Posts published on "août 2017" — Page 3

Les montagnes russes

Ces temps-ci, beaucoup de choses se passent dans ma vie et j’ai parfois l’impression d’être dans un manège de la ronde. J’ai toujours fait confiance à la vie, toujours eu l’impression que je pouvais avancer sans nécessairement connaître le chemin et qu’en tout temps, je pourrais retrouver ma route. Mais cette route, elle change constamment et c’est ce qui peut donner l’impression de montagnes russes par moment.

Quand on est jeune, on nous met sur une route définie : la maternelle, le primaire, le secondaire… On ne se pose pas trop de questions, on suit comme on peut, avec ou sans facilité. Mais déjà là, on commence à voir poindre les différences, les personnalités fortes versus les plus timides, les artistes versus les cartésiens, les rêveurs versus les réalistes… Je me souviens que déjà, au secondaire, je ne me sentais pas comme les autres, pas intégrée totalement, pas toujours à ma place.

Ayant deux sœurs plus vieilles qui réussissaient à l’école, on m’avait tracé le chemin pour que je suive tout bonnement la voie. Mais, mouton noir que je suis, je n’avais pas envie d’être comme les autres, pas le désir d’être une copie conforme. Je me souviens que certains de mes choix ou comportements criaient mon mal être de devoir ressembler à d’autres personnes. Je ne le savais pas à l’époque mais je portais en moi ce désir profond d’être moi.

On me destinait à l’université alors bien évidemment j’ai fait autre chose. Et je n’ai aucun regret car j’ai bien gagné ma vie et surtout, je suis allée dans un domaine différent, qui, à l’époque n’était vraiment pas un choix évident et facile pour une femme. Mais je sentais que je participais à quelque chose, que le web (à l’époque on parlait de multimédia!) représentait l’avenir.

Mais, même dans ce domaine avant-gardiste et éclaté, je ne tolérais pas qu’on me mette dans un moule, qu’on exige de moi de correspondre à des standards. J’ai dû, par moment, me conformer et mettre ma petite robe noire pour être exposée comme un objet dans des salons et événements thématiques et chaque fois, j’avalais de travers. J’aurais préféré être ailleurs, être moi, être bien.

Car, à travers ces années à vivre sous ma carapace, à ne pas assumer qui j’étais ni l’affirmer pleinement, je ressentais beaucoup d’angoisse et d’anxiété et j’avais l’impression que la vie se passait sans que j’y participe réellement. Je vivais en parallèle de ma propre vie, je la regardais passée comme on voit le paysage défiler sous nos yeux quand on est dans un train.

Heureusement, la vie a fait que j’ai pu me libérer de mes chaînes mentales et refuser de jouer un rôle qui n’était pas le mien. Et quand je regarde en arrière, je sais que j’aurais pu tristement continuer longtemps à survivre ainsi si je n’avais pas écouté les signes que la vie m’envoyait.

Quand je vois mon ado d’adoption cette semaine qui rayonne dans son monde de jeu vidéo, je me dis qu’il a peut-être trouvé lui aussi cette voie qui est la sienne, ce monde qui le complète et le réjouit. Je lui souhaite de tout cœur, comme je le souhaite à tous les jeunes que je croise ces temps-ci car je me remémore mes difficultés de jeunesse qui ont polluées ma vie trop longtemps.

On enseigne beaucoup de choses aux jeunes mais il est difficile de leur montrer à être heureux. En fait, c’est en étant entourés de personnes passionnées, enracinées, comblées et au rayonnement d’énergie positive important, qu’ils ressentent une influence et qu’un transfert s’effectue. Ce ne sont pas toujours par les mots qu’on peut démontrer. Parfois, notre simple attitude ou notre vie sert d’exemple et d’inspiration.

Je terminerai sur cette citation qui m’a toujours beaucoup interpellée et que vous avez surement vue maintes fois dans votre vie :

Quand je suis allé à l’école, ils m’ont demandé ce que je voulais être quand je serais grand.
J’ai écrit « heureux ».
Ils m’ont dit que je n’avais pas compris la question.
J’ai répondu qu’ils n’avaient pas compris la vie.

– John Lennon –

Photo : Unsplash | Claire Satera

La beauté de l’humain

Toa Heftiba

Je ne sais pas pour vous mais, de mon côté, j’aime vraiment les gens. Mais quand je dis ça, je parle d’aimer foncièrement l’humain, sous tous les angles et les facettes. La complexité humaine a quelque chose de fascinant et de voir l’évolution possible de quelqu’un, c’est merveilleux. Que je pense à mon neveu qui est ébloui devant les apprentissages nouveaux qu’il fait, quand j’observe les enfants de mon entourage qui grandissent et prennent en maturité, les amis dont la vie parfois complexe et mouvementée s’intensifie au quotidien, quand les proches célibataires me racontent leurs folles histoires de batifolage, quand je pense aux couples qui se construisent ou traversent des ouragans, aux femmes qui défoncent les barrières typiquement masculines, aux artistes qui peinent à vivre de leur art, aux créateurs dont la passion n’a d’égal que leur talent….

L’humain est beau, grand et fort et j’aimerais le voir s’épanouir encore plus, encore mieux. Je crois que chaque personne porte en elle le potentiel de devenir un agent de changement pour ce monde qui parfois manque cruellement d’humanité. Chacun d’entre nous peut, à sa mesure et la hauteur de ses moyens, faire une différence et apporter sa contribution, que ce soit à une personne, une cause ou un mouvement.

Parfois, un simple regard, un banal merci, ça peut changer le cours d’une journée. À certains moments, il faut se mobiliser, unir nos forces pour faire bouger les choses. Mais à la base de tout cela, il y a l’humain, dans toute sa splendeur.

Je pars toujours du principe que tout le monde est guidé par de bonnes intentions. Peut-être suis-je naïve ou utopiste mais je n’ai jamais pu me résoudre à croire que quelqu’un pouvait être foncièrement méchant dans tout. J’ai compris, il y a longtemps, que derrière des comportements qui peuvent me sembler inappropriés se cache souvent une très grande souffrance.

On a tous des mécanismes de protection, des réflexes de survie, des comportements automatiques qui nous servent à éviter le danger, les blessures et le rejet mais parfois, c’est inconscient, parfois, on peut ne pas du tout comprendre que nous sommes menés par ceux-ci. J’en ai déjà parlé ici et j’assume pleinement le fait d’être allé en thérapie. Et c’est dans le cadre de cet exercice que j’ai pu explorer ces processus mentaux innés qu’on perçoit à peine.

Dès notre plus jeune âge, on absorbe, on calque les modèles qui gravitent autour de nous, sans être conscients que toute notre vie sera teintée par ceux-ci. Plus tard, on répète ces façons de faire, on utilise comme point de référence ce canevas qui nous est familier. Mais, prendre du recul, se repositionner, se questionner sur ces concepts est franchement libérateur car on finit par comprendre qu’on peut reprogrammer différemment notre cerveau et créer nos propres schémas.

Être soi-même, être qui on veut être, assumer, accepter et faire preuve de tolérance envers nous-mêmes et les autres, je vous le dis, ça change une vie. Il y a dix ans de cela, je n’aurais jamais pu tenir un tel discours, mais voilà, je suis rendue ailleurs. Et, malgré des moments de doute et de difficultés qui parfois surviennent, jamais je ne reviendrais en arrière. C’est ma vie, c’est ce que je suis, et j’aime tout cela ainsi.

L’humain est beau, l’humain est bon et découvrir de nouveaux cœurs, de nouvelles âmes, ça enrichit nos vies. Je n’ai besoin de personne mais j’ai envie de connaître tout le monde, de découvrir de nouvelles personnalités, d’entrevoir de nouveaux angles, de nouveaux points de vue, vivre des étincelles nouvelles. Peu importe le type de relation qui en découle, sa durée ou sa raison d’être, chaque rencontre est une joie. Et chaque fois, les paroles de Yan Perreau raisonnent dans ma tête : t’embellis ma vie.

 

Photo : Unsplash | Toa Heftiba

Les pièges de l’instantanéité

William Iven

Depuis que la majorité des gens ont un téléphone en poche, qu’il soit intelligent ou basique, on sait qu’on peut les joindre en permanence. Que ce soit le copain, les amis, la famille, on a l’impression qu’il nous est possible à tout moment d’obtenir une réponse instantanée si on envoie un message. Malheureusement, on a tendance à oublier parfois que la vie, elle, n’a pas vraiment changé, et qu’en fait elle s’est même accélérée. On a plus d’activités, plus de choses à faire ou à penser, plus de gens à qui parler, plus, plus, plus…

Il m’est arrivé souvent de me faire dire : tu n’as pas répondu à mon message. Parce que, voyez-vous, il m’arrive encore fréquemment, malgré ces remontrances, de laisser mon iPhone dans le fond de mon sac à main, particulièrement quand je suis avec des gens. Si je dois m’en servir devant quelqu’un, je m’en excuse et idéalement, j’attends que ladite personne s’absente momentanément pour traiter cette « urgence ».

Aujourd’hui, les gens utilisent majoritairement leur téléphone intelligent pour faire tout sauf appeler quelqu’un. On communique de plus en plus par texto, par messenger, par courriel mais très peu vocalement. Il y a, bien sûr, un fossé qui se creuse entre ce type d’échange virtuel et celui qui se fait dans le réel. Car le non-verbal occupe une place importante dans la compréhension du langage de l’autre. Et derrière un écran, nous n’avons que les mots. Pas de ton, pas d’expression faciale, pas de mouvement du corps… Que des mots froidement affichés sur un écran. Et on peut interpréter leur sens de mille et une façons, en fonction de notre histoire, notre état actuel, nos expériences et notre connaissance de la personne.

Quand il s’agit de gens que l’on connaît depuis peu, voire même des presque inconnus que l’on a rencontré via un site ou une application de rencontre, le piège peut être encore plus grand. N’étant pas familier avec l’humour ou la subtilité de la langue utilisée, il n’est pas rare de voir des conflits ou des jugements erronés poindre rapidement.

Entre certaines personnes, le flux de messages peut couler sans souci alors que pour d’autres, une tension s’installe. C’est donc important de ne pas considérer que tous ont le même réflexe et la même compréhension dans ce type d’échange. Quand on se rend compte que des explications sont souvent nécessaires après des conversations virtuelles avec quelqu’un, mieux vaut s’en tenir à la base et favoriser les appels téléphoniques qui permettent une exposition plus juste des intentions.

Dernièrement, j’ai vu une femme dans un café raconter à son amie une conversation vécue par texto avec une nouvelle flamme. En entendant ses propos, je n’ai pu m’empêcher de penser que ses émotions prenaient le dessus sur la rationalité nécessaire à l’interprétation. Comme si elle savait que j’entendais leur conversation, elle m’a demandé mon avis. J’ai pu lui expliquer doucement mon point de vue et lui suggérer d’appeler cette personne pour vérifier sa compréhension au lieu de lui attribuer des intentions supposées. Et j’ai vu dans son regard cette étincelle qui signifiait : mais oui, c’est vrai, on peut encore se parler de vive voix…

Après un moment où elle a parlé avec son interlocuteur à l’extérieur, elle est revenue vers nous et m’a remercié car en effet, elle avait mal compris ce qu’il tentait de lui dire. Et je crois sincèrement que cette leçon restera gravée longtemps dans son esprit.

Il faut réellement être prudent dans nos échanges et notre façon de traiter l’information. Un seul mot peut avoir plusieurs significations et sans son contexte, ça peut déclencher des scénarios mentaux destructeurs. Ajoutez à cela les hormones, les émotions, la fatigue et j’en passe, et on a là un cocktail explosif!

Soyons vigilants et rappelons-nous qu’à la base, la communication se fait entre humains, pas à travers des appareils et des écrans. On risque ainsi d’éviter de vivre des tourments et du stress inutile. Il me semble que la vie est déjà assez mouvementée, on n’a pas besoin de s’en rajouter sur les épaules…

 

Photo : Unsplash | William Iven

Lettre à mon meilleur compagnon de vie

Dure journée que celle d’hier, une de mes plus difficiles depuis longtemps. Après 14 ans de vie commune, et plus d’un an et demi après un premier AVC, j’ai dû laisser partir mon fidèle compagnon Boris, mon vieux matou noir qui m’a accompagné de Montréal à Lorraine. Devoir choisir de mettre fin à sa vie a été terriblement troublant mais salvateur pour lui qui perdait de plus en plus le contact avec la réalité. Après une nuit d’insomnie due à ses miaulements bouleversants, j’ai compris que je ne pouvais pas m’acharner à lui faire vivre une vie de moins en moins agréable.

Ceux qui n’aiment pas les animaux ne comprendront pas à quel point on peut être affecté par la perte de ceux-ci, encore moins quand il est de notre devoir de choisir le moment de la fin. Mais ceux qui les aiment conçoivent assurément la peine qui m’habite. Bien sûr, après plusieurs rechutes et traitements divers, je savais que ce jour arriverait plus tôt que tard et qu’inévitablement, je me lèverais un matin avec la certitude que je devais agir.

Quand les bas se font plus fréquents que les hauts, quand les mauvais moments s’accumulent et teintent les quelques parcelles de plaisir, quand la qualité de vie n’y est plus, tant pour lui que pour moi, c’est qu’il est temps. Temps de se dire adieu, temps de prendre les choses en main, temps d’accomplir jusqu’au bout cet engagement qu’on prend quand on adopte un animal. Celui d’être là, de soutenir, de soigner et de nourrir mais aussi, malheureusement, celui de soulager.

Le sujet est certes terne mais nécessaire car comme pour bon nombre de thèmes, c’est tabou et on en parle peu. Pourtant, s’il y a bien une certitude dans la vie c’est que celle-ci se terminera incontestablement. La différence est qu’avec nos compagnons à quatre pattes, on peut choisir d’abréger les souffrances sans avoir recours à une loi incomplète et fragile. On peut et on doit avoir la maturité pour ne pas s’acharner par égoïsme ou par peur. C’est une responsabilité lourde mais qui se doit d’être respectée.

Je ne m’éterniserai pas sur le sujet et vous comprendrez qu’il m’était impossible de faire semblant que ça n’était pas arrivé, de parler d’un sujet léger ou simplement autre. Ça m’habite et ça aussi, ça fait partie de la vie. J’ai pris l’engagement d’être authentique et sincère sur ce blogue et parfois, cela implique de traiter de sujets graves et intimes comme celui-ci.

C’est arrivé à plusieurs d’entre nous, et ça arrivera encore. L’important est de garder de bons souvenirs et surtout, de ne pas se sentir coupable. Rien ne sert de se reprocher d’avoir cédé puisque finir dans une souffrance n’est pas un meilleur choix que l’on peut offrir. Il y a de ces dilemmes qui demeurent pénibles et inimaginables mais qui malheureusement surviennent.

Si certains d’entre vous vivez ce genre de situation, je vous partage un texte que j’ai trouvé hier lorsque mon cœur peinait à se faire à l’idée. Le poids s’est allégé en comprenant qu’on s’est choisi il y a 14 ans et qu’aujourd’hui, il est plus serein que jamais. En lui parlant, en lui expliquant la situation, il ne paniquait pas, il savait et me faisait sentir qu’il était d’accord avec ma décision.

Sur ce, je vous laisse, vous comprendrez que je n’avais pas le cœur à écrire dans la joie mais qu’il fallait tout de même que je m’exprime. C’est dans ma nature, que voulez-vous… Alors si vous avez une petite boule de poils à la maison, faites-lui un gros câlin et profitez du temps en sa compagnie. On ne savoure jamais assez et on prend parfois pour acquis qu’on a encore amplement de temps devant soi.

R.I.P. Boris et amuses-toi bien au royaume des chats…

Une semaine spéciale

Glenn Carstens-Peters

Cette semaine, j’ai de la visite, j’accueille un ado à la maison. En effet, le fils du mari de ma sœur vient passer quelques jours puisqu’il participe à un camp d’été intensif en jeu vidéo, une idée de sa tante techno il y a quelques mois (c’est moi ça). En le voyant arriver hier, ayant emprunté pour la première fois l’autoroute et devant se fier à un GPS pour se retrouver dans un milieu pour lui totalement inconnu, je me suis remémorée mes premières balades seules en voiture, dans des coins que je ne connaissais pas.

Mon dieu que j’ai été stressée! Quand tu arrives de Mont-Laurier en plus et que tu n’as pas renouvelé ton permis pendant quelques années, la conduite à Montréal peut paraître une étape infranchissable. Il y a bien longtemps que je n’avais pas pensé à cette partie de ma vie et j’espère que mon grand ado adoptif ne sera pas aussi angoissé que je ne l’étais à l’époque.

Avoir quelqu’un chez moi, ça bouleverse ma routine, bien entendu. Moi qui est habituée de vivre seule, de n’entendre comme bruit que les pas de mon chat (à son âge et avec sa maladie, croyez-moi il n’a plus du tout la discrétion du minet qui chasse l’oiseau), je dois m’ajuster. Mais, ça fait partie des choses que j’aime de la vie : sortir de ma zone de confort. Ça brasse les acquis, ça demande une ouverture d’esprit et une capacité d’adaptation et c’est souvent dans ce type de situation qu’on grandit, qu’on évolue et qu’on apprend sur soi-même.

Avoir à prendre soin de quelqu’un d’autre quand on est accoutumée à ne s’occuper que de soi, ça fait réfléchir. Je n’ai jamais eu d’enfant et je n’en aurai pas alors les parents qui me lisent ne comprendront peut-être pas cette réflexion, eux qui, depuis des années, passent en deuxième. Mais, étrangement ce matin, en me réveillant, après une nuit perturbée par les miaulements intempestifs de mon vieux matou sénile, ma première pensée était pour ce grand jeune homme qui allait partir ce matin dans un monde entièrement nouveau pour lui.

J’ai beau ne pas avoir d’enfant, je fais preuve d’une grande empathie car je sais que ça peut être très intimidant, surtout à cet âge, d’entrer dans un groupe, dans un lieu, dans un contexte qu’on ne connaît pas. Je crois que je stressais pour lui, que je m’inquiète à sa place de savoir si les autres seront gentils avec lui, s’il trouvera une place de stationnement, s’il arrivera à l’heure, s’il pensera à boire de l’eau…

Je suis une tante gâteau, depuis toujours… Pas la maman d’un enfant mais celle qui prend soin de ceux des autres, qui gâte, qui porte un regard différent, qui a une distance que les parents n’ont plus parfois par rapport à leur progéniture. Et ce matin, je me trouve bien drôle à regarder l’heure en me demandant si finalement, à 8 h, il sera bien rendu, sur son banc d’école, pour en apprendre plus sur sa passion.

Je me surprends à l’imaginer chez Ubisoft ou une autre grande firme, à espérer qu’il ait assez la piqûre pour être motivé à finir son secondaire. Il est différent mais mérite autant que les autres d’être heureux et la petite étincelle dans son regard quand il me montre ses accomplissements d’autodidacte me laisse croire qu’il a trouvé sa voie.

Être la tante gâteau, c’est aussi ça. C’est accueillir quand une opportunité se présente de tracer un chemin, c’est offrir le support et l’encouragement nécessaire en sachant que ça peut faire une différence. Dans quelques jours, ma vie reprendra son cours normal mais dans mon cœur, j’espérerai profondément que quelque chose germera dans le sien. La graine de la passion, de la détermination et de la fierté de savoir qu’un jour, il pourra lui aussi, œuvrer dans ce milieu qui l’enthousiasme. Et je saurai à ce moment-là que c’est à ça que ça sert, avoir une tante gâteau.

 

Photo : Unsplash | Glenn Carstens-Peters