Posts published on "août 2017" — Page 5

Agir pour soi

Hope House Press

Il y a quelques années, je me souviens encore, je n’osais pas agir selon mes propres désirs car je craignais le jugement d’autrui, j’avais peur de sortir du lot et qu’on me critique pour ne pas entrer dans les standards. Je vous ai parler dernièrement des moules et modèles de la société qui me font parfois friser tellement ils sont rigides et contraignants alors ça peut vous donner une idée à quel point cela me rendait malheureuse.

Avec le temps, j’ai appris à me connaître réellement et à accepter la personne que j’étais foncièrement, au-delà des normes imposées qui m’irritaient. Et à partir du moment où j’ai cessé de vouloir être et que j’ai été, tout simplement, ma vie a été beaucoup plus légère et simple. Comme si tout ce que je craignais s’était en réalité volatilisé. J’ai alors pris conscience que je me mettais moi-même ces barrières mentales…

Et, les femmes en particulier, on est vraiment bonnes dans cette catégorie. L’image, la réputation, les règles de bonne conduite, les « qu’en dira-t-on » peuvent régir nos vies de manière malsaine et insensée. Je discutais dernièrement avec quelqu’un sur les règles de convenance qu’on nous a mitraillées concernant les rencontres. Il est peut-être tôt pour certains pour aborder un tel sujet alors si vous êtes un peu gênés devant les discussions concernant l’intimité, vous pouvez aller lire la presse ou votre fil d’actualités Facebook…

Je disais donc que, quand on rencontre une nouvelle personne, il y a un certain précepte qui vous dicte de ne pas brûler d’étape et de ne surtout pas vous retrouver à l’horizontal trop rapidement. Et, entre vous et moi, ça sent les relents de la religion catholique à plein nez! Car, si vous vous plaisez et que vous avez tous les deux les mêmes désirs, de bâtir une relation à long terme ou pas, ce n’est pas le fait d’avoir cédé à votre tentation qui ruinera vos chances. Et selon mes sources masculines, c’est même plutôt l’inverse parfois…

Le jeu de la séduction peut, selon moi, être pollué de toute sorte de principes les plus farfelus les uns que les autres. Les règles qui veulent qu’on doive laisser « poireauter » l’autre avant de le contacter après un rendez-vous de peur qu’il pense qu’on est trop pressée ou même désespérée, ou qu’il faut attendre trois rendez-vous avant de passer aux choses sérieuses constituent des barrières inutiles. Si vous avez envie de quelque chose, à moins que cela ne mette votre vie en danger, pourquoi faudrait-il qu’au nom d’on ne sait quel principe vous en priver?

Non, vous ne passerez pas pour la pire des salopes si votre désir prend le dessus, non on ne vous jugera pas si vous quittez votre emploi stable et bien payé car vous n’êtes plus heureuse, non on ne vous mettra pas à l’écart parce que vous décidez de prendre une pause dans votre vie de couple car vous ressentez le besoin de vous retrouver seule pour faire le point. Et si on vous juge, posez-vous plutôt des questions sur ceux qui le font plutôt que sur vous. Ça en dit parfois plus sur les autres dans ce temps-là…

Et, tant qu’à être dans le sujet, je vous dirais mon opinion sur la rapidité à répondre aux fameux SMS. Ce n’est pas parce qu’on est branché 24/7 que ça nous oblige à répondre dans la minute. Parfois, on est occupé, parfois on n’a pas l’appareil greffé à la main et parfois, on n’a tout simplement pas le goût. Et vous savez quoi? C’est normal et très sains tant qu’à moi!

Et si vous me jugez pour mes propos peut-être crus ce matin, grand bien vous fasse. J’ai cessé de me laisser miner le moral par le manque d’ouverture d’esprit depuis bien longtemps déjà. Je crois que ça manque, un peu d’honnêteté et de transparence dans notre société trop rigide et coincée. Je n’appelle pas à la débauche et au chaos mais plutôt à l’authenticité et à la fin des moules trop serrés qui nous étouffent et nous empêchent d’être nous-mêmes, une fois pour toute.

Bonne journée et bonne semaine 😉

 

Photo : Unsplash | Hope House Press

Les aléas du partage

Geoffroy Baud

Hier, j’ai vu passer un commentaire sur le fil d’actualités d’une amie qui partageait ses photos de vacances paradisiaques. Le message se voulait être ce que je qualifierais d’une attaque au bonheur. Je vous le résume ici car il a été retiré depuis : arrête de nous écœurer avec tes vacances de riche.

Je ne sais pas si c’était sarcastique ni si les gens se connaissaient intimement mais ça m’a trotté dans la tête et, encore ce matin, je me questionnais sur notre rapport aux autres dans l’univers virtuel. Quand on écrit, on n’entend pas le ton de la voix, on ne voit pas le non verbal, on ne décèle pas le petit rire en coin, les yeux brillants de quelqu’un qui rigole intérieurement de sa blague. On ne voit que les mots, froidement affichés sur un écran. Et ça peut nous jouer des tours.

Qui n’a pas déjà été pris dans un échange absurde par sms parce qu’un message avait été mal interprété, ou pire, a envoyé le message à la mauvaise personne. On s’entend que dans la vie réelle de tous les jours, c’est rare qu’on se trompe de personne ou qu’on doive expliquer notre commentaire. Tous les éléments sont là pour qu’on se comprenne. Mais à travers l’écran d’un téléphone, les choses sont différentes.

Bref, le fameux commentaire, et le fait qu’il ait été retiré, m’a un peu troublé. Et ça me conforte dans mon attitude de protection de mon espace Facebook personnel. Je n’y accueille pas n’importe qui, je trie sur le volet ceux qui veulent s’y joindre et il m’est arrivé de retirer des gens qui ne concordaient pas avec mon style et mes valeurs. Après tout, je vois mon profil Facebook comme un canal de communication personnel et si une personne n’est pas un interlocuteur qui me plait, je ne vois pas pourquoi je le garderais dans mon cercle.

J’ai même fait un ménage des pages que je suivais dernièrement car j’ai réalisé que c’est comme si je cautionnais leur entreprise et parfois, je ne sais même pas qui ils ou elles sont. Je remets en question mes choix et je crois que cela est très sain. Rien n’est acquis et encore moins un fan Facebook. Je le sais, je vois mon nombre d’abonnés fluctuer et ça ne m’empêche pas de dormir la nuit. C’est la vie et c’est parfait ainsi.

Je le dis souvent, on évolue, on change avec le temps, et le cercle virtuel doit suivre notre transformation. Je crois qu’il est important de réviser régulièrement notre environnement numérique, tout comme on devrait changer fréquemment nos mots de passe et vérifier si nos nombreux comptes en ligne sont toujours utiles.

Mais si je reviens au commentaire qui m’a dérangé, je réalise qu’on ne mesure pas toujours la portée de nos mots et qu’il devient crucial de réfléchir avant de balancer notre opinion du moment sur une publication. Ça peut blesser, choquer ou même fâcher et il est parfois trop tard pour rebrousser chemin. Les paroles s’envolent, les écrits restent (même si on peut les supprimer).

Au début des réseaux sociaux, on était moins incisif car ça n’était pas encore implanté dans nos vies mais aujourd’hui, il se passe peu de journées sans qu’on consulte nos divers comptes, sans qu’on soit exposé aux opinions, aux messages et aux informations diverses. Et quand je constate que quelques mots laissés sur le mur de quelqu’un d’autre ont pu rester dans mon esprit si longtemps, je me dis qu’il faut être conscients de ce à quoi on s’expose. D’où l’importance d’épurer et de sélectionner ce qu’on désire voir.

Pour ma part, vos photos de voyages et les clichés de vos sourires béats me réjouissent. Partager son plaisir, c’est permettre aux autres de rêver et de s’y transposer pendant quelques secondes. Et jamais je ne pourrai vous reprocher de nous inviter dans votre bulle de bonheur. Merci!

 

Photo : Unsplash | Geoffroy Baud

La solitude assumée

Alex Lehner

Ce matin, dans la Presse, Mario Girard fait état de la situation des ménages au Québec où l’on bat un record de personnes vivant seules. En effet, Statistiques Canada a dévoilé hier ces données surprenantes, en quelque sorte. Dans ce nouveau rapport, on y apprend que 28% des ménages canadiens sont composés d’une seule personne et au Québec, ça monte à 33%. Cela démontre bien sûr le nombre de séparation qui grandit à vue d’œil.

Il faut toutefois voir au-delà des chiffres et comprendre que le style de vie a changé selon moi. Ce n’est plus tout le monde qui veut vivre avec quelqu’un, qui veut partager son quotidien. Et, on va se le dire, certaines personnes vivent ensemble pour une question financière uniquement et quand on atteint une certaine indépendance financière, on peut faire le choix de vivre seul.

Le journaliste pose la question si vivre seul est devenu le dernier des grands luxes et je crois qu’il y a matière à réflexion. La solitude ne signifie plus l’isolement comme ce l’était auparavant et beaucoup de gens ont un réseau fort et enrichissant qui leur permet de vivre de manière épanouie. Et personnellement, je peux vous confirmer qu’on peut très bien être heureux sans partager son quotidien avec quelqu’un.

Un des aspects intéressants du fait de vivre en solo, c’est d’avoir du temps pour soi, pour se questionner, pour s’enraciner, pour se déposer. Car il me parait évident qu’on est sur-stimulé aujourd’hui et les moments de calme et de paix se font de plus en plus rares. Je considère donc comme une richesse ces moments de solitude choisie, comme des zones de ressourcement et d’approfondissement de soi.

Bien entendu, pour certains, la solitude est subie et non choisie et dans ce cas, ça peut être souffrant et troublant mais j’ai toujours cru qu’il faut d’abord arriver à être bien avec soi pour être en mesure d’apprécier la présence de l’autre. Les bibittes internes peuvent parfois agir comme un voile sur le bonheur et en prenant le temps de régler ces troubles, on s’offre la chance de vivre pleinement heureux.

Mario Girard relate un extrait d’une entrevue que Lizette Gervais a fait en 1978, à la radio de Radio-Canada, avec Pierre Bourgault. Ce dernier s’est exprimé sur la solitude, un état qu’il a bien connu.

Dans cette entrevue, disponible sur le web, il répond à la question suivante : « Qu’avez-vous appris à vivre seul ? »

Le sage qu’il a toujours été dit ceci : « Je me suis appris moi-même. »

Et je crois que tout est là : apprendre sur soi, s’enrichir, se bonifier tel un bon vin. Oui, ça demande une dose de courage car les idées sombres reviennent plus vite quand personne n’est à nos côtés pour les chasser mais cette audace est grandement récompensée quand on arrive à solidifier notre sentiment de liberté.

Je ne fais pas ici l’apologie de la solitude et je ne vous ferai pas croire que je désire passer le reste de ma vie seule mais j’aimerais que la société accepte plus aisément ce statut et cesse de juger constamment. Le regard des gens est parfois lourd et c’est dommage car je crois profondément qu’il faut toute sorte de monde pour faire un monde.

Plusieurs concepts de la vie plus classique tombent avec la modernisation de nos styles et vie et j’espère sincèrement que le modèle de vie de couple évoluera lui aussi. Parce qu’au fond, l’important, c’est d’être heureux, n’est-ce pas ?

 

Photo : Unsplash | Alex Lehner

Au-delà des barrières

Nick Tiemeyer

Avez-vous déjà rencontré des gens qui semblent tout réussir, être toujours parfaits, au bon endroit, au bon moment et même qui en connaissent sur presque tout? On a souvent tendance à être agacé par ce type de personnalité qui brille, qui prend sa place et qui se présente toujours sous son meilleur angle. Mais justement, au lieu de se comparer à ces personnes, il faut parfois se mettre dans leurs souliers…

Je ne veux pas généraliser mais bien souvent, ceux que j’ai connus qui étaient comme ça cachaient très profondément leur souffrance et avaient besoin de contrôler leur image de peur d’être jugés. J’ai, pendant un certain temps moi-même, montré que mon côté givré, que l’aspect cool de ma vie pour vivre tristement mes moments difficiles toute seule à la maison.

Tout comme les comptes Instagram trop parfaits, les images « publiques » des personnes peuvent être lustrées pour ne laisser paraître que le beau côté des choses mais ce n’est qu’illusion. Car s’il y a bien une caractéristique que tout le monde a en commun, c’est de ne pas être parfait. À la base, la perfection est une question de perception et le défaut pour un sera un atout pour l’autre. Malgré cela, certains aspects sont généralement jugés moins glamour et le réflexe est souvent de les cacher.

Pourtant, on en a tous, des petits travers, des petits trucs qui nous agacent de nous-mêmes mais ce n’est pas agréable d’en parler, de les exposer. Alors on joue un jeu, on n’est jamais 100% soi-même. Et je me questionne sur cette attitude à la longue, à l’impact que ça peut avoir sur nous. À force de ne pas être soi-même, en vient-on à ne plus savoir qui on est réellement?

On a cette manie malsaine de se comparer et de juger dans notre société, parfois même sans s’en rendre compte. Que ce soit l’habillement, la manière d’agir, de parler, les choix de vie ou simplement les goûts culinaires, il y a souvent une seconde de comparaison qui se glisse dans notre esprit. On peut dire qu’on ne le fait pas mais secrètement, souvent, on le sait que notre cerveau a fait la manœuvre mentale.

L’important n’est pas de le nier mais plutôt d’accepter ce fait et de prendre un petit recul quand on en prend conscience. Au lieu de se laisser aller dans la critique, on peut simplement se dire « tiens, je suis en train de juger, maintenant ». Et déjà, ça change la perspective. L’étape suivante peut aussi être de se demander ce que ça fait résonner en nous et quelle est la réalité de cette personne.

Humainement, quand on se connecte à nos émotions réelles et qu’on met de côté l’égo et les réflexes de protection, on en arrive souvent à voir les choses autrement, avec plus d’empathie et d’accueil. Et c’est à ce moment qu’on passe par-dessus ce réflexe et qu’on peut découvrir des facettes insoupçonnées de gens merveilleux. Mais il faut oser aller au-delà de la fameuse zone de confort…

Ça revient souvent ce thème mais c’est que c’est très central dans nos vies. Pour avoir passée des années à m’encarcaner dans un moule qui ne me convenait pas de peur d’être jugée ou mise à l’écart, je sais qu’il est très difficile de voir autrement, de vivre différemment de ce qu’on connaît. Mais je sais surtout le bien profond que procure le fait d’oser, de sauter la clôture mentale qu’on s’est imposée et de prendre conscience de toutes les possibilités que nous offrent la vie et le monde. Car la plupart des barrières, c’est nous-mêmes qui nous les imposons. Alors c’est à nous que revient le devoir de les déplacer, les retirer, les repousser et découvrir de nouveaux terrains à explorer.

 

Photo : Unsplash | Nick Tiemeyer

Si tu aimes le soleil…

Ethan Robertson

Ça y est, nous sommes déjà en août et j’ai reçu ma première infolettre qui parle de la rentrée. Chaque année c’est le même cirque et chaque fois, je me vois surprise d’y être déjà. Comment se fait-il que j’ai toujours l’impression de ne pas avoir assez profité de l’été ? Bon, vous me direz que cette année, l’été s’est fait attendre allègrement et qu’on vient à peine d’avoir nos premières journées chaudes et collantes où la piscine ou le lac demeurent nos principaux alliés, mais quand même.

On passe notre temps à espérer avec impatience ce savoureux sentiment du soleil qui nous réchauffe dès l’aube, sur fond de chants d’oiseaux. Et quand on y est, il est presque déjà trop tard. Mais comme je n’ai pas d’enfant, je ne vis pas cette course folle aux fournitures scolaires et nouveaux vêtements pour la marmaille qui grandit trop vite donc je peux profiter de la saison chaude jusqu’au bout.

Je suis une fille d’été dans l’âme, une amoureuse des terrasses, du farniente et de toute activité extérieure. J’adore les pique-niques, les soirées à refaire le monde avec rosé et/ou blanc à l’appui, le plaisir de s’étendre dans le gazon, de voir les enfants s’amuser dans les jeux d’eau et d’écouter les rires qui fusent de toute part.

L’été a quelque chose de magique, comme si les soucis prenaient eux aussi une pause, comme si on pouvait prendre le temps d’avoir du temps. Je sais pertinemment qu’on peut choisir de le faire à l’année et je m’y applique dès que je peux mais, je ne sais pas pourquoi, durant les mois chauds, je ralentis et je prends le pouls de la vie. J’apprécie les saveurs des repas cuisinés avec les légumes de saisons, les fines herbes et les produits locaux, je travaille mes accords mets et vins, je déguste et me délecte plus passionnément.

Comme j’apprécie aussi l’automne, je me dis toujours qu’il me reste encore beaucoup de temps pour profiter des belles soirées mais je sais au fond de moi que le temps passe vite et que le rythme s’accélérera malgré moi. L’effet rentrée scolaire et retour de vacances donne toujours un élan et la masse s’activera sur les projets, les livrables et la planification de l’année qui vient. Rester dans le moment présent reste toujours un défi au quotidien.

Mais d’ici là, j’apprécie chaque minute de bonheur, chaque parcelle de beauté, je me réjouis de la lumière et de la verdure qui nous entoure, comme si je faisais des réserves pour les mois plus sombres qui nous guettent.

Alors sur cet hymne à la beauté de l’été, je dois tout de même débuter ma journée car mine de rien, il faut malgré tout travailler, entre ces moments de plaisir et de félicité. Je vous souhaite de prendre chaque jour le temps de vous ressourcer, d’embrasser la chance que nous avons d’être ici, dans un lieu paradisiaque où la nature met ses plus beaux atours dans un contexte favorable aux échanges et à la bonne humeur.

Il faut savoir apprécier ce que l’on a, en mesurer la richesse et le choyer. Et c’est ce que je m’efforce de faire et de partager chaque jour et chaque heure. Ça vaut de l’or de pouvoir s’amuser sans craintes, sans penser au lendemain. Et question de vous laisser sur un ver d’oreille, je terminerai sur ces paroles de Nana Mouskouri :

Oh soleil soleil soleil soleil soleil soleil 😉

 

Photo : Unsplash | Ethan Robertson