Posts published on "juin 2016" — Page 4

On fait comment pour ralentir?

Adrian Williams

J’en ai parlé souvent dernièrement mais je suis toujours aussi éberluée devant le phénomène. On court tellement dans nos vies qu’on ne s’en rend même plus compte. Ce matin, j’ai été bousculé par une dame lorsque les portes du métro se sont ouvertes à Bonaventure et à nouveau par la même personne dans les escaliers mécaniques car elle trouvait que je ne montais pas assez vite les marches… À 7 h 15 le matin, je ne sais pas pour vous mais moi, la dernière chose dont j’ai envie, c’est de courir ou de me faire brusquer. Soupir, exaspération très clairement exprimée, regard désagréable… Mais quelle mouche l’a piquée, celle-là?

Précédemment, quand j’arrivais au tourniquet à ma station de Laval, un jeune homme a couru et poussé un homme âgé pour passer avant lui croyant qu’il allait rater son transport. On s’entend qu’à cette heure, il passe à intervalle de 3 minutes… Mais qu’est-ce que les gens ont donc autant à courir? Que s’est-il passé dans nos vies pour qu’on en vienne à vivre dans un tel chaos et qu’on croit que notre routine sera complètement chamboulée pour un minuscule délai de 3 minutes?

Je sais, mes amis qui habitent hors de Montréal me diront que c’est très « urbain »comme ambiance, très « grand centre ». Qu’il n’y a pas de genre de précipitation sur la rue de la Madone à Mont-Laurier, qu’on ne se bouscule pas pour entrer le premier dans la Polyvalente St-Joseph et que les citoyens tiennent la porte aux autres quand ils vont chercher leur café au Tim Hortons… Mais je crois qu’il y a tout de même un rythme un peu malsain de manière généralisé dans notre société. Tout est réglé au quart de tour, tous ont un horaire chargé, d’activités, de tâches à faire, de déplacements en tout genre et d’engagements.

Dans toute cette bousculade, une image m’est revenue en tête, une pensée diffusée sur Facebook que j’avais vue précédemment et qui citait Paul Coelho (encore) :

Un jour, vous vous réveillerez et vous n’aurez plus le temps de faire ce que vous avez toujours voulu faire. Faites-le maintenant.

Et ça m’apparaît comme une vérité vraie comme on dit… On se fait des listes, on lit des articles sur les choses à faire avant 30 ans, 40 ans, 50 ans… On se dit que quand on sera rendu là, on pourra faire ceci ou cela. Mais si demain matin on savait qu’il ne nous restait seulement 3 mois à vivre, est-ce que notre regard sur le monde et sur notre vie et ses priorités ne changerait pas? Pourquoi doit-on absolument être mis devant une évidence de manière aussi abrupte pour réaliser qu’on a qu’une seule vie et que de la courir en permanence à la recherche de je-ne-sais-quoi ne nous mène à rien, autrement que de l’épuisement?

La performance, la réussite et le succès sont tellement prônés dans notre société qu’on n’en est même plus conscient. Et voyez-vous, j’ai beau écrire sur le sujet, il m’arrive bien souvent de me laisser emporter dans le tourbillon moi aussi… Alors je me questionne : on fait comment pour ralentir?

 

Photo : Unsplash | Adrian Williams

Éternelle curieuse ou végane en devenir…

Carissa Gan

Il y a quelques temps se tenait le Défi végane 21 jours, en partenariat avec le Festival végane de Montréal. Cette initiative avait pour but de faire découvrir une alimentation saine et un mode de vie santé, respectueux de l’environnement et des animaux. Personnellement j’adhère totalement à la philosophie et je ne peux qu’être respectueuse de ceux et celles qui réussissent à pleinement appliquer les principes de ce mode de vie. Je ne sais pas si c’est parce que je suis paresseuse, pas assez motivée ou simplement trop débordée mais je ne suis pas parvenue à appliquer aux quotidiens la totalité des bonnes pratiques que j’avais pris le temps de bien lire.

Et finalement je me suis rendue compte que, comme pour bien des choses dans la vie, je n’aime pas les recettes toutes faites, les lignes de pensées rigides ou les modes à appliquer à la lettre. J’avais besoin de l’adapter à moi, à mon style, à ma vie. J’y ai appris d’excellentes choses, j’ai découvert un monde complet que je ne connaissais pas, des endroits où me procurer des aliments de qualité, des recettes fabuleuses et surtout, des mets que je peux aisément cuisiner sans m’inquiéter des effets sur ma santé (et sur ma foutue maladie de Crohn).

Mais tout comme mon intérêt pour le végétarisme qui est intermittent, j’ai vécu la même situation pour le véganisme. Déboulonner les mythes est une chose mais cela ne signifie pas que je vais me lancer tête première dans ce changement de vie et que je devrai, jour après jour, me priver de certains aliments que j’aime malgré tout. J’ai diminué considérablement ma consommation de viande et de pain commercial mais je n’ai toujours pas trouvé le temps ni l’énergie de commencer à faire mon pain maison. Est-ce que ça fait de moi un monstre? Pas du tout! Mais au moins j’ai une meilleure conscience de ce que je mange et de la provenance et la composition des aliments que j’ingère.

Éternelle curieuse ou végane en devenir, je me sens plus informée grâce à ce défi même s’il n’y a pas eu une journée où j’ai appliqué à 100% les conseils de l’instigatrice de ce mouvement. Et, depuis le temps (ce doit être un avantage de l’âge et du temps qui passe), je ne me sens pas coupable pour 2 sous! J’ai appris, j’ai questionné, j’ai lu, j’ai décortiqué des étiquettes, j’ai abandonné des aliments que je croyais sains, j’ai adopté de nouvelles habitudes et surtout, je me sens mieux.

Je ne m’empêcherai pas de manger un tartare de bison à l’occasion, ou de m’enfiler un bon déjeuner avec 2 œufs et des patates par un matin pluvieux d’automne, mais dans mon quotidien, j’ai maintenant dans mon baluchon virtuel une panoplie de bonnes recettes que je partage d’ailleurs avec mon entourage et qui jusqu’à maintenant n’ont fait que des heureux. Et bien souvent, quand on ne dit rien, les gens ne réalisent même pas qu’il s’agit d’un plat végane. J’ai d’ailleurs passé incognito des brownies à mon équipe et personne n’a réalisé que la recette était différente. 😉

Finalement, je ne deviendrai pas une sacro-sainte défenderesse de la mode végane mais je suis super contente d’avoir été exposée à ces nouvelles découvertes et connaissances. Ma vie n’a pas changé du tout au tout mais une petite parcelle est améliorée et je me sens un peu plus maître en ma demeure corporelle 🙂

 

Photo : Unsplash | Carissa Gan

Sous la carapace…

A Fox

En ce petit matin gris, bien des sujets se bousculaient dans mon esprit durant mon trajet vers le bureau. Le manque de civisme de certaines personnes dans le métro me surprendra toujours alors que les portes s’ouvrent et que des citoyens jugent acceptables de rester devant les portes au lieu de se déplacer de deux pas pour laisser passer les autres. Et ça vient aussi avec le fait que plusieurs se permettent d’éternuer ou de tousser à tout vent sans la moindre gêne ni un intérieur de coude comme bloquant. Mais je m’égare de mon choix éditorial…

J’ai lu à deux reprises la chronique touchante et délicate de Suzanne Colpron dans La Presse sur la jolie Olie, une adolescente qui, du haut de ses 13 ans, a fait bouger les choses à sa façon. C’est que voyez-vous, malgré son jeune âge, la demoiselle est en fait née dans le corps d’un garçon. Lire son récit nous fait sentir bien innocent car son courage m’apparaît gigantesque. Oser aller parler en public dans le cadre d’un débat électoral organisé par le Conseil québécois des LGBT a dû lui en demander beaucoup mais son geste a porté fruit.

Le projet de loi 103, déposé mardi par la ministre de la Justice Stéphanie Vallée, devrait être adopté sous peu si tout se passe bien. Et, en toute honnêteté, si une personne ose affirmer qu’il n’est pas constitutionnel ou irrecevable, il se fera jeter la pierre.

Je n’ose imaginer ce que ce doit être pour une petite fille de devoir se battre pour faire changer le sexe indiqué sur son passeport et dans tous les documents officiels, entre autre à l’école. On parle beaucoup d’intimidation depuis quelques années mais dans ce cas, on y va bien au-delà. On parle de respect et de dignité. Savoir qui l’on est mais ne pas pouvoir être accueilli et représenté comme tel parce que les lois n’ont pas encore évoluées.

Cette grande jeune fille saura toute sa vie qu’elle a fait changer les choses, qu’elle a apporté à la société un peu d’humanité et d’inclusion, sur base de compréhension et de non-jugement. Et entre vous et moi, on devrait apprendre beaucoup de cette adolescente qui, appuyée par ses parents, a su faire face à la musique et s’affirmer, malgré, je le présume, beaucoup de difficultés.

Nous sommes en 2016 et il apparaît parfois inconcevable que nous soyons encore pris dans des stéréotypes et des clichés aussi majeurs. Que ce soit le sexe d’une personne, son orientation, son style, sa langue, sa religion, ses croyances ou ses choix de vie, qui sommes-nous pour juger et apposer des étiquettes, imposer un mode de vie ou forcer une décision? L’inclusion et la reconnaissance de la différence devrait faire partie des cours à l’école… N’y a-t-il pas l’éthique au programme?

Je lève mon chapeau à cette Olie qui a su suivre son cœur et son instinct et parler au nom de millier de jeunes et moins jeunes qui ont dû vivre moult préjugés et revirements face à leur différence. Sous sa carapace, elle savait qui elle était. Elle a toute mon admiration et je lui souhaite une vie remplie de bonheur et de plaisir. À mes yeux, elle a fait avancer notre société plus que bien des ministres en poste…

 

Photo : Unsplash | A Fox

Le leadership, à son meilleur…

Angelina Litvin

Hier, après ma journée de travail de fou qui a débuté beaucoup trop tôt, je flânais sur Linkedin et je suis tombée par hasard sur un tableau que je n’avais pas vu depuis quelques temps : les 6 styles de leadership de Daniel Goleman. Je ne sais pas si vous l’avez déjà vu mais il résume bien les différents styles dans la façon de gérer et surtout leurs effets sur les équipes de travail et les entreprises. Je l’ai toujours trouvé très pertinent et hier, il m’est apparu d’autant plus révélateur des failles que je constate souvent dans les diverses sociétés dans lesquelles j’exerce comme consultante.

Ces 6 styles de leadership constituent 6 approches différentes :

  • Leader Directif (Coercive)
  • Leader Chef de file (Pacesetting)
  • Leader Visionnaire (Authoritative)
  • Leader Collaboratif (Affiliative)
  • Leader Participatif (Democratic)
  • Leader « Coach » (Coaching)

Et il faut comprendre qu’ils ne sont pas exclusifs mais bien souvent, un bon leader combinera certains aspects positifs dans sa façon de travailler. Je résume en quelques lignes ces divers styles :

Le directif est plus autoritaire et il impose ses actions à mener. On peut se douter que ce n’est pas la méthode la plus collaborative qui soit et que beaucoup d’employés auront de la difficulté avec cette façon de faire. Les effets négatifs sont bien souvent facilement décelables.

Le chef de file est exigeant et attend l’excellence ni plus ni moins. On peut englober son approche par Faites comme moi. Il montre l’exemple et s’attend à ce que tout le monde agisse comme lui. SI vous traînez le moindrement de la patte, vous aurez de la misère avec lui!

Le visionnaire est beaucoup plus mobilisateur et, comme son style l’indique, il fait preuve de vision et sait la communiquer pour que tous travaillent dans le même sens. Martin Luther King en était un bon exemple : I Have A Dream. Ensuite, c’est aux gens de faire en sorte que le projet se concrétise. C’est de loin le style qui a le plus d’effet positif sur les équipes qui ont un sentiment de clarté et de sens dans ce qu’ils font.

Le collaboratif cherche à rassembler et à créer l’harmonie entre les gens. Son leitmotiv est les gens d’abord! Génial pour générer un esprit d’équipe fort, il peut parfois être un peu trop mou pour les employés performants qui cherchent à tout prix le défi qui les propulsera.

Le participatif tente plutôt de demeurer dans le consensus et il est à l’écoute des idées de tous. Une des phrases clé du participatif est : qu’en pensez-vous? Il a l’avantage de donner son moment à chacun mais dans l’urgence et la gestion de crise, son efficacité est mise à rude épreuve.

Et finalement, le coach… Il préfère montrer comment pêcher que de donner du poisson. Il prend le temps avec ses ressources de les connaître pour les faire évoluer et développer leurs compétences. Il peut être un excellent motivateur dans une équipe mais dans le cadre d’un projet avec contraintes et échéanciers serrés, ou avec des ressources qui veulent une liste bien précise de choses à faire,  il sera moins efficace.

Comme vous le voyez, on est rarement un seul style à la fois et certaines combinaisons sont plus pertinentes dans une situation précise. Il en demeure que je trouve vraiment très approprié de connaître ces différentes approches et de s’analyser soi-même pour comprendre ses forces ainsi que ses comportements qui peuvent avoir un effet négatif sur les équipes de travail.

On a tous un rôle à jouer dans la vie, à nous de décider ce qu’on a envie de laisser comme trace sur ceux que l’on croise!

Photo : Unsplash | Angelina Litvin

Référence :

six leadership styles goleman
six leadership styles goleman

 

 

Mon cerveau dans la marmelade…

Lance Anderson

Ce matin, levée à 3 h 30, puis pendant deux heures sur un pont téléphonique pour la mise en ligne de deux sites Web… En toute honnêteté, les mots me manquent actuellement. Je voudrais bien vous parler du projet de loi fédéral sur l’aide médicale à mourir, sur l’attitude de nos gouvernements ou sur ma philosophie de vie mais malheureusement mon cerveau est un peu dans la marmelade.

Dans ce genre de situation, mon cerveau se concentre sur l’essentiel et les mots ne sont pas sa priorité. Même le mot croisé niveau facile de La Presse+ ce matin a été plus long à compléter. Mais je serai fidèle au poste demain matin pour vous partager mes états d’âmes et opinions.

Comme dit l’expression : merci de votre compréhension.

Bonne journée!