Posts published on "août 2016" — Page 5

La fin et le début

Ben Blennerhassett

Demain, je débute un nouveau mandat, de nouveaux défis et je l’espère de belles rencontres. J’ai hâte et en même temps, pas tant. J’ai envie de rencontrer de nouveaux collègues, de démarrer de nouveaux projets et de découvrir une nouvelle structure mais avec ce début vient immanquablement une fin. Celle de cette pause bien méritée, pendant laquelle j’ai pu me déposer, me déconnecter de tout, me reposer et profiter de l’été, saison que j’adore et que j’attends impatiemment le reste de l’année. Mais comme on dit, toute bonne chose a une fin et il faut bien la payer, cette vie-là!

Au-delà de l’aspect pécuniaire, c’est le besoin d’être stimulée qui me motive dans cette nouvelle aventure. Car on va se le dire, j’adore ma maison, mon chat, le chalet où j’ai relaxé, mes petits plats et les plages du Québec mais disons qu’en terme d’utilité sociale, on repassera 😉 Et c’était le but : décrocher complètement pour me ressourcer. Mais maintenant j’ai envie de retrouver une routine, un rythme plus défini, refaire de nouveaux repères et faire aller mes méninges un peu…

J’ai beaucoup lu pendant mes vacances, du roman policier au chick lit classique, en passant par les magazines de décoration. Avant mes vacances, j’étais si épuisée que même lire me semblait trop exigeant. Je crois que mon cerveau était complètement saturé d’informations et incapable de se concentrer sur la moindre histoire.

C’est quand on arrête qu’on réalise à quel point on en avait besoin. Mon corps a flanché, petit rhume avec amygdalite et conjonctivite se sont rapidement pointés pour ternir un peu ma période de repos tout en m’obligeant un arrêt complet. J’aurais préféré un message un peu moins radical mais j’ai compris assez vite que mon système réclamait un lâcher-prise total, que mes batteries étaient à plat.

Alors j’ai profité, j’ai contemplé, j’ai cessé de courir et j’ai respiré. Et c’était réellement ce que je devais faire car aujourd’hui, je me sens reposé et prête à démarrer de nouveaux projets. Même si je vous avoue que le réveil à 5 h 30 demain matin risque d’être un peu pénible, je sais que je retrouverai ma cadence assez rapidement. Et des plans de vacances à l’automne et d’autres à l’hiver me motivent 🙂

Pour plusieurs, ce sont les effluves de la rentrée qui les extirpent de leurs vacances. Les magasins sont remplis de fournitures scolaires, les circulaires annoncent les rabais en grande pompe et les annonces publicitaires font front commun pour rappeler aux parents que, tic-tac, tic-tac, ça s’en vient à grand pas…

Mais il reste encore quelques semaines avant que le brouhaha reprenne dans les classes et que les autobus jaunes envahissent les routes. Profitons donc de ces journées pour se préparer mentalement à reprendre le train, pour méditer et mettre en place ce qu’il faut pour faciliter notre vie au quotidien. Mettre en place un cadre facilitant nos tâches quotidiennes nous permettra de profiter de quelques minutes par jour de repos, de plaisir ou d’activités supplémentaires qui seront bénéfiques pour notre santé, mentale et physique.

Sur ce, je vous laisse, j’ai une pièce de yoga à aller terminer 😉

 

Photo : Unsplash | Ben Blennerhassett

Petite tranche de vie…

Gemma Evans

Récemment, je me suis procuré une nouvelle table de salle-à-manger. Ma meilleure amie a bien ri de moi pendant des mois car j’ai dû lui faire parvenir au moins 50 photos par SMS de table que je voyais au travers mes recherches, sur internet comme dans les boutiques. Et puis, un soir, après un verre avec un ami, j’ai fait un arrêt chez Zone pour aller chercher des filtres pour mon bac à compost (qui est d’ailleurs magnifique si jamais le petit bac beige fourni par la ville vous ennuie comme moi). Comme à chaque fois que j’entre dans cette boutique, je fais le tour pour admirer les meubles, articles de décorations et luminaires, pour finir dans le présentoir à bijoux. Mais ce soir-là, en entrant, elle m’attendait…

Une magnifique table en bois recyclé, garnie de marques du temps, de restes de couleurs sablés, massive et naturelle à souhait. Et je savais que ma quête était enfin terminée. C’était elle qui trônerait dans ma pièce lumineuse et sur laquelle j’écrirais, déjeunerais, lirais, écouterais des épisodes sur mon iPad… Bref, c’est elle qui m’accompagnerait tous les jours pour mes activités.

Qui dit acquisition dit cession. Car vous vous en doutez bien, j’avais une table avant d’acheter cette perle rare. Ce meuble m’avait accompagné dans mes divers logements à Montréal, avait été entreposé quand j’ai emménagé dans mon 3 ½ le temps de mettre des sous de côté pour acheter ma maison, elle a parcouru des kilomètres dans un camion pour finalement atterrir à Lorraine dans ma nouvelle demeure, fraîchement rénovée.

Mais elle ne cadrait pas là… Elle avait fait son temps comme on dit! Et pendant 4 ans, j’ai cherché, tenté d’imaginer ce que je voulais, j’ai scruté le web à la recherche du modèle parfait, aux proportions idéales pour mon espace, au style intemporel qui me plaira encore dans 4 ans, aux lignes simples et épurées qui ne seront pas démodées dans 2 ans…Et voilà que c’était fait!

Donc il y a quelques jours, j’ai mis en vente mon ancienne table sur les annonces classées dans l’espoir qu’elle débarrasse le plancher rapidement. Ce n’est pas que je ne l’aimais pas mais disons qu’appuyée sur un mur, elle commençait à me déranger un peu. Et j’ai reçu un courriel, d’un gentil monsieur, m’expliquant qu’il m’écrivait au nom d’une dame qui venait de déménager sur la rive-sud en provenance de Toronto. Et en discutant avec eux au téléphone, j’ai eu droit à 2 charmantes personnes, assez âgées, qui tenaient mordicus à venir voir le meuble rapidement.

Et j’ai eu droit à une visite des plus agréables et réconfortantes qui soit… 2 amis de très longue date (les 2 ont plus de 75 ans…) qui se retrouvent après des années à avoir été séparés, qui transpirent la complicité et le plaisir. La vie ne les a pas usés, la dame a travaillé partout dans le monde et son accent anglophone savoureux transparaît dans son français un peu cassé. J’ai eu droit aux photos de son chat de race, d’une couleur rare et magnifique, à un récit de vie à parcourir le monde, aux manières galantes de l’homme pour son amie, et surtout, à une rencontre qui laisse sur le cœur un sentiment de bonté dans le monde.

Car oui, il y a encore de belles personnes à rencontrer dans la vie, de façon inattendue. Cette petite histoire m’a fait sourire et réaliser qu’on a souvent tendance à voir les catastrophes et le négatif alors que partout, autour de nous, il y a du beau et du bon.

Tâchons de ne jamais l’oublier…

Ah, et j’oubliais… Elle a acheté ma table et je suis bien contente que celle-ci poursuive sa route avec une dame aussi charmante!

 

Photo : Unsplash | Gemma Evans

Le bonheur, au bout des doigts

Nitish Meena

Être intègre est à mes yeux une des clés principales de la paix d’esprit et de la sérénité. Écouter son cœur, son instinct, sa petite voix intérieure qui dicte là ce qu’on ressent réellement permet de se sentir léger et en phase avec ses convictions et ses valeurs.

Il n’est pas toujours facile ni évident d’agir ainsi et bien souvent, pour bien paraître, pour ne pas être jugé ou simplement à cause d’une certaine influence, on peut agir à l’encontre de son instinct. Mais ça finit immanquablement par nous rattraper et la leçon à en tirer s’impose d’elle-même, soit subtilement, soit brutalement.

J’aime penser qu’en vieillissant on acquiert une certaine maturité dans l’écoute et la perception de nos sentiments. Avec l’expérience qui s’accumule et les erreurs du passé, on apprend à mieux se connaître et on se révèle à soi-même. Au contact des autres, en discutant avec nos proches, on réalise nos forces et acceptent nos faiblesses. Car il faut être honnête, on en a tous et j’ai tendance à croire que ça fait un peu partie de notre charme. Quoi de plus désagréable que quelqu’un qui se croit parfait!

On avance, on essaie, on recommence, on tente, on expérimente et on se découvre. Parfois, on peut avoir peur, être craintif d’essayer de nouvelles choses mais bien souvent, c’est l’égo qui a peur d’être blessé plus qu’autre chose. Pousser ses limites, sans tomber dans l’extrême, est une expérience que j’apprends à apprivoiser. J’ai longtemps eu la trouille de faire de nouvelles choses car j’avais peur du jugement des autres, de ne pas être à la hauteur et qu’on me ridiculise. Je sais, à 37 ans, ça peut sembler enfantin mais j’imagine que dans ma jeunesse, une expérience blessante a dû laisser ses traces sournoisement dans mon esprit.

Un nouveau sport, une nouvelle activité, une nouvelle destination… Ça m’a longtemps effrayé au point de me priver d’une panoplie de belles découvertes, j’en suis certaine. Aujourd’hui, quand je repense à tout cela, je ne vis pas dans le regret car je sais que ça a fait partie de mon parcours, de mon apprentissage et que c’était nécessaire pour que j’arrive où je suis aujourd’hui. Ça ne sert à rien de se torturer de remords et de vivre dans l’amertume. Je préfère regarder en avant et me dire qu’il n’en tient qu’à moi de rattraper ce temps et de découvrir le monde.

Notre plus grand ennemi est souvent nous-mêmes et on doit se parler, calmer notre petit hamster et foncer pour que notre égo comprenne qu’il n’est pas en péril ni menacé. Un bon fou rire a toujours été la meilleure des réactions face à un échec ou une expérience qui ne se déroule pas comme prévu. Savoir rire de soi, c’est un art qui se développe et je crois que ça prend plusieurs tentatives pour y arriver réellement.

Essayer, tranquillement, de pousser un peu plus loin les limites de notre zone de confort permet de grandir, de se sentir libre et en vie, comme jamais. Pour certain, le simple fait de remonter à vélo représente un défi alors que pour d’autres, ça sera une ascension grandiose. Chacun à son rythme, on peut avancer et évoluer vers un état de grâce qui rayonne autour de soi.

Parce que le bonheur, c’est contagieux…

 

Photo : Unsplash | Nitish Meena