles dans le monde, mais le soir du 24 décembre, dans la majorité des maisonnées, il y a une odeur de fraternité, d’amour, de joie et de partage qui aromatise les cœurs des gens.
Derrière cette belle image d’épanouissement, on sait toutefois qu’il y a toujours un côté sombre qui se cache et qui révèle que des gens n’ont pas ce privilège, qu’ils sont seuls, sans le sous ou malades. Alors je vous demande de faire preuve de générosité et d’ouvrir votre cœur à cette partie de la population qui a aussi de beaux souvenirs mais qui bien souvent n’est plus en mesure de les concrétiser.
La grande guignolée des médias tiendra sa 15e édition le 3 décembre prochain. Comme le veut la tradition, plusieurs personnalités des médias seront présentes aux coins de plusieurs rues pour récolter les dons. Si vous n’êtes pas en mesure de croiser leur route, donnez en ligne.
Le moindre petit don peut aider à apaiser un cœur dans le besoin et ce grand mouvement de solidarité en est un d’union, d’entraide et de partage. Soyez généreux : merci!
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