Posts published on "mai 2016" — Page 3

Chère liberté…

Seth Doyle

Ce matin, j’aurais aimé lire Foglia. J’aurais voulu savoir ce que le roi des mots pensait de ce qu’on peut maintenant appeler le cas Nantel+Ward. Avoir sa réaction face à ce qui est devenu un gros ramassis de n’importe quoi. Car je vais être tout à fait transparente ce matin : je suis profondément déçue de la façon dont a été géré cet épisode. Oui, c’est inquiétant de voir que la liberté d’expression être brimée par une compagnie d’assurance frileuse. Mais non, on ne peut pas utiliser comme un fourre-tout une situation précise pour en faire un faux débat.

Que des humoristes démontrent leur soutien à leurs collègues en se muselant, je peux vivre avec. Mais quand on lit tout ce qui s’est dit, et son contraire, on en devient vite blasé et surtout conscient que la majorité des gens se servent de cette cause pour vomir leur venin sur les réseaux sociaux. Et j’en ai plus que marre que les gens se cachent derrière un écran pour écrire, n’importe comment en plus, des absurdités d’enfants gâtés. Et oui, c’est un lundi montée de lait.

J’ai écrit sur mon blogue que j’y partageais mes coups de cœur et mes coups de gueule et ce matin, j’ai envie de m’exprimer sur le traitement réservé à cette tempête dans un verre d’eau. Il faut savoir départager les choses et à lire ce qui se dit actuellement, j’ai l’impression que cette faculté est en dormance depuis quelques temps. Des numéros d’Yvon Deschamps en passant par RBO et Guillaume Wagner, on en a entendu des vertes et des pas mûres alors calmons-nous le pompon sur l’utilisation du mot dictature. La situation délicate de Mike Ward concernant son « conflit » avec Jérémy Gabriel (que je suis bien tanné d’entendre le petit Jérémy car il a eu le temps de grandir et de vieillir depuis le temps), c’est un sujet en soi. Et qu’une compagnie d’assurance ait la chienne au point d’exiger des modifications au point où le numéro ne tient plus debout, ce n’est pas normal mais c’est de la foutue business. Ils n’avaient pas envie de stresser avec ça… Et c’est vraiment dommage mais un moment donné, il faut en revenir.

Je suis allée visionner le sketch en question sur Youtube et bien honnêtement, et il s’agit ici de mon humble opinion, je ne crois que ce numéro aurait changé l’allure du gala. On est très loin de l’humour intelligent d’Yvon Deschamps qui, même à retardement, nous faisait encore rire. Je suis contente ce matin de lire certains chroniqueurs parler de la réaction un peu gonflée et exagéré face à cette affaire. Et que ceux qui ont comparé cela à Dieudonné se garde une petite gêne…

On dirait que la possibilité de s’exprimer à tout vent sur les médias sociaux a fait du moindre quidam un journaliste. Mais, si jamais le commun des mortels ne le savait pas, la majorité des numéros de télévision ou de radio sont scrutés par des avocats pour éviter des poursuites. Alors on peut se calmer le bouton censure quand une modification est demandée… La liberté d’expression ne signifie pas de pouvoir n’importe quoi. Et elle ne met pas de côté la notion de respect.

J’aimerais terminer sur un petit conseil : quand vous vous apprêtez à publier un commentaire sur internet, que ce soit en réaction à un article ou une opinion sur votre page Facebook, posez-vous la question suivante : si la personne était devant moi, est-ce que je lui dirais exactement la même chose? Pour ma part, je peux vous dire que si vous étiez devant moi actuellement, mon discours serait le même.

 

Unsplash | Seth Doyle

Avoir le cœur léger…

Karl Fredrickson

Je vous parle souvent des chroniques de Patrick Lagacé dans La Presse+ et ce matin ne fait pas exception. Avant d’entrer dans le vif du sujet, je tiens à préciser que je ne suis pas toujours en accord avec ses propos mais bien souvent, il a le don de mettre le doigt sur quelque chose. Il est un fin analyste de situation incohérente de notre société. Et étrangement, les gens s’inquiétaient des sujets abordés récemment car, avouons-le, ce n’était pas joyeux. Et on m’a déjà aussi demandé si j’allais bien parce que mes billets traitaient de thèmes plus graves. Mais écrire, ça sert aussi à dénoncer, à réagir et à partager. Et dans cette optique, le bon comme le mauvais doit circuler.

Ce matin, donc, M. Lagacé est guilleret, comme il le dit lui-même. Et avec la belle température, le soleil qui brille, les enfants qui s’amusent et les peaux qui se dévoilent, il y a de quoi être pimpant. Après tout, on attend le reste de l’année ce moment où la nature explose sous notre nez (et dedans parfois en cette période d’allergies). Mais au-delà de la météo, sujet préféré des québécois, il y a un filet de valeur dans sa chronique. Une mince incursion sur le pardon. Subtile et sincère, il nous parle d’une chicane qu’il a mise derrière lui récemment. Sans savoir avec qui, on se doute que ce caillou qui trainait dans son soulier le fatiguait depuis un moment. Et entretenir la chicane, c’est jamais le fun.

Je trouve important de parler de la notion de pardon car on a plus tendance à exposer notre bonheur à grand coup de photo sur Facebook que de parler de ce qui est moins rose. Mais la vie n’est pas parfaite et il arrive parfois que des situations, des sujets ou des événements créent des conflits, des froids ou des moments moins glorieux. Dans ce genre de situation, notre pire ennemi est la rancune. Véritable parasite qui nous gruge de l’intérieur, ce sentiment peut vous pourrir la vie longtemps.

Le chroniqueur explique qu’il y a deux types de chicane :

« Un, des chicanes terminales, nées de choses qui ne se disent pas, qui ne se font pas, qui ne se présument pas.

Deux, des chicanes ponctuelles liées à des contextes, des chicanes que tu vois s’éloigner en rapetissant dans le rétroviseur de ta vie en te disant que si elles rapetissent, c’est qu’elles n’étaient probablement pas si grosses, de toute façon… »

Heureusement, la sienne était de la seconde catégorie. Et la plupart le sont, à divers degrés. J’ai tendance à croire que peu de gens sont irréconciliables, mis à part quand on parle de violence ou de trahison extrême. Et dans ces cas, je ne vois même pas cela comme des chicanes mais plutôt des attitudes malsaines qui génèrent de la souffrance.

Alors pourquoi ne pas profiter de cette belle saison pour faire le tour de vos relations et régler vos bibittes. Ça fait du bien, ça soulage, ça allège et ça permet de prendre un petit verre de rosé pour célébrer la réconciliation 🙂

Pour lire la chronique de Patrick Lagacé, cliquez ici.

 

Photo : Unsplash | Karl Fredrickson

Juste pour le plaisir

Kristina Balić

Hier, je parlais de vivre une vie pleinement humaine, de se sentir vivant dans ce que l’on fait, d’être connecté avec nos valeurs et de trouver sa place dans le tourbillon quotidien de la vie. Et ce matin, j’ai envie de parler de passion, de fibre intérieure. Car on peut faire un métier pour vivre mais bien souvent, en dehors du 9 à 5, on a des passions, des activités, des envies et des désirs qui n’ont rien avoir avec notre métier.

Pour certains, ce sera la peinture, d’autres seront plus tentés par la course à pied, et dans certains cas, ce sera une activité plus nichée, comme le tailleur de pierre dont je vous parlais récemment dans un billet titré Être soi-même. Je suis toujours fascinée par les histoires des gens, par leur vie moins connue, leur petit secret ou leur deuxième vie. Quand le soleil se couche, certains vont dans leur atelier et s’affaire à créer des merveilles sans qu’on se doute de quoi que ce soit.

Je pense à mon amie Hélène qui fait des gâteaux d’une beauté exceptionnelle, et ce, en dehors de son travail de bureau. Ou à Catherine qui conçoit des costumes pour enfants et maintenant des vêtements aussi, tout en travaillant à temps plein. Certaines jeunes mamans de mon entourage ont décidé de partir leur entreprise, de confitures, de bijoux, d’organisation d’événements ou je ne sais quoi encore. Et tout ça me stimule et m’anime car je trouve qu’il est vraiment nécessaire que des gens osent foncer et créer avec leur cœur pour partager leur passion.

On dit parfois qu’il faut faire ce que l’on veut et vouloir ce que l’on fait. Et ça résume bien ma pensée ce matin. Vouloir être là où l’on est, que ce soit au niveau professionnel, amoureux, relationnel ou simplement habiter une maison où l’on se sent bien. La vie est trop courte pour endurer des situations qui ne nous plaisent pas. Il faut parfois savoir prendre des risques, sauter dans le vide, se lancer sans trop penser à tout ce qui pourrait arriver puis grandir dans cette nouvelle expérience. Car honnêtement, le pire qui peut arriver c’est de mieux se connaître et d’être mieux outillé pour recommencer, non?

J’ai partie des entreprises qui n’ont pas fonctionné, accepté des mandats qui ne m’ont pas plus et rencontrés des gens qui n’étaient pas faits pour moi. Mais à travers ces essais, j’ai acquis de nouvelles connaissances alors je n’ai aucun regret. Mon coffre à outils se garnit tranquillement, j’évite de répéter ces erreurs et j’avance plus confiante vers d’autres possibilités.

Qui sait quelle sera ma prochaine aventure? Je ne suis pas du genre à trop planifier d’avance et ça me convient ainsi. Je reste ouverte aux opportunités et c’est un mode de vie qui me convient et avec lequel je suis en total accord maintenant. Je me suis rendue compte avec le temps que ça angoissait plus mon entourage que moi et maintenant, la quand quelqu’un me fait part de son insécurité face à mon mode de vie, je me répète qu’il s’agit de la projection de ses propres peurs et que cela ne m’appartient pas. Et je souris… Car c’est la meilleure réponse à ce genre de situation!

Mais au-delà de tout cela, j’ai envie de créer, de concevoir, de m’organiser un atelier et de m’amuser, comme quand on est enfant et qu’on fait du bricolage. Sans pression, sans attente… Juste pour le plaisir. Car j’ai l’impression qu’on ne met jamais assez haut, sur la liste de nos priorités, le plaisir et l’amusement. La vie est trop sérieuse, parfois.

 

Photo : Unasplh | Kristina Balić

Vivre une vie pleinement humaine…

Brigitte Tohm

Quand on est petit on nous demande ce qu’on veut faire quand on sera grand… Quand on est grand, on nous demande ce qu’on fait dans la vie… Mais quand nous demande-t-on qui on est, ce qui nous passionne, nous anime, nous fait briller les yeux? Dans notre société actuelle, dite contemporaine, moderne, on se préoccupe beaucoup de la place occupée dans le monde du travail par une personne. La case qu’elle remplit dans le grand échiquier de la vie. Ou est-ce plutôt dans le grand mot mystère collectif?

Car pour moi, il y a toute une part d’incompréhension dans toute cette mascarade… Pourquoi est-ce si important ce que je fais comme métier? Pourquoi devrais-je me définir par ce qui occupe mon 9 à 5 plutôt que par ce qui stimule mon cerveau? Je suis bien d’accord qu’il faut avoir de l’argent pour vivre mais l’expression « gagner sa vie » n’est-elle pas malsaine? On n’a pas à gagner sa vie, on la possède déjà et c’est à peu près la seule chose qui nous appartient réellement en ce bas monde.

Réussir, avoir une carrière, performer… tout ça, ce sont simplement des concepts de vie imposé par la société capitaliste dans laquelle on se débat pour survivre. Mais n’avez-vous pas déjà croisé une personne hors normes, qui vivait simplement, sans embarquer dans le tgv de la réussite professionnelle et qui vous a semblé beaucoup plus calme et serein que nous, petits moutons trop épuisés pour réfléchir?

J’en connais quelques-uns et honnêtement, malgré mon statut de consultante qui me permet de prendre des pauses quand bon me semble, je les envie. J’aspire à pouvoir ralentir, prendre le temps de faire les choses, de peindre, d’écrire, de contempler la nature, de vivre à un rythme ou chaque petit changement ne viendra pas jouer sur mon stress. Chaque matin où je prends le métro et que je vois des gens courir pour entrer, courir pour sortir et se rendre au bureau, ça m’attriste.

Passer 40 ans de sa vie à se précipiter pour gagner une petite minute de plus, est-ce vraiment ça la réussite? Je ne crois pas… Et c’est très difficile de sortir du moule, de faire autrement, bombardés que nous sommes de tous ces messages de bonheur garanti en 3 paiements faciles… Et quand on a quelque chose, on en veut plus, on veut autre chose, on comble le vide de nos vies à grand coup de iPhone…

Et je ne m’en cache pas, je suis embarquée moi aussi dans ce tourbillon de consommation, d’image et de performance. Je suis efficace, acharnée, dévouée à mes clients… Mais quand je rentre chez-moi le soir, je n’ai pas tant ce sentiment de devoir accompli ou de fierté. Car je n’ai rien changé au monde, je n’ai rien créé pour toucher les gens, je n’ai pas eu d’impact sur la vie d’une personne, et surtout pas sur la mienne.

En fait, ce qu’il n’y a pas, c’est un sens à tout ce quotidien. Pour trouver un sens, il faut vivre dans l’être et non dans le paraître ou le faire. Être soi-même, en parfait accord avec ses valeurs, ses convictions et ses désirs profonds. Malheureusement, aujourd’hui ça semble être particulièrement difficile à accorder avec une carrière et une vie moderne. Mais à tout problème, il y a une solution et je reste convaincue qu’un jour je trouverai la façon d’être qui me conviendra parfaitement, de vivre une vie pleinement humaine!

Ajoutez de la vitamine G dans votre quotidien!

Kirill Nechmonya

Hier, j’ai proposé un billet qui parlait de la famille, du bonheur que procurent les rencontres avec les siens et du sentiment de faire partie d’un tout. C’était sans savoir que c’est actuellement la Semaine québécoise des familles. Quand on dit que rien n’arrive pour rien… Et c’est sous le thème Plein de familles, plein de réalités que la 21e édition de cet événement entend célébrer la famille du 9 au 15 mai 2016.

Étrangement, hier le 9 mai, c’était le 4e anniversaire du décès de mon paternel. Et pour la première fois, ça m’a moins affecté. Le temps fait son œuvre il faut croire… Mais tout ça pour dire que la famille, ça évolue, ça se transforme, ça perd des morceaux et ça en greffe d’autres. La famille, ce n’est pas seulement des liens de sang mais aussi des amitiés fortes, des rencontres importantes, des influences, des modèles… Dans notre vie, on croise tellement de gens différents et parfois on ne réalise pas sur le coup l’impact de ces moments croisés.

Je n’entrerai pas dans la définition de la famille car à mes yeux, chacun peut avoir son interprétation et c’est tout à fait correct. L’important, c’est d’être heureux et de se sentir aimé, apprécié et compris, peu importe l’origine des gens qui nous entoure.

Dans un autre ordre d’idée, je lisais ce matin un article sur les bienfaits de la nature, sur le shinrin-yoku ou bain de forêt. Loin d’être un nouveau concept me direz-vous mais on lui a maintenant trouvé un nom à ce qu’il parait! En gros, on peut résumer en une phrase le fait de tirer profit des bienfaits du contact avec la nature, même par de courtes immersions. Alors maintenant je sais pourquoi ça me fait tant de bien d’aller marcher au parc régional et d’aller m’asseoir sur une roche, au bord de la rivière, pour respirer et méditer.

En dehors de l’aspect ésotérique que cette nouvelle mode, il faut voir le bon côté. La nature, elle est là, elle existe, elle ne coûte rien et on peut en profiter à profusion sans recevoir un relevé de compte à la fin du mois. Ce que je veux dire, c’est qu’on a ni besoin d’un gourou, ni d’une procédure pour s’aérer l’esprit et prendre contact avec l’environnement sain et naturel qui nous entoure. Une simple marche en forêt, en mode contemplatif, suffit à calmer les neurones et à ramener un peu de paix à l’intérieur de soi.

Le shinrin-yoku a pour principe de vivre intensément l’expérience de la forêt, dans une optique de relaxation. Entre vous et moi, vous pouvez bien vivre votre expérience comme bon vous semble, tant que vous sortez et prenez l’air, c’est déjà mieux que de rester sur votre sofa! Un peu de vitamine G (pour green) vous procurera ses bienfaits, peu importe le lieu, la durée ou l’intensité de votre « expérience ». Et pas besoin d’aller à 300 km, le parc du Mont-Royal peut faire l’affaire!

Vous vous demandez peut-être le lien entre la famille et la nature? Je vous explique en quelques mots… Je suis née à Ferme-Rouge, en « banlieue » de Mont-Laurier et dès que c’était possible on allait se promener dans le bois. Les étés se passaient au chalet, ou le lac et la forêt étaient nos terrains de jeux favoris. Alors disons que ma vitamine G, je l’ai accumulé depuis mon plus jeune âge et qu’au moindre moment de stress, mon besoin de retourner me connecter est assez fort. Voilà la suite dans mes idées 🙂