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Famille : quand la lignée nous inspire…

Morgan Sessions

Ce samedi, un événement heureux était inscrit à mon agenda. Un moment qui s’annonçait déjà agréable et qui respecta ses promesses. C’était le souper d’anniversaire, surprise de surcroît, de mon oncle Louis, qui fêtait cette année ses 60 ans. Vous me direz qu’on passe tous pas là et qu’il n’y a pas de quoi faire un plat? Et bien, pour moi, je trouvais ce moment spécial car on a peu d’occasion de rassembler toute la famille pour faire une belle surprise à l’un de notre clan.

Louis, c’est le bébé de la famille Brisebois. Mais c’est surtout un homme fort, fier et respectueux. Un  papa et un grand-papa en or. Homme de peu de mots, sa présence à elle seule révèle son courage et sa détermination. Nouveau retraité, il se garde occupé et c’est toujours avec beaucoup de respect que je regarde ses photos de courses où on le voit, le regard entreprenant, bien droit et bien ancré dans ce monde qui est le sien.

Policier de carrière, il a maintenant remis sa plaque et a entamé cette année une retraite bien méritée. Je me souviendrai toujours du mariage de ma sœur où Louis, parrain de celle-ci, l’avait mené à l’autel, en l’absence de notre père, décédé quelques mois plus tôt. Fort à son bras, il avait apaisé la peine qui nous envahissait alors que notre paternel aurait dû être parmi nous lors de ce jour joyeux.

Voir la famille m’a rempli d’un bonheur immense car il n’y a rien qui puisse dépasser le sentiment d’inclusion que procure une réunion de famille. Se sentir avec les siens, à sa place, aimée, choyée et accueillie. Tous se sourient et s’embrassent avec respect et joie, sans jugement. Ça donne toujours un boost, une motivation, une charge d’énergie… L’effet de la meute qui s’accorde et qui se rassemble pour fêter l’un des leurs.

L’occasion était belle et m’a fait chaud au cœur. Hier était mon anniversaire et malgré que j’étais peu enthousiaste à l’idée de fêter mes 37 ans, âge qui annonce l’arrivée imminente de la quarantaine, de voir mon oncle aussi solide et en forme à ses 60 ans m’a réconciliée avec l’idée de prendre de l’âge. On vieillit tous me direz-vous… On avait cette discussion entre cousins ce samedi sur le fait qu’on n’a pas l’impression d’avoir l’âge que l’on a… Est-ce que ça arrive d’un coup sec sans qu’on s’en aperçoive? Est-ce simplement que les choses changent et qu’on est moins décalé des générations qui nous suivent?

On dirait que dans ma tête, à 40 ans, on doit être sérieux… Et dieu sait que ce n’est pas mon plus grand atout le sérieux. J’ai beaucoup trop envie d’avoir du plaisir dans la vie pour devenir sérieuse! Je ne parle pas de faire le party mais de m’amuser et de ne pas penser à mes RÉER… La vie me semble trop précieuse pour me tenir à carreaux et attendre ma retraite sagement. J’ai toujours détesté l’idée de rester tranquille pendant des années et amasser des sous pour éventuellement pouvoir en profiter. C’est maintenant que j’ai envie de vivre ma vie, pas dans 20 ans.

Bref, mon oncle Louis m’a permis de voir que même à 60 ans, je peux encore avoir l’énergie de courir un marathon si j’y mets l’énergie et les efforts nécessaires. Des sources d’inspiration, on en a partout autour de soi et les réseaux sociaux pullulent d’histoires inspirantes. Mais c’est toujours plus agréable de serrer dans notre bras notre source d’inspiration et de pouvoir lui dire : bonne fête mon-oncle! 🙂

 

Photo : Unsplash | Morgan Sessions

Thérapie ne signifie pas folie!

Alondra Olivas

En cette Semaine nationale de la santé mentale, je suis particulièrement sensible aux messages qu’on nous envoie de toute part. Comme dans toutes situations, certains abusent de l’opportunité alors que d’autres, sans mauvaises intentions, promeuvent leurs services, sans que ceux-ci ne soient nécessairement de grande qualité. Mais derrière tout ce brouhaha communicationnel se cache un élément très important : est-on réellement capable de parler de santé mentale?

Lorsque quelqu’un de votre entourage ne se porte pas bien, au-delà de la grippe ou de la gastro je veux dire, comment réagissez-vous? Quand un de vos proches, un collègue ou un ami s’isole et semble avoir de la difficulté à surmonter une épreuve ou à remonter la pente, comment vous sentez-vous? J’ai l’impression qu’on a encore bien de la difficulté à assumer les petits et grands problèmes mentaux.

Le simple fait de dire qu’on consulte un ou une psychologue génère souvent de la surprise et un certain malaise chez notre interlocuteur. Et pourtant je demeure convaincue que tout le monde devrait faire une thérapie, consulter, à un moment de sa vie, un professionnel. Faire un travail sur soi représente un défi en tant que tel car il faut, à la base, se laisser aller, mettre de côté les barrières et les mécanismes de protection pour être totalement honnête et transparent.

On est prêt à attendre des heures à la clinique quand on ne file pas, physiquement, mais quand on se sent troublé dans notre tête, on s’enferme, on s’anesthésie, on se met la tête dans le sable. Et pourtant… Un rhume, ça peut passer tout seul mais l’accumulation de moments difficiles peut, à long terme, nous emmurer dans une vision distorsionnée de la vie. Et personne n’est à l’abri, soyons clairs là-dessus.

Certains diront qu’eux, ça ne leur arrivera jamais, qu’ils sont faits forts, qu’ils n’ont pas besoin de ça… Mais pourtant, tout le monde a ses schémas cognitifs et ceux-ci sont si forts qu’ils nous font croire que c’est normal de penser ainsi. De notre enfance à nos expériences de vie, notre esprit se forge avec des images, des pensées et des influences de toutes sortes qu’on ne contrôle pas. Prendre un peu de recul et avoir un regard extérieur permet bien souvent de comprendre mieux nos réactions et de voir autrement des événements de notre vie.

Ça demande un certain courage et pour consulter et demander de l’aide. Se remettre en question, revivre des moments moins heureux de sa vie, prendre conscience d’attitudes destructrices qu’on ne voyait pas avant, réaliser la souffrance infligée, à soi et aux autres, tout cela peut être ardu mais surtout hautement libérateur. Être bien dans sa tête, c’est se sentir plus en confiance, plus léger, plus solide et plus ouvert aux autres. La société entière bénéficie de notre saine santé mentale et collectivement, nous devrions être plus ouverts à en parler, à accepter et à promouvoir cette sphère de nos vies.

Peu importe l’approche choisie pour votre cheminement thérapeutique, l’important c’est l’investissement que vous faites sur vous. Dans le fond, la thérapie, c’est comme un REER mais dont on profite dès maintenant et que même l’impôt ne peut pas nous enlever 😉

 

Photo : Unsplash | Alondra Olivas

En rafale…

Madison Nickel

Ce matin, plein de sujets se bousculent dans ma tête. Je tente de trouver un angle pour aborder tout ce contenu, ces sujets divers qui en apparence n’ont aucun rapport entre eux. Et pourtant, le lien, c’est la journée, le moment, le canal de diffusion… En écoutant la radio, en lisant mon quotidien habituel, des nouvelles, graves, joyeuses, inquiétantes ou stimulantes se sont taillées une place dans mon esprit et cogite jusqu’au moment d’écrire ces lignes.

Tout d’abord, j’ai beaucoup de compassion pour les gens qui doivent fuir les feux de forêt dans notre plus beau pays du monde. Ce doit être énormément inquiétant et déroutant de devoir ainsi laisser sa maison pour se sauver des flammes qui menacent de raser une ville. Je souhaite de tout cœur que Dame nature apporte le calme au niveau des vents, la pluie et la fraîcheur pour atténuer la force de ces flammes destructrices.

Dans La Presse+, une section de l’actualité est intitulée : Le monde en images. Je regarde toujours avec intérêt cette portion car parfois, les mots ne valent rien devant une photo. Et ce matin, une prise frappante… Une militante, Tess Asplund, qui se dresse devant des néonazis en Suède. Le simple fait de penser qu’encore aujourd’hui, en 2016, des gens prônent la suprématie blanche me glace le sang. Et cette femme qui, courageusement, lève le point devant eux, inébranlable et pacifique, m’a donné beaucoup d’espoir en l’humanité.

Puis, défilant les chroniques devant mes yeux, je tombe sur un sujet décevant : la fermeture de la Boîte noire. Lieu de découvertes, de grande culture cinéphile, véritable musée et pilier d’une industrie ingrate, cette entreprise a pourtant tout fait pour survivre. Et avec la présence des plateformes multiples de consommation de contenu vidéo, je comprends qu’il devenait impossible de contrer le phénomène et l’infidélité de la clientèle. Mais je n’en demeure pas moins attristée.

Puis, comme une tuile au printemps, à travers beaucoup de morosité, des nouvelles plus réjouissantes se pointent. Comme celle de l’ouverture officielle de l’épicerie LOCO, un concept génial dont j’ai parlé précédemment. Sans déchets et sans emballages, ce lieu offrira des produits biologiques à ses clients et aura pignon sur rue dans le quartier Villeray. C’est loin d’être sur mon chemin comme on dit mais je me ferai une joie d’aller y faire mon tour à l’occasion, ne serait-ce que pour démontrer mon support et encourager cette initiative qui j’espère, fera des petits!

Et finalement, ce n’est pas une nouvelle, une chronique ou un topo… c’est du senti, du vrai, du tangible. Le bonheur de la belle saison qui s’installe officiellement, nous offrant ce soleil magnifique et cette lumière qui lentement gagne du terrain. À chaque jour, on gagne quelques minutes supplémentaires d’ensoleillement et je ne peux que m’en réjouir. Les vitamines entrent à profusion dans nos corps qui n’en pouvaient plus de l’hiver alors profitez-en, sortez! Allez marcher, savourer ce beau temps et cette température parfaite. Dans quelques temps, on se plaindra déjà qu’il faut trop chaud 😉 Et qu’on est chialeur!

 

Photo : Unsplash | Madison Nickel

Trouver le bon côté des erreurs…

Aaron Burden

Ce matin, j’ai vu une phrase passer sous mes yeux, qui disait : la pire erreur à faire est de constamment avoir peur de faire erreur. Cette pensée, de l’écrivain et philosophe américain Elbert Green Hubbard m’a étrangement interpellé. Non pas que je considère être dans l’erreur mais plutôt à cause du fait que tout un chacun a sa définition de l’erreur.

Une erreur c’est quoi? Pour moi, c’est quelque chose que je regrette, quelque chose que j’aurais fait autrement, un faux pas, une bourde… Mais honnêtement, et depuis le temps que je vous casse les yeux avec ça (pas les oreilles car vous ne m’entendez pas!), je crois que rien n’arrive pour rien alors une erreur, peut-être, mais surtout une leçon de vie. Quand il nous arrive une situation de malaise face à nos paroles ou nos agissements, ça porte à réfléchir et parfois sur des choses qu’on ne pense pas habituellement, sans un déclencheur.

Admettre ses erreurs, c’est aussi très sain. Avouer qu’on s’est trompé permet le pardon, valeur fondamentale dans une société ou l’individualisme prend beaucoup trop de place. Et se donner le droit à l’erreur est une attitude d’autant plus mature à mes yeux. Car elle sous-entend que notre égo ne nous contrôle pas. Et Dieu sait que des égos, il y en a déjà beaucoup trop alors si on arrive à le faire taire, le mettre en veilleuse, c’est tout à notre honneur!

Avoir peur de se tromper, c’est un peu normal. Mais ne dit-on pas que ce qui ne tue pas rend plus fort? Pourtant, nous craignons bien souvent que nos faiblesses et nos manquements nous apportent des soucis, comme si de montrer notre vulnérabilité pouvait nous nuire. Avoir peur est souvent lié au risque, à l’inconnu, au changement et la crainte de tout cela nous assure la survie. Mais si on choisit constamment de rester sur place pour éviter les possibles soubresauts, on risque fort bien de passer à côté de bien des choses dans notre vie.

Je dis parfois que je vois des gens qui ont peur d’avoir peur. Et ça, c’est bien malgré eux la plupart du temps. Être figé par la peur, manquer de confiance en soi, avoir plus peur du changement que de la stagnation, c’est très triste selon moi. Je rebondis un peu sur mes derniers billets où je parlais de la beauté du changement, du fait que c’est souvent dans ces situations qu’on apprend à se connaître, qu’on se découvre une force ou une qualité insoupçonnée.

Avoir peur de faire des erreurs, c’est souvent s’empêcher de vivre de belles choses, des expériences enrichissantes. Même si par moment le chemin de l’apprentissage est chaotique et divergent de ce qu’on avait prévu, on réalise bien souvent des prises de conscience et des avancements dans notre personnalité que nous n’aurions pas eus autrement.

Je vous invite à réfléchir à ce que vous considérez comme des erreurs et à penser à ce que vous avez appris dans ces expériences de vie. Pour ma part, je regarde souvent ces moments comme des leçons de vie, comme si ça devait m’arriver pour que j’apprenne quelque chose. Et je pense qu’il vaut mieux remercier la vie de ces épreuves que de se faire du mauvais sang et ruminer son regret. Les énergies négatives ne sont jamais de bonnes compagnes de vie!

Un peu comme un détour sur la route…

Juskteez Vu

Vous avez surement tous déjà entendu l’expression d’ici : dans la vie comme au hockey, il n’y en aura pas de facile. Que ce soit pour Pierre-Karl Péladeau ou le commun des mortels, cette maxime peut s’appliquer au quotidien. Et honnêtement, heureusement que ce n’est pas facile car tant qu’à moi, ça serait royalement ennuyant. C’est quand il nous arrive des surprises, des imprévus ou des changements qu’on est obligé de revoir le chemin prévu.

Les longs fleuves tranquilles ou les routes simples et droites, ça peut être reposant en vacances mais dans la vie de tous les jours, on perdrait de notre entrain si c’était toujours ainsi. Un petit soubresaut par ici, un changement de cap par là et nous voilà ragaillardit! Je ne parle pas de grosses épreuves, de lourdeur ou de traumatismes mais de mini chocs pour nous brasser juste assez et nous faire sortir de la monotonie de la routine. Un peu comme un détour sur la route… On peut sacrer un peu, pester contre les quelques minutes perdues et finalement, on tombe sur cette rue magnifique où l’on découvre la maison de nos rêves, à vendre… J’exagère à peine…

Mais sérieusement, c’est souvent dans les petits changements qu’on rencontre de nouvelles personnes, qu’on entrevoit de nouveaux lieux, de nouveaux horizons… Je ne parlerai jamais assez du bouquin Le Why Café qui relatait une histoire dans ce genre mais j’y crois dur comme fer, que voulez-vous… Modifier ses habitudes fait souvent un bien immense et change la perspective de choses connues.

Quand un événement, un courriel, un appel ou une rencontre impromptu survient, on peut se braquer ou s’ouvrir. Ou les 2, consécutivement, ce qui arrive très souvent. Certains fuiront à grandes enjambées et iront s’enfermer dans leur petit confort et c’est leur choix. Moi je préfère me relever la tête et foncer, découvrir ce que la vie a à m’apprendre dans cette expérience nouvelle. S’améliorer de jour en jour est un peu mon leitmotiv et plus je vieillis, plus je me rends compte que j’ai longtemps fermé mon esprit à la nouveauté alors que mon cœur ne demandait qu’à s’ouvrir au monde.

Aujourd’hui, je suis plus sereine face aux changements et à l’évolution de ma vie et de mes conditions. Je me dis que rien n’arrive pour rien et que j’ai toujours un apprentissage à faire dans chaque situation que la vie met sur ma route. Des fois, ça me prend du temps avant de comprendre, je peux m’empêtrer dans les questions et les choix qui se présentent mais au final, des jours, des semaines ou des mois plus tard, à un certain moment, une lumière s’allume dans ma tête et je me dis : Ah mais c’était donc ça! Et je souris, à la vie, à moi-même, à l’univers…

Je ne suis pas très ésotérique et j’ai rencontré quelques illuminés dans ma vie qui croyait à des gestes envoyés du firmament pour leur faire passer des messages. Pour ma part, je crois simplement que quelque chose ou quelqu’un, quelque part, veille sur moi et me guide. Ça peut sembler complètement farfelu, illogique, irréel ou peu importe… Mais avec tout ce qui m’est arrivé jusqu’à maintenant, il m’est difficile de croire autrement. Et puis, honnêtement, qu’on me trouve un peu spéciale dans mes croyances, qu’est-ce que ça change, ein? Comme on dit, ça m’appartient!

 

Photo : Unsplash | Juskteez Vu