Posts published on "novembre 2015"

Réjouissance et générosité

La grande guignolée des médias

Ce matin, dans le métro, j’ai eu droit à 2 privilèges : premièrement, j’ai pu m’asseoir pour lire ma Presse+ sur mon iPad et deuxièmement, j’étais assise près de deux dames qui discutaient de leur repas de Noël en pleine gestation. Et croyez-moi, je souriais intérieurement en les écoutant tergiverser sur les plats qu’elles allaient préparer avec amour pour leur progéniture respective.

La première, appelons-la Nicole pour les besoins de la cause, expliquait à son amie, que nous appellerons Micheline, qu’elle devait trouver une recette végétarienne car, imagines-toi donc que depuis 7 ans le copain de mademoiselle Julie est végétarien mais ne disait rien depuis tout ce temps. Il devait se nourrir de salade et de légumes le pauvre. Trop timide et sa copine aussi pour dire qu’il ne mangeait pas de viande.

Je me retenais de lui proposer mes recettes de boulettes de lentilles ou de galettes de poisson quand je l’ai entendu dire à Micheline qu’elle avait trouvé une bonne recette de vol-au-vent au légumes qu’elle pouvait lui faire avec une lasagne végétarienne. Dans mon esprit, je ne cessais de me dire : il va avoir aussi faim après que s’il n’avait mangé que de la salade… Et Micheline, dans toute sa générosité de lui dire qu’elle devrait ajouter des pois chiches pour que ce soit plus consistant.

Ah la magie des fêtes! Cette petite anecdote m’a bien fait rire car malgré la méconnaissance avouée de ces dames pour cette « cette façon inconnue » de se nourrir, on sent toute la bonté et l’empathie qu’elles mettent dans la préparation de leur repas. J’avais l’impression de reculer dans le temps, chez mon ancienne belle-mère, au Lac-St-Jean, où cette dernière tentait de m’expliquer la recette de la VRAIE tourtière du Lac alors que moi j’ai grandi à Mont-Laurier et que pour moi de la tourtière, ça ne contient pas de pommes de terre…

Je suis un peu nostalgique de ces grandes tablées familiales, de ces moments chaleureux où le temps de dire, tout le monde retrouve ses vieux repères, où on se taquine et se rappelle des moments cocasses du passé, où les mêmes vieilles histoires reviennent avec plaisir et agrément. Il peut se passer toutes les catastrophes possibles dans le monde, mais le soir du 24 décembre, dans la majorité des maisonnées, il y a une odeur de fraternité, d’amour, de joie et de partage qui aromatise les cœurs des gens.

Derrière cette belle image d’épanouissement, on sait toutefois qu’il y a toujours un côté sombre qui se cache et qui révèle que des gens n’ont pas ce privilège, qu’ils sont seuls, sans le sous ou malades. Alors je vous demande de faire preuve de générosité et d’ouvrir votre cœur à cette partie de la population qui a aussi de beaux souvenirs mais qui bien souvent n’est plus en mesure de les concrétiser.

La grande guignolée des médias tiendra sa 15e édition le 3 décembre prochain. Comme le veut la tradition, plusieurs personnalités des médias seront présentes aux coins de plusieurs rues pour récolter les dons. Si vous n’êtes pas en mesure de croiser leur route, donnez en ligne.

Le moindre petit don peut aider à apaiser un cœur dans le besoin et ce grand mouvement de solidarité en est un d’union, d’entraide et de partage. Soyez généreux : merci!

Visitez le site de la grande guignolée

 

Quelques minutes de bonheur

William Felker

J’adore l’art, sous toutes ses formes, dans tous ses styles d’expression. Et ce matin, je me réjouissais d’entendre la nouvelle concernant Corno qui exposera à l’Art Basel de Miami, là où les meilleurs se rassemblent. C’est très valorisant pour cette artiste québécoise qui s’est établit à New York et qui vit de son art depuis 40 ans. Et c’est aussi une belle leçon de persévérance et de courage que cette artiste nous démontre. Décider de partir ainsi, s’installer dans une telle ville, s’inspirer de cette métropole aux multiples facettes demandait beaucoup de bravoure et d’audace et cela réclame le respect.

Mon moyen d’expression de prédilection est l’écriture et je me réjouis chaque jour d’avoir cette aisance à me raconter. Mais peu importe le moyen, je crois qu’il est très sain de laisser libre court à son esprit. Certains le feront par des travaux manuels, d’autres par le chant, la danse, la peinture ou le tricot. Peu importe le véhicule choisi, le résultat sur la personne ne peut qu’être bénéfique. Corno réussit à utiliser de son art comme métier et peu de gens peuvent le faire. Souvent plus un hobby, notre créativité nous mène rarement sur une scène ou dans une salle d’exposition.

Mais c’est le trajet qui compte, le parcours, les transitions, l’effort et le plaisir que nous procurent ces instants qui souvent nous révèle à nous-mêmes des facettes insoupçonnées. Encore une fois, ce n’est pas une question d’exploit, de reconnaissance absolue ou de gains financiers. C’est une question d’équilibre, de bien-être et de connaissance de soi. Tant mieux  si on peut en tirer quelque chose mais l’expérience en soi me semble suffire à justifier la tâche.

Il n’y a qu’à regarder le plaisir qu’ont les enfants à faire de la peinture, du dessin, à danser, à s’amuser de toutes les façons possibles pour se rappeler à quel point ça peut faire du bien. On perd souvent cette naïveté en grandissant et la peur du jugement vient souvent nous bloquer dans nos élans. Mais si on arrêtait de se juger soi-même et qu’on laissait ressurgir un peu nos cœurs d’enfants, le stress ferait peut-être place à une détente, une joie et un amusement qu’on avait mis de côté.

Se laisser aller, se laisser emporter sans se restreindre ou se censurer, comme quand nous étions jeunes et encore dans l’innocence de l’enfance. Prendre plaisir avec de petites choses, e pas se laisser submerger par le quotidien parfois lourd et oppressant. Pour un instant, ne pas penser au lendemain et être purement dans le moment présent. Le temps d’un coup de pinceau, d’une page à écrire, d’un morceau au piano… Ces quelques minutes peuvent parfois changer le cours d’une journée mais on ne s’accorde que rarement le temps de se divertir.

Avant que la folie de Noël nous embarque dans son tourbillon, pourquoi ne pas s’octroyer des petits moments de plaisirs pour sa rappeler à quel point ça fait du bien. On arrivera peut-être plus détendus aux nombreux partys. On a tendance à remettre à plus tard car il y a toujours quelque chose à faire. Et si ce qu’on avait à faire, c’est justement de se donner du temps à soi?

Quelques minutes dans une journée… que pourrait-il arriver mis à part un peu de bonheur?

 

Photo : Unsplash | William Felker

La folie des rabais versus les banques alimentaires

Timothy Muza

En lisant la triste nouvelle récemment concernant l’augmentation des besoins des banques alimentaires, je me suis tout à coup sentie mal. Je consomme plus que j’en ai besoin et j’en suis pleinement consciente. Je redonne du mieux que je peux à la société, que ce soit via des dons d’argent, des objets et vêtements à Renaissance, des paniers alimentaires via mon épicerie ou par du temps (quand j’en ai)… Mais j’ai l’impression d’en faire si peu quand je vois les besoins grandissants et le peu de ressources disponibles.

Nous avons tous notre façon de donner et j’ai énormément de respect pour les bénévoles car ils prennent le temps de s’investir eux-mêmes dans la cause qu’ils supportent. Je l’ai fait pour différents organismes par le passé et chaque fois, j’ai trouvé l’expérience enrichissante. J’ai plus de difficulté ces jours-ci à dégager mon horaire pour m’impliquer mais je tente de le faire de d’autres façons.

Et si chacun décidait de donner un peu du sien, quel impact cela aurait-il? À quel point tenons-nous dans nos mains le pouvoir de changer les choses? Plusieurs initiatives inspirantes sont nées ces dernières années, toutes plus admirables les unes que les autres et ça m’émeut toujours de constater à quel point la jeune génération est créative dans ce domaine.

En cette période des fêtes qui nous fouette de ces lumières clinquantes, je trouve pertinent de réfléchir à la manière de donner et de comment on peut faire le bien sans surconsommer encore plus. Est-ce que tous ces gadgets sont réellement nécessaires? Ne serait-il pas plus louable de donner du temps et de permettre à l’autre de choisir à qui ou à quoi on donne de notre temps en son nom?

Et que dire des cadeaux conçus de nos mains? Ou de l’aide que l’on peut offrir au lieu d’une breloque qui finira au fond d’un tiroir? J’aime à penser que l’on peut trouver mieux que des cadeaux futiles acheter à rabais sous la pression d’un vendredi fou (oui, c’est demain et le bombardement de publicités à ce sujet m’agresse un peu…)

Et quand c’est inévitable, je préconise le livre qui permet de marquer la personne ou de lui permettre de s’évader quelques temps en plus de favoriser la mémoire. La lecture représente à mes yeux l’attrait culturel par excellence, l’accessibilité à un monde de découverte. Du guide voyage au roman en passant par le livre de recettes, le parfait livre de table à café à garder sous la main ou le recueil de poésie, il y en a pour tous les goûts. Impossible de ne pas trouver le livre qui conviendra à votre cible. Et ce qui est intéressant, c’est que la personne qui le reçoit peut le prêter et partager son expérience littéraire avec d’autres. C’est un objet de partage et de rassemblement, un élément de discussion et d’étonnement.

Alors, de grâce, en cette période de rabais outrageux, ne vous lancez pas dans les dépenses inutiles simplement parce qu’une aubaine se présente. Posez-vous la question : est-ce vraiment nécessaire?

Bon magasinage des fêtes!

 

Photo : Unsplash | Timothy Muza

Un ballon ou un marathon?

Vlad K.

Dans la vie, on fait face à toute sorte de défis… Que ce soit d’arriver à concilier travail et famille, de garder sa motivation pour s’entraîner, d’apprendre une nouvelle langue ou simplement de demeurer soi-même malgré les diversions de la vie… Nombreux sont les obstacles pour nous faire dériver du chemin prévu.

La société d’aujourd’hui en est une de performance, de recherche de l’étincelant, de dépassement de soi. Cela a pour effet que de simplement exister semble si banal et commun qu’on ne s’y attarde plus. Mais si on prenait un peu de recul et que l’on revenait à la source, sans quête absolue ni formule clé pour atteindre le nirvana?

Être, tout simplement, vous vous en souvenez? J’ai parfois l’impression qu’on se met collectivement la barre haute, comme si de vivre notre vie n’était pas suffisant et qu’il fallait à tout prix s’ajouter un marathon, une retraite de yoga et une cure de jus pour être acceptable aux yeux de nos concitoyens.

Les réseaux sociaux ont intégré dans nos vies la notion de partage mais aussi l’effet pervers qui vient avec… L’exploit à partager pour récolter le plus de like ou de partages. Est-ce vraiment à cela qu’on peut mesurer notre niveau de bonheur? Je ne crois pas…

J’ai vraiment l’impression qu’on passe à côté de quelque chose de vrai à trop vouloir mettre en scène nos vies pour épater la galerie. Et cela ne se passe pas uniquement sur Facebook… On tend à exiger des employés qu’ils soient joignables le soir et les week-ends, qu’ils répondent à leurs courriels même en vacances ou durant leur congé parental… L’accès si facile à tous ces moyens de communication rend le lien entre le travail et la vie privée quasi permanent.

Mais il y a aussi les messages à peine subtiles véhiculés dans les médias et sur les blogues : les 10 meilleurs trucs pour être mieux, adoptez cette technique et vous deviendrez riches, les pires erreurs à ne jamais commettre, qu’on en commun les gens qui réussissent… La surenchère de l’excellence met une pression énorme sur le commun des mortels qui au fond de lui désire simplement être heureux tel qu’il est. On lui martèle qu’en réalité son bonheur est directement lié à sa propension à adopter les bons comportements.

Mais ces fameux comportements, qui les déterminent exactement? Et, entre vous et moi, nous sommes tous différents alors comment peut-on envisager que la formule convient à tous? Quand je lis ce type de billet ou d’article, je me questionne systématiquement sur la source et sur la cible. Qui a décidé que je devrais agir ainsi pour atteindre tel but. Et ce but, est-il réellement le mieux ou plutôt celui que la société tente de m’imposer?

De Gwyneth à Jacinthe, en passant par tous ces gourous des conseils financiers, moraux, alimentaires et autres… Tous ces prêcheurs de belles paroles qui derrière eux ont souvent une armée de gens en marketing et en communication… j’ai tendance à dire : laissez-moi donc déterminer ce qui est bien pour moi. Et en cas de doute… j’ai quand même le droit de me tromper, car c’est souvent dans l’erreur qu’on apprend.

Et, ces jours-ci, je me rappelle surtout ce qui me rendait heureuse quand j’étais petite : jouer dehors. M’amuser dans l’eau au chalet, faire des châteaux de « bouette » (et les goûter!), courir dans les champs, me promener en montagne, faire du ski de fond avec mon père… Parfois un simple ballon peut suffir à faire sourire. Sans artifice ni exploit à la clé…

 

Photo : Unsplash | Vlad K.

Les joies de la première neige

Firasat Durrani

Ah la première neige… C’est féerique, ça donne envie de rester en pyjama en buvant un chocolat chaud et en écoutant de la musique de Noël. Chose certaine, ça ne donne aucune envie de prendre la route! Mon trajet matinal qui naturellement est simple et sans embûche a été un véritable parcours d’obstacles ce matin. Désolée mais là je vais vous balancer le fond de ma pensée…

Fait #1 : nous sommes au Québec. Et figurez-vous qu’au Québec, l’hiver revient à chaque année, plus ou moins dans la même période.

Fait #2 : qui dit hiver, dit neige. L’effet de la neige sur la chaussée modifie les habitudes de conduites. Mais vous savez quoi? Vous étiez totalement en contrôle en mars dernier, vous vous en souvenez?

Fait #3 : qui dit neige et hiver, dit pneus d’hiver! Et que je n’entende personne me dire que la loi exige seulement les pneus avec le petit icône de flocons à partir du 15 décembre… Ce n’est pas la seule loi qui ne fait pas de sens! D’ailleurs, on serait peut-être dû pour la revoir celle-ci, non? Alors ceux qui jouent les surpris et qui ont été dans le décor ce matin, désolée mais je n’ai aucune compassion. C’est l’hiver, comme à chaque année. C’est peut-être parce que je suis originaire de Mont-Laurier mais pour moi, le 15 novembre, mes pneus d’hiver sont solidement accrochés à mon véhicule, prêts à affronter les conditions hivernales.

Fait#4 : Avec la saison froide vient la luminosité du soleil qui arrive plus tard le matin. Allumez vos phares! J’ai croisé quelques joyeux lurons ce matin à 6 h 15, moment où il fait encore sombre, tous phares éteints comme s’ils étaient dans in film d’espion près à surprendre l’ennemi… Hello les champions, on doit vous voir sinon vous risquez un accrochage. Et vous savez quoi? Vos assurances vont vous déclarer coupable car vous n’étiez pas sécuritaires. Tenez-vous le pour dit.

Fait #5 : qui dit petite neige dit chaussée glissante. Oh la grande surprise ici! Je sais, je vous imagine les yeux écarquillés, complètement déstabilisés par mes propos. Quoi? Glisser? Déraper? Perdre le contrôle? Ça n’arrive qu’aux autres cela… Et bien les autres je les ai vu ce matin se retrouver dans le fossé et croyez-moi, ils avaient l’air tout ce qu’il y a de plus normal. Gardez vos distances et ne vous précipitez pas dans la valise de votre prédécesseur. De toute façon, il n’y garde pas son déjeuner alors vous n’y gagnerez rien, à part peut-être une jolie bosse sur votre pare-choc.

Vous vous dites peut-être : elle est bien bête ce matin, elle. Non, non, je suis souriante et énergique, comme tous les matins. J’aimerais seulement passer le mot que ça sera comme ça pour quelques mois alors ça serait bien si collectivement, on arrivait à s’accorder avant le mois de janvier, non?

Et pour ceux que ça stresse de conduire l’hiver, je vous invite à lire l’article de La Presse+ ce matin sur la scutellaire, une merveilleuse plante aux vertus calmantes. Elle redevient populaire mais je peux vous assurer de son efficacité, étant moi-même une adepte depuis plusieurs années. Que voulez-vous, on a tous nos petites faiblesses 😉

Lire l’article ici

Sur ce, bonne journée!

 

Photo : Unsplash | Firasat Durrani