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Avancer, malgré les obstacles

JOHN TOWNER

Il y a quelques années, j’étais ce genre de personne qui attendait pour être heureuse. J’attendais de déménager, de rencontrer quelqu’un, de régler mes dettes, de pouvoir voyager, que l’été arrive, qu’il fasse plus beau… bref, vous comprenez le concept. J’étais tout le contraire d’être dans le moment présent. J’avais l’impression qu’il me manquait quelque chose, que ça serait mieux plus tard.

Je lisais des phrases qui m’apparaissaient clichées et qui disaient que le bonheur est à l’intérieur de soi, qu’on doit se satisfaire de ce que l’on a, qu’il ne faut pas attendre et vivre pleinement notre vie. Et je ne comprenais pas. En fait, ma tête comprenait mais ça ne résonnait pas dans mon cœur. La connexion ne se faisait pas… Connection lost comme disent les anglais…

Mais pendant tout ce temps, je continuais à avancer, j’allais à mes rendez-vous avec ma psy avec l’impression que j’étais à côté de la plaque, que je piétinais. Je ne me rendais pas compte que je semais des graines que j’allais un jour récolter. Mon cœur était en jachère, en période de dormance.

Puis, subtilement, j’ai eu l’impression que le printemps se pointait le nez à l’intérieur de moi, que tout à coup le soleil venait me réchauffer l’âme. Sans que je ne m’y attende, sans tambour ni trompette, sans grand dévoilement… Sur la pointe des pieds, un changement s’est installé. Et j’ai levé la tête, j’ai vu la vie sous un nouvel angle.

Je ne peux pas expliquer ce qui s’est passé et s’il y avait une recette en 10 étapes faciles, il me ferait immensément plaisir de vous la partager. Mais justement… J’ai compris que nous sommes tous différents et qu’on a tous notre parcours spécifique vers le bonheur. On ne peut pas prendre deux personnes et les faire progresser de la même façon. Chacun sa route, chacun son rythme, chacun ses moments de pause dans la progression.

Car non, quand on décide qu’on se prend en main, qu’on change les choses, ce n’est pas facile, ce n’est pas sans faille, ce n’est pas parfait. Rien n’est parfait, et si on se rentrait ça dans la tête dès le départ, on arrêterait peut-être d’être déçu et de se décourager. Il arrive qu’on fasse un bout dans la bonne direction puis qu’on ait besoin de prendre du recul, de se mettre sur le bas-côté pour intégrer ce qu’on a appris, pour laisser le changement opérer.

Puis on reprend la route, plus léger, plus solide et on continue de progresser. La vie est comme le ciel, parfois il y a quelques nuages, parfois c’est l’orage mais souvent, c’est un beau soleil qui réchauffe, un ciel bleu qui nous émerveille et met un baume sur nos petits moments moins joyeux.

J’avais envie ce matin de vous partager cela car j’entends souvent des gens dire qu’ils n’ont pas l’énergie de se prendre en main, qu’ils ont l’impression que c’est trop tard ou qu’ils ne savent pas par où commencer. Mais il faut avant tout prendre le pouls de notre état et accepter ce qui est, accueillir la réalité et cesser de se mettre la tête dans le sable. Personne n’est parfait et quiconque prétend l’être est sans doute souffrant. Quand on commence à travailler sur soi, on se rend compte que c’est l’affaire d’une vie mais que c’est aussi le plus beau cadeau que l’on peut s’offrir. Et aller mieux, c’est aussi offrir mieux. Être plus disponible mentalement pour nos proches, être plus présent d’esprit, avoir le cœur plus disponible…

Cessons d’avoir peur, de se juger les uns et l’autres et soi-même, de vouloir que tout soit lisse, impeccable. Sans l’imperfection, la vie serait morne et banale. Les petits défauts, ce sont les preuves de l’existence. C’est notre couleur, ce qui nous définit et qui prouve qu’on a pris des risques, qu’on a vécu, qu’on a essayé. C’est ce qui est beau, comme le bois ancien qui porte les marques du temps.

 

Photo : Unsplash | JOHN TOWNER

La vie qui nous entoure

Toa Heftiba

Vous arrive-t-il parfois de repenser à la personne que vous étiez il y a 10, 15 voire 20 ans? De vous remémorer certains passages de votre vie, certaines situations ou des moments marquants? Êtes-vous fiers de ce que vous étiez et de ce que vous êtes devenus? Si on vous demandait de choisir entre refaire exactement le même parcours ou recommencer à zéro, que choisiriez-vous?

Je ne sais pas si c’est parce que j’approche dangereusement de la quarantaine ou si c’est ma rencontre avec ma planificatrice financière pour discuter de ma retraite qui m’a influencée, mais j’ai plus tendance à regarder derrière ces temps-ci, à voir le chemin parcouru… Peu importe qui vous êtes, je suis prête à parier que pour la majorité d’entre vous, vous considérez avoir changé avec le temps. Que ce soit positivement ou non, on demeure rarement la même personne pendant de nombreuses d’années.

Je crois qu’on est teinté de nos expériences et nos épreuves et que notre route se construit en fonction de ces marques laissées sur notre trajet. La voie se dessine selon nos choix, nos rencontres et nos prises de position. Lorsque l’on prend une décision importante, on peut être conscient ou non de l’impact que cela aura sur notre vie. Tout un pan de notre histoire peut être balayé d’un coup, on peut clore un chapitre pour en démarrer un nouveau, repartir dans une autre direction qui nous semble mieux nous correspondre.

Beaucoup de gens de mon entourage se questionnent sur les choix qu’ils ont faits, sur la tangente qu’ils veulent donner à la suite de leur existence. C’est dans l’air du temps d’essayer de se connecter plus avec soi, de trouver sa passion et de tenter de s’y rapprocher. Mais au-delà de la tendance, je crois percevoir un désir profond de revenir à l’essentiel, à la nature, au relationnel. Je ne sais pas si c’est un choc post-virtuel mais à force de remplacer les contacts humains par des Facetime, certains semblent blasés de cette façon de faire.

La technologie devait révolutionner notre ère mais on dirait qu’il n’y a jamais eu autant de solitude. Prendre le temps de voir nos proches en personne, de prendre de leurs nouvelles, d’échanger, de rigoler, sans nécessairement immortaliser ces moments en statut Facebook… Laisser de côté les gadgets pour revenir à ce que l’humain fait de mieux : partager. Car c’est dans le partage qu’on grandit, qu’on apprend à mieux se connaître, qu’on réfléchit à qui on est et ce qu’on aime et pense vraiment. Cette tendance à l’auto-analyse vient peut-être justement du fait qu’on a perdu ce réflexe d’aller vers l’autre et qu’on se sent vide.

Quand je regardais hier les images défiler sur mon fil d’actualité Facebook, j’ai apprécié voir plusieurs regroupements pour le Super Bowl car ce sont ces moments d’échanges autour d’un intérêt commun qui forment l’amitié et la force d’un groupe. Et je trouve que ces épisodes se font de plus en plus rares. Les gens sont très occupés par leur vie mais ne réalisent pas tout le temps perdu sur des futilités comme regarder ce qui se passe sur Facebook. Et pendant ce temps, on manque de belles occasions de s’ouvrir aux autres.

Je ne veux en aucun cas paraître défaitiste ou négative, j’aimerais simplement qu’on prenne quelques instants pour se demander vers quoi ça nous mène tout cela. Il n’y a pas une journée où je ne vois pas une personne texter au volant ou faire autre chose avec son téléphone, mettant en danger sa vie et celle d’autrui. Ce n’est pas parce qu’on appelle cela un téléphone intelligent que ça rend son utilisateur nécessairement brillant…

Et si on se donnait comme défi collectif d’être plus en contact avec les gens qui nous entourent, de passer quelques heures sans vérifier notre appareil, de sourire à au moins un inconnu dans une journée… Peut-être qu’on réaliserait tout ce qu’on perd à trop vouloir tout savoir sur la toile… Et tout à coup, on prendrait le pouls de la vie qui nous entoure et des opportunités qui s’offrent à nous. Entre vous et moi, le pire qui peut nous arriver, c’est d’être plus heureux, non?

 

Photo : Unsplash | Toa Heftiba

Le spectre des besoins

Annie Spratt

Depuis le début de l’année, j’ai entamé un exercice d’analyse de ma consommation en général. Outre mon mois de sevrage d’alcool, j’ai aussi scruté à la loupe mes achats de 2016, mes dépenses et mes avoirs matériels. J’ai eu certaines périodes dans les derniers mois où le stress m’a fait surconsommer et j’en suis pleinement consciente. Je crois que l’important n’est pas de se taper sur la tête, chose qui ne règle jamais rien d’ailleurs, soyons-en conscients. Mais c’est plutôt de regarder les choses en face et d’en identifier la source, de comprendre ce qu’on tente de combler par ces achats, souvent impulsifs.

Je ne ferai pas une auto-psychanalyse sur mon blogue ce matin et je ne vous résumerai pas le livre de Pierre-Yves McSween (En as-tu vraiment besoin). J’ai plutôt envie de vous partager mes impressions, ainsi qu’un billet que j’ai lu hier soir et qui résume bien ma nouvelle philosophie.

Tout d’abord, j’ai aimé l’approche de l’auteure puisqu’elle me rejoint : parler de déconsommation ne sous-entend pas arrêter complètement de consommer. On ne parle pas de vivre misérablement comme plusieurs en ont l’image. Il s’agit plutôt de consommer intelligemment et en fonction de nos réels besoins au lieu des tendances de la société. Car on va se le dire, un gadget nait toutes les 30 secondes pour un besoin qui lui-même est né il y a 45 secondes. On n’a qu’à regarder toutes les babioles qui ont été inventées en cuisine et regarder ce qu’il y avait de disponible il y a 20 ans pour comprendre qu’elles ne sont pas nécessaires. C’est du marketing, tout simplement. Pas besoin d’un couteau spécifique pour couper un avocat, ceux que vous avez feront très bien l’affaire.

Dans son récit, Jeanne Pouget raconte sa fascination dans sa jeunesse pour la publicité et le fait que cette dernière lui a inculqué une véritable passion pour l’achat de produits, aussi banal qu’un gel douche. Et je me suis reconnue dans son parcours car moi aussi, j’ai testé des milliers de savons, shampoings, gels douche, crèmes et autres produits de beauté pour finalement, aujourd’hui, utiliser un pain de savon bio à l’huile d’émeu que je peux utiliser de la tête au pied.

On nous vend du rêve à grands coups de campagne publicitaire et on est si habitué d’y être exposés qu’on ne réalise même plus que nous sommes sous influence. Et je crois que c’est le premier pas dans une prise de conscience de sa consommation nocive. Reconnaître le fait, tout simplement. C’est déjà un grand pas, comme dans tous les cheminements.

Il faut aussi se discipliner un peu… Pour ma part, j’ai eu la fâcheuse habitude de m’abonner à toutes les infolettres qui me promettaient un rabais de 15% sur mon prochain achat. J’en recevais donc une quantité phénoménale et je n’ai jamais profité dudit rabais. J’ai donc décidé de faire un grand ménage dans mes abonnements et, au fur et à mesure que je recevais les offres, je me désabonnais graduellement. Vive la loi anti-pourriel, les compagnies sont obligées de mettre un lien de désabonnement au bas des envois massifs.

Ensuite, dès que l’envie me prenait de magasiner sur Internet, innocemment, sur ma tablette, je me demandais si j’étais réellement prête à dépenser x heures de travail pour cela, si je n’avais pas déjà quelque chose pour combler ce besoin (d’ailleurs, était-il réel?) et où se situait cet achat dans le spectre de mes besoins. Bref, dans la majorité des cas, je déposais ma tablette sur la table pour faire autre chose, tout simplement, sans trop me juger.

Je pourrais en parler longtemps car cette réflexion m’a fait réaliser à quel point j’ai beaucoup trop dépensé dans les dernières années pour des futilités qui n’ont en rien amplifié mon bonheur à moyen et long terme. Je n’ai fait qu’accumulé des boni-dollars sur ma carte de crédit et amoncelé des choses dans ma maison. Suis-je plus heureuse avec tous ces avoirs? Non. Par contre, suis-je fière de moi ces jours-ci de changer ma façon de consommer, de voir les achats et de réfléchir avant d’acheter compulsivement? Beaucoup!

Ça prend souvent un simple premier pas pour enclencher un grand changement. Une question élémentaire, un coup d’œil à son budget, un désir de voyage ou autre projet qui nécessite un montant considérable et tout à coup, on prend conscience de notre comportement. La bonne nouvelle, c’est qu’une fois qu’on sait, on peut tout simplement voir cela comme une belle opportunité pour s’améliorer!

 

Photo : Unsplash | Annie Spratt

Célébrer l’amour à sa façon

Jon Tyson

Depuis déjà quelques jours, les magasins débordent de chocolats en forme de cœur et de fleurs en plastique supposées vous donner l’impression que vous gâterez votre douce moitié. Et, comme à chaque année, je ne peux que me désoler de voir à quel point cette fête est commerciale et sans réelle profondeur. Ne vous méprenez-pas, je ne suis ni cynique ni bourrue parce que je suis célibataire. Je trouve seulement triste le fait qu’on tente de nous vendre de la bébelle à outrance et surtout, que des gens participent à cette mascarade sans se poser de question.

On ne s’est jamais autant questionné sur la consommation qu’en ce moment. L’émergence de commerces « zéro déchet » est là pour nous le prouver. Alors pourquoi, quand le 14 février se pointe à l’horizon, on se fait canarder de cochonneries dans les épiceries, les pharmacies, les magasins à petite et grande surface et même dans les stations-service? Même les sites Web se font peinturés de rouge et de cœur pour nous inciter à acheter et surtout, faire sentir fautif celui qui résiste.

Et pourtant… À la base, la fête de l’amour devrait plutôt se concentrer sur les sentiments entre deux personnes. Réserver du temps pour l’autre, se cuisiner un bon souper ensemble, libérer son horaire et son esprit pour signifier notre amour me paraît plus louable qu’un chocolat à 15$… Bien entendu, si votre attitude le reste de l’année est tout le contraire, disons qu’une simple soirée dédiée à l’être cher ne rattrapera pas le temps perdu, entendons-nous.

Ce qui me chicote dans tout ça, et qui ressort de certaines analyses que j’ai fait précédemment de l’état de notre société, c’est qu’on tente encore de nous imposer un modèle et de nous faire sentir coupable de ne pas embarquer dans le train. Et pourtant, à mes yeux, de vouloir faire comme tout le monde est loin d’être la meilleure façon de démontrer que notre conjoint est unique à nos yeux…

Pourquoi ne pas plutôt profiter de l’occasion pour souligner à l’autre ce qu’on a apprécié dans ses gestes, ses paroles et ses engagements dans la dernière année? Jouir de ce moment pour élaborer les projets les plus fous, laisser aller notre imagination sur ce que pourrait être notre futur ensemble. Sortir de la routine, du train-train quotidien pour rêver et partager en profondeur notre réflexion sur notre relation et notre perception de l’avenir…

On reste souvent plus marqué par les échanges humains que par le matériel alors quand il s’agit d’une relation intime entre deux personnes, il m’apparaît possible de croire qu’un moment réservé à la célébration de cet amour est plus enrichissant qu’un simple bouquet de fleurs acheté sur le chemin du retour du bureau. Oui, les fleurs peuvent être de la partie mais si la soirée se déroule entre deux personnes qui regardent leur fil Facebook, j’ai l’impression qu’elles seront vite oubliées.

On vit de plus en plus dans le virtuel, dans un rythme effréné, dans le matériel, dans le paraître, dans la planification de ce qu’on achètera pour être heureux, dans les phrases du type « quand j’aurai ceci, ça ira mieux » et pourtant, on sait pertinemment que le bonheur se trouve à l’intérieur de soi et surtout, qu’on doit le cultiver. Tout comme l’amour entre deux personnes demande des efforts au quotidien, l’amour de soi exige qu’on se regarde en face, qu’on s’arrête, qu’on se dépose, qu’on s’accepte et que, par moment, on se brasse la cage et les idéaux.

Le 1er janvier est souvent l’heure des résolutions post-bilan annuel… Et si le 14 février devenait la journée où l’on se questionne sur la place de l’amour dans nos vies, l’amour de manière globale. Prendre le temps de se positionner face à nos réels besoins et envies et choisir de changer quelques petites choses pour que l’amour occupe la place qu’on souhaite lui donner dans nos vies. Ça me semble un excellent projet et peu importe votre statut, mon petit doigt me dit que vous en sortirez grandi. Alors, on essaie?

 

Photo : Unsplash | Jon Tyson

La sobriété a bien meilleur goût 

Monica Silva

Ça y est, cela fait maintenant un mois que je n’ai pas bu une goutte d’alcool. C’est en voyant la date sur mon iPad ce matin que j’ai réalisé ce fait. Je croyais au départ que je trouverais cela difficile, que je me sentirais privée de quelque chose, sachant que j’avais des soirées de prévues dans le mois où il y aurait de l’alcool autour de moi. Mais finalement je n’ai aucunement ressenti le besoin de boire. J’y ai pensé par moment, le fameux « vindredi » ou en me préparant un bon souper. Le verre de vin aurait été approprié dans cette routine.

Mais justement… Le fait de rester sobre m’a fait réaliser à quel point on voue un culte au geste de boire. En regardant la télé, je ne compte plus le nombre de personnages qui, en situation de stress, se sont versés un verre. Boire cul-sec un scotch, s’ouvrir une bouteille de vin seul à la maison et montrer clairement que le but est de la boire au complet, trinquer à une nouvelle importante. Les scènes s’accumulaient et je me demandais pourquoi l’alcool accompagne si bien toutes ces situations de la vie courante.

On aime boire, découvrir de nouveaux arômes, se laisser bercer par la finesse d’un nectar, laisser ses papilles prendre le dessus sur nos sensations… mais à force de toujours associer l’alcool à un exutoire ou un moment festif, la défaite peut être facile un mardi soir après une journée houleuse… Et cette relation n’est pas toujours saine, servant parfois de béquille permettant d’éviter d’aborder le vrai problème ou de faire face à la réalité.

Je n’ai pas l’intention d’arrêter complètement de consommer mais je tends à vouloir le faire plus intelligemment, en réservant l’ouverture d’une bouteille à des moments précis et planifiés, qui signifieront le partage avec des êtres chers. Ne serait-ce que pour ma santé, je crois que ce choix me sera grandement bénéfique. Car pendant ce mois d’abstinence, j’ai constaté à quel point mon énergie est différente, beaucoup plus présente et facile à retrouver. Aucun matin dans le brouillard, aucun sentiment de lourdeur du corps qui accompagne parfois les lendemains de soupers entre amis un peu arrosés.

J’ai été à certains moments de ma vie une « fille de party », et je peux le dire sans gêne. Il faut savoir accepter notre passé et jamais je ne renierai qui j’ai été et qui je suis devenue. Mais je peux aussi admettre avoir abusé par moment. Je me souviens de certains matins où, peu fière de moi, j’ai réalisé que mon corps peinait à gérer ce trop-plein d’alcool ingéré. Les maux de tête, les brûlements d’estomac, les nausées, les étourdissements… Tous ces symptômes qui suivent une cuite ne me manqueront pas du tout. Il y a longtemps que je n’ai pas été dans cet état mais d’y réfléchir un peu plus m’a amené à réaliser que je ressens beaucoup plus de plaisir à rester à un niveau beaucoup moins intoxiqué. Car n’oublions quand même pas le côté toxique… Ce n’est pas de l’eau que l’on boit.

En 2016, j’ai découvert une nouvelle passion pour les vins bios, natures et biodynamiques. Je me dis que tant qu’à boire, aussi bien « bien » boire! Je n’ai jamais été une adepte des spiritueux et j’ai développé un goût pour le vin depuis déjà longtemps. J’ai d’ailleurs mis quelques-unes de mes découvertes sur cette page et j’y tiendrai à jour mon répertoire de coups de cœur. Rien d’officiel ni de prétentieux, je n’ai pas l’âme d’une sommelière. Mais dans mon désir de partager mes trouvailles se cache aussi une envie que tous prennent plus soin de leur santé. Les pesticides occupant une trop grande place dans la culture vinicole, je me ferai un plaisir de vous démontrer que le bio à sa place dans le vin.

Alors avant tout je vous invite vous aussi à tenter l’expérience de la sobriété. C’est le défi 28 jours sans alcool qui débute aujourd’hui (vous êtes chanceux moi c’était un mois de 31 jours) 😉 et je pense que tout le monde devrait tenter cette cure, ne serait-ce que pour se positionner face à sa propre consommation. On prend rarement le temps de se demander si notre relation est saine avec n’importe quel élément de notre vie. Que ce soit des gens, des aliments, des vins ou le stress, on peut, à tout moment, tomber dans l’abus, dans la relation utilitaire, dans le côté sombre…

L’alcool peut être festif mais aussi destructeur, synonyme de joie mais aussi de déchéance. Ça doit demeurer agréable et sporadique et non routinier ou source d’angoisse. Gardons toujours en tête que nous sommes responsable de notre consommation et que, malgré toutes les publicités d’Éduc’alcool, c’est à nous de juger à quel point on a une dépendance ou une relation malsaine. La privation permet parfois de mettre en lumière un rapport vicieux que l’on ne soupçonnait pas. Soyons vigilants, on ne peut qu’en sortir gagnant!

 

Photo : Unsplash | Monica Silva