Posts published on "février 2016" — Page 4

Quand les mots résonnent…

William Iven

Hier soir, en surfant sur Facebook (pour ne pas dire en perdant mon temps à regarder des trucs futiles), je suis tombée sur un article d’un quotidien québécois, dont je vais taire le nom, qui relatait la disparition d’une adolescente. L’article en question était accompagné de la photo de profil Facebook de la jeune fille. L’article, concis et peu profond, m’a paru banal compte tenu de la gravité de la situation. Mais ce qui m’a interpellé, ce sont les commentaires laissés par des internautes, au bas de la page.

J’ai été extrêmement troublée par le niveau de jugement gratuit et l’insolence dont faisait preuve certaines personnes. Beaucoup jugeaient sévèrement la photo quelque peu révélatrice de la victime et allaient même jusqu’à attaquer les parents, les traitants d’insouciants et soutenant que cette adolescente avait couru après. Ça m’a jeté par terre… Premièrement, vous ne savez rien de sa vie, vous ne la connaissez pas, pas plus que moi. Mais quand on ne connaît rien, ni d’une situation, ni d’une personne, on se garde d’émettre des verdicts gratuits et non fondés de la sorte. Mais où sont donc rendu le gros bon sens, le respect et l’altruisme?

Deuxièmement, croyez-vous sincèrement que c’est la meilleure chose à faire pour démontrer votre support aux parents qui vivent l’angoisse et le stress causé par la disparition de leur progéniture? C’est vraiment ce que vous avez trouvé de mieux à leur offrir? Peu importe la tribune, à mes yeux, la seule chose à faire dans ces cas-là, est d’apporter empathie et collaboration aux proches. Partager les avis de disparition, garde l’œil ouvert, alerter les autorités si vous jugez avoir trouvé un indice. Mais de grâce, gardez vos basses pensées pour vous. Exprimez-les à votre conjoint si ça vous chante mais ne les déversez pas en complément d’un article, caché derrière un pseudonyme!

Je travaille dans le Web depuis plus de 17 ans et je dois avouer que c’est la portion qui me perturbe le plus dans mon domaine. J’adore l’idée que les gens ont maintenant des moyens plus accessibles de s’exprimer mais je déplore fortement l’abus dans l’usage de ces tribunes publiques qui n’offrent aux innocents qu’un moyen de plus pour déverser leur hargne et leur besoin d’attention. Certains tentent de les faire taire mais on se rend vite compte que ça ne fait qu’alimenter leur plaisir de vomir sur tout et sur rien.

Lorsque ces mêmes gens vivront une situation difficile et liront des messages déplacés et parfois même haineux au sujet de leur malheur, ils réaliseront peut-être à quel point ceci est inutile et parfois dévastateur. Malheureusement, il faut parfois se rendre bien loin pour prendre conscience de l’absurdité des choses. Et je ne souhaite de malheur à personne…

Mais j’aimerais que tous et chacun prennent le temps de penser à l’effet qu’un jugement rapide peut avoir sur des gens qui vivent une horreur comme la disparition d’un enfant. Se mettre dans la peau des autres permet parfois de prendre du recul et de voir les choses autrement.

Je souhaite à toutes les familles qui endurent le l’inquiétude suprême de voir rapidement leur famille à nouveau réunie.

Au-delà du chocolat…

Hello Goodbye

Février, le mois de l’amour et du chocolat… Je suis incapable de dissocier les 2 car depuis quelques temps déjà, les épiceries, pharmacies et autres commerces de nécessité se voient submergés de boîtes rouges, en forme de cœur, remplies de chocolat bon marché. Les fabricants font preuve d’une imagination débordante d’année en année pour offrir une nouvelle version de ce qui demeure, au bout du compte, un chocolat…

J’ai toujours été très mitigée concernant cette fête. Tout d’abord, j’ai pour mon dire que si une personne a besoin d’une fête pour signifier son amour, c’est qu’il y a quelque chose qui cloche. Si le seul moment dans l’année où votre chum fait un effort pour vous faire plaisir c’est ce 14 février, je suis désolée de vous le dire mais personnellement, j’aurais tendance à croire qu’il ne vous aime pas.

Chacun a sa façon d’aimer et de le démontrer mais l’amour, ça doit se sentir 365 jours par année, pas 1 ou 2. Par contre, si vos attentes sont démesurées, là, c’est vous que vous devez remettre en question. Et, on ne le dira jamais assez, avant d’aimer quelqu’un d’autre, il faut d’abord s’aimer soi-même. Car si, à l’intérieur de soi, on se sent comme une merde, il peut être très difficile pour quelqu’un d’autre d’arriver à nous convaincre qu’il nous aime. Et ça se peut qu’à nos yeux, ça ne soit jamais assez… Et ça, ben c’est comme un cercle infernal qui n’aboutit jamais. L’insatiable besoin d’être aimé : le mal du siècle!

Les versions de Cupidon divergent autant que les types de relations possibles dans notre monde. Mais ce petit homme qui répand l’amour à grand coup de flèches tapisse les vitrines des boutiques et fait vendre beaucoup. C’est ce côté mercantile de la fête de l’amour qui me dérange le plus. Car l’amour, ça ne s’achète pas, peu importe la valeur du cadeau ou la grosseur de la boîte…

Faites appel à votre imagination pour surprendre votre tendre moitié, que ce soit par un poème de votre cru, par un montage vidéo ou photos de vos meilleurs moments, une liste de musique qu’elle aime,  un copieux repas concocté de vos propres mains, un jeu coquin ou un message… Peu importe, mais de grâce, laissez tomber les fleurs et le chocolat s’ils ne sont que des choix faciles pour vous sauver la face. J’en ai vu faire des chasses au trésor à travers la ville, d’autres aller patiner dans le Vieux-Port de Montréal avec dans le dos la photo de l’être aimé épinglée au manteau, j’ai vu des pique-niques dans la neige sur le Mont-Royal, des balades en calèche ou en traineaux à chiens et même en montgolfière!

Croyez-moi, sortir de l’ordinaire et du commun vous vaudra des souvenirs merveilleux, pour l’un comme pour l’autre.

Et si vous êtes seul, ne déprimez pas! Gâtez-vous, au restaurant ou à la maison, avec des amis. Car la Saint-Valentin c’est aussi la fête de l’amitié! Vous pouvez aussi participer à une activité de groupe. Qu’il soit sportif ou créatif, ce passe-temps vous fera assurément plus de bien que de rester enfermer à regarder tristement des films d’amour dans votre salon.

Et rappelez-vous que s’il y a des moments où l’on préfèrerait être en couple, il y a aussi, en couple, des moments où l’on voudrait bien être célibataire. Des situations parfaites, ça n’existe pas. L’important, quel que soit le statut, c’est de s’approcher le plus près possible du bonheur.

 

Photo : Unsplash | Hello Goodbye

Que faire de tout ce temps?

William Iven

Dans la vie, tout est une question d’attitude. On peut décider d’aborder les choses nonchalamment ou plutôt férocement. On peut choisir de donner le meilleur de nous-même ou le strict minimum. Et selon les situations et les événements, notre approche change et d’adapte au contexte. Certains ont, à la base, plus d’intensité que d’autres et de ce fait, leur échelle d’implication est différente.

Peu importe comment on choisit de regarder la vie, je crois que ce qui est le plus important réside dans notre conscience, dans l’acceptation de notre façon d’être. Choisir de se mettre la tête dans le sable ou de foncer sans penser une minute nous amène parfois déceptions et conséquences négatives. Et on ne peut que s’en vouloir de ne pas avoir pris le temps de regarder le tout dans son ensemble avant de s’investir.

Nous n’avons que 24 heures dans une journée et sur celle-ci on en dort en moyenne 8. Il en reste donc 16 pour vivre notre vie. C’est beaucoup et si peu à la fois. Qu’ai-je envie de faire de ces heures? Comment ai-je envie de les dépenser? On ne cesse de nous répéter que le temps c’est de l’argent… Donc à mes yeux, déterminer ce que l’on fera de notre temps revient à l’investir, selon une stratégie. Si on agit comme la cigale et qu’on ne fait que regarder le temps passer, sans jamais se demander de quoi demain sera fait, ne risque-ton pas de se retrouver le bec à l’eau un jour ou l’autre? Et à vouloir trop tout prévoir, passe-t-on à côté d’une certaine liberté?

Chacun a sa personnalité et donc chacun a son point d’équilibre qui lui convient. Il serait faux de croire qu’une seule formule pourrait s’appliquer à tous et assurer un niveau de bonheur élevé à l’ensemble de la population. Qu’on soit plus bohème ou plus conservateur, plus énergique ou plus discret, s’écouter et trouver ce qui favorise notre paix intérieure et notre stabilité permet de diriger nos actions, de choisir  nos activités, notre emploi, nos fréquentations… Quand on arrive à se reconnaître et à être bien dans notre vie, les épreuves qui nous arrivent deviennent des montagnes moins pénibles à surmonter.

Je pense à une amie donc le mari a un cancer à un stade très avancé. Je tairai son nom  et sa profession par respect et discrétion mais souvent mon esprit ne peut s’empêcher d’imaginer la situation. Et ce qui me console tient du fait que je sais pertinemment qu’elle a la force et la détermination de faire face à la situation. Elle a trouvé son équilibre, ce qui la nourrit pleinement et lui donne l’énergie et le courage de passer par-dessus les contraintes qu’impose cette maladie.

Je suis remplie d’empathie pour cette femme qui demeure ancrée et zen malgré la tornade qui fait rage autour d’elle. C’est un exemple de résilience, de volonté et de richesse à mes yeux et j’espère de tout cœur que la vie sera bonne avec elle et son conjoint. On prend tellement pour acquis ce qu’on a et pourtant on devrait, chaque jour, remercier la vie de nous apporter autant de joie et de plaisir.

Je vous souhaite de savourer chaque minute et de vous rappeler ces moments enrichissants quand un petit nuage se pointe à l’horizon. Réalisez vos rêves et ne remettez pas à demain ce que vous pouvez faire aujourd’hui. Car on ne sait jamais ce que demain nous réserve.

 

Photo : Unsplash | William Iven