Souvenirs d’été

Jake Givens

Ce matin, je suis à la maison. Choix personnel pré-vacances. Des rendez-vous pour n’avoir rien à faire autre que la farniente et du yoga à partir de vendredi. Que voulez-vous, j’aime ça relaxant moi des vacances!

Chacun a son rythme et ses goûts en termes de pause du travail. Que ce soit la durée, le lieu ou la cadence, tout cela est très personnel. On peut être du type, trek et camping avec en prime quelques sorties de rafting, une ascension et du parapente si le temps le permet. Ou plutôt chalet, yoga, repas cuisiné avec les aliments de la région et lecture dans un hamac. Je suis plus du type 2.

Je ne sais pas si c’est parce que j’ai passé mes étés d’enfance au chalet sur le bord du Lac-des-Îles mais pour moi les vacances riment avec lenteur et contemplation. Bon, à 7 ans la lenteur n’était peut-être pas au rendez-vous mais je sais que j’ai développé l’art de m’émerveiller devant un papillon ou un nuage assez tôt. Je me souviens d’être couchée dans le sable et de regarder le ciel me présenter ses boules blanches et filamenteuses, d’écouter les vagues frapper sur le quai, accompagnées des rires et conversation familiales, des mouettes qui zieutent le poisson et plongent pour se rassasier, de sentir ma peau chaude sous les rayons du soleil (à l’époque ou la crème solaire était une denrée rare) et surtout, de l’absence d’obligations.

Les seules choses qui nous obligeaient à bouger était le manque de lait (ou de bière pour certains) ou autre denrée nécessaire à notre bonheur. Les popsicles fait maison avec du jus de fruits qu’on attendait impatiemment et qui ne venaient jamais assez vite constituaient une priorité majeure. Le sable, qu’on entrait immanquablement dans le chalet, qui se retrouvait dans nos lits et qui grafignait pendant la sieste.

Et les fameuses mouches à chevreuil qui, au moins une fois pendant la saison, réussissait à nous piquer et nous faire souffrir pendant quelques heures. On frottait alors du plantain pour soulager la douleur et diminuer l’enflure. Et on se tenait tranquille pour quelques minutes jusqu’à ce que ça soit oublié!

Depuis mon tout jeune âge, j’ai toujours aimé me promener pieds nus. Sentir le gazon, le sable, la terre sous mes pieds m’a toujours plu et procuré un sentiment de légèreté. Probablement que, sans m’en rendre compte, déjà très jeune, j’aimais sentir cette connexion avec la terre. Tout comme j’aime avoir les mains dedans quand je jardine…

Tous ces souvenirs me font revivre des sentiments joyeux et plaisants et c’est avec grand bonheur que je prépare doucement et surement mes vacances dans un chalet la semaine prochaine. Loin de l’internet et de la vie animée, je tenterai tout de même de vous partager le récit de ma lenteur et de mes moments de contemplation de ma vie d’adulte. Mon esprit n’a plus la même facilité à se laisser guider par la nature mais je compte bien tenter de m’approcher de cet état de pure détente qu’enfant j’arrivais à atteindre sans effort.

Profitons de notre été tant attendu, il est si court et si magique!

 

Photo : Unsplash | Jake Givens

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