Écouter son coeur

Lizzie

On a tous nos petits plaisirs, nos défis personnels qui nous animent et font briller nos yeux. Pour certains, faire un casse-tête se révèle être du pur bonheur, pour d’autres ce sera la peinture, le bricolage, l’ébénisterie… Bref, les possibilités sont infinies et c’est ce qui fait que le monde est beau, tout cette différence. Parfois, on est moins connecté, on peine à trouver nos repères, on s’égare un peu et nos loisirs divergent, évoluent, se transforment.

Mais il arrive aussi qu’un élan nous pousse à tenter quelque chose, comme si on se sentait attiré par une activité, un passe-temps, une envie viscérale qui vient vraiment du fond de soi. Telle une évidence, on se dit qu’on aurait dû s’y attarder plus tôt, qu’on savait pourtant que cela nous réjouissait et nous apportait un certain équilibre, voire une paix intérieure ou un sentiment d’accomplissement inégalé.

Avec la vie d’adulte, on met souvent de côté ces passe-temps qui nous nourrissent au profit d’un emploi qui rapporte et nous permet d’acquérir une belle maison, une voiture, de se payer des voyages… Mais ce bien-être cherche toujours à revenir, à être comblé, à rallumer la petite étincelle dans notre regard. Chassez le naturel et il revient au galop…

C’est un peu ce qui m’est arrivé avec ce blogue en quelque sorte. J’ai toujours adoré écrire, j’ai cette facilité à trouver les mots mais je ne réalisais pas à quel point ça me plaisait. Et quand on a une certaine aisance dans quelque chose, on n’est pas nécessairement conscient que ce n’est pas donné à tous. C’est si naturel qu’on se dit que tout le monde doit être comme ça. Et pourtant ce n’est pas le cas…

Il y a quelques années, j’ai décidé de m’exposer, de diffuser mes écrits pour le simple plaisir de partager mes réflexions, sans ambition ni projet concret. Mon blogue me servait de plateforme de distribution, rien de plus. Mais je n’avais pas prévu que cette aventure rallumerait la flamme de l’écriture à ce point, que ce plaisir que je prenais à la légère se transformerait en véritable passion.

Pour plusieurs, s’asseoir et écrire un texte tous les matins de la semaine comme je le fais relève d’une épreuve déplaisante. Pour moi, dès que j’ouvre l’œil, mon cerveau s’agite pour trouver l’angle, le ton, le sentiment que j’ai envie de transmettre. Parfois, l’actualité me souffle la réponse, et à d’autres moments, c’est mon cœur qui veut s’exprimer, indépendamment des nouvelles qui forgent le monde.

Récemment, j’ai décidé d’élargir mon spectre, pour me tester en quelque sorte. Je donne un coup de main à un ami qui démarre une entreprise et dont le site requiert une révision des contenus en français. Et en débutant l’exercice, j’ai réalisé à quel point j’étais emballée de participer à cela. Trouver le bon mot, la formulation exacte, transposer le message de l’anglais au français afin de garder l’essence mais l’adapter à la langue, c’est comme un jeu pour moi. Mon cerveau jubile de plaisir comme jamais. Je ne me souviens d’ailleurs pas de la dernière fois où j’ai perdu la notion du temps comme maintenant, que j’ai plongé dans une tâche avec autant d’euphorie.

Retrouver ce sentiment d’équilibre parfait, de me sentir complètement dans mon élément, c’est totalement grisant et apaisant. Et comme ce travail s’effectue devant un écran, le jardinage, et principalement l’entretien de mon potager, viendra balancer le tout. Le contact avec les mots et la nature, combinaison idéale pour mon cerveau en ébullition. Comme si je marchais enfin dans le bon sens sur ma propre route.

Avez-vous vous aussi, mis de côté une passion, une activité, un divertissement pour rentrer dans vos souliers d’adulte? Je vous invite à vous reconnecter à votre cœur d’enfant et à réanimer cette flamme qui n’attend que votre souffle pour grandir et vous nourrir. Comme je le dis souvent, plus les gens seront heureux, mieux la société se portera. Notre bonheur rejailli toujours sur les autres… Bonne exploration!

 

Photo : Unsplash | Lizzie

Related Posts

Hello I'm Nik Qui suis-je 8 février 2019
Jakob Owens La saison de la gratitude 29 septembre 2017