Posts published on "juin 2016" — Page 3

Un papa, c’est irremplaçable…

Danielle MacInnes

Cette fin de semaine, ce sera la fête des pères, une fête un peu trop commerciale comme la majorité des fêtes mais un événement quand même intéressant. Les papas rêvent en cachette de recevoir des outils (stéréotype total ici, merci de comprendre l’ironie) et les enfants font de superbes bricolages à l’école pour leur offrir.

Je ne me souviens pas du dernier cadeau que j’ai offert à mon père pour cette fête, ni pour son anniversaire d’ailleurs. Parce que ça fait 4 ans maintenant qu’il nous a quittés. Et oui, je m’ennuie. Oui je pense souvent à lui. Oui, j’ai encore le moton des fois quand je pense à lui.

Mais je sais aussi qu’il n’était pas parfait, que son époque lui avait inculqué des valeurs très différentes et que ses choix de vie, son caractère et son style ne plaisaient pas à tous. Mais c’était mon père et à mes yeux, il était grand, fort et je l’aimais profondément.

On ne peut jamais savoir à l’avance que les gens quitteront nos vies et le deuil est un processus singulier et personnel. Mais on peut, par contre, profiter de chaque journée pour dire à nos proches qu’on les aime et leur démontrer qu’ils sont chers à nos yeux. On se le fait marteler à grands coups de publications Facebook avec de belles phrases toutes faites sur un fond d’image d’océan, mais la réalité c’est qu’on ne le fait pas plus. On remet toujours à plus tard, on trouve toujours mieux à faire…

Mais je vous invite à prendre 5 minutes de votre journée (elle en compte 1440, vous devriez survivre) et à penser à ces gens qui vous entourent et que vous chérissez. À quand remonte votre dernier message sincère signifiant votre amour et votre respect? Et si, demain matin, une catastrophe survenait, qu’il vous restait que quelques minutes à vivre, à qui penseriez-vous? Qui auriez-vous envie d’appeler pour rattraper tous ces moments et ces échanges perdus?

Et maintenant, pourquoi vous ne prenez pas le téléphone pour éviter de regretter?

Parce qu’on se sent mal, trop émotif, vulnérable… On a de la misère avec les épanchements et les sentiments. C’est tellement plus facile de faire des blagues… Mais la vérité c’est qu’on les aime ces gens-là et qu’on devrait leur dire.

J’ai peu de regret dans ma vie mais je regrette de ne pas avoir passé assez de temps avec mon paternel. J’ai eu la chance de voyager avec lui et de le connaître réellement et sincèrement mais je n’ai pas assez profité du temps qu’il m’était permis de passer en sa compagnie. Et aujourd’hui, il est trop tard.

Si vous avez lu les sms d’un fils à sa mère lors de la tragédie récente à Orlando, vous comprendrez à quel point il est primordial de profiter de chaque moment que la vie nous donne pour en quelque chose de bien et de constructif, pour soi et pour l’humanité. Oser ouvrir son cœur et dire à nos proches qu’on les aime est un très bon pas en ce sens. Ne faites pas la même erreur que moi, savourez les moments entre amis et membres de la famille, ça vaut de l’or.

Et pour finir sur une note légère (parce que c’est quand même l’été et je n’ai pas envie de vous laisser sur une note morose) , ceux de ma génération s’en souviendront :
Moi je peux remettre mon bras, vous pas. Jouez prudemment. 🙂

 

Photo : Unsplash | Danielle MacInnes

Besoin flagrant de légèreté

Anthony DELANOIX

Saviez-vous que les marmottes aiment la coriandre? En fait, non seulement la coriandre mais aussi le persil, la mélisse et le basilic… Je sais, c’est un sujet totalement futile et je dirais même quasi inutile mais j’en ai marre ce matin de la lourdeur et des mauvaises nouvelles. Alors j’y vais dans l’insolite!

La semaine dernière, par un beau matin ensoleillé (non!), je savourais mon verre de jus en admirant ma cour arrière et mon dur labeur quand, oh misère, j’ai constaté que ma belle coriandre qui semblait vouloir défier le Guiness de la plus rapide expansion avait été bousillé et évidemment par des petites dents agiles et gourmandes. En fait, la moitié de mes plants de fines herbes semblaient avoir subi les affres d’un rotoculteur vivant…

Vous me direz, mais on s’en fout de tes fines herbes? Et bien pas moi et honnêtement, ça fait du bien de se détendre et de délirer un peu sur une thématique on ne peut plus superficielle et improvisé! Un peu de laisser-aller, d’anti-intello, une sortie du cadre sévère de l’actualité.

Mais, admettons que je voudrais rester dans le léger ce matin tout en étant utile, je pourrais vous partager mon coup de cœur matinal, découvert grâce à la toujours pertinente Katerine Verebely : Men I Trust et la nouvelle pièce musicale Lauren. Rythme langoureux parfait pour le 5 à 7, une voix douce et enveloppante, je dirais même planante, un style raffiné et un baume pour le cœur.

Pour découvrir, c’est par ici.

Et comme m’a appris ma chroniqueuse culturelle préférée de 2016, ils seront au Festival de Jazz de Mtl les 6 et 7 juillet prochain. C’est tu pas beau la vie? D’ailleurs, parlant du Festival de Jazz, je ne sais pas si vous avez jeté un coup d’œil à la programmation mais je la trouve particulièrement intéressante! Moi qui ne suis pas la plus grande fan des foules au centre-ville, j’avoue que je vais mettre de côté ma mini-phobie pour profiter pleinement des concerts qui nous seront offerts. Surtout quand on travaille au centre-ville, ce serait fou de s’en passer!

Probablement que c’est parce que je viens de Mont-Laurier et que la plus grande foule était massée lors de la fête de la Saint-Jean mais je n’ai jamais été très à l’aise dans les immenses groupes de gens. Mais bref, je trouverais bien le moyen d’écouter les artistes sans me sentir coincée, l‘organisation des lieux étant fort bien planifiée.

Et durant mes vacances, j’aurai tout le temps pour protéger mes fines herbes de l’appétit vorace de la petite marmotte qui vient se nourrir dans mes plates-bandes. L’ayant croisé l’autre matin en partant travailler, j’avoue qu’elle avait une petite face sympathique. Je ne peux pas vraiment lui en vouloir de savourer mes herbes bios. Et que voulez-vous, j’ai toujours été l’amie des animaux. Je vais peut-être par contre ajouter 2 ou 3 plantes destinées à ma bestiole, question de cohabiter de façon plus équitable! C’était sans aucun doute le billet le plus désinvolte de cette série! Bonne journée 🙂

 

Photo : Unsplash | Anthony DELANOIX

Aimons-nous quand même…

Mayur Gala

Trouble. C’est le mot qui persiste dans mon esprit ce matin. Pas dans le sens de « je suis dans le trouble », non. Dans le sens de trouble de l’esprit, de malaise et de mal-être. Il n’y a qu’à parcourir les sites de nouvelles pour comprendre que l’être humain peut, malheureusement, être parfois déconcertant et troublant. De la fusillade à Orlando dans un bar LGBT, à la jeune chanteuse tuée, à l’otage canadien exécuté aux Philippines, et sans compter tous les massacres et violences qui ne font pas la une des journaux, tous ces gestes de barbarie me perturbent.

Comment un homme (ou une femme) peut-il un jour décider de s’en prendre à la vie des autres, au nom de la religion ou par trouble mental? Comment en arrive-t-on là, un jour, dans sa vie, pour décider que c’est ainsi que cela doit se passer. Pourquoi n’est-ce pas l’amour qui domine au lieu de cette haine et cette terreur? Je ne comprends pas…

Difficile d’avoir l’air guilleret ce matin avec ces agressions d’une rare cruauté. Ce sont tous les hommes de la terre qui sont attaqués par ces actes lâches et malheureux. C’est notre liberté qui est atteinte dans ces situations, la liberté de choisir sa vie, la liberté d’être qui l’on est. On ne peut pas restés indifférents devant autant d’éclats d’inhumanité. Charlie Hebdo, les attentats de Paris, le 11 septembre, les génocides, les guerres…

L’humain n’a pas le droit de détruire ainsi la vie, que ce soit son environnement ou l’humain qu’il croise sur sa route. Le respect, de l’autre et de la vie, devrait être au cœur de chaque geste et chaque réflexion. Et ce n’est pas en ajoutant des armes et des lois anti-immigration qu’on règlera le problème (Bravo Trump pour cette réflexion sans égale!). Aimer, au-delà des différences, accepter, accueillir, s’ouvrir aux autres… Ce sont des valeurs qui devraient dominer parmi nous. La méfiance de l’autre ne nous mènera jamais à la paix.

Une chanson revient sans cesse à mon esprit ce matin, tel un mantra, elle s’impose. Aimons-nous, d’Yvon Deschamps. Parfois, il faut savoir se taire et écouter…

Aimons-nous quand même
Aimons-nous jour après jour
Aimons-nous quand même
Aimons-nous malgré l’amour

Aimons-nous de rage
Aimons-nous mais sans pitié
Aimons-nous en cage
Aimons-nous sans amitié

Deux mille ans de haine
N’ont rien changé à l’amour
Pour briser nos chaînes
Sonnent canons et tambours

C’est l’amour qui gronde
L’amour avance à grands pas
Détruira le monde
Par l’amour, tu combats

Je t’aime, tu m’aimes, il m’aime
Nous vous aimons, vous nous aimez
Il m’aime, il t’aime, ils aiment

Aimons-nous quand même
La mort unit sans retour
Aimons-nous, je t’aime
Je te tuerai mon amour

L’amour nous préserve
Des remords de nos tueries
On tue sans réserve
Par amour de sa patrie

On vit sans histoire
Lorsque l’on vit sans aimer
L’amour c’est la gloire
La puissance et l’amitié

Aimons sans contrainte
Aimons-nous comme il se doit
Resserrons l’étreinte
Qui nous étouffera de joie

Je m’aime, tu t’aimes, il s’aime
Nous nous aimons, vous vous aimez
Ils s’aiment, s’aimeront

 

Photo : Unsplash | Mayur Gala

Du rythme et du plaisir

Kimberly Richards

Ce matin, je pourrais facilement vous parler de mon « premier rendez-vous » d’hier soir, qui fut fort agréable. Mais comme le dit prospect lit mon blogue, je ne vais pas lui faire l’honneur de lui consacrer une chronique, quand même. Il faut se garder une petite part de mystère après tout 😉

Alors, le cœur léger, je me demandais bien de quoi je vous entretiendrais ce matin. Le sujet des chiens méchants ne m’attirait guère, la corruption perpétuelle du gouvernement ne m’inspirait pas plus et qui plus est, j’avais envie d’un peu de positif. Les vacances qui s’en viennent? Les Francos qui sont commencées et qui lancent le bal à la saison intense des festivals à Montréal? La beauté de la vie?

Puis un sujet qui rassemble tout cela s’est imposé : la musique. La musique qui accompagne les vacances et dont le rythme se ralentit ou s’accélère selon l’ambiance désirée. Pendant l’été, les airs joyeux et festifs dominent et nous réjouissent. Les voitures, les boutiques et les restaurants s’accordent pour célébrer la belle saison, celle qu’on attend impatiemment le reste de l’année. L’été, la saison du bonheur… Et sa trame sonore qui nous le rappelle à chaque note.

Quelques suggestions d’albums pour guider vos moments forts :

Lola Marsh
Lola Marsh

You’re Mine de Lola Marsh : la jolie voix de la chanteuse nous berce, c’est léger et bon comme une crème glacée dégustée au soleil. Groupe de Tel-Aviv, on a peine à croire qu’en ces lieux parfois sombres et déchirants puissent persister des airs si doux et sympathiques.

 

 

Elliot Root
Elliot Root

II d’Elliot Root : pour les amateurs de piano et synthé, vous serez charmés. Une voix simple mais claire, un style un peu pop, la teinte de Nashville dans cette musique alternative fait plaisir et donne le sourire.

 

 

 

Christine and The Queens
Christine and The Queens

Chaleur humaine de Christine and The Queens : incontournable album qui a surpris et charmé depuis sa sortie. Rythmé, séduisant et accrocheur, c’est sans aucun doute un album phare de ma collection virtuelle. Je ne m’en lasse pas et j’adore sa voix. Oui, je suis complètement vendue 🙂

 

 

Laura Marling
Laura Marling

Alas, I Cannot Swim de Laura Marling : un peu de lenteur et de douceur, pour les matins calmes et les fins de soirée. Une voix magnifique et une délicatesse rassurante dans cet album que j’ai écouté déjà à plusieurs reprises avec toujours autant de plaisir.

 

 

Bref, j’aurais pu continuer longtemps mais bon… Je poursuivrai sur une autre lancée à un autre moment. Il faut bien que je vous réserve quelques surprises! Bonne écoute et bon week-end.

 

Photo : Unsplash | Kimberly Richards

Les distorsions mentales sur l’image corporelle…

Scott Webb

Je relisais hier un article datant de 2005 sur le regard sans pitié que les femmes portent sur leur corps. Et force est de constater qu’aucune amélioration en la matière ne s’est produite depuis. Les femmes ont énormément de difficulté à accepter leur corps et à avoir une image réaliste et fidèle de celui-ci.

On peut blâmer les médias, la publicité et tout le marketing qui est fait sur la beauté et les millions de produits qui en découle mais à la base, les femmes sont d’une exigence extrême envers elle-même. Vouloir être en forme et en santé est une chose tout à fait louable mais mettre la barre tellement haute et avoir des attentes impossibles à atteindre ne fait que détruire l’estime de soi.

Lorsqu’il est temps de se mettre à nue, corps et âme, les femmes ont tendance à angoisser et à rester dans leur tête plutôt qu’à se laisser aller aux sensations. C’est extrêmement triste je trouve et j’arrive mal à comprendre pourquoi on s’inflige tout cela. Car oui, on se met une pression folle sur les épaules, on s’enferme dans des stéréotypes irréalistes et on se gâche la vie, tout simplement.

S’il y a bien un phénomène universel et infaillible, c’est que le corps change et vieillit au rythme du temps qui passe. On dit souvent d’un homme qu’il est plus joli avec ses tempes grises. Mais dès l’apparition des cheveux blancs chez une femme, celle-ci court chez le coiffeur pour masquer le tout. Et regardez le nombre de produits supposés miracles pour la perte de poids et le nombre de personnes qui finissent à l’urgence parce qu’ils ont tentés de perdre quelques livres en les consommant ou en se privant de manger.

Notre image est devenue une obsession et l’étalage sur les médias sociaux des photos retouchées de star n’aide en rien à redorer l’image d’un corps « normal ». Je mets de guillemets car il n’y a pas un corps normal. Il y a DES corps, DES formes, DES modèles distincts. Il est impossible de croire que tout le monde peut ressembler à une barbie avec ses mensurations utopiques. Et le pire dans tout ça? C’est que notre cerveau le sait!

Pourquoi n’arrive-t-on pas à mettre en pratique la théorie si évidente que notre corps est ce qu’il est et qu’on doit l’accepter ainsi? Je cite à nouveau les paroles de ma prof de yoga : « notre corps est notre temple ». Il nous envoie des messages constamment mais on refuse de l’écouter. On s’inflige des entraînements ardus, des régimes dangereux et surtout, un jugement critique pénible et destructeur.

Il y a eu dernièrement la journée sans maquillage… Au-delà d’une journée sans artifice, je crois que c’est la journée mondiale de l’acceptation corporelle qu’on devrait instaurer. Une journée sans jugement où le corps est célébré, dans toutes ses formes et ses différences, dans sa beauté, dans sa force et dans son incroyable faculté de nous supporter jour et nuit. Il peut donner la vie et il nous suit toute notre vie. Pourquoi est-on si méchant avec lui? C’est pourtant notre meilleur ami…

 

Photo : Unsplash | Scott Webb