Explorer sa vie

Andrew Neel

Avez-vous confiance dans la vie? Avez-vous cette impression que ce qui vous arrive l’est pour une bonne raison et que même dans une épreuve, vous avez à apprendre et vous sortirez de cela grandi et enrichi? Ou êtes-vous plutôt du type à vous dire que, dans la vie, il y a de bons et de mauvais moments et qu’il faut simplement attendre que ça passe quand ça nous plait moins?

J’ai plutôt tendance à être du premier groupe, à voir positivement la vie et à avoir ce sentiment que tout ce qui survient dans mon parcours m’apporte un certain enseignement. Comme si derrière chaque difficulté, une leçon se cache et que c’est à moi de ressentir et réfléchir assez pour la trouver. Un peu comme une chasse aux trésors, avec des passages plus ardus disons.

J’ai longtemps eu l’impression que c’était ésotérique de penser qu’on peut influencer notre futur par ce que l’on espère et ce à quoi on occupe notre esprit. Mais force m’est de constater que c’est possible. Je ne dis pas qu’on peut tout prévoir et que je deviendrai riche parce que je rêve au loto. Mais dans un certain sens, si mes pensées sont constamment dirigées vers du négatif et que mon anxiété m’envahit, je n’attire rien de bien positif dans ma vie.

Alors que lorsque je décide que je m’abandonne à la vie en ressentant au plus profond de moi ce dont j’ai envie, je m’ouvre à ces possibilités et elles ont plus de chances de croiser ma route. N’est-ce pas un peu le principe d’avoir la foi? Je ne parle pas ici de foi chrétienne mais plutôt d’une forme de spiritualité. Avoir la foi en l’humanité, en la vie et en moi. Croire en mes capacités et en ma légitimité de recevoir ce que je désire.

J’ai râlé longtemps dans ma vie en ayant l’impression que le mauvais sort s’acharnait sur moi et c’est lorsque j’ai cessé d’agir ainsi que j’ai constaté que le beau était plus fréquent autour de moi. Est-ce simplement parce que je l’apprécie plus? Est-ce parce que je suis plus encline à le voir? Je n’en sais rien mais chose certaine, c’est beaucoup plus plaisant et apaisant de vivre de cette façon.

La maturité acquise est assurément aussi à prendre en considération. Avec l’expérience, on finit par mieux comprendre les choses et à voir de façon moins dramatique ce qui nous arrive. Je sais pertinemment que certaines rencontres destructrices dans ma vie ont fait de moi ce que je suis aujourd’hui car elles m’ont permises de toucher le fond, et surtout, de rebondir. Et c’est dans ce type d’épreuves qu’on apprend réellement à se connaître et à définir ses propres limites. Pas celles qu’on a tenté de nous imposer ni celles « normales » pour les autres, mais bien les nôtres. Celles qui résonnent dans nos tripes.

Et à force d’avancer, on apprend aussi à mieux se connaître et à s’accepter. Connaître ses forces et ses faiblesses, ses mécanismes de défense et les irritants qui viennent nous chercher. On en a tous, fruit de notre passage et de notre histoire de vie. Si on se met la tête dans le sable, on ne peut jamais les éviter.

Tout cela fait partie de qui l’on est et apprendre à vivre avec ce bagage, en regardant droit devant et en ouvrant nos bras au futur, ça nous permet de nous défaire du passé parfois lourd, du superflu et d’accueillir plein de belles choses.

Il existe toujours la possibilité de nouveaux débuts, de nouvelles aventures. Il faut simplement, par moment, accepter la fin de quelque chose avant de pouvoir en entamer une nouvelle voie, d’explorer de nouveaux horizons.

 

Photo : Unsplash | Andrew Neel

Related Posts

Yoori Koo Célébrer, en 2016… 2 mai 2016
Slava Bowman Avoir le temps 13 mars 2017