Seul maître à bord…

Ashes Sitoula

Aujourd’hui, tout le monde a ses petits bobos. Notre corps, seul véhicule, fait parfois des siennes, nous montre son usure et son besoin de repos. On peine à trouver le temps de prendre soin de soi, de se dorloter et d’écouter les signaux qu’il nous envoie, sagement.

On peut décider de se fier uniquement à la bonne vieille médecine, classique, où règne la prescription et la pilule pour tout, ultime solution pour passer à un autre patient rapidement. Vous excuserez mon sarcasme mais disons que j’y ai goûté et n’y ai pas trouvé beaucoup d’écoute ni de sentiment de collaboration.

Notre corps, il nous appartient. C’est à nous de décider comment on veut le traiter, comment on veut que nos douleurs et malaises soient abordés. On peut décider de prendre une pilule, ce qui n’est pas mauvais en soi, mais si on ne va jamais au fond des choses, si on ne cherche jamais la véritable source du problème, on ne peut pas se surprendre que ça revienne.

Des migraines aux brûlements d’estomac, en passant par les crampes et les courbatures, notre corps est un pro de la communication. Mais nous ne parlons pas le même langage et le décoder est parfois ardu. Savoir interpréter ses messages exige des années de pratique, de lecture, d’essais et occasionnellement d’erreurs.

Je me suis levée, un matin, il y a plusieurs années, avec l’envie de mieux comprendre le corps et j’ai suivi un cours en massothérapie. Comprendre la base de cette structure complexe, composée de ses organes et divers systèmes m’apparaissait un atout considérable. Et je n’ai jamais regretté ce choix car à chaque blessure, j’ai pu mieux comprendre ce que mon corps tentait de me dire.

Écouter ses réactions corporelles, face à un aliment, un effort ou une situation permet à la longue d’éviter des symptômes et de prévenir des réactions négatives. Par exemple, je sais pertinemment que, pour moi, le maïs soufflé, c’est terminé. Comme on dit, ça ne passe tout simplement pas. Pourquoi je me ferais souffrir davantage en sachant d’avance que mon intestin peinera à se débarrasser de cet aliment? À moins d’être maso… Tout comme je connais des gens pour qui la course à pied se termine systématiquement par un mal de genou…

Il y a une quantité considérable d’activités et d’alimentation accessibles qui peuvent nous correspondre et nous aider à garder notre corps en santé. On doit simplement trouver la formule gagnante, celle qui nous convient. Personne ne fonctionne de manière identique et il est parfois difficile d’arrimer les spécificités de chacun dans une famille ou un groupe mais en étant plus à l’écoute des besoins de chacun, on s’évite bien souvent des problèmes à gérer.

En cette période de vacances où les abus sont plus fréquents et où on déroge plus de notre routine, soyons à l’écoute de ce que notre corps nous dit. Il ne sert à rien de combattre et de tenter de le contrôler. Après tout, c’est lui le maître…

 

Photo Unsplash | Ashes Sitoula

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